Tous les articles par Jacqueline Collard

Consultation nationale sur l’eau ; appel à participation

 

Les pouvoirs publics ont lancé en décembre 2014 , une consultation du public de très grande ampleur sur l’eau, les inondations et le milieu marin, accessible sur www.sauvonsleau.fr et consultable dans toutes les préfectures et à l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Lyon (allée Lodz, 69007 Lyon) pendant 6 mois. Cette consultation est faite en parallèle dans tous les bassins hydrographiques de l’Union européenne.

Chacun pourra s’exprimer et faire des propositions d’actions pour l’eau.

L’adaptation au changement climatique impose-t-elle plus d’économies d’eau ou un nouveau partage ?

Est-il urgent de lancer un nouvel effort de réduction des toxiques dans l’eau, pesticides ou médicaments, et faut-il cibler les zones de captages d’eau potable pour commencer ?

Faut-il être plus sévère sur l’urbanisation dans les zones inondables ?

La fragilité écologique des fonds côtiers de la Méditerranée justifie-t-elle plus de règles pour les usages en mer ?

Est-il urgent de stopper la disparition des zones humides ?

Cette consultation servira ensuite aux autorités publiques à ajuster les plans de gestion* dont la France est en train de se doter pour les 6 ans à venir pour mettre en œuvre trois directives européennes capitales : la directive cadre sur l’eau de 2000, la directive inondations de 2007 et la directive cadre de stratégie pour le milieu de marin de 2008.

Ces plans seront ensuite finalisés et adoptés par le comité de bassin Rhône-Méditerranée, l’agence de l’eau et le préfet coordonnateur de bassin (mission spécifique du préfet de région Rhône-Alpes, conseillé par la DREAL Rhône-Alpes) et le préfet coordonnateur de façade maritime (préfet de région PACA, assisté de la DIRM). Le comité de bassin, présidé par Michel Dantin, député européen, est le « parlement local de l’eau ». Il compte 160 membres représentant les élus du territoire (maires, conseillers généraux ou régionaux), l’industrie, l’agriculture, les associations de protection de l’environnement ou de consommateurs et l’Etat.

C’est le lieu de négociation des engagements que se fixe le bassin Rhône-Méditerranée, dans un souci d’adaptation aux réalités du territoire et de l’intérêt général, sur les actions à entreprendre pour maîtriser les pollutions, préserver la qualité des rivières et du littoral, se protéger contre les inondations et préserver la Méditerranée.

* Ces 3 plans de gestion sont le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), le plan de gestion du risque d’inondation (PGRI) et le plan d’action pour le milieu marin de la Méditerranée occidentale (PAMM)

Consultation du public sur l’eau, les inondations et le milieu marin : donnez votre avis !

> Donnez votre avis

> Téléchargez le communiqué de presse pour le bassin Rhône-Méditerrannée

Zero déchet, Zéro gaspillage ; des territoires mobilisés

Ségolène Royal a dévoilé à la fin de l’année 2014 les 58 premiers territoires lauréats de l’appel à projets « zéro déchet, zéro gaspillage »

 

Cet appel à projets a pour objectif d’accompagner des collectivités volontaires dans une démarche exemplaire et participative de promotion de l’économie circulaire, via la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux (associations, entreprises, citoyens, administrations, commerces) autour des objectifs suivants :

  • Réduire toutes les sources de gaspillage,
  • Donner une seconde vie aux produits,
  • Recycler tout ce qui est recyclable.
  • Les acteurs du territoire, ménages et acteurs économiques, doivent réduire au maximum leur production de déchets, pour cela :
    • ils évitent le gaspillage alimentaire en n’achetant que les quantités nécessaires, en veillant aux dates de péremption, en cuisinant les restes ;
    • ils achètent des produits à longue durée de vie : solides, réparables… ou des produits d’occasion, et ne les renouvellent pas prématurément ;
    • ils revendent ou donnent leurs objets plutôt que de les jeter et ont recours à la location, au prêt, au partage, aux systèmes de consigne : ils pratiquent des politiques d’achat responsables et développent l’éco-conception pour leurs produits.

    Pour valoriser leurs déchets, ils veillent à bien les trier :

    • ils compostent leurs biodéchets, ou les jettent dans une poubelle à part, qui fait l’objet d’une collecte séparée ;
    • ils trient leurs emballages et papiers ;
    • ils rapportent dans des bornes ou en déchèterie leurs textiles, appareils électroniques, piles, meubles…).

Les territoires retenus rassemblent plus de 7,5 millions d’habitants en France , dont 3 collectivités d’Outre-mer, et s’engagent à réduire de plus de 10 % de leurs déchets, ce qui correspond à plus de 240 000 tonnes évitées et 43 millions d’euros d’économies par an. Chaque territoire a sélectionné un programme d’actions permettant d’améliorer la gestion des déchets au quotidien,
En Rhône-Alpes en font parties

  • Communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole
  • Communauté d’agglomération Loire Forez
  • Communauté d’agglomération Chambéry métropole

Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement spécifique du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, via l’ADEME, qui mettra à leur disposition :

  • son expertise technique,
  • un soutien financier pour l’animation de la démarche,
  • des aides à l’investissement prioritaires et bonifiées.
  • www.developpement-durable.gouv.fr26_MinistereEcologie_ZeroDechets_03

Nouvelle mesure d’alerte aux particules fines

Le seuil d’alerte pour les pollutions aux particules fines a été atteint ou dépassé dans plusieurs grandes villes de  notre région comme d’autres en France, depuis le 31 décembre . La situation devrait toutefois s’améliorer en fin de semaine, selon les associations de surveillance de la qualité de l’air.

