Tous les articles par Jacqueline Collard

Mois de réduction des déchets : le tri des biodéchets va devenir obligatoire en Janvier 2024

Depuis longtemps aurait du être menée cette  collecte séparée des déchets organiques , alors qu’était en ligne de mire la recyclabilité des déchets ( papiers cartons, verre, emballages, plastiques : une fuite en avant qui n’a pas pour l’instant atteint l’efficacité annoncée. Évidemment les filières de compostage devraient avoir organisé depuis longtemps, bien entendu avec un tri sélectif dans les pratiques domestiques.Nos déchets organiques représentent 40 % à 60 % de notre poubelle d’ordures ménagères.

Notre société de consommation engendre toujours plus de déchets et ne vaudrait-il au plus vite d’envisager les besoins réels et le cycle de vie des objets au lieu d’en produire toujours plus ?

Le tri à la source des biodéchets, c’est-à-dire au plus près du lieu de génération chez les ménages comme chez les entreprises, est nécessaire pour détourner ce flux de déchet de l’élimination, et permettre un retour au sol de qualité par une valorisation agronomique de ces déchets biodégradables. Or la valorisation organique via le compostage, l’épandage ou la méthanisation permet de faire retourner au sol ou de transformer des matières organiques brutes en une matière valorisable, le compost ou le digestat, adapté aux besoins agronomiques des sols.

À compter du 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodéchets sera généralisé et concernera tous les professionnels et les particuliers.L’article L. 541-1-1 du code de l’environnement définit les biodéchets comme : « Les déchets non dangereux biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, des bureaux, des restaurants, du commerce de gros, des cantines, des traiteurs ou des magasins de vente au détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires. »

Découvrez la brochure de l’ADEME  « Adapter la politique de collecte des déchets au profil des habitants du territoire » qui illustre comment articuler les approches […]

One Planet Polar Summit : le sommet des glaciers : 200 000 sont menacés

Lors de ce sommet au Muséum d’histoire naturelle de Paris, la communauté scientifique d’une quarantaine de pays a dressé le constat d’un monde en danger: 32 pays ont signé vendredi « l’Appel de Paris pour les glaciers et les pôles », face à l

Si l’objectif du sommet international est de mobiliser la communauté internationale pour la protection des pôles et glaciers, tous les voyants étant au rouge, il impose simultanément des mises à jour du rapport sur l’océan et la cryosphère (rendu par le Giec en 2019) . Alors que la fonte des pôles est extrêmement lente, les scientifiques s’inquiètent d’observer que l’on est seulement au début du phénomène et que ce dernier s’accélère dangereusement.

Les pôles Nord et Sud sont des espaces stratégiques pour l’équilibre de la Terre. L’Arctique et l’Antarctique ont, en effet, un rôle central avec les océans dans la régulation du climat et la préservation de la biodiversité.
L’état des mondes glaciaires et des hauts plateaux témoigne de l’effondrement de la cryosphère à l’échelle mondiale, qui impacte notamment les écosystèmes et les ressources en eau.

A cette occasion le chef de l’Etat s’est engagé d’ici 2030 pour que  la France investisse 1 milliard d’euros dans la recherche polaire. Ce qui  financera notamment deux initiatives d’ampleur dans les deux pôles : le Polar Pod avec l’explorateur Jean-Louis Etienne dans l’océan Austral, et la Station arctique portée par la Fondation Tara, tout comme  la reconstruction dès 2026 de la station Dumont-d’Urville sur la péninsule antarctique et la rénovation de la station franco-italienne Concordia, en tenant le cap des meilleurs standards environnementaux.

https://oneplanetsummit.fr/les-evenements-16/one-planet-polar-summit-284

Une nouvelle directive pour la biodiversité : Préserver et restaurer la nature

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont adopté ce jeudi 9 novembre une nouvelle directive pour la biodiversité.

Ce texte imposera aux pays membres de mettre en œuvre une série de mesures, censées aboutir à la restauration d’au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’Union européenne d’ici à 2030, et de tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici à 2050.

Il était temps comme le souligne le dernier rapport technique de l’Agence européenne pour l’environnement, celui ci  montre en effet que si espèces et habitats protégés sont à maintenir en dépit de la pression exercée sur la nature considérable, la majorité d’entre eux sont dans un état considéré comme «médiocre» ou «mauvais» au niveau de l’UE, accusant tendance une continue à l’austérité.

