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Une étude du Ministère de l’environnement éclaire sur la situation climatique d’ici 2050

Ce travail de recherche scientifique a été récemment mis en ligne par le Ministère afin que chacun: décideurs, collectivités, et citoyens  puissent dés à présent anticiper sur les changements nécessaires pour s’adapter au changement climatique chaque jour plus proche: les jours de canicule pourraient doubler, voire quadrupler, sur la période 2021-2050, dans le quart sud-ouest de la France, et les jours de neige diminuer de moitié sur le Massif central.

Collectivités et entreprises sont invitées à s’adapter.

Réchauffement climatique : les élus savent désormais à quoi s’en tenir dans leurs territoires.

Cette obligation d’anticiper a bien été fixée précédemment et c’est ainsi qu’il incombe aux conseils régionaux et aux préfets de régions, lesquels ont jusqu’au 30 juin prochain pour
boucler leur schéma « climat, air, énergie ». Fin 2012,viendra le tour des villes. Pus précisément, les agglomérations de plus de 50.000 habitants, qui sont tenues d’élaborer des plans d’adaptation.

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Pour plus d’informations :   Le climat de la France au XXIe siècle

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Etude de la qualité de l’air intérieur dans 401 classes par le Dr Annesi-Maesano

Un élève du primaire sur trois respire une quantité de polluants qui dépasse les normes OMS, selon une étude française publiée dans la revue internationale Thorax .
En France comme dans beaucoup d’autres pays européens, l’air intérieur des écoles primaires est très pollué. Pollué par les particules fines et le dioxyde d’azote (NO2) ainsi que par trois molécules chimiques connues pour leurs effets toxiques sur le système respiratoire. Globalement, on estime que près d’un tiers des petits écoliers français sont exposés à des niveaux de pollution supérieurs aux normes de l’OMS et de l’Agence de sécurité sanitaire (Anses)

C’est ce que révèle une étude conduite dans 401 classes de 108 écoles primaires réparties dans six villes: Créteil, Reims, Strasbourg, Clermont-Ferrand, Bordeaux et Marseille. Elle vient d’être publiée dans la revue internationale Thorax, rattachée au British Medical Journal 

«Ils risquent de devenir allergiques»

Le constat est préoccupant. En effet, les enfants passent près de six heures par jour en période scolaire dans leur salle de classe. Ils sont plus sensibles à la pollution que les adultes compte tenu de leur petite taille et de leur fréquence respiratoire élevée

L’étude pilotée par Isabella Annesi-Maesano (Inserm) est complétée par une enquête médicale approfondie comprenant notamment un bilan respiratoire. C’est son intérêt et sa nouveauté. Parmi les 9600 enfants examinés, elle révèle que 13% d’entre eux ont des manifestations cliniques d’allergie et 32% des signes de réactions allergiques aux tests cutanés. «S’ils sont dans une atmosphère polluée, les premiers risquent d’avoir plus de symptômes et les seconds risquent de devenir allergiques», explique Mme Annesi-Maesano au Figaro.

Particules fines et NO2

Une partie des polluants présents à l’intérieur des classes sont dus à la pollution atmosphérique. Les particules très fines (PM 2,5) sont produites par le trafic routier, (camions, bus et voitures diesel, dominantes en France). Elles sont mauvaises pour la santé car elles pénètrent profondément dans les poumons.

 L’oxyde d’azote, qui a des effets inflammatoires sur le système respiratoire, est produit lui aussi majoritairement par le trafic automobile. Le seul moyen de les éviter passe par la mise en place d’une ventilation équipée de filtres. «Nous n’avons trouvé aucune école aux normes. Même si certaines avaient une ventilation, celle-ci ne marchait pas», déplore Mme Annesi-Maesano. Elle regrette de n’avoir pas pu mesurer les taux de gaz carbonique au cours de cette étude, ce qui aurait permis de juger de la qualité de l’aération des salles de classe.

Composés organiques volatils

Les trois molécules chimiques en question (des composés organiques volatils ou COV) proviennent directement de l’environnement scolaire, que ce soit à travers les colles, les plastiques, les produits d’entretien, les vernis, les peintures, etc. Ils sont tous les trois malsains et peuvent provoquer rhinites, maux de tête, nausées, irritations de la peau et des yeux. L’étiquetage environnemental qui se met peu à peu en place devrait permettre de les éviter.

Le décret du 4 décembre 2011 relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public précise qu’elle ne sera pas obligatoire dans les écoles primaires avant janvier 2018. La tâche risque d’être colossale et très coûteuse car on ne compte pas moins de 56.000 établissements scolaires.

Une étude européenne avait déjà montré que la plupart des salles de classe sont remplies de moisissures aux effets allergènes reconnus (Pediatric Allergy and Immunology, décembre 2011).

La France assouplit contre toute attente l’interdiction de pulvériser des pesticides par voie aérienne

Alors que nous sortons juste de la semaine des alternatives aux  pesticides, qu’un colloque à Paris au Palais du Luxembourg, a permis  de communiquer sur les liens entre la santé et l’utilisation de pesticides , d’entendre les témoignages des salariés intoxiqués par  des pesticides  nous sommes informés de ces dérogations accordées par le Ministère  discrètement le 5 mars dernier.

