Tous les articles par Jacqueline Collard

Présentation de l’étude sur le Distilbène (DES)

Les effets du diéthylstilbestrol, commercialisé sous le nom de Distilbène, se confirment: la troisième génération, la première à n’avoir pas directement exposée, présente plusieurs problèmes sanitaires, dont des malformations génitales chez les garçons.

Une étude menée et financée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et soutenue par la Mutualité

Résultats de l’étude Distilbène 3 générations

etude

Ce 1er décembre, M. le Sénateur Jean-Pierre Sueur nous a accueillis au Palais du Luxembourg, pour une conférence de presse, en présence de notre marraine Marie Darrieussecq et du Dr Jean-Martin Cohen-Solal, de la Mutualité Française.

Le Pr Michel Tournaire, représentant le comité scientifique de l’étude, en a présenté les résultats.

Les informations primordiales à retenir sont  :

– Le risque de cancer du sein apparaît multiplié par deux pour les 80 000 « filles D.E.S. » françaises (exposées in utero)

– Il existe pour la 3ème génération (issue des « filles D.E.S. »), une augmentation d’enfants Infirmes Moteurs Cérébraux (IMC), qui peut être liée à un taux plus élevé de naissances prématurées

D’autres résultats sont disponibles, pour les trois générations :

cliquez ici pour télécharger le document.

3ème Conférence environnementale Paris 28 et 29 novembre

La 3éme conférence environnementale a comme objectif de  fixer la feuille de route verte du gouvernement pour 2015. Elle intervient un an avant la tenue à Paris de la conférence visant un accord mondial sur le climat, et quelques semaines après le vote à l’Assemblée nationale du projet de loi sur la transition  énergétique.

Pendant deux jours, les participants –  élus et ministres, syndicats, patronat et ONG se sont  retrouvés autour de trois thèmes : la santé, le climat et les transports.

«La lutte contre le changement climatique sera déclarée grande cause nationale 2015.» C’est sans doute la plus médiatique des mesures annoncées par le Premier ministre, dans son discours de clôture de la troisième conférence environnementale, vendredi 28 novembre.

Quelques pistes en Environnement et santé

  • Pour favoriser le bio en restauration collective, le ministère de l’Agriculture la favorisera à travers un guide « l’approvisionnement en produits de proximité et de qualité ».
  •  Sur les pesticides une campagne d’informations sur les impacts connus sur la santé devrait être lancée.
  • Pour une meilleure connaissance de la qualité de l’air les bulletins météo des chaînes publiques régionales comprendront une communication de l’indice ATMO sur la qualité de l’air.
  • Pour les nanoproduits « l’évaluation des dangers » représentés par ces substances « sera poursuivie ». La conférence propose de créer un groupe de travail pour « examiner la possibilité d’encadrer la mise sur le marché et l’usage des produits » en contenant.
  •  Pour les perturbateurs endocriniens un message d’information sera inséré dans le carnet de maternité et le carnet de santé en 2015. Leur interdiction éventuelle dans les produits d’hygiène et cosmétiques va faire l’objet d’une étude.
  • Au terme d’une longue intervention, Manuel Valls a aussi donné quelques pistes aux rédacteurs de la feuille de route de la conférence, qui devront rendre leur copie dans le courant du mois de janvier prochain. Bien sûr, ce programme reprendra les annonces faites, hier 27 novembre, par le président de la République.

La chaîne vidéo du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie

Généralisation des consignes de tri pour tous les emballages plastiques prévue pour 2022

Depuis le 1er janvier 2012,  3,7 millions de Français expérimentent l’extension des consignes de tri des déchets d’emballages plastique, c’est-à-dire la possibilité de mettre l’ensemble des emballages plastique dans un bac de collecte .

Après trois ans d’expérimentation, les résultats sont encourageants et laissent envisager un doublement du gisement potentiel d’emballages à recycler. Alors qu’actuellement seuls 40% des emballages plastiques font l’objet d’une consigne de tri (bouteilles et flacons), l’extension de ces consignes aux pots, barquettes et films plastiques capterait 75 à 80% du gisement. « Les 20% d’emballages plastique restants (plastiques complexes, films trop petits…) sont difficilement recyclables avec les technologies actuellement disponibles. lls devront être valorisés énergétiquement, soit dans des incinérateurs municipaux avec récupération d’énergie, soit sous forme de combustibles solides de récupération (CSR) », précise Valorplast, entreprise créée par les industriels du plastique pour favoriser le recyclage. Eco-Emballages entend porter la part des plastiques valorisés à 39% fin 2022, dont 70% des bouteilles et flacons, 25% des pots et barquettes et 11% des films. En 2030, l’objectif est de recycler 56% des emballages plastique, dont 82% des bouteilles et flacons, 55% des pots et barquettes et 23% des films.

Objectifs affichés : doubler le taux de recyclage de ces emballages, qui stagne à 23% depuis plusieurs années.

Pour l’instant cette généralisation ne peut se mettre  car « seuls 15% des centres de tri actuels sont capables de trier de nouveaux flux de plastique ». L’arrivée des pots, barquettes et films plastique a en effet nécessité des adaptations pour les centres participant à l’expérimentation et  pour les autres les modifications seront donc nécessaires.

Communiqué commun : lettre au père Nöel pour ne pas avoir d’objets connectés

 

Communiqué de Presse commun : Robin des toits, SERA, le Collectif Une Terre pour les EHS, Collectif EHS, PRIARTéM.
Lettre au Père Noël – non aux jouets connectés

Les associations signataires ont décidé d’adresser une lettre ouverte au Père Noël, en espérant, puisqu’il s’agit de santé publique, qu’il loge encore au Ministère de la santé.

