Tous les articles par Jacqueline Collard

L’interdiction des plastiques jetables votée

Dans le cadre de la la loi sur la transition énergétique  a été votée l’interdiction des sacs plastiques à usage unique à compter de 2016 et à compter de 2020 la disparition de la vaisselle jetable (assiettes et gobelets). Une mesure intéressante dans l’objectif de réduction des déchets si l’on tient compte que  près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits « fruits et légumes » sont encore distribués dans les commerces.

réduisons nos déchets

A partir du 1er janvier 2016, il sera donc mis fin à la mise à disposition payante ou gratuite de ces cabas à usage unique, sauf pour ceux répondant à des conditions particulières : les « biosourcés » et les sacs compostables en compostage domestique. « Nous subissons déjà des pressions pour repousser cette date », a d’ores et déjà déclaré Mme Royal. Soumis au vote global des députés mardi, le projet de loi sur la transition énergétique sera ensuite examiné au Sénat.

Effets indésirables de compléments alimentaires

Le bilan du dispositif de Nutrivigilance, a été  dressé ce 8 octobre par l’Anses à propos des compléments alimentaires.

Parmi les nouveaux produits sur le marché, les compléments alimentaires font l’objet du plus grand nombre de signalements. Plus de trois ans après sa mise en œuvre, Nutrivigilance a enregistré 1.565 signalements d’effets indésirables, provenant d’industriels, de centres régionaux de pharmacovigilance, de centres anti-poison et de toxicovigilance, d’hôpitaux, de pharmacies et de médecins de ville.

C’est pourquoi l’ANSES a été conduite à procéder à étudier  les effets secondaires indésirables des compléments alimentaires, des nouveaux aliments (comme la baie de goji), des aliments enrichis (comme les boissons énergisantes) et des aliments spécifiques (pour les nourrissons ou les personnes âgées). Les trois quarts des déclarations concernent des compléments alimentaires (en première ligne minceur, capillaire, hypocholestérolémiant, vitalité et digestion), avec des effets d’ordre hépatique (19,9%), gastro-entérologique (18,4%) et allergologique (16%), dont certains ne sont pas encore répertoriés dans la littérature scientifique.

En 2013, le marché des compléments alimentaires a représenté 1,35 milliard d’euros contre environ 1 Md€ en 2011. Selon l’étude Inca 2, un adulte sur cinq et un enfant sur dix consomment au moins occasionnellement des compléments alimentaires ou des vitamines et minéraux sous forme médicamenteuse.

Dispositif national de nutrivigilance – ANSES

Que sont les compléments alimentaires ? ANSES

 

Les nanoparticules atteignent le cerveau

Une étude récemment présentée par l’unité ANSES de Lyon met en évidence le franchissement des barrières encéphaliques et donc le passage des nanoparticules jusqu’au cerveau, recensant ainsi des mécanismes de stress oxydant et  des processus  inflammatoires.

 Ci joint l’abstract de l’étude :

Le cerveau est un organe particulièrement vulnérable vis-à-vis de divers stress tels qu’une hypoxie, une infection, une lésion mécanique, une inflammation et possède à ce titre plusieurs types spécifiques de protection dont la barrière hémato-encéphalique (BHE).

Les travaux accumulés ces dix dernières années dans le domaine de la nanotoxicologie sont rarement orientés vers l’étude d’un impact cérébral, cependant ils montrent l’incomplète efficacité des barrières protectrices du cerveau vis-à-vis des nanoparticules.

En effet, le franchissement des diverses barrières biologiques a pu être mis en évidence pour plusieurs voies d’entrée et pour différents types de nanoparticules, confirmant que la taille nanométrique favorise un passage inter- et trans-cellulaire au sein d’un organisme entier.

Ainsi la translocation neuronale peut être directe, comme depuis la fosse nasale où sont présentes les terminaisons nerveuses des neurones du bulbe olfactif, mais aussi indirecte après franchissement d’une première barrière, pulmonaire, cutanée, intestinale;
les nanoparticules gagnant la voie systémique peuvent alors atteindre secondairement le cerveau en traversant la BHE.

Au-delà de ce constat, plusieurs questions se posent :

  • quel est le destin de ces nanoparticules qui sont parvenues à atteindre le cerveau ?
  • Sont-elles modifiées, sont-elles éliminées ou au contraire s’accumulent-elles ?
  • Quels sont les effets sur le fonctionnement cérébral ?