Cette situation n’est pas exceptionnelle. La France dépasse chaque année les normes européennes en matière de pollution atmosphérique, au point d’être poursuivie devant la Cour de justice de l’Union européenne.

 Ces particules fines sont présentes naturellement dans l’environnement du fait de l’érosion provoquée par le vent, de tempêtes ou d’éruptions volcaniques. Mais les activités humaines ont considérablement augmenté leur concentration atmosphérique.

Les particules fines étant en suspension dans l’air, il y a un risque constant de les inhaler. Deux catégories de particules sont particulièrement encadrées par les normes de qualité de l’air : les PM10 (« particulate matter » en anglais), de diamètre inférieur à 10 micromètres (ou 10 µm, soit 10 millièmes de millimètre) et les PM2,5, qui mesurent 2,5 microns et peuvent donc facilement pénétrer dans l’organisme.

Selon le rapport d’avril 2014 du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), les principaux secteurs responsables sont la transformation d’énergie par l’industrie (31 %) ; la combustion de bois dans des foyers non performants pour chauffer les habitations (30 %) ; l’agriculture avec l’utilisation d’engrais (20 %) ; et les transports, du fait notamment de la combustion de diesel (15 %)

 « On est passé d’une pollution aiguë, avec de fortes concentrations, il y a trente ans, à une pollution plus faible mais chronique, donc tout aussi grave, aujourd’hui », déplore Patrice Halimi, chirurgien-pédiatre et secrétaire général de l’Association santé environnement France. « Elles sont nocives pour l’organisme, car elles progressent jusqu’au bout des voies respiratoires, atteignent les alvéoles et entraînent des maladies pulmonaires, explique Patrice Halimi. Elles pénètrent ensuite dans la circulation sanguine et provoquent aussi des problèmes cardiovasculaires en bouchant les petits vaisseaux. » La liste des maux est longue : bronchite chronique, asthme, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde ou encore problèmes placentaires.

En novembre dernier, une étude menée pendant un an révélait les risques liés à la pollution à Paris, la comparant au tabagisme passif.

Le 9 décembre une étude conduite par le Dr Rob Beelen (université d’Utrecht, aux Pays-Bas), publiée dans la revue médicale The Lancet, a conclu qu’une exposition prolongée aux particules fines a un effet néfaste sur la santé, même lorsque les concentrations restent dans la norme de l’Union européenne (de 25 microgrammes par mètre cube d’air). Selon ces travaux, chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM2,5 sur l’année augmente le risque de mourir d’une cause naturelle de 7 %.

PS:pour suivre l’activité de cette pollution vous pouvez vous connecter sur www.air-rhonealpes.fr

Addiction aux écrans et aux jeux vidéos

L’ étude Pelléas (programme d’étude sur les liens et l’impact des écrans sur l’adolescent scolarisé) permet de mettre en évidence, que déjà un adolescent sur 8,  serait dépendant aux jeux vidéo. Au lycée, 92 % des garçons jouent aux jeux vidéo au moins une fois par semaine, contre 78 % des filles donc  85% des adolescents déclarent jouer au moins une fois par semaine à ces jeux .

Cette étude a été initiée par la consultation jeunes consommateurs (CJC) du Centre Pierre Nicole de la Croix-Rouge française et l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), l’enquête a été réalisée sur 2.000 élèves de la région parisienne (de la 4e à la 1ère) pendant l’année scolaire 2013-2014.

Si les jeux d’application séduisent filles et garçons, les jeux de tirs et d’action et les jeux de simulation sont plus masculins, tout comme les jeux de rôle et les jeux d’aventure. En revanche, la pratique de jeux de gestion est plus féminisée. Les garçons semblent par ailleurs davantage attirés par les jeux pour adultes : dès le collège, plus de huit garçons sur dix ont déjà joué à un jeu déconseillé aux mineurs (comme GTA par exemple) et ils sont encore plus nombreux au lycée (près de 90 %).

Les questions posées aux adolescents sont issues d’une échelle de l’addiction aux jeux vidéo appelée « Game Addiction Scale » (GAS), ou encore « échelle de Lemmens« . Celle-ci est constituée de 21 questions auxquelles les joueurs répondent par l’une des propositions suivantes : jamais, presque jamais, parfois, souvent, très souvent.

 

 

Malgré les alertes, les pesticides ne diminuent pas

C’est officiel : il y a toujours plus d’herbicides, d’insecticides et de fongicides dans les campagnes françaises.

Le ministère de l’agriculture l’a annoncé  lundi 22 décembre. Pour ses services qui conduisent le plan Ecophyto destiné à inciter les exploitants à changer de pratiques, l’échec est patent.

Ce plan lancé en 2009 dans la foulée du Grenelle de l’environnement pour diviser par deux l’usage des produits phytosanitaires à l’horizon 2018 repose sur la bonne volonté des acteurs. Il a bénéficié de moyens considérables : 360 millions d’euros en cinq ans. Mais « les agriculteurs ne se sont que très marginalement appropriés » les exemples de cultures à la fois économes et performantes et les divers outils qui leur sont fournis, constatent les rédacteurs de la note 2014 de suivi d’Ecophyto.

En moyenne, sur la période 2011-2013, les cultures ont reçu 5 % de produits phytosanitaires en plus par rapport à 2009-2011. Météo pluvieuse aidant, en 2013, l’agriculture en a même utilisé 9 % de plus que l’année précédente.

Et pourtant du côté des collectivités locales,  des jardiniers amateurs et autres utilisateurs de phytosanitaires en dehors de l’agriculture de réels progrès ont été accomplis.Soyons exigeants pour que ce plan soit enfin respecté.