Tous les articles par Jacqueline Collard

Le mercure dentaire de nouveau sur la sellette

La commission européenne doit se prononcer prochainement (janvier 2013 à Genève  et au Japon par la suite) pour présenter sa position lors des négociations internationales visant à réduire drastiquement les rejets du mercure dans l’environnement.

Or la France fait encore partie des pays où l’amalgame dentaire communément appelé « plombage » est encore très souvent proposé: en fait ce mélange contient 50% de mercure et 50% d’alliage métallique (argent, cuivre, étain, zinc etc..). Notre pays utilise ainsi, comme avec les applications industrielles entre 15 et 17 tonnes par an, le plaçant en tête des pays européens, alors que la Suède a totalement interdit l’utilisation de ce métal. L’agence de sécurité américaine la FDA a reconnu dés 2008 qu’il présentait des risques pour le fœtus et le jeune enfant et l’OMS a publié en octobre 2011 une recommandation pour préconiser des matériaux alternatifs à l’amalgame dentaire courant.

Si les risques de l’exposition au mercure ne sont pas contestés scientifiquement depuis 2008, le seuil de dangerosité est  encore soumis à controverses.

 La récente démarche de l’association « non au mercure dentaire »  auprès du Ministère de la santé n’a  donc pas rien d’inattendu. Elle est suivi par un groupe de praticiens dentistes sachant qu’eux mêmes dans leurs exercices sont soumis aux vapeurs de mercure lors des travaux dans la bouche de leurs patients. Les alternatives à ce matériau d’obturation existent et consistent à l’utilisation de ciments verre ou de résines (mais sans BPA) qui présentent de meilleures caractéristiques en terme de biocompatibilité.

 Site de l’association NON AU MERCURE DENTAIRE

Vers des études d’évaluations sanitaires plus transparentes

L’étude toxicologique du Pr Séralini à propos de sa recherche sur le maïs transgénique NK603 et de l’herbicide Roundup a soulevé de nombreuses polémiques et controverses qui ont visiblement attiré une attention inhabituelle des Agences de sécurité sanitaire tant françaises qu’européennes: des prises de position enflammées que les études des promoteurs de ces  mêmes substances n’avaient pas provoquées. L’avantage de ces échanges médiatiques ont au moins l’opportunité de réitérer une demande des ONG dont nous faisons partie, d’avoir des études d’évaluations sanitaires financées sur fonds publics (tout en veillant aux conflits d’intérêts des experts désignés)  afin d’éclairer la société civile sur les autorisations de commercialisation de produits comme les semences OGM.

Dispositif d’information sur les nanomatériaux applicable dès le 1 janvier 2013

Afin de mieux connaître les substances à l’état nanoparticulaire sur le marché, la France a souhaité mettre en place une déclaration obligatoire de ces substances et de leurs usages.

Les modalités d’application de l’article 185 de la loi Grenelle 2 ont été définies par le décret n° 2012-232 du 17 février 2012, puis les informations à déclarer ont été précisées par l’arrêté du 6 août 2012. Le dispositif entre en vigueur le 1er janvier 2013 et concernera les substances, mélanges et articles qui auront été produits, distribués, importés en 2012.

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La revue de l’APPA fait le point sur les particules dans l’air extérieur et intérieur

La dernière revue de Novembre 2012 de l’APPA nous renseigne sur de nombreuses communications quant à la pollution atmosphérique par les particules tant dans l’air extérieur qu’intérieur  et leurs conséquences sanitaires: un document d’un intérêt certain.

Ce document fait suite aux ateliers scientifiques qui viennent de se tenir à Paris en amont des Assises de l’air prévues début 2013.

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Greenpeace dévoile son rapport sur des vêtements comportant des substances toxiques

Nous relayons le communiqué du 20 novembre 2012

Cette ONG de défense environnementale a analysé plus de 141 échantillons en vente dans 29 régions du monde et fabriqués essentiellement en Chine.

Greenpeace a ainsi détecté sur environ deux tiers des textiles, des éthoxylates de nonylphénol (NPE), souvent utilisés comme détergent au cours du processus de fabrication, et qui agissent comme des perturbateurs endocriniens sur l’homme.

Le niveau de NPE dans les articles variait de 1 à 45.000 ppm (partie par million), a précisé le groupe, notant que le niveau de sécurité de ces produits chimiques est fixé à 1.000 ppm dans l’Union européenne. D’autres vêtements étaient également porteurs de phtalates et de colorants contenant des amines cancérigènes.

Parmi les marques mises en cause, Calvin Klein est « le pire » avec plus de 88% des articles qui contiennent des produits chimiques dangereux. En seconde position, Lévi’s (82%) et Zara arrive à la troisième place (70%).

Par ailleurs, ces substances chimiques sont également toxiques pour l’environnement. « Une fois libérées dans l’air ou dans l’eau, elles se décomposent dans des formes plus toxiques qui peut menacer l’écosystème » explique Greenpeace. En 2011, l’ONG avait déjà publié « Dirty Laundry 1 » et « Dirty Laundry 2 », deux rapports qui montraient comment certains fournisseurs de grands groupes textiles empoisonnaient l’eau des fleuves chinois.

 Article: Les-dessous-toxiques-de-la mode 2012

Pas moins de 70 pour cent des rivières, des lacs et des réservoirs en Chine sont touchés par la pollution des eaux. Lors d’enquêtes récentes, Greenpeace a identifié des liens entre un certain nombre de grandes marques du textile et les usines textiles en Chine qui déversent des produits chimiques dangereux dans les rivières.