Tous les articles par Jacqueline Collard

Le 5ème rapport du Giec est dévoilé

La seconde partie du 5e rapport d’évaluation traite des conséquences des changements climatiques, de l’adaptation et de la vulnérabilité de nos sociétés aux colères du climat, tout au long du XXIe siècle. Il est publié 6 mois après le premier tome, qui présentait l’état de la science climatique. Il sera suivi, le 13 avril, par la publication du résumé du rapport du troisième groupe de travail du Giec, dédié aux politiques et mesures pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre par l’atténuation.

Quels sont les risques avérés à terre ?

Il y a deux façons de lire le rapport du groupe 2 : par risque et par région du monde.
Côté risques, le gros des préoccupations des politiques devra porter sur l’eau. Selon le niveau de réchauffement (Climat), le nombre de terriens susceptibles de subir de fortes inondations variera du simple au triple. Voilà pour les régions tempérées. Dans les zones les plus sèches, c’est la fréquence des périodes de sécheresse qui augmentera. «Chaque degré supplémentaire devrait réduire de 20% les ressources en eau», estiment les auteurs. Pas rassurant si l’on garde à l’esprit que la population mondiale pourrait croître de moitié d’ici la fin du siècle.

En Europe, l’eau aura plutôt une fâcheuse tendance à inonder. La faute à un changement de régime des précipitations, à la montée du niveau de la mer, ainsi qu’à l’urbanisation des zones… inondables. Les effets inverses toucheront les régions méridionales du Vieux monde. Au nord, on multipliera donc les ouvrages de défense contre l’eau. Au sud, on mettra en œuvre des technologies sobres en eau, notamment pour l’irrigation et la production d’énergie. On améliorera aussi la résilience des villes.

Nous sommes encore à la croisée des chemins, soulignent les auteurs du Giec. A supposer que nous allégions très sensiblement notre empreinte carbone, nous pouvons espérer stabiliser le réchauffement sous la barre des 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Et réduire ses conséquences. «La réduction des émissions de gaz à effet de serre au cours des prochaines décennies peut substantiellement diminuer les risques liés aux changements climatiques dans la seconde moitié du siècle», confirment les chercheurs. Ils ne seront toutefois pas nuls. D’où l’importance de commencer à nous y préparer.

28 Mars : 14ème journée du sommeil

En ce  vendredi 28 mars, 14ème Journée du sommeil, Damien Léger, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance et responsable du centre du sommeil à l’Hôtel-Dieu à Paris, a fait le point sur de nombreuses interrogations sur  ce sujet.

L’Invs a elle,  de son côté et pour cette occasion, donné la valeur moyenne de sommeil des Français en activité,  qui est de 6h55 sachant que 30% n’ont pas 6 heures de sommeil. Les enfants devraient dormir 10 heures et les ados 9 heures. Cependant  30% d’entre eux des 15-19 ans et 25% des moins de 15 ans dorment moins de 7h par nuit. Ce qui est largement insuffisant.

Notre société malmène très largement notre sommeil en tant que rythme fondamental qui correspond pourtant à un besoin vital aussi incontournable que de s’alimenter. Malgré ces constatations et ce savoir, nous sommes dans une société en manque de sommeil.

Sans surprise, le risque d’accident augmente de façon exponentielle, faute de vigilance… Sans compter que l’impact du manque de sommeil sur la santé physique et mentale se fait aussi sentir au travail.

Les 3 premières heures de sommeil sont les meilleures . L’accent a été mis aussi sur la qualité de alimentation du soir où doivent être privilégiés les sucres lents au détriment des protéines plus excitantes, par contre les boissons chaudes sont conseillées en évitant les excitants comme thé ou café.

