Tous les articles par Jacqueline Collard

Un rapport sénatorial pointe les imperfections de la gestion des pesticides

Débutée en juin , la commission d’enquête sénatoriale sur l’échec des plans Écophyto de réduction des pesticides a rendu ses conclusions : elle sont édifiantes.

Cette enquête parlementaire pointe les causes de l’échec des plans nationaux de réduction des pesticides. Cette commission, ouverte à l’Assemblée nationale à la suite d’une proposition a présenté son rapport le jeudi 14 décembre avant de le publier ce jeudi 21 décembre. L’objectif annoncé: « identifier les causes de l’incapacité de la France à atteindre les objectifs des plans successifs de maîtrise des impacts des produits phytosanitaires sur la santé humaine et environnementale et notamment sur les conditions de l’exercice des missions des autorités publiques en charge de la sécurité sanitaire

Frédéric Descrozaille, député et président de la commission d’enquête s’exprime sans détours “ Plusieurs administrations centrales sont concernées par cette problématique, mais continuent d’opérer en silo sans la moindre coordination interministérielle ”

L’accent est mis sur « les causes de l’incapacité de la France » à atteindre ses objectifs en matière de produits phytosanitaires, fixés dans les plans Ecophyto successifs, à l’heure où le Gouvernement a lancé les travaux de préparation d’un nouveau plan Ecophyto.

Son rapporteur Dominique Potier, député PS (Meurthe-et-Moselle), à l’initiative de ce travail, dresse un constat déjà maintes fois commenté : « Tous les compartiments de l’environnement sont contaminés par les produits phytosanitaires. » Il atteste, par exemple, que 4 300 captages d’eau potable ont été fermés entre 1980 et 2019 pour cause de pollutions aux nitrates ou aux pesticides, lesquelles menacent toujours « un tiers du territoire français ».

Pour tenter de remédier à ces dysfonctionnements et au reste des défauts recensés dans le rapport, la commission d’enquête recommande une série de réformes constituant « au moins trois ans de propositions (réglementaires ou législatives) » Soyons donc attentifs à ces mises en œuvre.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/opendata/CRCANR5L16S2023PO825311N004.html

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/organes/autres-commissions/commissions-enquete/ce-maitrise-impacts-produits-phytosanitaires/documents?typeDocument=crc

Une lettre de la Dreal sur la qualité de l’air intérieur

Nous venons de recevoir la 9ème lettre environnement santé sur la qualité de l’air intérieur qui nous semble  bien refléter les besoins d’une meilleure appropriation de cet aspect de la qualité de l’air trop souvent négligée tant dans nos habitats que dans nos lieux de travail ou d’ERP( 2556 ERP concernés par la réglementation en Isère) que nous fréquentons.

Sachant que nous passons entre 70% et 90% de notre temps dans des espaces clos (habitats, moyens de transports, locaux de travail et établissements recevant du public), on comprendra facilement l’intérêt de mieux appréhender cette thématique. L’air inhalé à l’intérieur des bâtiments est une voie d’exposition majeure à des contaminants biologiques, physiques et chimiques qui peuvent avoir des effets, sur le confort et la santé.

Une mauvaise qualité de l’air intérieur peut générer de simples gênes (olfactive, irritation des yeux, somnolence), jusqu’à provoquer ou aggraver des pathologies du système respiratoire (rhinite, bronchites, asthme, etc.), des cancers ou des intoxications mortelles ou invalidantes.
Le coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a été évalué en 2014, par l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) à 19,5 milliards d’euros, dont 73% pour les particules, 14% pour le radon,7% pour la fumée de tabac environnementale et 4,5% pour le benzène.

 C’est pourquoi notre association promeut des informations à destination tant des équipes pédagogiques dans les Établissements scolaires que pour la meilleure prise en compte des collectivités : http://www.lairetmoi.org

https://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/la-lettre-no9-du-spppy

Les RER métropolitains pourront bientôt voir le jour

Les sénateurs ont définitivement adopté la loi sur la mise en place de réseaux de RER dans une dizaine de villes de France dont Lyon: ce nouveau service s’appellera SERM.

Pour ce faire, l’État a prévu une enveloppe de 767 M d’euros, qui devra être complétée par les collectivités territoriales sélectionnées pour accueillir le projet.Les coûts estimés allant du simple au double : 1,5 Milliards jusqu’à 3 Milliards.

Un bon moyen pour favoriser le désenclavement et la décarbonnatation. « C’est un projet positif de transformation, écologique et social, destiné à faciliter les transports du quotidien et entraîner tous les Français dans la transition écologique », a indiqué le ministre des Transports Clément Beaune. Et de souligner que cela permettra « à des millions de Français des périphéries d’avoir accès à des solutions de transports collectifs ». Le Ministre souligne également que les projets les plus avancés se trouvent à Bordeaux, Strasbourg et Lille, Toulouse pourrait les rejoindre.

