Tous les articles par Jacqueline Collard

Balise de surveillance de radioactivité d’Echirolles transmise par Air Rhône-Alpes à la CRIIRAD

Un réseau de surveillance de la radioactivité rationalisé

Actualité du 12/08/2014 | mis à jour le 13/08/2014

 

Afin de rationaliser les réseaux existants de surveillance de la radioactivité, en concertation avec le Conseil Régional, qui soutient les activités de la CRIIRAD et d’Air Rhône-Alpes, il a été décidé par les administrateurs d’Air Rhône-Alpes de céder la balise à la CRIIRAD. Air Rhône-Alpes ne surveille donc plus la radioactivité depuis janvier 2014.

De début 2007 à fin 2013, Air Rhône-Alpes a assuré la gestion d’une balise de surveillance de la radioactivité atmosphérique à Echirolles. Cette balise avait pour principale vocation la détection d’un incident grave ou d’un accident conduisant à une élévation importante des taux de radioactivité ambiante. En raison du déclassement des sites nucléaires du CEA de Grenoble, le maintien d’une balise d’alerte visant à détecter un accident de proximité s’avère moins nécessaire. En revanche, la participation de cette balise à un réseau de surveillance d’ampleur régionale est pertinente.

Un tel réseau permet à la fois de surveiller les émissions des installations nucléaires implantées en Rhône-Alpes, mais aussi de suivre l’évolution de masses d’air potentiellement contaminées après un accident qui se serait produit à l’extérieur de la région. Pour la radioactivité, en région Rhône-Alpes, cette logique de surveillance en réseau est déjà mise en œuvre  par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité), qui gère plusieurs balises de même type que celle d’Air Rhône-Alpes et effectue des analyses complémentaires, à résolution plus fine, dans différents compartiments (air, eau, sols, végétaux).

Pour en savoir plus sur les balises du réseau de la CRIIRAD : http://balises.criirad.org

La moitié des Français ne trie pas leurs déchets de manière systématique

En 2013, selon une enquête d’Eco-emballages chaque Français a trié en moyenne 46,3 kg d’emballages ménagers. Conséquence : 3,2 millions de tonnes ont été recyclées l’an dernier, soit un taux de recyclage de 67 %, stable depuis plusieurs années.

Si cette collecte sélective a permis d’éviter l’émission de 2,1 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent d’un million de voitures qui circulent pendant un an, elle reste en deçà des objectifs du Grenelle de l’environnement, qui prévoyait d’atteindre un taux de recyclage de 75 % en 2012.

Dans un rapport publié en janvier, la Cour des comptes notait la difficulté à atteindre cet objectif et pointait du doigt les mauvais élèves : le Sud-Est et les centres urbains.« Le geste du tri est plébiscité par les Français, mais il ne fonctionne pas encore partout ni dans toutes les catégories de populations.

Alerte au cadmium

Le cadmium est l’un des métaux lourds les plus dangereux qui soient (plus toxique que le plomb) mais il a fallu attendre les années 50 pour s’en rendre compte. il faut s’en méfier au même titre que le mercure et l’aluminium. Il est surtout réputé pour menacer la santé des fumeurs : chaque cigarette contient un microgramme de cadmium. Et comme ce métal est très volatil, son taux d’absorption par voie pulmonaire atteint 50%.  le niveau de cadmium dans le sang d’un fumeur est en moyenne deux fois plus élevé que celui d’un non-fumeur.

Dans les années 90, la pollution environnementale au cadmium a connu des pics. Alors on s’est méfié des piles et batteries au nickel-cadmium (les deux tiers du marché mondial à l’époque), et à partir de 2008 l’Union européenne a imposé leur élimination.Le cadmium est aussi utilisé comme stabilisant pour PVC et enduits de métaux, comme pigment pour plastiques, céramiques, photocopies et photographies. On en trouve jusque dans les cellules des panneaux solaires (c’est un excellent semi-conducteur). C’est dire qu’il est largement utilisé.

A chaque fois que nous ingérons du cadmium, notre organisme en stocke une partie, d’abord dans le foie puis de façon plus définitive dans les reins. A l’âge adulte, la quantité totale de cadmium dans l’organisme passe facilement à 40 milligrammes par accumulation. Et en avançant en âge le risque croît : quand la concentration dans le rein dépasse les 200 mg par kg, les lésions deviennent irréversibles. Cette pollution par bioaccumulation est triplement dangereuse car :
– le cadmium est néphrotoxique,
– c’est un cancérigène classé par le Centre international de recherche sur le cancer,
– il se comporte enfin comme un perturbateur endocrinien.

Un avis de l’Anses publié le 24 novembre 2011 sur la base d’études collectées à l’échelle européenne aurait dû nous alerter d’autant qu’il mentionne  une étude américaine  en fin de rapport : « ATSDR (2008) Draft toxicological profile for cadmium – Agency for Toxic Substances and Disease Registry, Atlanta GA. » Par ailleurs une autre étude publiée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) l’a également dit en 2012.

