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Déclaration du colloque « Biodiversité et santé » de Lyon

 

 

Déclaration finale  à l’issue du colloque national « Notre santé dépend-elle de la biodiversité ? » organisé par Humanité et Biodiversité, le Conseil Régional de Rhône-Alpes, VetAgro Sup (1),

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Signer la déclaration finale

 

 Vu l’importance des services rendus par les écosystèmes pour la santé humaine,

 Au regard des crises sanitaires actuelles (Ebola, chikungunya, dengue, ambroisie,…) qui
montrent l’importance d’une approche interdisciplinaire et la nécessité d’une meilleure
compréhension par les décideurs et la population des liens entre la santé et la biodiversité,

 Considérant la mobilisation internationale autour du concept « One world, one Health », les recommandations fortes du rapport sur « l’état des connaissances sur les liens entre biodiversité et santé humaine » de l’Organisation Mondiale de la Santé, de la Convention sur la Diversité Biologique et du Programme des nations unies pour l’environnement en octobre 2014 (2), ainsi que de l’importante décision de la 12ème conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique à la mi-octobre (3),

 Notant avec satisfaction que le projet du 3ème plan national santé environnement s’intéresse pour la première fois aux liens existants entre la santé et la biodiversité,

 Au regard des recommandations du rapport du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable sur « les liens entre santé et biodiversité »,

 Prenant en compte les résultats des débats de ce colloque,
Nous, signataires de la présente déclaration, adressons au Gouvernement et aux parlementaires les recommandations suivantes concernant l’évolution des politiques publiques :

 Développer la recherche interdisciplinaire (en particulier via des appels à projets) sur les liens entre santé humaine, santé animale et végétale, et biodiversité, et améliorer la fonction d’observation intégrée des facteurs épidémiologiques, environnementaux, socio-économiques de contamination et de biodiversité.

 Adopter une gestion et une gouvernance, assises scientifiquement et transparentes, des crises sanitaires, notamment liées aux zoonoses

1 Avec le soutien du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, de l’Agence Régionale de Santé de Rhône-Alpes, sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale, en liaison avec l’Organisation Mondiale de la Santé, en présence d’une représentante du Secrétariat Exécutif de la Convention sur la Diversité Biologique et avec la mobilisation de nombreux chercheurs, en particulier des Universités de Lyon.

2 Les différents chapitres de ce rapport sont téléchargeables sur :  http://www.cbd.int/en/health/stateofknowledge

3 La recommandation du comité scientifique en vue de la décision de la 12ème conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique est disponible ici : http://www.cbd.int/recommendation/sbstta/default.shtml?id=13339

 Réaliser, dans les territoires, des cartographies des pathologies en lien avec les facteurs environnementaux d’expositions et, en parallèle, des cartographies de l’état des habitats naturels et des écosystèmes de ces territoires, ainsi que des services qu’ils fournissent.

 Former les professionnels de la santé humaine, de la santé animale et végétale, et de l’écologie à la compréhension des liens entre santé et biodiversité et en particulier, pour les médecins et vétérinaires, aux conséquences des pratiques de soins sur l’environnement.

 Réduire les multiples pollutions et contaminations des milieux naturels et de l’environnement qui favorisent la résistance aux anti-infectieux, dont l’antibiorésistance, en particulier la consommation d’antibiotiques à usage vétérinaire et celle d’antiseptiques dans les milieux hospitalier et industriel.

 Réduire les risques liés aux pesticides en interdisant les cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques certains (CMR1A) et en réduisant les CMR probables (CMR1B), tout en encadrant mieux leur utilisation par la séparation du conseil et de la vente liée aux pesticides.

 Réduire l’impact des médicaments sur la biodiversité, en encourageant leur soumission complète à la directive européenne « REACH », en menant des actions d’évaluation des effets environnementaux des principales molécules utilisées en France, et en mettant en place un indice classant les médicaments en fonction de leur toxicité, tel que cela existe en Suède.

 Mettre en place des normes pour mieux intégrer la nature en ville, dans les politiques d’aménagement et d’urbanisme, au regard de ces bienfaits sur notre santé, et généraliser les jardins thérapeutiques dans les établissements de santé.

 Mobiliser le monde économique et informer l’opinion publique sur le fait que « préserver la biodiversité, c’est préserver notre santé ».

Nous porterons ces recommandations et les traduirons en propositions d’actions lors de la prochaine Conférence environnementale nationale de l’automne 2014, et nous invitons le gouvernement à les décliner dans la feuille de route pour la transition écologique de 2015. Nous demandons également que soit mis en place un lieu de gouvernance interministériel et interdisciplinaire, afin de poursuivre l’avancée des connaissances sur le lien entre la santé et la biodiversité et l’enrichissement des propositions d’actions dans une démarche de cohérence des politiques publiques.

Technologies 3 D : recommandations de l’ANSES

Ces dix dernières années, les technologies d’images en trois dimensions se sont beaucoup développées, tant au cinéma d’abord, puis à la télévision, sur les ordinateurs, les consoles de jeux et les téléphones portables.

C’est ainsi que l’Agence nationale de sécurité sanitaire recommande  que les enfants âgés de six à treize ans fassent un usage modéré des technologies 3D.

