Tous les articles par Jacqueline Collard

One Planet Polar Summit : le sommet des glaciers : 200 000 sont menacés

Lors de ce sommet au Muséum d’histoire naturelle de Paris, la communauté scientifique d’une quarantaine de pays a dressé le constat d’un monde en danger: 32 pays ont signé vendredi « l’Appel de Paris pour les glaciers et les pôles », face à l

Si l’objectif du sommet international est de mobiliser la communauté internationale pour la protection des pôles et glaciers, tous les voyants étant au rouge, il impose simultanément des mises à jour du rapport sur l’océan et la cryosphère (rendu par le Giec en 2019) . Alors que la fonte des pôles est extrêmement lente, les scientifiques s’inquiètent d’observer que l’on est seulement au début du phénomène et que ce dernier s’accélère dangereusement.

Les pôles Nord et Sud sont des espaces stratégiques pour l’équilibre de la Terre. L’Arctique et l’Antarctique ont, en effet, un rôle central avec les océans dans la régulation du climat et la préservation de la biodiversité.
L’état des mondes glaciaires et des hauts plateaux témoigne de l’effondrement de la cryosphère à l’échelle mondiale, qui impacte notamment les écosystèmes et les ressources en eau.

A cette occasion le chef de l’Etat s’est engagé d’ici 2030 pour que  la France investisse 1 milliard d’euros dans la recherche polaire. Ce qui  financera notamment deux initiatives d’ampleur dans les deux pôles : le Polar Pod avec l’explorateur Jean-Louis Etienne dans l’océan Austral, et la Station arctique portée par la Fondation Tara, tout comme  la reconstruction dès 2026 de la station Dumont-d’Urville sur la péninsule antarctique et la rénovation de la station franco-italienne Concordia, en tenant le cap des meilleurs standards environnementaux.

https://oneplanetsummit.fr/les-evenements-16/one-planet-polar-summit-284

Une nouvelle directive pour la biodiversité : Préserver et restaurer la nature

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont adopté ce jeudi 9 novembre une nouvelle directive pour la biodiversité.

Ce texte imposera aux pays membres de mettre en œuvre une série de mesures, censées aboutir à la restauration d’au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’Union européenne d’ici à 2030, et de tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici à 2050.

Il était temps comme le souligne le dernier rapport technique de l’Agence européenne pour l’environnement, celui ci  montre en effet que si espèces et habitats protégés sont à maintenir en dépit de la pression exercée sur la nature considérable, la majorité d’entre eux sont dans un état considéré comme «médiocre» ou «mauvais» au niveau de l’UE, accusant tendance une continue à l’austérité.

« Parmi les espèces, les oiseaux qui sont associés à l’agriculture continuent d’enregistrer un déclin ; les poissons d’eau douce, quant à eux, auront la proportion la plus élevée en  état acceptable de  conservation (38 %), pour  des modifications des masses d’eau et des installations. Parmi les habitats, seuls 15 % sont en bon état. La restauration des tourbières et d’autres zones humides sont des avantages pour la nature, mais aussi pour les humains pour un mode de vie adapté à la lutte contre le changement climatique, en ajoutant la création de possibilités dans les zones rurales et les zones périphériques ».

La nature est essentielle à la production alimentaire. Près de 5 milliards d’euros de la production agricole annuelle de l’UE peuvent être directement attribués aux insectes pollinisateurs. Toutefois, environ 50 % des zones dans lesquelles se trouvent des cultures dépendantes des pollinisateurs dans l’UE, comme les arbres fruitiers, n’offrent pas de conditions favorables aux pollinisateurs, telles que des sites de nidification.

Or dans le green Deal il était bien établi de revoir la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 vise à contribuer à rétablir la biodiversité de l’Europe d’ici 2030.

Rapport technique sur l’état de la nature de l’AEE

https://www.consilium.europa.eu/media/65128/st10867-en23.pdf

https://www.consilium.europa.eu/fr/policies/green-deal/

 

Une étude sur la cuisson au gaz faite par une ONG néerlandaise

Leur question étant: Quel est l’impact de la cuisine au gaz sur la qualité de l’air intérieur des logements.

Dans sept pays européens (Pays-Bas, Italie, Espagne, Slovaquie, Roumanie, Royaume-Uni)  dont la France , et ce durant cinq mois,  une étude de l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée (TNO) a été commandée par l’ONG Clasp ainsi que l’association Respire, en plaçant dans des centaines de foyers des capteurs de dioxyde d’azote (NO2). « Plus de la moitié des foyers français (53 %) utilisant la cuisson au gaz (plaques de cuisson et fours) dépasse le seuil journalier préconisé par l’OMS, pour l’exposition au NO2 », alertent les auteurs. Leurs conclusions a été :  la cuisinière à gaz provoque une surexposition au dioxyde d’azote. L’étude souligne aussi que la ventilation est souvent présentée comme la solution ultime à la pollution intérieure au gaz, alors qu’elle n’est toujours pas suffisante pour contrer cette problématique.