Selon les derniers chiffres (officiels bien sûr), 5% d’entre nous seraient exposés à une dose supérieure à la dose hebdomadaire tolérable (DHT), dose qui a été fixée à 2,5 microgrammes de cadmium par kilo de poids par semaine.

Et 5%, ce n’est pas rien d’autant que les premiers touchés sont les enfants : à travers l’avis de l’Anses  cité plus haut, 1 enfant sur 6 dépasse cette dose tolérable de 2,5 microgrammes. La contamination proviendrait essentiellement de l’eau, l’air, certains fruits secs, céréales, graines oléagineuses et légumes secs et… de la nourriture pour bébés.

A partir de 2015, les laits maternisés et les laits de croissance seront soumis à des limites de teneur en cadmium mais il faudra attendre 2019 pour les produits chocolatés et le cacao.

Draft toxicological profile for cadmium – Agency for Toxic Substances and Disease Registry, Atlanta GA.

http://www.atsdr.cdc.gov/toxprofiles/tp.asp?id=191&tid=34

Les fruits et légumes biologiques plus riches en antioxydants

th-9C’est le constat établi par une  étude coordonnée par l’Université de Newcastle,  en Grande Bretagne, qui  comparait la teneur en éléments nutritifs dans les aliments bio et ceux issus de l’agriculture conventionnelle. L’étude de l’Université de Newcastle met également en évidence des niveaux sensiblement plus faibles de métaux lourds toxiques dans les cultures bio. Le cadmium, en particulier, a été retrouvé à des concentrations près de 50 % inférieures dans les cultures biologiques que dans les cultures conventionnelles.

Mardi 15 juillet dans la revue British Journal of  Nutrition, a été publié cette méta-analyse qui montre que les fruits, légumes et céréales bio ont des concentrations en antioxydants de 18 % à 69 % plus élevées que ceux produits en agriculture conventionnelle. On sait par ailleurs par de nombreuses études épidémiologiques le bénéfice pour la santé des antioxydants , notamment pour la protection contre des maladies chroniques , telles que les maladies cardio-vasculaires, neurodégénératives et certains cancers.

L’agriculture biologique proscrit l’utilisation de pesticides chimiques de synthèse. Elle promeut la rotation des cultures et le recours à des méthodes mécaniques, biologiques et culturales pour la lutte contre les adventices, les ravageurs et les maladies. Les agriculteurs bio excluent l’usage  de fertilisants et donc  d’engrais phosphatés (contenant du cadmium)  note Philippe Nicot microbiologiste  chercheur à l’Institut national de recherche agronomique (INRA, qui a participé à l’étude).

Ce sont les fruits produits en agriculture conventionnelle qui contiennent le plus de résidus de pesticides, soit sept fois plus que ceux produits en agriculture biologique. Pour les légumes cultivés en agriculture conventionnelle et les aliments produits à base de ces légumes, la fréquence de résidus est trois à quatre fois plus élevée qu’en bio.

Gaspillage énergétique

L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) a publié un rapport révélant l’importance du phénomène de gaspillage énergétique au niveau mondial. Avec quelques 20 appareils en veille en moyenne par foyer, comme les smartphones, tablettes, télévision, console de jeux, ou encore les lave linge ou lave vaisselle, ce mode est de nouveau dénoncé pour sa consommation excessive, notamment concernant les objets connectés à Internet qui sont encore plus gourmands en énergie. Sur une consommation globale évaluée à quelques 616 térawatts/heure, les deux tiers seraient en effets consommés par des objets lorsque nous ne les utilisons pas, ce qui ne représente pas moins 59 milliards d’euros en 2013, soit 600 millions de tonnes d’émissions de CO2. C’est l’équivalent de la production de 200 centrales à charbon d’une puissance de 500 MW, ou encore des émissions de 92 millions de voitures.

Ce problème pourrait croître très rapidement à l’échelle planétaire, avec la perspective de 5 milliards d’individus connectés via leurs équipements en 2020 contre 2,73 milliards actuellement. Cela se traduirait par une perte d’environ 88 milliards d’euros si rien n’est fait d’ici là. Maria van der Hoeven, directrice exécutif de l’AIE, conclue que « Les consommateurs perdent de l’argent sous forme d’énergie gaspillée, ce qui conduit à multiplier les sources d’énergie et les infrastructures, plus qu’il ne serait normalement nécessaire, sans parler des émissions accrues de gaz à effet de serre. »

Pour limiter le phénomène, la solution la plus simple consiste à prendre le réflexe d’éteindre nos appareils plutôt que de les laisser en mode veille. Malgré cela, certains appareils continuent à consommer, phénomène qualifié de « veille cachée », repérable en regardant son compteur d’électricité une fois toutes les sources de consommation d’électricité éteintes dans son domicile. La seule solution consiste alors à débrancher les fautifs.

Plus d’informations sur :

International Energy Agency‌