« Parmi les espèces, les oiseaux qui sont associés à l’agriculture continuent d’enregistrer un déclin ; les poissons d’eau douce, quant à eux, auront la proportion la plus élevée en  état acceptable de  conservation (38 %), pour  des modifications des masses d’eau et des installations. Parmi les habitats, seuls 15 % sont en bon état. La restauration des tourbières et d’autres zones humides sont des avantages pour la nature, mais aussi pour les humains pour un mode de vie adapté à la lutte contre le changement climatique, en ajoutant la création de possibilités dans les zones rurales et les zones périphériques ».

La nature est essentielle à la production alimentaire. Près de 5 milliards d’euros de la production agricole annuelle de l’UE peuvent être directement attribués aux insectes pollinisateurs. Toutefois, environ 50 % des zones dans lesquelles se trouvent des cultures dépendantes des pollinisateurs dans l’UE, comme les arbres fruitiers, n’offrent pas de conditions favorables aux pollinisateurs, telles que des sites de nidification.

Or dans le green Deal il était bien établi de revoir la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 vise à contribuer à rétablir la biodiversité de l’Europe d’ici 2030.

Rapport technique sur l’état de la nature de l’AEE

https://www.consilium.europa.eu/media/65128/st10867-en23.pdf

https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/green-deal/

 

Une étude sur la cuisson au gaz faite par une ONG néerlandaise

Leur question étant: Quel est l’impact de la cuisine au gaz sur la qualité de l’air intérieur des logements.

Dans sept pays européens (Pays-Bas, Italie, Espagne, Slovaquie, Roumanie, Royaume-Uni)  dont la France , et ce durant cinq mois,  une étude de l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO) a été commandée par l’ONG Clasp ainsi que l’association Respire, en plaçant dans des centaines de foyers des capteurs de dioxyde d’azote (NO2). « Plus de la moitié des foyers français (53 %) utilisant la cuisson au gaz (plaques de cuisson et fours) dépasse le seuil journalier préconisé par l’OMS, pour l’exposition au NO2 », alertent les auteurs. Leurs conclusions a été :  la cuisinière à gaz provoque une surexposition au dioxyde d’azote. L’étude souligne aussi que la ventilation est souvent présentée comme la solution ultime à la pollution intérieure au gaz, alors qu’elle n’est toujours pas suffisante pour contrer cette problématique.

« Les niveaux de concentration se sont avérés être près de deux fois plus élevés dans les foyers recourant à des appareils de cuisson au gaz, que dans ceux disposant d’appareils de cuisson électrique. » En France, 146 885 enfants ont été identifiés pour des symptômes d’asthme liés aux cuisinières à gaz, d’après l’étude « Exposer les effets cachés sur la santé de la cuisson au gaz », paru en janvier 2023. (CLASP/TNO/Association Respire)

En ce qui concerne les foyers français, les chercheurs préconisent avant tout d’ouvrir la fenêtre au moment d’utiliser les installations fonctionnant au gaz et, plus généralement, d’aérer fréquemment la cuisine: ce qui parait être une première solution.

Le huitième rapport annuel du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) est paru

Le rapport 2023 du PNUE sur le déficit d’adaptation au climat dénonce : financements et préparation au rabais – L’insuffisance des investissements et de la planification en matière d’adaptation au changement climatique expose le monde au danger : chaque année une évaluation scientifique des progrès réalisés au niveau mondial en matière de planification, de financement et de mise en œuvre de l’adaptation est proposé. L’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation aux changements climatiques ne laisse place à aucune ambiguïté et ne sont pas rassurantes.

Respecter l’objectif principal de l’Accord de Paris sera encore finalement plus difficile que prévu. Une étude publiée le 30 octobre dans la revue Nature Climate Change calcule ce que l’on appelle le « budget carbone » restant, c’est-à-dire la quantité de combustibles fossiles que le monde peut brûler tout en ayant 50 % de chances de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle. C’est le seuil fixé par l’accord de Paris de 2015. Nous devons encore nous battre pour chaque dixième de degré.

La nouvelle étude fixe le budget carbone à 250 milliards de tonnes métriques. Le monde brûle un peu plus de 40 milliards de tonnes métriques par an (et cela continue d’augmenter), ce qui laisse encore six ans. Mais ces six années ont commencé en janvier 2023, selon l’étude, et il ne reste donc plus que cinq ans et quelques mois.

Agir aussi vite que possible « peut réduire de moitié le taux de réchauffement au cours de cette décennie », tel est le cri d’alerte de conclusions des météorologues.

https://www.unep.org/fr/resources/rapport-2023-sur-le-deficit-de-ladaptation-au-climat

https://www.nature.com/nclimate/