« Les niveaux de concentration se sont avérés être près de deux fois plus élevés dans les foyers recourant à des appareils de cuisson au gaz, que dans ceux disposant d’appareils de cuisson électrique. » En France, 146 885 enfants ont été identifiés pour des symptômes d’asthme liés aux cuisinières à gaz, d’après l’étude « Exposer les effets cachés sur la santé de la cuisson au gaz », paru en janvier 2023. (CLASP/TNO/Association Respire)

En ce qui concerne les foyers français, les chercheurs préconisent avant tout d’ouvrir la fenêtre au moment d’utiliser les installations fonctionnant au gaz et, plus généralement, d’aérer fréquemment la cuisine: ce qui parait être une première solution.

Le huitième rapport annuel du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) est paru

Le rapport 2023 du PNUE sur le déficit d’adaptation au climat dénonce : financements et préparation au rabais – L’insuffisance des investissements et de la planification en matière d’adaptation au changement climatique expose le monde au danger : chaque année une évaluation scientifique des progrès réalisés au niveau mondial en matière de planification, de financement et de mise en œuvre de l’adaptation est proposé. L’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation aux changements climatiques ne laisse place à aucune ambiguïté et ne sont pas rassurantes.

Respecter l’objectif principal de l’Accord de Paris sera encore finalement plus difficile que prévu. Une étude publiée le 30 octobre dans la revue Nature Climate Change calcule ce que l’on appelle le « budget carbone » restant, c’est-à-dire la quantité de combustibles fossiles que le monde peut brûler tout en ayant 50 % de chances de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius par rapport à l’ère préindustrielle. C’est le seuil fixé par l’accord de Paris de 2015. Nous devons encore nous battre pour chaque dixième de degré.

La nouvelle étude fixe le budget carbone à 250 milliards de tonnes métriques. Le monde brûle un peu plus de 40 milliards de tonnes métriques par an (et cela continue d’augmenter), ce qui laisse encore six ans. Mais ces six années ont commencé en janvier 2023, selon l’étude, et il ne reste donc plus que cinq ans et quelques mois.

Agir aussi vite que possible « peut réduire de moitié le taux de réchauffement au cours de cette décennie », tel est le cri d’alerte de conclusions des météorologues.

https://www.unep.org/fr/resources/rapport-2023-sur-le-deficit-de-ladaptation-au-climat

https://www.nature.com/nclimate/

Les tempêtes se succèdent, quelle explication ?

La tempête Ciaran est une dépression qui s’est formée au large de la côte Est américaine au milieu d’un important conflit de masses d’air, qui a atteint la Bretagne pour se poursuivre tout au long du territoire du Nord Est. Elle a entraîné de nombreux dégâts et provoqué des phénomènes battant des records impressionnants.

Dans certaines villes du Finistère, comme à Brest avec 156 km/h, les vents ont même été plus forts que jamais enregistrés, 207 km/h à la Pointe du Raz, 193 km/h à la pointe St Mathieu à Plougonvelin, 120km/h à Belle-Ile, des vagues de plus de 10 mètres et même une vague mesurée à 21 mètres à Ouessant en fin de nuit, ont secoué les côtes bretonnes. Cette tempête, si exceptionnelle qu’elle soit, ne constitue cependant pas un événement inédit en l’état, en comparaison d’autres tempêtes ayant touché le territoire ces dernières décennies, rappelons-les : l’ouragan de Bretagne en 1987, Lothar et Martin en 1999, Klaus (2009), Xynthia 2010),  Alex (2020).

Selon les météorologues c’est l’influence d’un courant de très haute altitude appelé Jet stream qui influence la trajectoire des dépressions. Ce Jet stream très puissant (350 km/h) circule au-dessus de la France actuellement, d’où le « rail de perturbations » pluvieuses et venteuses que nous subissons, et cette ondulation sur notre pays a deux conséquences : il propulse toutes les dépressions vers nous, et en cas de tempête il démultiplie nettement la force des vents.

Les océans du monde entier se réchauffent, leurs températures moyennes étant poussées de plus en plus haut chaque année par le réchauffement climatique causé par l’homme. La partie supérieure de l’océan se réchauffe environ 24 % plus rapidement qu’il y a quelques décennies. Les scientifiques prévoient que le réchauffement des océans rendra les tempêtes telles que les ouragans et les cyclones tropicaux plus intenses à l’avenir,  accélérant la vitesse auxquels ils se produisent et augmentant la probabilité qu’ils libèrent d’énormes volumes de pluie. Ce que nous constatons en cette période.

Depuis le début des relevés, en 1980, 365 tempêtes ont frappé la France métropolitaine. Afin d’améliorer la prévision des tempêtes, les chercheurs travaillent à mieux comprendre leurs comportements, grâce à la modélisation et à l’observation.

http://tempetes.meteofrance.fr/