Tous les articles par Jacqueline Collard

Des alternatives au BPA enfin annoncées

 Ce perturbateur endocrinien largement médiatisé depuis des années  est présent dans de nombreux objets utilisés au quotidien, comme en témoigne le schéma précédent. Il a été interdit en France depuis 2013 pour l’usage des biberons mais reste d’actualité.

                        

Pour les plastiques alimentaires le marquage n’est pas obligatoire, même s’il est couramment pratiqué par les fabricants.

Pour savoir si les ustensiles ou emballages contiennent du bisphénol A, un pictogramme dans lequel sont inscrits les chiffres 1 à 6 vous informe qu’il n’y a pas de polycarbonate. Le chiffre 7 correspond à « autres plastiques », pouvant donc contenir du bisphénol. Il vaut mieux passer son chemin. Le sigle PC qui signifie « polycarbonate » confirme que le plastique a été fabriqué à partir de bisphénol A. Mais il est couramment utilisé pour les parties intérieures de boites de conserves, désormais quatre substances sont envisagées pour remplacer les résines époxydiques des boîtes de conserve, contenant du bisphénol A.

Le BPA est utilisé dans la fabrication de vernis époxydes thermodurcissables qui permettent notamment aux boîtes de conserves de garantir la sécurité microbiologique des aliments pendant plusieurs années. La disparition de l’usage du BPA devait entrainer pour les industriels de raccourcir leurs dates limites de consommation sur les conserves.

Dans un rapport paru le 17 janvier 2014 , l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié de nouvelles évaluations concernant le risque du bisphénol A sur la santé. De nombreuses études permettent à l’EFSA de réaffirmer que l’exposition au bisphénol A (BPA) est susceptible d’avoir des effets néfastes sur les reins et le foie, ainsi que sur la glande mammaire. Les experts de l’Agence ont ainsi recommandé que la dose journalière tolérable (DJT) soit abaissée de 0,05 mg/kg de poids corporel par jour à 0,005mg/kg. Soit dix fois moins que précédemment.

Mais la loi du 24 décembre 2012 a imposé la suspension de la mise sur le marché de cette substance. À compter de ce vote, le gouvernement avait un an pour produire un rapport sur les possibilités de son remplacement dans les polycarbonates et résines époxydes en contact alimentaire. Ce rapport vient d’être remis aux parlementaires.

Téléphone portable et tumeurs cérébrales

Selon une nouvelle étude scientifique suédoise de l’University Hospital d’Örebro publiée dans la revue médicale Pathophysiology l’utilisation du téléphone portable nuit à la santé du cerveau,et augmente de 30% le risque de développer un gliome (tumeur cérébrale) et au bout de 25 ans d’utilisation abusive, le cerveau aurait 3 fois plus de probabilité de développer ce type de pathologie.

Pour établir un lien, les scientifiques ont comparé, grâce à des questionnaires précis, les habitudes d’utilisation de téléphones portables de 1800 malades ayant développé cette tumeur et celles de patients sains. Ils ont comparé leur usage du téléphone, fixe et mobile, le type de smartphone utilisé, l’usage d’une oreillette, la durée d’appels quotidienne et le temps depuis lequel ils avaient ce type d’appareil.

l’Agence européenne pour l’environnement avait  livré  au début de l’année 2014 un rapport dans lequel elle recommandait des mesures immédiates pour un usage plus raisonné du téléphone portable. Le principe de précaution doit prévaloir.

Le portable rend malade

Elle préconise également lors d’une conversation téléphonique d’utiliser les kits piétons plutôt que coller le téléphone directement à son oreille, de ne pas rester trop longtemps en ligne et de changer toutes les deux minutes d’oreille. D’autre part, il vaut mieux éviter de laisser les jeunes enfants utiliser un téléphone portable. Il est recommandé d’éviter l’utilisation de son téléphone dans les ascenseurs et les véhicules (où la réception est mauvaise) et en se déplaçant.

Ces nouvelles conclusions confirment les inquiétudes du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déjà classé en 2011 le portable comme potentiellement cancérogène pour l’homme.

Rapport de l’AEE

http://www.eea.europa.eu/fr/pressroom/newsreleases/ce-que-coute-d2019ignorer-les-signes-avant-coureurs

http://www.eea.europa.eu/fr

Late lessons II Chapter 21 – Mobile phone use and brain tumour risk: early warnings early actions [372.3 KB]

Pr Montagnier : certains ADN pourraient émettre des ondes électomagnétiques

Le professeur Montagnier Prix Nobel de médecine a  mis en évidence une nouvelle propriété de l’ADN: il émet des ondes électromagnétiques.
Il a découvert que certains ADN de virus et bactéries émettaient des ondes électromagnétiques dues à des phénoménes de résonance liée à l’excitation de ces molécules dans certaines dilutions.

« Cette découverte nous permet de comprendre un peu mieux les effets des ondes (danger de la téléphonie mobile, ordinateur portable,antennes relais, Bluethooth, Wi-Fi etc..) et comment elles peuvent nous affecter jusqu’au niveau de l’ADN, bien en deçà donc du niveau cellulaire »

Le nouveau Plan Santé environnement (3) vient de sortir

Vous trouverez le nouveau PNSE3 rendu public par la communication de Ségolène Royal ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et de Marisol Touraine ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes en date du 12 novembre en conseil des ministres.

Vous le trouverez en pièce jointe.

