Tous les articles par Jacqueline Collard

Conséquences de l’exposition prénatale aux hydrocarbures aromatiques dans l’air

Une  étude newyorkaise publiée dans la revue PLoS ONE met en cause  dans les troubles de l’attention l’exposition in utero aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

Aprés avoir  mis en évidence le lien entre autisme  et l’exposition prénatale aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, c’est maintenant avec ses nouvelles études un nouveau lien avec  le déficit de l’attention , l’hyperactivité , des problèmes de comportement qui est identifié.

L’exposition en hydrocarbures aromatiques polycycliques prénatal a été estimé par les niveaux de polycycliques aromatiques sur l’ l’ADN, mais aussi avec les  hydrocarbures présents dans le sang maternel et ombilical prélevé à la naissance. Plus que jamais ces composés présents dans les environnements industriels démontrent des effets chroniques chez les enfants.

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http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0111670

  • Published: November 05, 2014
  • DOI: 10.1371/journal.pone.0111670

Nouvelles normes de l’OMS (particules et oxyde de carbone) sur l’air intérieur

Ces nouvelles lignes directrices arrivent après les conclusions rendues publiques par l’OMS en début d’année selon lesquelles plus de 7 millions de décès – un décès sur huit à l’échelle mondiale – sont dus à l’exposition à la pollution de l’air à l’intérieur ou à l’extérieur. Selon les estimations, quelque 4,3 millions de personnes décèdent chaque année dans le monde du fait de la pollution de l’air, provenant de poêles rudimentaires utilisant la biomasse ou le charbon, à l’intérieur de leur foyer.

«Garantir un air plus propre à l’intérieur et à proximité des habitations est fondamental pour réduire la charge de morbidité due à la pollution de l’air, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire», déclare le Dr Maria Neira, Directeur à l’OMS du Département Santé publique, environnement et déterminants sociaux de la santé. «Les nouvelles lignes directrices de l’OMS visent à aider les pays à introduire des technologies plus propres, à améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des foyers défavorisés, à réduire les maladies liées à la pollution et à sauver des vies.»

Ces maladies sont essentiellement causées par des niveaux élevés de particules fines et de monoxyde de carbone émis lorsque des combustibles solides tels que le bois, le charbon, les déjections animales, les résidus agricoles et le charbon de bois sont brûlés dans des poêles, des appareils de chauffage ou des lampes au rendement médiocre.

Dans les habitations ayant un foyer ouvert ou un poêle utilisant la biomasse ou le charbon sans évacuation, les émissions de particules fines et d’autres polluants peuvent être 100 fois supérieures aux niveaux recommandés par l’OMS. Ces polluants sont carcinogènes et entraînent des affections cardiaques et pulmonaires, en détériorant la réponse immunitaire et en réduisant le pouvoir oxyphorique du sang, provoquant inflammation systémique et ischémie, entre autres troubles physiologiques.

Cibles en matière d’émissions

Particules fines*(Par particules fines, on entend un mélange complexe de particules solides et liquides composé principalement de sulfate, nitrates, ammoniac, chlorure de sodium, carbone noir, particules minérales et eau).

  • Appareils avec cheminées ou hottes : pas plus de 0,80 milligramme/minute (mg/min).
  • Poêles, appareils de chauffage sans évacuation et lampes à pétrole : pas plus de 0,23 mg/min.
Monoxyde de carbone
  • Appareils avec cheminées ou hottes: pas plus de 0,59 g/min.
  • Poêles, appareils de chauffage sans évacuation et lampes à pétrole : pas plus de 0,16 g/min.

Tabagisme passif et pollution atmosphérique ; cocktail détonnant

Une étude américaine de Californie du Sud publiée dans Environ Health Perspect ; met en évidence le lien entre obésité et l’environnement des enfants de 10 à 18 ans en présence  du tabagisme passif tout particulièrement  de la mère lors de la vie in utéro et de la proximité de lieux de trafic automobile induisant une pollution atmosphérique importante.

 DOI:10.1289/ehp.1307031

http://ehp.niehs.nih.gov/1307031/

 

Une recrudescence de l’utilisation des antibiotiques en France

Le nouveau rapport de l’agence nationale de sécurité du médicament  (ANSM)  fait état d’une baisse globale de 10,7 % de celle-ci en  France sur la période allant de 2000 à 2013, à la suite d’une campagne d’information mais note « une augmentation de 5,9 % » de la consommation « depuis 2010 ».

L’étude s’inscrit dans le cadre d’un plan national de réduction de 25 % de la consommation d’ici à 2016. Un objectif « mal engagé » selon le responsable du rapport, s’il n’y a pas de « renversement de tendance » dès l’année prochaine.

La France,  se distingue sur le plan mondial par sa forte consommation globale de médicaments, est l’un des plus gros utilisateurs d’antibiotiques en Europe puisque la consommation est de 30% supérieure à la moyenne européenne.

Il s’agit d’un « problème préoccupant, car la hausse de la consommation se traduit par une résistance accrue aux antibiotiques, et on observe un développement des situations d’impasse thérapeutique ». Les bactéries résistantes aux  antibiotiques sont responsables de 25 000 morts par an en Europe.

La résistance aux antibiotiques est devenue une réalité à laquelle aucune région du monde n’échappe. L’usage inapproprié des antimicrobiens est l’une des principales causes de résistance.Demain, des infections banales et des blessures légères, soignées depuis des décennies, pourraient redevenir mortelles. Or, depuis la fin des années 1980, la mise au point de nouveaux antibiotiques s’est raréfiée, créant des situations d’impasse quand les antibiotiques de dernier recours sont à leur tour concernés par les résistances.

Dans son premier rapport sur cette problématique publié en avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dressait un constat très alarmant à partir des données provenant de 114 pays. L’organisation estime que le monde s’achemine vers une « une ère post-antibiotique ».

5 mesures pour lutter contre le bruit

Communiqué de Mme Ségolène Royal
Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
 
Paris, le 15 octobre 2014
 
Ségolène Royal annonce 5 mesures pour lutter contre le bruit
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Lors des 7ème Assises nationales de la qualité de l’environnement sonore à Lyon, Ségolène Royal a affirmé son engagement pour améliorer la qualité de vie des Français en luttant contre les nuisances liées au bruit.
86 % des Français se déclarent gênés par le bruit (sondage IFOP « Les Français et les nuisances sonores » – octobre 2014).
Ségolène Royal a précisé que la loi de transition énergétique pour la croissance verte contribuera à la prévention du bruit :
  • Le chantier de la rénovation thermique de 500 000 logements par an d’ici 2017 permettra également d’améliorer l’insonorisation de ces logements dans les secteurs les plus exposés,
  • Le développement de véhicules propres, et notamment électriques, s’accompagnera d’une réduction du bruit du transport routier, tout particulièrement en milieu urbain.
Ségolène Royal a par ailleurs annoncé les mesures suivantes :
  • la mise à disposition du public d’une application sur le site internet du Ministère sur les 15 points à vérifier en matière de bruit dans les logements,
  • la publication d’un guide pour améliorer l’acoustique des crèches et des écoles,
  • l’élaboration de la carte des points noirs du bruit des axes de transports routiers et l’accélération des travaux de protection des riverains pour les infrastructures de l’Etat et de ses Etablissements,
  • l’éducation au bruit et à la citoyenneté,
  • l’intégration de la thématique du bruit dans le plan national santé environnement.
Retrouvez le communiqué en pièce jointe.
Pour toute information complémentaire, contact presse : 01 40 81 78 31