Tous les articles par Jacqueline Collard

Femmes enceintes et enfants doivent limiter leur consommation de poissons

Consommation restreinte de poissons d’eau douce pour les femmes enceintes

Alors que des restrictions de pêche sont décidées çà et là sur le territoire en fonction des analyses de PCB dans des poissons de rivières ou de lacs l’Agence nationale de Sécurité sanitaire ( ANSES) a réévalué le risque dernièrement  et recommandé la limitation de consommation des espèces fortement accumulatrices( comme l’anguille, la carpe ; le barbeau ; la brème etc..)pour les femmes en âge de procréer, enceintes ou  allaitantes ou les petits  enfants  à 1 fois tous les 2 mois et de 1 à 2 fois par mois pour le reste de la population.

Rappelons que les PCB largement et longuement utilisés dans l’industrie ont été interdits depuis 1987, que la persistance de leurs effets s’avère évidente tant les sédiments des rivières, lacs ou fleuves concernés le démontre.

Nouveau rapport sur le bilan environnemental des agrocarburants

Nouveau bilan environnemental des agrocarburants

L’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) a commandé à l’INRA (Institut de la recherche agronomique) une étude sur le bilan environnemental des agrocarburants en tenant compte tant de l’évaluation énergétique que de l’impact sur le changement climatique. A la fin 2011 l’institut international de recherche sur les politiques alimentaires avait déjà entamé la réflexion à la demande de la Commission européenne.

Cette étude alourdit encore l’impact global de cette source d’énergie : « Prés de 90% des évaluations collectées concluent que le développement des agrocarburants induit un changement d’affectation des sols ,direct ou indirects qui génère des émissions de gaz à effets de serre…..Les émissions totales associées sont supérieures à celles du carburant fossile de référence dans plus de la moitié des évaluations ».

La  France contribue fortement à cet engouement pour ce type de carburant, encore faudrait- il rapidement faire un bilan global de son utilisation afin de ne pas poursuivre une activité qui peut s’avérer préjudiciable dans un avenir proche si l’on prend en compte l’analyse précédente.

 

 

Interdiction confirmée de Sophie la girafe en Allemagne

Sophie la Girafe encore sur la sellette

En décembre 2011 le fabricant WULLI de la fameuse girafe avait vivement réagit à l’interdiction qu’elle connaissait en Allemagne, ce pays allant plus loin que le directive jouets de la Communauté européenne concernant les jouets et produits bébés susceptibles d’être mis à la bouche des enfants, sur la présence certes très faible,  de nitrosamines dans ces mêmes produits.

La Communauté européenne vient de reconnaitre à l’Allemagne d’aller plus loin dans la réglementation interdisant totalement la présence de ces substances : composés cancérigènes en puissance. De ce fait seuls les petits allemands ont droit à la protection maximale.

De nouveau des dérogations sont accordées pour des épandages aériens de pesticides

Epandages aériens encore  autorisés par dérogations préfectorales cette année.

L’objectif d’interdire l’épandage aérien des pesticides était inscrit dans la loi Grenelle 1. Même si le nombre d’épandages diminue par rapport aux années précédentes, on est encore loin du compte. Le ministère de l’Agriculture avait avancé en avril dernier le chiffre de  800 dérogations permettant ces épandages.

C’est notamment les cultures de bananes, de riz mais surtout du maïs ou de la vigne qui ont une fois encore obtenues ces dérogations au prétexte qu’il n’y aient pas d’autres  alternatives, et ce malgré des pétitions et des mobilisations citoyennes.

Notre région est concernée par des épandages sur certains vignobles et certaines  productions de maïs : il reste que le manque de transparence  sur les produits utilisés (dont certains sont réputés cancérigènes ou reprotoxiques)  comme sur les précautions à prendre pour les riverains, ceux-ci  font partie des nombreuses interrogations des populations qui sont fatalement en 1ère ligne lors de ces pulvérisations qui ne se cantonnent pas aux cultures concernées.

Ces inquiétudes sont renchéries par le positionnement du député Gérard Bapt  Président du groupe santé-environnement de l’Assemblée Nationale qui souligne que les conditions de sécurité nécessaires lors des épandages ne sont fréquemment pas respectées, l’Etat ne se donnant pas les moyens des contrôles indispensables. « La DRAAF vit sur de vieux schémas d’agriculture intensive, avec une mésestimation du risque« , estime-t-il.

« Il y a déjà moins de dérogations qu’il n’y en a eu précédemment et moi je souhaite qu’il n’y en ait plus du tout« , a réagi la ministre de l’Ecologie Delphine Batho sur BFM TV. « Le ministre de l’Agriculture, a-t-elle rappelé, a annoncé une remise à plat du sujet« .

