Tous les articles par Jacqueline Collard

Nouvelles données ANSES INCA sur la consommation alimentaire

En 2009, l’Anses publiait un rapport complet sur les données de consommation alimentaire obtenues dans le cadre de l’étude INCA 2, deuxième édition des études nationales des consommations alimentaires qu’elle mène tous les sept ans.
Aujourd’hui, elle met à disposition, en open data, l’ensemble des données qu’elle a obtenues dans cette étude.
Ces données sont directement utilisables par tous, et en particulier les chercheurs en épidémiologie nutritionnelle, et sont utiles pour approfondir les connaissances sur les habitudes alimentaires des Français et les liens entre alimentation et santé.

assiette anticancer

Le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui scientifiquement établi. Afin de mieux prévenir ces maladies et améliorer l’état de santé de la population, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. Dans ce but, l’Anses réalise tous les sept ans une étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) sous l’égide des ministères de la santé et de l’agriculture.

Deuxième édition des études INCA, l’étude INCA 2 a été menée en 2006-2007. Elle a permis de suivre l’évolution des consommations par rapport à la première étude INCA 1 menée en 1998-1999.
D’après les résultats de l’étude INCA 2, l’assiette des Français contient en moyenne 44 % de glucides, 39 % de lipides, et 17 % de protéines, soit encore trop de lipides et pas assez de glucides et de fibres. Les consommations de fruits et légumes par les jeunes adultes sont insuffisantes.

Début février 2014 a démarré la troisième étude INCA. Pour la première fois sont intégrées les consommations alimentaires des enfants de moins de 3 ans. Les résultats obtenus permettront d’actualiser et de compléter les connaissances des habitudes nutritionnelles en France, indispensables à la définition des priorités de santé publique dans les domaines de la nutrition et de la sécurité sanitaire des aliments.

L’agence de l’eau du bassin RMC communique sur les grands dossiers prioritaires

L’agence de l’eau du Bassin RMC communique sur son site : les grands dossiers prioritaires pour l’atteinte du bon état des eaux
Photo de l'Ain
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La politique française de l’eau vit une période d’évolution et d’accélération fortes en raison des enjeux à relever dans les prochaines années.
Ces enjeux sont autant qualitatifs – atteinte du bon état des eaux à l’horizon 2015, efforts pour réduire les pollutions urbaines, industrielles et diffuses agricoles – que quantitatifs, adaptation au changement climatique et aux phénomènes extrêmes (inondations et sécheresses).

 Agir en priorité sur…

Communiqué INSERM sur les pertubateurs endocriniens pendant la grossesse

Communiqué de l’INSERM:

L’exposition des femmes enceintes à certains phénols pourrait perturber la croissance des garçons durant la période fœtale et les premières années de vie

Un consortium de recherche associant des équipes Inserm, les Centres Hospitalo-Universitaires de Nancy et Poitiers, le Center for Disease Controls and Prevention (CDC, Atlanta, USA), et coordonné par l’équipe d’épidémiologie environnementale de l’Inserm et de l’Université de Grenoble (Unité 823), vient de publier une étude épidémiologique montrant que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols, notamment les parabènes et le triclosan, pourrait perturber la croissance des petits garçons durant la vie fœtale et les premières années de vie. Le bisphénol A n’était pas associé à une modification nette de la croissance. Ces résultats sont parus dans la revue Epidemiology datée de ce mois de septembre 2014.


Les femmes enceintes sont exposées à plusieurs composés très largement produits et présents dans notre environnement. C’est le cas des parabènes (utilisés comme conservateurs dans les cosmétiques et produits de soin), le triclosan (un pesticide antibactérien retrouvé dans certains dentifrices et savons), la benzophénone-3 (utilisée dans les produits de protection solaire comme filtre anti ultra-violet), les dichlorophénols (dont les précurseurs entrent dans la composition de désodorisants d’intérieur) ainsi que le bisphénol A (utilisé, entre autres, pour la fabrication de plastiques de type polycarbonate (bouteilles plastiques, CD…) et des résines époxy (revêtement intérieur des boîtes de conserve, amalgames dentaires)   [1].   Ces composés appartiennent à la famille des phénols et sont des perturbateurs endocriniens.

Des études expérimentales in vitro et chez l’animal ont mis en évidence que ces composés interagissent avec des systèmes hormonaux impliqués dans la croissance et le gain de poids.

L’étude s’est appuyée sur 520 petits garçons de la cohorte mère-enfant EDEN

mise en place par l’Inserm et soutenue, pour ce projet précis, par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Les femmes enceintes participant à cette cohorte ont été recrutées entre 2003 et 2006 dans les Centres Hospitalo-Universitaires de Nancy et Poitiers, avant la mise en place de la réglementation actuelle sur le bisphénol A. La croissance de leur enfant a été évaluée à l’aide des échographies pendant la grossesse ainsi que des mesures de poids et de tailles réalisées depuis la naissance jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Un échantillon d’urine prélevé durant la grossesse a permis le dosage de biomarqueurs d’exposition aux phénols dans le Laboratoire de Santé Environnementale des CDC d’Atlanta en charge des campagnes de biosurveillance américaines.