Les projets de SERM seront discutés entre l’État, la région, les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) et les départements. Les maires concernés seront informés en amont.La loi désormais votée, les régions vont devoir s’entendre avec les Autorités Organisatrices de Mobilité  pour présenter un projet et faire acte de candidature avant juin 2024.

Un grand colloque de réflexion sera organisé à Paris les 8 et 9 février 2024 par l’association « Objectif RER Métropolitains ».

 

Le secteur de la mode a des conséquences sociales et environnementales énormes

Cette industrie pèse lourd dans les échanges commerciaux :  3000 Milliards englobant vêtements sacs et chaussures.

Les acteurs de la mode misent sur le durable et le chic pour appâter  les consommateurs de la fast fashion, sans compter le renouvellement rapide des collections à des prix dérisoires, mais avec un coût environnemental élevé.

L’industrie du textile engendre des impacts socio-environnementaux désastreux à l’échelle mondiale. Le secteur de la mode compte parmi les industries ayant un des impacts les plus importants sur les changements climatiques et renforce les inégalités socio-économiques à travers le monde.

Le secteur de la mode emploie 75 millions de personnes à travers le monde. L’industrie du textile dite « jetable » a des conséquences sociales : exploitation des enfants, des femmes, salaires précaires et conditions de travail indécentes;

Ce secteur de l’habillement, dans son ensemble, produit 92 millions de tonnes de déchets textiles et consomme 93 milliards de m3 d’eau par an.

  • Selon l’ADEME l’industrie textile est le troisième secteur le plus consommateur d’eau dans le monde après la culture du blé et du riz. La production de textile utilise 4% de l’eau potable disponible dans le monde.
  • 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre sont émis chaque année par le secteur du textile, ce qui représente jusqu’à 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiaux.
  • Ainsi, les 1,2 milliards de tonne de gaz à effet de serre générés par l’industrie textile résultent de la fabrication et du transport des produits. Ces émissions sont égales à celles du trafic aérien et maritimes mondiales réunies.
  • Dans le processus de fabrication, l’utilisation de substances chimiques au cours des différentes étapes de production est une des causes principales de la pollution des eaux par l’industrie textile. Les eaux usées et non traitées sont souvent rejetées directement dans les océans.
  • La pollution de l’industrie textile ne s’arrête pas au cycle de production. En effet, elle continue après la vente des produits. Selon l’ADEME, la moitié des impacts sur l’environnement de nos vêtements sont dus à leur entretien. Du fait de celui-ci, c’est 500 000 tonnes de micro particules de plastiques (trop petites pour être filtrées dans les stations d’épuration) non-biodégradables qui sont retrouvées dans l’océan chaque année, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastiques.

75 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme

L’Institut international des droits de l’Homme – œuvre depuis 1969 pour la défense et la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, à travers le monde, par l’enseignement et la recherche. C’est l’ONU qui   a pris une mesure capitale en créant ce dispositif: Il siège  désormais à Strasbourg, en plein cœur de la capitale européenne des droits de l’homme,  à proximité de la Cour européenne des droits de l’homme, du Parlement de l’Union européenne, et du Conseil de l’Europe.

Le père de cette Déclaration universelle des droits de l’Homme était René Cassin, professeur de droit international à l’Université de Paris, qui a également été vice-président du Conseil d’État, membre du Conseil constitutionnel, et président de la Cour européenne des droits de l’homme.

 En adoptant la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’ONU a fait la promesse de reconstruire un monde meilleur – après les horreurs de la guerre mondiale, l’Holocauste, la crise économique et la bombe atomique – sur la base solide de nos droits inhérents.

Au cours des décennies qui ont suivi, la Déclaration a eu une influence considérable, jouant un rôle unique dans de nombreux domaines, tels que l’égalité des femmes, l’éducation et la santé, le démantèlement de l’Apartheid en Afrique du Sud et, en fait, dans l’octroi de l’indépendance aux pays coloniaux. Elle a également inspiré le formidable développement de la société civile qui a joué un rôle majeur dans l’élaboration et la promotion des droits de l’homme. Ce document historique marque aussi l’élaboration de nombreux traités, lois, instruments et mécanismes internationaux en matière de droits de l’homme. Aujourd’hui, cette vision est plus pertinente que jamais.

Les droits de l’homme, tels que le droit à un environnement propre, sain et durable, offrent un plan d’action pour prévenir efficacement les dégâts causés par les crises environnementales et y remédier d’une manière plus efficace, plus inclusive et plus durable. Il s’agit de veiller à ce que la réduction de la dépendance à l’égard des énergies fossiles soit une cause juste, en prenant en compte les besoins des personnes et des communautés touchées et en plaçant celles-ci au cœur de l’élaboration des politiques.

https://www.un.org/fr/chronique-onu/la-d%C3%A9claration-universelle-des-droits-de-l%E2%80%99homme-c%C3%A9l%C3%A8bre-ses-75-ans%C2%A0-nos-valeurs