Nous transmettons cet article produit par Novethic
Dans l’Atlas de la viande, la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre brossent un paysage inquiétant de l’extension de l’élevage industriel.
Son empreinte environnementale est plus que préoccupante alors que les pays émergents rejoignent aujourd’hui les niveaux de production occidentaux.
Publié conjointement par la Fondation Heinrich Böll et les Amis de la terre en janvier 2014, l’Atlas de la viande dresse un constat accablant des conséquences de l’industrialisation de la production mondiale de viande sur l’environnement.
Exemples choisis.
Biodiversité : 83% du lait mondial produit par une seule race de vaches . Une dizaine de multinationales de la viande domine aujourd’hui le marché international. En tête, JBS, une entreprise brésilienne, qui abat chaque jour 12 millions de volailles, 85 000 bovins et presque autant de porcs, qu’elle distribue ensuite dans 150 pays. Cette concentration s’applique aussi à la sélection génétique. Quatre compagnies se partagent 97 % de la recherche sur le poulet et 75 % de la recherche sur les bovins et le porc.
Conséquence : la diversité génétique se réduit drastiquement, reléguant aux oubliettes la majorité des 8 000 espèces domestiquées actuellement recensées. Par exemple, la race de vache Holstein couvre 83 % du marché mondial du lait. Quant aux porcs, trois races se partagent les trois quarts du marché.
Comme pour les cultures, cette réduction de la biodiversité inquiète les experts, alors qu’elle réduit d’autant les capacités d’adaptation de l’élevage au changement climatique.
Climat : 30 % des émissions de gaz à effet de serre produites par l’élevage . Concernant le climat justement, l’élevage est très émetteur de gaz à effet de serre. Au-delà des rejets connus de méthane liés à la digestion des ruminants, l’Atlas de la viande comptabilise aussi les émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote. Ce dernier, lié aux excédents d’azote, est un GES particulièrement nuisible, 300 fois plus que le CO2. L’ensemble des activités liées à l’élevage, y compris les cultures destinées à l’alimentation des animaux, contribuerait ainsi à 32 % des émissions de GES. Continue reading