La littérature disponible permet de recenser l’induction de stress oxydant, d’inflammation, de mort par apoptose ou de modifications du niveau d’expression de certains neurotransmetteurs.

De nombreuses questions restent en suspens : que se produit-il quand l’exposition est chronique ?
Quel impact peut avoir une exposition in utero sur le développement du tissu cérébral ?
Quelles sont les conséquences d’une exposition sur le long terme ?
Existe-t-il des nanoparticules plus alarmantes ?

Les nanoparticules de nature métallique pourraient avoir des effets plus délétères sur le système nerveux par leur capacité de modifier des conformations de protéines, menant ainsi à leur agrégation. Or il est admis que la plupart des maladies neuro-dégénératives sont généralement liées à l’agrégation anormale de protéines : peptide bêta-amyloïde qui forme les plaques typiques de la maladie d’Alzheimer, l’alpha-synucléine, principal constituant des corps de Lewy dans la maladie de Parkinson, ou même du prion de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Ces constatations doivent conduire à la vigilance sur l’impact possible des nanoparticules sur le fonctionnement cérébral.

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Unité Maladies Neurodégénératives (MND), Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), 31 avenue Tony Garnier, 69364 Lyon Cedex 07, France

Le cerveau est-il à l’abri d’un impact d’une exposition à des nanomatériaux ?

Manque généralisé de Vitamine D

Le Journal of Investigative Dermatology nous présente une étude  sur la vitamine D en nous mettant l’accent sur le fait que le facteur alimentation apparaît comme un facteur secondaire pour l’apport de Vitamine D, contrairement à l’ensoleillement.

Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), les adultes et enfants de plus de 3 ans devraient consommer au moins 5 microgrammes par jour de vitamine D, les personnes âgées de 10 à 15 µg/jour, les poissons gras en étant les plus chargés. Dans la cohorte française SU.VI.MAX que les chercheurs ont analysée, 57,8% des 1.828 personnes souffrent en effet d’une hypovitaminose D modérée à sévère (taux sanguin inférieur à 20 nanogrammes par millilitre), et 14,8% d’une hypovitaminose sévère (moins de 10 ng/mL).

L’apport alimentaire est  généralement très faible, en moyenne de 2,9 µg/jour. Dès lors, la vitamine D retrouvée chez les Français provient en grande partie de l’exposition au soleil, qui permet sa production endogène au niveau de la peau.

Si les effets de la vitamine D d’un point de vue osseux et sur le système immunitaire sont bien connus, on en sait moins sur la dose optimale pour prévenir les cancers et les maladies cardiovasculaires.

Selon le rapport du WWF la disparition des espèces animales s’accroît tandis que la biodiversité régresse

Publié ce 30 septembre, le nouveau rapport bisannuel de WWF, Planète vivante, tire le signal d’alarme. Alors que les populations animales ont fondu de moitié en 40 ans et que la demande mondiale en ressources nécessite une planète et demie, le passage à un mode de vie résilient est encore possible, mais urgent.

Le Rapport Planète Vivante 2014 montre à la fois que l’érosion de la biodiversité se poursuit à un rythme insoutenable mais aussi que l’Empreinte écologique (indicateur exprimant la demande de ressources naturelles de la part de l’humanité) s’accroît. Les résultats alarmants de ces deux indicateur menacent les systèmes naturels et le bien-être humain et nous invitent aussi à prendre des actions responsables et urgentes pour inverser ces tendances.
« L’ampleur de la perte en biodiversité et la détérioration des écosystèmes essentiels à notre existence, est alarmante », confirme Damien Vincent, directeur général du WWF-Belgique. « Ce déclin résulte de l’impact de l’homme sur la nature, un déclin pourtant pas inévitable.

La biodiversité régresse à la fois dans les régions tempérées et subtropicales, mais le recul est plus important dans les tropiques. En Amérique latine, l’IPV (indice Planète Vivante) a même diminué de 83%. Si toutes les espèces sont affectées, ce sont celles d’eau douce qui accusent la plus grosse chute avec 76%.

Second indice du rapport, l’empreinte écologique mesure la pression qu’exerce l’homme sur la nature. Elle calcule précisément les surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire chaque année les biens et services que nous consommons (nourriture, combustibles, espace pour les constructions, etc) et absorber les déchets que nous générons.

Source : notre-planete.info