Tous les articles par Jacqueline Collard

Les nanoparticules atteignent le cerveau

Une étude récemment présentée par l’unité ANSES de Lyon met en évidence le franchissement des barrières encéphaliques et donc le passage des nanoparticules jusqu’au cerveau, recensant ainsi des mécanismes de stress oxydant et  des processus  inflammatoires.

 Ci joint l’abstract de l’étude :

Le cerveau est un organe particulièrement vulnérable vis-à-vis de divers stress tels qu’une hypoxie, une infection, une lésion mécanique, une inflammation et possède à ce titre plusieurs types spécifiques de protection dont la barrière hémato-encéphalique (BHE).

Les travaux accumulés ces dix dernières années dans le domaine de la nanotoxicologie sont rarement orientés vers l’étude d’un impact cérébral, cependant ils montrent l’incomplète efficacité des barrières protectrices du cerveau vis-à-vis des nanoparticules.

En effet, le franchissement des diverses barrières biologiques a pu être mis en évidence pour plusieurs voies d’entrée et pour différents types de nanoparticules, confirmant que la taille nanométrique favorise un passage inter- et trans-cellulaire au sein d’un organisme entier.

Ainsi la translocation neuronale peut être directe, comme depuis la fosse nasale où sont présentes les terminaisons nerveuses des neurones du bulbe olfactif, mais aussi indirecte après franchissement d’une première barrière, pulmonaire, cutanée, intestinale;
les nanoparticules gagnant la voie systémique peuvent alors atteindre secondairement le cerveau en traversant la BHE.

Au-delà de ce constat, plusieurs questions se posent :

  • quel est le destin de ces nanoparticules qui sont parvenues à atteindre le cerveau ?
  • Sont-elles modifiées, sont-elles éliminées ou au contraire s’accumulent-elles ?
  • Quels sont les effets sur le fonctionnement cérébral ?

La littérature disponible permet de recenser l’induction de stress oxydant, d’inflammation, de mort par apoptose ou de modifications du niveau d’expression de certains neurotransmetteurs.

De nombreuses questions restent en suspens : que se produit-il quand l’exposition est chronique ?
Quel impact peut avoir une exposition in utero sur le développement du tissu cérébral ?
Quelles sont les conséquences d’une exposition sur le long terme ?
Existe-t-il des nanoparticules plus alarmantes ?

Les nanoparticules de nature métallique pourraient avoir des effets plus délétères sur le système nerveux par leur capacité de modifier des conformations de protéines, menant ainsi à leur agrégation. Or il est admis que la plupart des maladies neuro-dégénératives sont généralement liées à l’agrégation anormale de protéines : peptide bêta-amyloïde qui forme les plaques typiques de la maladie d’Alzheimer, l’alpha-synucléine, principal constituant des corps de Lewy dans la maladie de Parkinson, ou même du prion de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

Ces constatations doivent conduire à la vigilance sur l’impact possible des nanoparticules sur le fonctionnement cérébral.

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Unité Maladies Neurodégénératives (MND), Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), 31 avenue Tony Garnier, 69364 Lyon Cedex 07, France

Le cerveau est-il à l’abri d’un impact d’une exposition à des nanomatériaux ?

Manque généralisé de Vitamine D

Le Journal of Investigative Dermatology nous présente une étude  sur la vitamine D en nous mettant l’accent sur le fait que le facteur alimentation apparaît comme un facteur secondaire pour l’apport de Vitamine D, contrairement à l’ensoleillement.

Pour l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses), les adultes et enfants de plus de 3 ans devraient consommer au moins 5 microgrammes par jour de vitamine D, les personnes âgées de 10 à 15 µg/jour, les poissons gras en étant les plus chargés. Dans la cohorte française SU.VI.MAX que les chercheurs ont analysée, 57,8% des 1.828 personnes souffrent en effet d’une hypovitaminose D modérée à sévère (taux sanguin inférieur à 20 nanogrammes par millilitre), et 14,8% d’une hypovitaminose sévère (moins de 10 ng/mL).

L’apport alimentaire est  généralement très faible, en moyenne de 2,9 µg/jour. Dès lors, la vitamine D retrouvée chez les Français provient en grande partie de l’exposition au soleil, qui permet sa production endogène au niveau de la peau.