Une étude IPSOS pour Microsoft montre que 80% des jeunes entre 15 et 24 ans consultent leur téléphone au lit ce qui défavorisent un bon sommeil. De m^me s’endormir devant la télévision, l’ordinateur ou la tablette est fortement déconseillé( selon une étude américaine Applied Ergonomics parue en Aout 2012), la lumière produite par ces appareils perturberait le sommeil.femme qui dort sur son portable

Notre partenaire l’ASEF avait souligné par un communiqué en Octobre 2013 l’effet néfaste du téléphone portable pour un repos efficace et conseille de limiter son environnement d’ondes et de ne pas dormir prés de son téléphone portable.

La pollution atmosphérique tuerait plus encore que le tabac

Nous relayons l’information transmise par Le Monde du 26 Mars :

Alors que la France et une partie de l’Europe occidentale sortent tout juste d’un épisode de pollution atmosphérique inédit et que les alertes se succèdent en Asie, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu publique, mardi 25  mars, sa nouvelle estimation de la surmortalité attribuable à la mauvaise qualité de l’air. Celle-ci, estime l’OMS dans son communiqué, « est désormais le principal risque environnemental pour la santé dans le monde ».

Par rapport aux dernières estimations de l’organisation onusienne, qui remontent à la fin des années 2000, ce nouveau chiffre constitue un quasi-doublement. Une différence attribuable à l’augmentation de l’incidence des maladies liées à la pollution atmosphérique, mais aussi à l’amélioration des techniques d’analyse et à la prise en compte de nouvelles données.

Rappelons qu’en octobre 2013 le CIRC avait classé la pollution atmosphérique comme cancérigène pour l’homme elle pourrait avoir aussi des effets neurologiques.

L’impact sanitaire de la pollution atmosphérique sur la santé ne se limite pas à accroître le risque de cancer, mais concerne également les pathologies cardiovasculaires et pourrait même affecter les fonctions cognitives, selon de nouvelles études.ceci étant dû notamment à plusieurs polluants comme le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2) et les particules en suspension d’un diamètre inférieur à 10 µm (PM10).

Selon l’ INVS ( institut de veille sanitaire) « l’impact à long terme de l’exposition chroniques aux PM2,5 [ les « particules fines »] sur la mortalité, notamment cardiovasculaire, a été clairement établi. Les résultats sont moins concluants en ce qui concerne le lien entre exposition chronique à l’ozone et mortalité respiratoire. »Outre son retentissement respiratoire et cardiovasculaire, la pollution atmosphérique pourrait également avoir une traduction sur le plan neurologique. Lors d’une étude expérimentale chez le rat menée par des chercheurs chinois (1), et publiée en mars 2013, l’exposition au NO2 est apparue susceptible d’augmenter  le risque de démence, d’origine vasculaire. Une équipe californienne (2) s’est penchée sur les fonctions cognitives d’adultes d’âge moyen et de seniors à Los Angeles et a mis en évidence en octobre des associations entre des niveaux croissants d’ozone, de PM2,5 et de NO2 et une diminution de certaines performances intellectuelles.

Si l’attention est plus fortement attirée par les épisodes de pics de pollution, L’InVS insiste sur le fait qu’en « termes de santé publique, le poids de ces impacts à long terme est largement supérieur à celui des impacts à court terme ».

En 2012, 3,7 millions de personnes sont décédées à travers le monde en raison d’effets liés à la pollution extérieure et 4,3 millions en raison de la pollution de l’air domestique, soit concrètement les fumées et émanations liées aux appareils de cuisson, chauffés au bois ou au charbon, ou les instruments de chauffage.

(1)http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S004565351300369X

(2) http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0161813X13001526

Recommandations essentielles en période de pollution atmosphérique

Comme nous avons pu le constater cet hiver a été plus que jamais l’objet de longs épisodes  de pollutions atmosphériques  dus à  de grandes périodes de conditions anticycloniques.

Majoritairement ce sont des concentrations en particules fines supérieures aux valeurs réglementaires qui en étaient à l’origine. Notre pays mais tout particulièrement notre région a été citée à de nombreuses reprises par les médias comme faisant l’objet de seuils d’information et d’alertes.