Alors que sur le principe les épandages aériens sont interdits et que le Grenelle II du 13 Juillet 2010 avait rappelé ces interdictions, nous apprenons que des dérogations plus nombreuses ont été accordées qui concernent des herbicides, fongicides, insecticides pour traiter certains types de cultures dont notre région est bien pourvus: la viticulture, le maïs.

Nous ne pouvons que nous étonner qu’en cette période où la nature va reprendre ses droits que de telles mesures soient prises.

Pour plus de détails : Article du Monde du 23 mars 2012 de Martine Valo

Pesticides et santé quelles voies d’amélioration possible !

Semaine pour les alternatives aux pesticides

Le MDRGF

Etude sur le lien entre exposition chimique et obésité et diabéte (Chem trust)


L’association britannique CHEM Trust publie ce 22 mars 2012 un rapport intitulé  « Panorama scientifique des liens   entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète »[1],  qui parvient aux mêmes conclusions que le rapport du RES « Evaluation du lien entre environnement chimique, obésité et diabète (ECOD) ». 

Les auteurs du rapport CHEM Trust, les professeurs Miquel Porta et Duk-Hee Lee, ont passé en revue 240 publications scientifiques et dressent le même constat que le rapport ECOD publié par le Réseau Environnement Santé, mercredi dernier : le modèle énergétique (nutrition-sédentarité) ne suffit pas à expliquer les épidémies mondiales actuelles d’obésité et de diabète ; des substances chimiques polluantes obésogènes et diabétogènes sont également à l’œuvre.

Les auteurs, à l’instar du RES, insistent sur l’action délétère des perturbateurs endocriniens qui aux stades les plus vulnérables du développement peuvent programmer irréversiblement l’organisme humain à l’obésité et au diabète.

« Il faut passer d’une approche centrée sur le mode de vie, le diagnostic et le traitement à une approche appliquant des mesures de prévention à toute la population, telles qu’une alimentation exempte de contaminants persistants et l’élimination de l’exposition à des produits chimiques impliqués dans l’obésité et le diabète » écrivent-ils.

« C’est le changement de paradigme en santé publique que nous appelons de nos vœux. Par leur contribution multiple aux grandes épidémies non-infectieuses (maladies métaboliques, cancers) et aux atteintes à la reproduction, les perturbateurs endocriniens sont à la fois une menace à appréhender d’urgence et une opportunité pour replacer prévention et précaution au cœur des politiques publiques » commente André Cicolella, Président du Réseau Environnement Santé.

Les frais de prise en charge du diabète représentent, à eux seuls, en moyenne 10% du budget santé des états européens. Il ne fait pas de doute que la prévention s’impose aussi du point de vue économique.

– Le résumé et les conclusions du rapport de CHEM Trust sont disponibles en français sur :

Panorama scientifique des liens entre exposition chimique et risques d’obésité et de diabète

– Les ONG européennes diffusent une brochure grand public sur les enjeux environnementaux des maladies métaboliques :

SUBSTANCES CHIMIQUES DANS NOTRE ASSIETTE ET NOS PRODUITS DE CONSOMMATION – LE CHAINON MANQUANT DANS L’EPIDEMIE D’OBESITE ET DE DIABETE ?

– Rapport et dossier de presse du rapport ECOD du RES :

Dépliant – Obésité/Diabète : le rôle des polluants chimiques

 [1]. Titre original du rapport : “Review of the science linking chemical exposures to the human risk of obesity and diabetes”

Information sur la qualité de l’eau

Information sur la qualité de l’eau distribuée

Dans le cadre de l’information des usagers sur la qualité de l’eau potable,  l’Agence Régionale de santé( ARS) établit une fiche de synthèse annuelle  qui présente  pour toute unité de distribution (UDI) les caractéristiques de l’eau distribuée (origine, protection, qualité, conformité réglementaire…).

 Vous pouvez accéder à la connaissances des dernières analyses de l’eau fournie au  robinet dans votre commune: Résultats du contrôle sanitaire de la qualité de l’eau potable

Du 12 au 17 mars 2012 a eu lieu , le 6ème forum  Mondial de l’eau  à Marseille.
A cette occasion, le site de l’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement (www.services.eaufrance.fr) s’est  doté de nouvelles fonctionnalités.

Organisé tous les trois ans, le Forum mondial de l’eau est le grand rassemblement international du domaine de l’eau. Cette année les discussions seront essentiellement axées sur l’assainissement et sur l’accès à l’eau pour les populations, les questions de l’énergie, de la gestion de ressources en eau, le changement climatique et la sécurité alimentaire.

Lors de cet événement, l’Onema présentera les nouveaux produits de l’observatoire des services publics d’eau et d’assainissement directement accessible sur le site Services :

- le premier rapport annuel de l’observatoire des services (à partir du 15 mars)

- une recherche cartographique dynamique des données de l’observatoire et notamment à partir d’une carte des prix des services d’eau et d’assainissement

- des cartes de synthèse nationales par département (prix de l’eau, nombre de services, consommation…)

- une application et un site mobile permettant un accès géolocalisé aux données.

Le site Services évolue à l’occasion du 6ème forum mondial de l’eau