Si les effets de la vitamine D d’un point de vue osseux et sur le système immunitaire sont bien connus, on en sait moins sur la dose optimale pour prévenir les cancers et les maladies cardiovasculaires.

Selon le rapport du WWF la disparition des espèces animales s’accroît tandis que la biodiversité régresse

Publié ce 30 septembre, le nouveau rapport bisannuel de WWF, Planète vivante, tire le signal d’alarme. Alors que les populations animales ont fondu de moitié en 40 ans et que la demande mondiale en ressources nécessite une planète et demie, le passage à un mode de vie résilient est encore possible, mais urgent.

Le Rapport Planète Vivante 2014 montre à la fois que l’érosion de la biodiversité se poursuit à un rythme insoutenable mais aussi que l’Empreinte écologique (indicateur exprimant la demande de ressources naturelles de la part de l’humanité) s’accroît. Les résultats alarmants de ces deux indicateur menacent les systèmes naturels et le bien-être humain et nous invitent aussi à prendre des actions responsables et urgentes pour inverser ces tendances.
« L’ampleur de la perte en biodiversité et la détérioration des écosystèmes essentiels à notre existence, est alarmante », confirme Damien Vincent, directeur général du WWF-Belgique. « Ce déclin résulte de l’impact de l’homme sur la nature, un déclin pourtant pas inévitable.

La biodiversité régresse à la fois dans les régions tempérées et subtropicales, mais le recul est plus important dans les tropiques. En Amérique latine, l’IPV (indice Planète Vivante) a même diminué de 83%. Si toutes les espèces sont affectées, ce sont celles d’eau douce qui accusent la plus grosse chute avec 76%.

Second indice du rapport, l’empreinte écologique mesure la pression qu’exerce l’homme sur la nature. Elle calcule précisément les surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire chaque année les biens et services que nous consommons (nourriture, combustibles, espace pour les constructions, etc) et absorber les déchets que nous générons.

Source : notre-planete.info

Nouvelles données ANSES INCA sur la consommation alimentaire

En 2009, l’Anses publiait un rapport complet sur les données de consommation alimentaire obtenues dans le cadre de l’étude INCA 2, deuxième édition des études nationales des consommations alimentaires qu’elle mène tous les sept ans.
Aujourd’hui, elle met à disposition, en open data, l’ensemble des données qu’elle a obtenues dans cette étude.
Ces données sont directement utilisables par tous, et en particulier les chercheurs en épidémiologie nutritionnelle, et sont utiles pour approfondir les connaissances sur les habitudes alimentaires des Français et les liens entre alimentation et santé.

assiette anticancer

Le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui scientifiquement établi. Afin de mieux prévenir ces maladies et améliorer l’état de santé de la population, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. Dans ce but, l’Anses réalise tous les sept ans une étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) sous l’égide des ministères de la santé et de l’agriculture.

Deuxième édition des études INCA, l’étude INCA 2 a été menée en 2006-2007. Elle a permis de suivre l’évolution des consommations par rapport à la première étude INCA 1 menée en 1998-1999.
D’après les résultats de l’étude INCA 2, l’assiette des Français contient en moyenne 44 % de glucides, 39 % de lipides, et 17 % de protéines, soit encore trop de lipides et pas assez de glucides et de fibres. Les consommations de fruits et légumes par les jeunes adultes sont insuffisantes.

Début février 2014 a démarré la troisième étude INCA. Pour la première fois sont intégrées les consommations alimentaires des enfants de moins de 3 ans. Les résultats obtenus permettront d’actualiser et de compléter les connaissances des habitudes nutritionnelles en France, indispensables à la définition des priorités de santé publique dans les domaines de la nutrition et de la sécurité sanitaire des aliments.

L’agence de l’eau du bassin RMC communique sur les grands dossiers prioritaires

L’agence de l’eau du Bassin RMC communique sur son site : les grands dossiers prioritaires pour l’atteinte du bon état des eaux
Photo de l'Ain
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La politique française de l’eau vit une période d’évolution et d’accélération fortes en raison des enjeux à relever dans les prochaines années.
Ces enjeux sont autant qualitatifs – atteinte du bon état des eaux à l’horizon 2015, efforts pour réduire les pollutions urbaines, industrielles et diffuses agricoles – que quantitatifs, adaptation au changement climatique et aux phénomènes extrêmes (inondations et sécheresses).

 Agir en priorité sur…