SmogNY

Afin de faciliter les mesures à prendre nous relayons le communiqué de presse du Ministère que vous pouvez retrouver intégralement grâce au lien ci-dessous :

Plusieurs régions françaises touchées par une pollution aux particules due aux conditions météo

et nous en extrayons les recommandations essentielles à ces périodes critiques :

Dans les zones concernées par les dépassements, il est demandé notamment :

• de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal), particulièrement les foyers ouverts ;

• de limiter l’usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules ;

• de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes ;

• de ne pas bruler de déchets verts.

Des recommandations plus détaillées, notamment sanitaires, adaptées au niveau de pollution local, sont diffusées dans chaque zone par l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air, au nom du Préfet. La mauvaise qualité de l’air due aux particules peut favoriser l’émergence de symptômes non spécifiques à court terme – tels que des manifestations allergiques ou de l’asthme notamment sur les personnes sensibles (déficients respiratoires et cardio-vasculaires, enfants en bas âge, personnes âgées).

L’information et les prévisions sur la qualité de l’air sont disponibles en temps quasi-réel :

pour la situation régionale : sur les sites Internet des 26 organismes agréés par le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie pour la surveillance de la qualité de l’air. Les adresses des sites sont disponibles sur www.atmo-france.org/

pour la vision nationale : sur le site www.prevair.org qui propose des cartes de prévisions à l’échelle nationale et européenne et informe de la nature des épisodes de pollution de l’air………..

……// Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, a présenté l’avancement des 38 mesures du plan d’urgence pour la Qualité de l’Air le 18 décembre dernier. Parmi les 35 mesures nationales, 26 sont achevées ou en passe l’être et 6 sont engagées…..

……// la loi n°2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique et d’affirmation des métropoles a donné les outils aux collectivités locales pour améliorer la mobilité urbaine.

 

Enquête sur le gaspillage en France de l’eau potable

Une enquête menée conjointement par France Libertés et 60 millions de consommateurs fait état d’un taux de fuite d’eau sur les réseaux communaux en France à la hauteur de 20%., certaines atteignant 25%. Évidemment certaines communes sont en deçà car des efforts d’investissement sont faits afin de maintenir leurs réseaux d’eau en bon état mais néanmoins notre vigilance de citoyens doit nous amener à poser des questions à nos collectivités locales

Pourtant un décret du 27 janvier 2012 obligeait les collectivités à décrire précisément l’état de leur réseau au plus tard le 31 décembre 2013, le retard est à l’ordre du jour. «Aucune institution n’a été en mesure de nous fournir des chiffres. Ni l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), ni les agences de l’eau, ni la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Nous avons donc contacté directement les collectivités»,explique Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés

France Libertés poursuit son investigation des services d’eau potable de l’Hexagone et s’arrête aujourd’hui sur le piteux état des canalisations. Résultat: 1,3 milliard de mètres cubes d’eau sortis des usines d’assainissement ne parviennent jamais au robinet.

Au plan national, entre 1,5 et 2 Md€ d’investissements par an sont nécessaires pour renouveler le réseau. Aujourd’hui, les collectivités n’y accordent qu’entre 700 et 800 M€. «Des solutions existent pour engager les travaux sans pénaliser le consommateur.

Au-delà de ces aspects économiques, France Libertés alerte sur l’importance de préserver la ressource, dans le cadre du réchauffement, et d’améliorer l’état sanitaire de l’eau. «Le vieillissement des réseaux menace la qualité de l’eau potable, en raison des branchements persistants en plomb, ou des canalisations en PVC susceptibles de relarguer des composés plastique dans l’eau du robinet», prévient l’association. Plus largement, elle demande la tenue d’Assises de l’eau. «Le modèle économique de l’eau, hérité du XIXe siècle, ne fonctionne plus. Il faut trouver d’autres solutions financières pérennes, basées sur les regroupements et les économies d’échelle», conclut Emmanuel Poilane.

Or rappelons nous que dés  2015,  la compétence de l’eau et de l’assainissement reviendra aux métropoles en application de la loi Mapam[1].

[1] Loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles