Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport 2014 sur l’état de l’environnement est paru

La ministre de l’environnement Ségolène Royal a présenté ce vendredi 5 décembre le rapport sur l’état de l’environnement 2014. Fruit d’un travail de quatre ans des services du ministère, ce document fournit une multitude de cartes, données chiffrées, analyses permettant de mieux apprécier l’évolution de l’environnement en France. Pour la première fois, une synthèse grand public permet de rendre ces informations accessibles à tous.Le rapport 2014 est composé de deux grandes parties :

  • la connaissance : milieux naturels, biodiversité, ressources…,
  • les actions engagées : villes durables, emplois, formations….
  • On notera que l'accent est mis sur  les activités humaines,
  • responsables du déclin de nombreux habitats et espèces
                            Le saviez-vous ?
  • 20 % des espèces de métropole évaluées par l’Union internationale pour la conservation de la nature sont considérées comme menacées
  • Les vendanges en Champagne ont lieu deux semaines plus tôt en moyenne qu’il y a 20 ans
  • 10 fois de moins de sacs plastique sont en circulation par rapport aux années 2000
  • 98 % des zones de baignade en France métropolitaine ont une qualité conforme à la réglementation
  • 70 % des déchets produits en France proviennent du secteur de la construction
  • La France couvre 1 % de ses besoins en gaz contre 71 % dans les années 1970
  • 1 million d’emplois sont générés par les activités de l’économie verte.
  • Le rapport sur l’état de l’environnement en France publié vendredi 5 décembre par le ministère de l’écologie est disponible en ligne :

  • 2014 – L’environnement en France les grandes tendances 

Selon une étude du Lancet cancers et obésité seraient liés

Près d’un demi-million de nouveaux cas de cancers par an dans le monde chez les adultes peuvent être attribués au surpoids et à l’obésité, estime une étude parue mercredi 26 novembre dans la revue médicale spécialisée « The Lancet Oncology ».

L’étude conduite par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ/Iarc), l’agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estime que le surpoids et l’obésité sont devenus un risque majeur, responsables de 3,6% (environ 481.000 cas) de l’ensemble des nouveaux cas de cancers des adultes en 2012.

Cette analyse s’appuie notamment sur une vaste base de données Globocan comportant l’incidence et la mortalité par cancer de 184 pays.

L’étude montre que cette relation entre cancer et obésité touche plus les femmes que les hommes, en grande partie à cause des cancers de l’endomètre (muqueuse de l’utérus) et des cancers du sein après la ménopause.

Chez les hommes, l’excès de poids est responsable de 1,9% (136.000) des nouveaux cas cancers en 2012 et de 5,4% (345.000) chez les femmes.

L’excès de poids est défini en fonction d’un indice de masse corporel élevé (IMC : poids divisé par la taille au carré) : le surpoids correspond à un IMC de 25 ou plus et l’obésité à un IMC égal ou supérieur à 30.

Les pays riches sont les plus touchés avec près des deux tiers (64%) de ces cancers associés à l’obésité enregistrés en Amérique du Nord (111.000 nouveaux cas soit près d’un quart du total des nouveaux cas mondiaux) et en Europe.

Les cancers de l’endomètre (muqueuse utérine), du colon, et du sein après la ménopause représente près des trois quarts (73%) de l’ensemble des nouveaux cas de cancers annuels liés à l’obésité chez les femmes., tandis que chez les hommes, les cancers des reins et du colon comptent pour les deux-tiers (66%).

Un quart de ces cancers attribuables au surpoids et à l’obésité dans le monde – soit plus de 100.000 cas – aurait pu être évités si les populations concernées avaient simplement conservé leur poids moyen d’il y a 30 ans, d’après les auteurs.

Selon l’OMS, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980. Le surpoids concerne 1,4 milliard de personnes de 20 ans et plus, parmi lesquelles plus de 200 millions d’hommes et près 300 millions de femmes sont obèses.

Présentation de l’étude sur le Distilbène (DES)

Les effets du diéthylstilbestrol, commercialisé sous le nom de Distilbène, se confirment: la troisième génération, la première à n’avoir pas directement exposée, présente plusieurs problèmes sanitaires, dont des malformations génitales chez les garçons.

Une étude menée et financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et soutenue par la Mutualité

Résultats de l’étude Distilbène 3 générations

etude

Ce 1er décembre, M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur nous a accueillis au Palais du Luxembourg, pour une conférence de presse, en présence de notre marraine Marie Darrieussecq et du Dr Jean-Martin Cohen-Solal, de la Mutualité Française.

Le Pr Michel Tournaire, représentant le comité scientifique de l’étude, en a présenté les résultats.

Les informations primordiales à retenir sont  :

– Le risque de cancer du sein apparaît multiplié par deux pour les 80 000 « filles D.E.S. » françaises (exposées in utero)

– Il existe pour la 3ème génération (issue des « filles D.E.S. »), une augmentation d’enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC), qui peut être liée à un taux plus élevé de naissances prématurées

D’autres résultats sont disponibles, pour les trois générations :

cliquez ici pour télécharger le document.

3ème Conférence environnementale Paris 28 et 29 novembre

La 3éme conférence environnementale a comme objectif de  fixer la feuille de route verte du gouvernement pour 2015. Elle intervient un an avant la tenue à Paris de la conférence visant un accord mondial sur le climat, et quelques semaines après le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la transition  énergétique.

Pendant deux jours, les participants –  élus et ministres, syndicats, patronat et ONG se sont  retrouvés autour de trois thèmes : la santé, le climat et les transports.

«La lutte contre le changement climatique sera déclarée grande cause nationale 2015.» C’est sans doute la plus médiatique des mesures annoncées par le Premier ministre, dans son discours de clôture de la troisième conférence environnementale, vendredi 28 novembre.

Quelques pistes en Environnement et santé

  • Pour favoriser le bio en restauration collective, le ministère de l’Agriculture la favorisera à travers un guide « l’approvisionnement en produits de proximité et de qualité ».
  •  Sur les pesticides une campagne d’informations sur les impacts connus sur la santé devrait être lancée.
  • Pour une meilleure connaissance de la qualité de l’air les bulletins météo des chaînes publiques régionales comprendront une communication de l’indice ATMO sur la qualité de l’air.
  • Pour les nanoproduits « l’évaluation des dangers » représentés par ces substances « sera poursuivie ». La conférence propose de créer un groupe de travail pour « examiner la possibilité d’encadrer la mise sur le marché et l’usage des produits » en contenant.
  •  Pour les perturbateurs endocriniens un message d’information sera inséré dans le carnet de maternité et le carnet de santé en 2015. Leur interdiction éventuelle dans les produits d’hygiène et cosmétiques va faire l’objet d’une étude.
  • Au terme d’une longue intervention, Manuel Valls a aussi donné quelques pistes aux rédacteurs de la feuille de route de la conférence, qui devront rendre leur copie dans le courant du mois de janvier prochain. Bien sûr, ce programme reprendra les annonces faites, hier 27 novembre, par le président de la République.

La chaîne vidéo du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

Généralisation des consignes de tri pour tous les emballages plastiques prévue pour 2022

Depuis le 1er janvier 2012,  3,7 millions de Français expérimentent l’extension des consignes de tri des déchets d’emballages plastique, c’est-à-dire la possibilité de mettre l’ensemble des emballages plastique dans un bac de collecte .

Après trois ans d’expérimentation, les résultats sont encourageants et laissent envisager un doublement du gisement potentiel d’emballages à recycler. Alors qu’actuellement seuls 40% des emballages plastiques font l’objet d’une consigne de tri (bouteilles et flacons), l’extension de ces consignes aux pots, barquettes et films plastiques capterait 75 à 80% du gisement. « Les 20% d’emballages plastique restants (plastiques complexes, films trop petits…) sont difficilement recyclables avec les technologies actuellement disponibles. lls devront être valorisés énergétiquement, soit dans des incinérateurs municipaux avec récupération d’énergie, soit sous forme de combustibles solides de récupération (CSR) », précise Valorplast, entreprise créée par les industriels du plastique pour favoriser le recyclage. Eco-Emballages entend porter la part des plastiques valorisés à 39% fin 2022, dont 70% des bouteilles et flacons, 25% des pots et barquettes et 11% des films. En 2030, l’objectif est de recycler 56% des emballages plastique, dont 82% des bouteilles et flacons, 55% des pots et barquettes et 23% des films.

Objectifs affichés : doubler le taux de recyclage de ces emballages, qui stagne à 23% depuis plusieurs années.

Pour l’instant cette généralisation ne peut se mettre  car « seuls 15% des centres de tri actuels sont capables de trier de nouveaux flux de plastique ». L’arrivée des pots, barquettes et films plastique a en effet nécessité des adaptations pour les centres participant à l’expérimentation et  pour les autres les modifications seront donc nécessaires.