Tous les articles par Jacqueline Collard

Vie plus longue ou coût de l’alimentation moins élevé ??? Il faut choisir

Manger sain coûterait 1,10 euro de plus par jour, un prix élevé pour les classes défavorisées, les plus atteintes par l’obésité et le diabète, selon une grande étude américaine publiée dans le British Medical Journal (BMJ).

Pour  la plupart des consommateurs jugent le prix plus élevé pour les aliments les plus sains. Vraie ou fausse, cette perception a fait l’objet de nombreuses études aux résultats contrastés, selon ce que l’on mesure (classe d’aliments, régime global) et comment (prix par calorie ou par jour).

Une méta-analyse publiée par l’équipe de Dariush Mozaffarian, de la Harvard School of Public Health de Boston (Massachusetts), reprend l’ensemble des principaux travaux menés à ce sujet.

Soit 27 études déjà publiées, dont 14 menées aux Etats-Unis et 6 en Europe, au constat sans appel: manger sain revient  plus cher.Le surcoût serait de 1,50 dollar par jour, soit environ 1,10 euro. Certes, il s’agit de la différence entre deux extrêmes: d’une part «un régime méditerranéen riche en fruits, légumes, poisson et fruits secs», d’autre part «un régime riche en produits transformés, en viande et en céréales raffinées», expliquent les chercheurs.

Quelle explication?Les origines de ce surcoût sont en grande partie commerciales, le marché favorisant les produits les plus transformés, ceux qui fournissent des profits au plus grand nombre.

Cependant selon eux, les autorités publiques y trouveraient un avantage sanitaire –et donc financier. La mauvaise alimentation serait à l’origine de 14% de l’espérance de vie corrigée de l’incapacité (DALY, une mesure médico-économique) perdue aux Etats-Unis. Soit un poids financier de 393 Md$ (285 Md€) pour l’Etat américain, ou 3,3 $ (2,4 €) par jour par Américain moyen. Bien plus que le 1,5 $ nécessaire pour bien se nourrir.

Ce qui viendrait à dire que finalement et globalement le plus sain , serait le plus cher mais vous permettrait une plus longue et meilleure espérance de vie : à chacun de choisir par conséquent.

Socatri à Tricastin (Drôme) reconnue coupable pour le déversement d’Uranium de 2008

La condamnation de la Socatri (groupe Areva) après une fuite d’uranium en 2008 sur le site du Tricastin, situé dans la Drôme et dans le Vaucluse, est devenue définitive ce mardi 26 novembre , après le rejet de son pourvoi en Cassation.

Déclarée coupable de «déversement de substances toxiques dans les eaux souterraines ayant entraîné une modification significative du régime normal d’alimentation des eaux», la Société auxiliaire du Tricastin a été condamnée le 30 septembre 2011 par la cour d’appel de Nîmes à 300.000 euros d’amende.

La Socatri avait également été condamnée à verser 20.000 euros de dommages et intérêts à chacune des associations parties civiles, comme Sortir du nucléaire, Greenpeace, Les Amis de la Terre ou France Nature Environnement (FNE) et 10.000 euros pour préjudice moral à une dizaine de particuliers, des riverains du site qui s’étaient aussi portés partie civile.

Dans la nuit du 7 au 8 juillet 2008, 74 kilos d’uranium avait été rejetés dans l’environnement sur le site de la Socatri, une usine de traitement des déchets, à la suite du débordement d’une cuve.

Ce rejet avait contaminé temporairement les rivières alentour et entraîné la mise en place de mesures de précaution. Cet incident très médiatisé avait été classé au niveau 1 de l’échelle Ines (échelle internationale des événements nucléaires) qui en compte sept.

La commune de Bollène a annoncé récemment l’assignation au civil, devant, le Tribunal de Grande Instance de Carpentras, de la Socatri pour obtenir réparation, notamment du préjudice écologique.

