Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Commissariat général au Développement durable a rendu son rapport sur la qualité de l’air en France

Le bilan de la qualité de l’air en France en 2013 a été établi en partenariat par le Commissariat général au développement durable (CGDD) et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (Medde). L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), Atmo France – le réseau des Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) – et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ont également apporté leur appui et leur expertise.

Le rapport vise à identifier les enjeux de la pollution atmosphérique, les acteurs impliqués et les moyens mis en oeuvre pour suivre les concentrations de polluants dans l’air. Il présente pour chacun des polluants réglementés (dioxyde d’azote et de soufre, ozone, particules de diamètre inférieur à 10 μm et 2,5 μm, métaux lourds, etc.) les enjeux sanitaires et environnementaux, l’évolution des émissions et des concentrations depuis 2000, et la situation en 2013 vis-à-vis des seuils réglementaires.

La situation 2013 s’améliore légèrement par rapport à celle de 2012. Toutefois, les seuils réglementaires ne sont pas respectés sur une part plus ou moins importante du territoire national en fonction des polluants (dioxyde d’azote, particules de diamètre inférieur à 10 μm, ozone, benzène, cadmium et benzo[a]pyrène).

Les tendances générales peuvent masquer des disparités temporelles et spatiales importantes, selon notamment le lieu de mesure (en milieu urbain ou rural, à proximité du trafic routier ou d’industries).

En France, la pollution atmosphérique concerne directement 60 % de la population et est responsable de près de 40 000 décès prématurés chaque année. Les effets sur la santé des polluants atmosphériques, en particulier des particules fines, sont avérés. Une  brochure dresse un panorama, secteur par secteur, des différentes mesures nationales mises en place pour améliorer la qualité de l’air extérieur.

Le bilan de la qualité de l’air en France en 2013 et principales tendances observées sur la période 2000-2013 (PDF – 4.9 Mo)

Améliorer la qualité de l’air extérieur : agir dans tous les secteurs (PDF – 2.6 Mo)

La commission européenne vous invite à une consultation sur le mercure dentaire

La Commission Européenne soumet l’application de la Convention de Minamata sur le mercure à une consultation ouverte à tous jusqu’au 14 novembre, ainsi la Commission européenne vous demande votre avis !

L’une des questions de cette consultation concerne le mercure dentaire et son éventuelle interdiction.

Il faut qu’un maximum de personnes se prononce pour la suppression des amalgames qui nous semblent préjudiciables à la santé des personnes les possédant.

Le questionnaire ne s’affiche malheureusement qu’en anglais ; mais vous pouvez toujours répondre en suivant le guide que nous avons préparé.

Alors tous à vos claviers !!!

Et diffusez très vite l’information : la consultation se termine le 14 novembre.

  1.   Aller à l’adresse suivante :

ec.europa.eu/eusurvey/runner/MinamataConvention.

2.  Cliquer en haut sur « P4. Questionnaire »

  1.   Remplir avec vos noms, prénoms, e-mail. Indiquer que vous répondez comme « individual ». Sélectionner votre pays.
  2.    Aller à la question 6 (Il n’est pas obligatoire de répondre à toutes les questions.)

La question demande une opinion sur les amalgames : souhaitons-nous…

Une réduction progressive (le « phase down »)

OU

Une suppression pure et simple, avec certaines exemptions justifiées (le « phase out »)

  1.      Cocher la seconde case : « … subject to a phase out ».
  2.      Le questionnaire demande alors d’expliquer notre choix avec un formulaire de réponse de 200 signes, soit environ 2 lignes. Voici quelques exemples de réponses possibles (vous pouvez rédiger en Français) :

« Le mercure des amalgames dentaires passe dans le cordon ombilical et dans le               lait maternel. Je ne veux pas empoisonner mon bébé ! »

« Je ne veux pas d’amalgames dans mes dents ou dans celles de mes enfants. Le mercure est une substance extrêmement toxique et polluante qui n’a plus sa place en dentisterie ; les alternatives sont là ! »

« L’Union européenne est le plus grand utilisateur de mercure dentaire au monde. La suppression des amalgames est le seul moyen d’éliminer la pollution au mercure qui résulte de cet usage. »

« L’amalgame représente le quart de la consommation de mercure en Europe, la moitié des déchets de mercure du continent et la première source d’imprégnation des Européens en mercure : il faut l’éliminer. »

« En tant que dentiste, je n’ai pas besoin des amalgames. Les matériaux d’obturation sans mercure sont meilleurs car ils préservent la structure de la dent sur le long terme. »

Il ne reste plus qu’à reproduire les nombres ou les mots qui sont inscrits dans la case tout en bas de la page et à appuyer sur « submit » pour terminer.

Disparition drastique d’espéces animales

Le journal Ecology Letters  parle de l’hécatombe constatée: 421 millions d’oiseaux auraient disparu en Europe dans les 30 dernières années et tout particulièrement  des espéces communes de notre vielle Europe.

« C’est un avertissement qui vaut pour toute la faune européenne. La manière dont nous gérons l’environnement est insoutenable pour nos espèces les plus communes », explique Richard Gregory, de la Société royale pour la protection des oiseaux, qui a codirigé l’étude.

Les scientifiques, qui recommandent l’application rapide de nouveaux schémas agricoles et la mise en place de zones vertes en milieu urbain, ont analysé des données portant sur 144 espèces d’oiseaux de 25 pays européens, collectées en général par des observateurs bénévoles.