En effet, Noël approche et, avec lui, son lot de publicités à destination des enfants. Or, plus que jamais, cette année, ce sont les jouets connectés qui semblent être commercialement les plus porteurs.

Ceci signifie qu’une fois encore les publicités contraires aux recommandations de l’agence sanitaire, contraires aux prises de position déjà anciennes d’un certain nombre de scientifiques officiels, voire contraires à la loi n° 2010-788 du 12 Juillet 2010 peuvent se développer sans la moindre intervention de l’Etat, sans le moindre message de mise en garde.

Le consensus scientifique est établi depuis longtemps sur la vulnérabilité toute particulière des enfants et pourtant plus que jamais ils sont la cible privilégiée des fabricants. Il est vrai qu’il s’agit d’une cible particulièrement captive.

Les dernières enquêtes sur les liens entre cancers du cerveau et usage du téléphone sont pourtant inquiétantes (Courot 2014, Hardell 2013, Hardell 2014, Calberg 2014) qui montrent une augmentation très importante du risque au-delà d’une certaine durée d’utilisation (risque x 3 au-delà de 25 ans) et d’une certaine intensité de l’usage (risque x 4 au-delà de 15 minutes par mois). D’autres recherches tendent à montrer des risques concernant la fertilité (Adams 2014, Liu 2014…). Les seules grandes enquêtes  épidémiologiques ayant porté sur les jeunes enfants (exposition in utero et durant les sept premières années de la vie) concluent à un risque très nettement augmenté (+ 80%, pour l’une, +50% pour l’autre) des troubles du comportement à 7 ans (Divan 2008, Divan, 2012).

Autre signal clair pour qui veut bien l’entendre : les principaux dirigeants des firmes numériques (Apple, Facebook, Yahoo,Google…) de la Silicon Valley limitent l’usage des objets connectés pour leurs enfants.

C’est qu’en plus d’accroître les risques de maladies, l’usage de ce type d’objets a une incidence sur le développement des fonctions cognitives et neurocognitives comme le montrent des chercheurs spécialisés sur ces domaines. Sans parler des contenus véhiculés par les programmes susceptibles de renforcer encore les comportements agressifs et violents.

Les associations signataires demandent une intervention publique rapide pour faire appliquer la loi et interdire les publicités qui y contreviennent, et pour rappeler les messages de prudence à destination des parents.

Elles appellent les distributeurs à mettre en place des dispositifs d’information clairs dans leurs rayons sur les risques liés à l’usage par les enfants d’objets connectés sans fil.

Elles demandent à la Ministre de la santé d’interdire la commercialisation de produits connectés sans fil directement destinés aux enfants, comme l’art.L5231-4 lui en laisse la possibilité et d’inscrire purement et simplement cette interdiction dans la loi sur la santé publique qui doit être prochainement débattue à l’Assemblée Nationale.

Substances irritantes dans les produits pour bébés

De notre partenaire l’ASEF

Après avoir testé des produits d’hygiène et de soin pour bébés, le magazine « 60 millions de consommateurs » vient de révéler que la moitié d’entre eux contiennent des substances irritantes, allergisantes ou des perturbateurs endocriniens. Un constat très inquiétant pour la santé des tout-petits, particulièrement sensibles à ces composés.

Sur les 52 produits d’hygiène et de soin pour bébés (lingettes, crèmes pour le lange, liniments, crèmes et laits nettoyants, eaux nettoyantes, eaux micellaires) que le magazine « 60 millions de consommateurs » a passé au peigne fin, 28 seraient à proscrire (dont des produits de marques), soit près d’un sur deux ! Voyons dans le détail ce qui a été trouvé dans ces produits…

Les lingettes sont les premiers cosmétiques dont il faut se méfier. Sur les neuf testées, quatre contiennent du phénoxyéthanol, un agent conservateur toxique pour le foie et le sang. En 2012, l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm) avait d’ailleurs recommandé aux fabricants de ne plus utiliser le phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques destinés au siège des enfants de moins de trois ans. Certaines lingettes contiennent également, du propylene glycol, un composé irritant, de l’hydrolysat de protéines de blé et de l’imidazolidinyl urée, deux substances allergisantes ainsi que du propylparaben, un conservateur suspecté d’être perturbateur endocrinien. Rien que ça ! Ce dernier sera interdit à partir du 16 avril 2015 dans les produits sans rinçage à appliquer sur le siège des enfants de moins de 3 ans. Les fabricants ne s’y prennent donc pas à l’avance pour remplacer ce conservateur…

Quant aux laits nettoyants et crèmes hydratantes, le magazine déconseille plus des deux tiers des produits testés. Dans l’une des eaux nettoyantes, des composés allergisants et sensibilisants ont également été repérés. Le magazine met aussi en garde contre la mention « hypoallergénique » : parmi les produits testés, 11 l’affichent sur l’étiquette, alors qu’ils contiennent des composés allergisants. Une mention qui n’est donc pas à suivre, d’autant plus qu’elle n’est encadrée par aucune réglementation.

Etant en plein développement, les enfants sont très sensibles à tous ces polluants que l’on applique quotidiennement sur leur peau. Alors comment fait-on pour nettoyer bébé tout en prenant soin de sa santé ? La solution, c’est de privilégier les produits qui se rincent, et qui présentent une liste d’ingrédients restreinte. Il est conseillé d’éviter l’accumulation de produits qui peuvent être nocifs pour la peau des bébés. Pensez tout simplement à de l’eau et du savon ou aux produits portant un écolabel qui garantit l’absence d’ingrédients toxiques comme les parabènes ou le phénoxyéthanol.