Les films et les jeux vidéo utilisant la technologie d’images en relief « 3D » sont « déconseillés » aux enfants de moins de 6 ans et jusqu’à 13 ans, les jeunes doivent en faire un « usage modéré », vient d’avertir l’Anses, l’agence publique chargée d’établir des recommandations sur la santé. « Le développement de ces technologies pose la question de leur impact éventuel sur la santé  en cas d’exposition prolongée, tout particulièrement pour les enfants et adolescents », justifie l’Anses.

La raison de cette restriction tient aux « effets sanitaires, plus marqués » chez l’enfant que chez l’adulte, de la technologie 3D. C’est en effet durant l’enfance que le système visuel se « développe activement », ce qui le rend « plus vulnérable », explique l’agence. La vision d’image en trois dimensions peut se traduire par une fatigue en raison de ce que les spécialistes appellent le « conflit accommodation/vergence ». Cette « fatigue visuelle » peut entraîner des douleurs autour de l’œil, une sensation d’œil sec, une vision double, des maux de tête, des douleurs au cou, voire se traduire par des pertes de concentration, et dans certains cas des vertiges.

Quels effets des écrans sur la santé des enfants ?

Avec la multiplication des écrans de tous types, il est  plus ­que légitime de s’interroger sur les traces physiologiques et psychiques que ces usages peuvent apporter.

L’auteur Philippe Desmurget, a écrit un livre remarquablement documenté, « TV Lobotomie ». Son contenu est très argumenté, et s’appuie sur une bibliographie riche de plusieurs milliers de références scientifiques. Ses conclusions sont sans ambiguïté :les écrans ont bel et bien des effets néfastes, indépendamment de l’éducation, et du choix des contenus.

Depuis la généralisation du petit écran, la question de son impact sur la santé ­physique et mentale des enfants et adolescents est posée. Ses effets peuvent être une réduction de l’espérance de vie, des effets sur l’obésité, le diabète de type 2 et les affections cardio-vasculaires, et cependant peu d’informations concrètes sont données aux acheteurs de ces joujoux numériques.

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Steve Jobs (1955-2011) limitait le temps passé devant les écrans pour ses propres enfants, avait  révélé un article paru dans le New York Times , il en était de même pour beaucoup de ses collaborateurs de la Sillicon valley.

L’information a de quoi étonner, tant les écrans font désormais partie de l’environnement. Aux Etats-Unis, les 8-18 ans passent en moyenne 7 heures 40 par jour devant un écran, soit plus que le temps scolaire. En France, cette même tranche d’âge passe en moyenne 4 heures 30 par jour devant des tablettes, smartphones ou autres consoles.

L’enfant est naturellement attiré par l’expérience ludique, et stimulé en cela par les camarades. Pour le parent la tentation est d’utiliser l’écran comme nounou. Pas facile de poser des limites dans ces conditions, en fonction de son emploi du temps et sans rien y comprendre. Conclusion : il faut une importante disponibilité du parent, pour ajuster l’offre d’écrans à ce que l’enfant y trouve.

Impacts prévisionnels du changement climatique sur la France

 

Pour faire suite au dernier rapport du Giec nous reproduisons la carte des prévisions de la France en matière de modifications climatiques avec toutes les conséquences que cela présupposent.

.Comme le déclare Michel Jarraud, secrétaire général de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), « Dans trente ans, les gouvernements et les décideurs, à tous les niveaux, pourront être tenus pour responsables des décisions qui ne seraient pas prises maintenant, car la connaissance est là. Nous savons. Nous n’avons plus d’excuses pour ne pas agir. »

Enquête publique sur le Saléve (74) pour des forages géothermiques

Nous relayons l’information qui nous est transmise par la coordination Eau RA pour une réponse urgente à l’enquête publique dans le territoire haut savoyard du Saléve :

Une enquête publique sur un permis de recherche de gîtes géothermiques «basse température» se déroule actuellement en Haute-Savoie et concerne 72 communes (voir liste ci-dessous). Sous le mot à connotation très positive de géothermie associé à de la chaleur produite par une énergie propre et durable, celle de la Terre, il se cache une nouvelle technique de production d’énergie grâce à une toute nouvelle technologie encore expérimentale de forage à plus de 5000m. Plusieurs sites expérimentaux ont déjà été lancés et fermés en Europe à cause de risques mal maîtrises et notamment sur les ressources en eau.

Le public est consulté pendant seulement 35 jours sans en être vraiment informé bien qu’il y ait eu une pseudo réunion publique le 31 octobre à St Julien en Genevois !- le projet est porté par une société créée à cet effet en 2013, comme filiale d’un groupe ayant seulement 7 ans d’existence et pas d’expérience prouvée dans la géothermie profonde.

– les techniques proposées, bien que performantes ne sont pas encore sûres à 100%.

– le projet concerne des zones naturelles protégées (20 Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 ainsi que 8 ZNIEFF de type 2, de 2 directives Oiseaux NATURA 2000 et 5 directives habitat NATURA 2000)

– le territoire du permis concerne des nappes d’eau superficielles et profondes stratégiques et dont la traversée par les forages présenterait des risques de pollution contre lesquels toutes les précautions techniques ne sauraient nous prémunir.

– des risques sismiques et de radioactivité caractérisent le territoire de la demande ! Télécharger l’argumentaire détaillé.

Télécharger la lettre adressée à la Présidente de la Commission d’enquête. Dans 15 jours Monsieur le Préfet de la Haute-Savoie devra dire OUI ou NON au projet de recherche de Salève en fonction des résultats de l’enquête publique en cours. MOBILISONS – NOUS !