Le plan est également disponible sur internet aux adresses suivantes :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/3e-plan-national-sante,41430.html

http://www.sante.gouv.fr/plan-national-sante-environnement-pnse-3-2015-2019.html

Il sera par la suite décliné dans toutes les régions de France à partir de ce cadre de travail.

10ème anniversaire du 1er appel de Paris à l’Unesco : il étend ses objectifs

L’Appel de Paris vient de fêter ce 14 novembre  son 10ème anniversaire.

Cet appel sur les dangers de la pollution chimique lancé le 7 Mai 2004 a eu un grand retentissement en France et à l’étranger en soulignant que la pollution constitue une grave menace pour l’enfant et pour  la survie de l’Homme.

 Rappel du 1er appel de 2004 avec 3 articles  essentiels :

Article 1 : la plupart des maladies sont causées par la pollution chimique ;
Article 2 : en raison de cette pollution, l’enfance est en danger ;
Article 3 : si nous continuons à polluer l’environnement comme nous le faisons, c’est l’espèce humaine elle-même qui se met en danger.

Plusieurs Prix Nobel de Médecine, les Professeurs François Jacob, Jean Dausset, et Luc Montagnier ont signé cet Appel, de même que l’ensemble des Conseils de l’Ordre des médecins des 25 Etats membres de l’Union Européenne de l’époque, plus de 1 500 ONG et environ 350 000 citoyens européens.
Cette déclaration internationale a notamment contribué à la mise en œuvre de la règlementation européenne REACH.

Ce colloque a dresser un état des lieux de la situation sanitaire face au risque chimique 10 ans après et intègrera la pollution électromagnétique comme risque sanitaire majeur émergent, en s’appuyant sur les meilleurs experts scientifiques internationaux sur ces sujets.

Il a réuni, aux côtés des initiateurs de cet Appel, des personnalités scientifiques, politiques et juridiques pour travailler de concert à faire reconnaitre par la Cour Pénale Internationale la pollution comme CRIME CONTRE L’HUMANITÉ, devant la gravité de la situation.

Le 2ème 9 novembre 2006 

« Aujourd’hui, l’ARTAC anticipe l’avenir sur les questions d’environnement et de santé en organisant le second colloque de l’Appel de Paris. En partenariat avec EPHA Environment Network (Bruxelles) et Commonweal (Etats-Unis), et en collaboration avec un réseau de scientifiques, ce colloque s’est tenu le jeudi 9 novembre 2006 à la Maison de l’UNESCO, Paris

L’objectif de cette rencontre internationale est non seulement de souligner et de renforcer la dimension environnementale des politiques de santé publique, mais aussi de fournir sous la forme d’un «mémorandum» des recommandations et des mesures concrètes à usage politique, aux niveaux français, européen et international. Le colloque vise en effet à améliorer la santé en tant que telle, mais également à préserver celle des générations futures, d’où la notion de « santé durable». La journée s’articulera autour de trois sessions- «Cancer et autres maladies environnementales», «Protéger la santé des enfants et des femmes enceintes» et «REACH, le principe de substitution et la chimie verte» -, qui sont suivies chacune d’un débat avec le public.

et le 3ème appel  12 et 13 avril 2011
Les deux premiers colloques ont-ils suffit pour sensibiliser les décideurs politiques ? Le fait qu’aucune organisation médicale n’ait été conviée au Grenelle de l’environnement indique clairement que la réponse est malheureusement négative.

Les chiffres montrent également que les mesures nécessaires pour endiguer les maladies liées à notre environnement n’ont pas été prises : chaque année il y a une augmentation de 1% des cancers chez l’enfant ; 1% naissent autistes et 3 à 4% avec une malformation congénitale ! Un enfant sur sept est asthmatique, 10% sont obèses ou en surpoids ! Au total, c’est dans notre pays plus de 600 000 enfants malades.

L’enfance est donc aujourd’hui plus que jamais en danger !

En réalité nous sommes en présence d’une véritable bombe sanitaire à retardement, car on sait aujourd’hui que les maladies et affections chroniques que sont le cancer, l’obésité, le diabète de type 2, l’hypofertilité, les allergies, l’asthme, l’autisme, et même certaines maladies cardiovasculaires se constituent dès le stade embryo-fœtal et qu’elles se révèleront chez les enfants ou ultérieurement à l’âge adulte.

Les études scientifiques montrent en effet que c’est en raison de la contamination de l’embryon et du fœtus, que ces maladies débutent. Ces données aujourd’hui confirmées par de nombreuses études scientifiques étaient pressenties par l’ARTAC au moment du lancement de l’Appel de Paris.

Aujourd’hui nous sommes à 10 ans de cet Appel, et plusieurs d’entre vous incitent à fêter l’évènement sous la forme d’un colloque anniversaire, afin d’évaluer la situation actuelle au plan de la lutte contre la dégradation de notre environnement, d’estimer ce qu’a apporté cet Appel et surtout d’envisager l’avenir.

Le colloque-anniversaire de l’Appel de Paris a eu  lieu le 14 novembre 2014 à la Maison de l’UNESCO,

Il a pour objectifs :

1- d’étendre l’Appel de Paris à la pollution physique, en particulier électromagnétique ;
2- d’annoncer la création d’une Fondation d’utilité publique destinée à promouvoir cet Appel et les solutions technico-scientifiques qui en découle ;
3- enfin et surtout, conséquence de l’article 3, de rassembler des scientifiques et juristes afin de faire reconnaitre la pollution comme CRIME CONTRE L’HUMANITÉ.

Toutes les informations sur le site www.appel-de-paris.com