Les résultats obtenus par Rémy Slama, Claire Philippat et leurs collègues montrent que plus de 95% des femmes enceintes étaient exposées à ces substances et que l’exposition maternelle à certains phénols pourrait perturber la croissance des petits garçons. En particulier, les chercheurs relèvent que les niveaux de triclosan étaient négativement associés aux paramètres de croissance mesurés à l’examen échographique du troisième trimestre de la grossesse et que les parabènes étaient associés à une augmentation du poids à la naissance et à trois ans.

imagesOn sait qu’une croissance accélérée dans les premières années de vie peut augmenter le risque d’obésité plus tard durant l’enfance. L’étude n’a pas identifié d’association claire entre les concentrations urinaires des autres phénols et la croissance pré- et post-natale des garçons. Le BPA, du fait de sa très grande variabilité dans les urines, n’a pas été quantifié avec précision dans cette étude reposant sur un unique prélèvement urinaire par femme.

Pour les chercheurs, « il s’agit de la première étude concernant ces contaminants environnementaux, qui s’appuie sur des données de croissance recueillies durant la grossesse, à la naissance et jusqu’à trois ans. Les études précédentes se concentraient sur une seule de ces périodes et étaient en général restreintes à l’étude du bisphénol A, sans inclure les autres phénols ».

Les équipes de recherche vont maintenant s’attacher à répliquer ces résultats au sein d’une nouvelle cohorte couple-enfant (la cohorte SEPAGES) pour laquelle de nombreux échantillons d’urine par participante (mère et nouveau-né) sont recueillis durant la grossesse et les premières années de vie de l’enfant. Cette approche permettra de limiter les erreurs de mesure de l’exposition et d’identifier de potentielles périodes de plus grande influence des phénols sur la croissance des enfants durant leur enfance. Les petites filles, dont la sensibilité aux phénols pourrait différer de celle des garçons, seront aussi considérées dans cette nouvelle cohorte couple-enfants.


[1] L’utilisation du bisphenol A dans les conditionnements à usage alimentaire pour les nourrissons et enfants en bas âge, a été interdite en 2013. Cette interdiction devrait s’appliquer à tous les conditionnements à usage alimentaire au 1er janvier 2015.

Consultation publique du futur plan santé-environnement

La présente consultation concerne le projet de troisième plan national santé environnement (PNSE3).

Contexte
Le plan national santé environnement (PNSE) est un plan qui, conformément à l’article L. 1311 du code de la santé publique, doit être renouvelé tous les cinq ans.
Le deuxième plan national santé environnement a été adopté en conseil des Ministres le 24 juin 2009 pour la période 2009-2013. Sa mise en œuvre a été placée sous le copilotage des ministères en charge de la santé et de l’écologie, il a fait l’objet d’une déclinaison en plans régionaux santé environnement (PRSE).

Contenu
Le projet de plan soumis à la consultation est constitué autour de 5 axes :
-  un axe méthodologique, dont l’objectif est de valoriser une approche complète de l’exposition environnementale des personnes tout au long de la vie (notion d’exposome) ;
-  un axe dédié à la prévention générale des populations, pour les contaminations à large échelle (qualité de l’air, qualité de l’eau, qualité de l’alimentation, etc.) ;
-  un axe dédié à la prévention individuelle pour des territoires ciblés (sols pollués, problématique du radon, etc.) ou des populations ciblées (actions spécifiques pour les enfants et les femmes enceintes, actions spécifiques à des pathologies dont une origine peut être environnementale telles le cancer, des maladies du système nerveux central, certaines formes d’obésité) ;
-  un axe dédié à la résorption des inégalités environnementales, en commençant par leur identification ;
-  un axe dédié aux dynamiques territoriales à mettre en place ainsi qu’à l’information du public et la formation des professionnels qui peuvent agir dans le domaine de la santé environnementale.

Date d’entrée en vigueur envisagée
Ce plan pourrait être adopté par les Ministres concernés début décembre 2014 et couvrirait la période 2014-2018

Les observations du public peuvent être déposées par voie électronique du 26 septembre 2014 au 17 octobre 2014 inclus à l’adresse suivante :  Projet de plan national santé-environnement 3

 WECF publie sa position sur le PNSE 3


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Nécessité de mesurer la qualité de l’air dans les écoles

Bien que la Ministre de l’environnement n’ait pas cru bon de mettre en application le décret (publié en décembre 2011 relatif à la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public, comme dans les écoles et crèches en application prévue dés le 1er janvier 2015)

La mesure, qui devait prendre effet, début 2015, a été «repoussée» par le ministère de l’écologie, qui lui préfère un guide de bonnes pratiques) , ce n’est pas pour autant que le besoin de prendre en compte cette pollution qui touche les plus petits et donc les plus sensibles  n’est pas indispensable.

En effet en dehors des contaminants chimiques provenant des produits d’entretien, des mobiliers ou des activités manuelles il ne faut pas sous estimé les moisissures trop souvent fréquentes dans des lieux mal ventilés: Une vaste enquête a mis en évidence le lien entre certaines moisissures présentes dans l’air des salles de classe et des poussées d’asthme chez l’enfant. 

Sur les 55 composés recherchés, l’OQAI a découvert des concentrations de six phtalates retrouvés principalement dans les poussières et provenant vraisemblablement des sols plastifiés. Dans une moindre mesure, les chercheurs ont retrouvé deux muscs émis par les produits d’entretien, du pyrène et du benzène, des hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant de la proximité du trafic routier, et enfin des pesticides et des biocides.