Plan de qualité de l’air intérieur à mettre en oeuvre

Les Assises de l’air ont permis de dévoiler le 23 octobre le plan de qualité de l’air intérieur (cette thématique faisait l’objet du PNSE2 en cours de finalisation).La pollution de l’air intérieur des logements, des bureaux, des écoles, hôpitaux et autres piscines est aujourd’hui révélé par les épidémiologistes comme un grave problème de santé publique.

Plan d’actions pour améliorer la qualité de l’air intérieur et PLAN

Ce plan a pour objectifs :

D’améliorer la qualité de l’air dans les espaces clos
Le Ministère rappelle par exemple les coûts sanitaires et économiques liés à la mauvaise qualité de l’air : entre 10 et 40 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur, dont 1 milliard pour le remboursement des médicaments anti-asthmatiques. Pour rappel, l’asthme frappe 3,5 millions de personnes.

 De changer les comportements

Le plan met particulièrement l’accent sur les aspects comportementaux qui peuvent améliorer la qualité de l’air – les bonnes pratiques. Un aspect important, qui doit permettre aux occupants de limiter les atteintes des pollutions intérieures. A ce titre, un outil web d’auto-diagnostic permettra au grand public d’évaluer la qualité de l’air.

D’informer et d’étiqueter Continue reading

Restitution colloque Ecoconception des jouets à Paris avec le WECF

Nous avons participé aux côtés de notre partenaire le WECF à cette journée du 15 novembre au colloque Eco-conception des jeux et jouets  et vous rapportons leur communiqué de presse.

 WECF France a organisé, ce vendredi 15 novembre, un colloque sur l’éco-conception des jeux et jouets.

Avec une centaine de participants, près d’une vingtaine d’intervenants réunis autour 3 tables-rondes et 4 ateliers thématiques pratiques, la journée s’est avérée un franc succès. Divers acteurs ont pu échanger leurs points de vue et surtout mieux comprendre l’éco-conception pour la mettre en œuvre dans leurs domaines d’activités respectifs. Car le point fort de la journée est sans conteste la mise en réseau d’acteurs variés et l’ouverture vers des pistes d’action concrètes. Car au-delà des discours, la journée organisée par WECF se veut porteuse de solutions concrètes.

En attendant de revenir sur l’ensemble de la journée et des interventions, WECF a sélectionné pour vous 4 éléments clé de cette journée, afin de mieux en comprendre les enjeux. Continue reading

Les boissons énergisantes en question

Selon le rapport de l’ANSES ( Agence nationale de Sécurité sanitaire) ces boissons peuvent lorsqu’elles sont associées à certains modes de consommation (alcool, sport,…) générer des accidents cardiaques graves chez les consommateurs.

Selon l’Anses, en 2011, 17% des Français de plus 14 ans consommeraient des boissons dites énergisantes (soit 8,9 millions de consommateurs à l’échelle nationale).

Parmi les consommateurs français, un quart environ appartiennent à la tranche 14-25 ans et 60 % sont des hommes.

32 % des consommateurs déclarent consommer des boissons dites énergisantes au moins une fois par semaine.

16% des consommateurs mélangent les boissons dites énergisantes à des boissons alcoolisées.

41% des consommateurs de boissons dites énergisantes (soit 3,6 millions d’individus de plus de 14 ans à l’échelle nationale) consomment ces boissons en lien avec une activité sportive, 17% pendant cette activité sportive.

41% des consommateurs de boissons dites énergisantes sont des consommateurs de café, ajoutant donc une nouvelle source de caféine à leur alimentation.

Le terme  » boisson énergisante  » est un terme commercial qui ne fait pas référence à un encadrement réglementaire spécifique. Les boissons dites énergisantes (BDE) sont des sodas enrichis en substances déjà présentes dans l’alimentation (caféine, taurine, vitamines,…) et qui ont essentiellement en commun leur teneur en caféine (équivalente en moyenne à deux expressos). Cette composition en fait des boissons  » excitantes  » qui peuvent lorsqu’elles sont associées à certains modes de consommation (alcool, sport,…) générer des accidents cardiaques graves chez les consommateurs porteurs de prédispositions génétiques fréquentes (1 individu sur 1000) et généralement non diagnostiquées. Continue reading