Au ministère de l’Agriculture, les services concèdent seulement que « pour l’année prochaine, il serait souhaitable de revoir les critères qui sont à la disposition des préfets pour accorder ou non les dérogations« …Aux citoyens d’être vigilants sur les promesses !

Wi-Fi dans le métro, un danger plus qu’une nécessité

Nous transmettons le communiqué de presse de Michèle Rivasi Eurodéputée :
Le Wifi dans le métro n’est pas une nécessité, mais un danger
Publication: 30/06/2012 06:00

 

Le 26 juin 2012, le Wifi s’est installé dans le métro parisien. Parce qu’aujourd’hui, il faut pouvoir se connecter partout, tout le temps, et vite. Parce que la 3G ne suffit plus pour surfer confortablement. Et parce que faire payer, à terme, les utilisateurs, est une activité qui peut s’avérer lucrative.

Plus de confort pour lire son journal sur Internet donc, mais aussi plus de risques pour notre santé.
Cela fait des décennies que des études indépendantes montrent les effets indésirables des champs électromagnétiques.

Les mécanismes de contrôle biologique de notre corps peuvent être atteints, et ce à des seuils biens inférieurs aux limites d’exposition actuelles, basées exclusivement sur les effets thermiques. Malheureusement, d’autres études, beaucoup moins indépendantes car financées par les opérateurs de téléphonie mobile, viennent souligner le manque de recul sur la question et font douter de la dangerosité de cette nouvelle technologie.

Cela n’a pas empêché le centre international de recherche sur le cancer qui dépend de l’Organisation mondiale pour la Santé (OMS), de classer en mai 2011 les ondes basses fréquences du réseau électrique et les radiofréquences de la téléphonie mobile comme cancérogènes possibles pour l’homme (classification 2B au même titre que le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit dans les biberons, le plomb ou encore la chlordécone).

Avant cela, l’ex-Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET, désormais ANSES) a reconnu dans son avis remis en octobre 2009 l’existence d’effets biologiques «incontestables» des ondes de la téléphonie mobile, par exemple sur l’activité de la cellule ou le stress oxydatif. C’est pourquoi l’Agence conseille en conclusion de réduire les expositions du public «dès lors qu’une exposition peut être réduite».

Mais la réalité est tout autre. Les ondes sont désormais partout, dans les jardins, les bibliothèques, les restaurants, nul n’est épargné. Nous évoluons au milieu d’un invisible nuage de pollution, l’électrosmog, que nous le voulions ou non.

Installer du wifi dans le métro, sans aucune étude d’impact sanitaire préalable, est d’autant plus dangereux en raison de l’effet « cage de Faraday » : les ondes se répercutent dans les wagons clos en métal, ce qui a pour effet d’accentuer le niveau d’intensité du champ électromagnétique. Les tunnels favorisent également la concentration de ces champs, et là encore, les effets néfastes sont amplifiés.

Fin 2007, la mairie de Paris avait désactivé ses bornes Wifi dans des bibliothèques où des employés se plaignaient de différents maux depuis leur installation. Pour certains, travailler ainsi exposé était devenu impossible. Les syndicats CFDT, CGT et FSU ont voté à l’unanimité fin 2011 contre le projet de déploiement du wifi au sein de la Bibliothèque nationale de France, en vertu du principe de précaution.

Le Wifi émet des ondes pulsées en permanence. Cela provoque chez les personnes sensibles des troubles de la mémoire, des maux de tête insupportables, nausées, vertiges, insomnies, et parfois même des cancers.

Les personnes souffrant du syndrome de l’électro-hypersensibilité sont de plus en plus nombreuses. Si elles ne représentent pour l’instant qu’environ 2 % de la population, ce chiffre pourrait rapidement grimper.
Nous sommes déjà bombardés en permanence de micro-ondes issues des antennes relais (GSM, 2G, 3G UMTS, WIMAX… ), de téléphones sans fil DECT, de baby-phones, de réseaux sans fil (WiFi/WLAN), et l’industrie des télécoms envisage d’encore augmenter l’exposition aux ondes électromagnétiques en ajoutant de nouvelles sources de rayonnement telles que le réseau 4G (LTE) ou les compteurs électriques «intelligents».
La demande vient-elle réellement des consommateurs ou des opérateurs qui savent la créer?

D’abord orientées vers des soins psychiatriques, les victimes des ondes sont peu à peu écoutées, prises en considération par quelques médecins avant gardistes. Mais nous sommes loin d’une reconnaissance officielle par les pouvoirs publics et la loi. Faut-il qu’un nouveau scandale sanitaire éclate, comparable à celui de l’amiante, pour légiférer ? Il est temps de combler ce vide juridique tant au niveau européen que national afin d’apporter à ces sacrifiés des ondes le soutien et la protection dont elles ont besoin.