Le rapport Nature vivante du WWF n’en dit pas autrement; les effectifs de ces espèces sauvages ont décliné de 52 % entre 1970 et 2010. Autrement dit, la taille de ces populations a fondu de moitié en moins de deux générations, ce qui représente un recul beaucoup plus marqué que celui précédemment estimé (– 28 %). Dans le détail, les espèces d’eau douce sont les plus durement touchées avec une chute de 76 % entre 1970 et 2010, contre un déclin de 39 % pour les espèces marines et les espèces terrestres.

déchets en Artique: du plastique mêmé aux emballages

Les principales menaces pesant sur les espèces sauvages sont la disparition et de la dégradation de leurs habitats (du fait de la déforestation, de l’urbanisation ou encore de l’agriculture), la chasse et la pêche (intentionnelle, à des fins alimentaires ou sportives, ou accidentelle comme les prises accessoires, et simultanément la pollution et le changement climatique, dont les effets devraient  être de plus en plus forts.

 Toutes ces données confirment bien que les modes d’activités humaines  et le réchauffement climatique qui en résulte jouent sur tous les êtres vivants et donc notre nécessité à agir se  fait chaque jour plus impérieuse.

5ème rapport du Giec ; les conclusions sont sévères

 Nous relayons le communiqué de l’AFP de ce jour

Agir vite et fort, sans quoi le changement climatique produira de plus en plus d’« effets pervasifs, sévères et irréversibles » sur les sociétés  humaines et les écosystèmes. C’est avec des mots inhabituellement forts que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu public, dimanche 2 novembre à Copenhague , la synthèse de son cinquième rapport, en présence de Ban Ki-Moon.

« Avec ce rapport, le message est plus précis, plus fort et le niveau de confiance est significativement plus important que ce qui était disponible en 2009. L’ignorance ne peut plus être un prétexte à l’inaction, a déclaré Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), sous l’égide de laquelle est placé le GIEC. Dans trente ans, les gouvernements et les décideurs, à tous les niveaux, pourront être tenus pour responsables des décisions qui ne seraient pas prises maintenant, car la connaissance est là. Nous savons. Nous n’avons plus d’excuses pour ne pas agir. »

« Le réchauffement du système climatique est sans équivoque et, depuis les années 1950, beaucoup de changements observés sont sans précédent depuis des décennies voire des millénaires. L’atmosphère et l’océan se sont réchauffés, la couverture de neige et de glace a diminué, le niveau des mers s’est élevé et les concentrations des gaz à effet de serre ont augmenté. » (5e rapport du GIEC, novembre 2014)

Pour Maintenir la stabilité climatique de la planète les scientifiques réunis par le GIEC ajoutent que « les niveaux d’émissions devront être proches de zéro en 2100, voire en dessous » – c’est-à-dire que, globalement, le système économique devra  fonctionner en absorbant du CO2 plutôt qu’en en émettant comme c’est le cas aujourd’hui. « Une augmentation de la température moyenne au-delà de 4 °C, combinée à une augmentation de la demande en alimentation, représenterait de grands risques pour la sécurité alimentaire mondiale », estiment les scientifiques.

« Il y a un mythe selon lequel l’action climatique coûtera très cher, alors que l’inaction coûtera beaucoup, beaucoup plus cher », a expliqué M. Pachauri. Toutefois, le GIEC ne se contente pas seulement d’accabler les gouvernants pour leur aveuglement. Il leur rappelle qu’il est encore temps d’agir « Les solutions sont entre nos mains. Des progrès énormes ont été réalisés en matière d’énergies renouvelables. Il nous reste assez de temps pour éviter les conséquences les plus sérieuses du changement climatique », encourage Rajendra Pachauri.

L’obsolescence programmée deviendrait un délit

La loi Hamon promulguée le 18 mars 2014 avait  retenu deux aspects non négligeables : l’obligation pour les fabricants d’informer sur la durée de disponibilité des pièces de rechange et l’extension des garanties à deux ans: depuis les choses évoluent .

Le projet de loi sur la transition écologique voté par l’Assemblée nationale le 14 octobre 2014 contient un article 22 instituant un délit d’obsolescence programmée lorsque la durée de vie du produit est intentionnellement raccourcie lors de sa conception.

Cet article 22 comporte également une définition de l’obsolescence programmée qui mérite d’être citée ici intégralement : « L’obsolescence programmée désigne l’ensemble des techniques par lesquelles un metteur sur le marché vise, notamment par la conception du produit, à raccourcir délibérément la durée de vie ou d’utilisation potentielle de ce produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. Ces techniques peuvent notamment inclure l’introduction volontaire d’une défectuosité, d’une fragilité, d’un arrêt programmé ou prématuré, d’une limitation technique, d’une impossibilité de réparer ou d’une non-compatibilité »

la planète déverse ses déchets

L’avis du Comité économique et social européen, premier texte européen sur le sujet, a eu le mérite de faire bouger les lignes.

Le 24 juin 2014, il fut présenté à l’initiative de la représentation européenne de l’Union européenne à Madrid et une déclaration demandant l’intégration du droit à une consommation durable fut publiée. Le 10 octobre, c’est à l’initiative de l’association des consommateurs portugais, qui célébrait son 40e anniversaire que le sujet fut à nouveau présenté. Le 17 octobre une grande table ronde européenne fut organisée à l’occasion du premier anniversaire de l’avis et le 10 novembre 2014, c’est le bureau européen des consommateurs qui consacre une journée à l’échange sur la question.

Des études commencent à voir le jour. Le Fonds de dotation pour la normalisation de l’AFNOR est en cours de lancement d’une étude réalisée à l’Université catholique de Louvain et qui vise à déterminer les changements de comportements des consommateurs face à l’affichage de la durée de vie des produits. Le service Économie et Prospective de l’Ademe vient de publier une excellente étude nuançant les effets de l’obsolescence programmée en fonction de l’analyse du cycle de vie du produit.