Tous les articles par Jacqueline Collard

Consommation du Français en sucre et produits gras

Selon une enquête menée sur 54 pays par EUROMONITOR la France se situerait au 21e position des consommateurs de sucres, avec une moyenne de 68,5 grammes par jour par habitant. Elle arrive très loin derrière les Etats-Unis, en première position avec leurs 126,4 g, l’Allemagne (2e, 102,9 g), la Belgique (6e, 95 g) et le Royaume-Uni (7ème, 93,2 g).

En ce qui concerne les matières grasses, la Belgique passe en tête, avec 95 g quotidiens par habitant, l’Allemagne la suit à 86,5 g, tandis que la France se situe en 9e position à 74,2 g. Contre toute attente, le Royaume-Uni et les Etats-Unis arrivent respectivement en 13e et 16e, à 71 g et 65,5 g.

Il faut dire que notre consommation de matières grasses a fortement augmenté au cours des dernières décennies, tout comme celle du sucre qui sont des facteurs pré-disposants au diabète et aux maladies cardiovasculaires : maladies en forte progression…

Néanmoins n’oublions pas que les lipides (matières grasses ou acides gras) apportent plus de calories que les glucides. Ainsi, pour chaque gramme de sucre consommé, on apporte à notre organisme 4 calories, tandis qu’un gramme de lipides apporte 9 calories soit plus du double. C’est pourquoi  dans l’équilibre alimentaire, les quantités de lipides recommandées sont moindres que celles  des glucides (sucres) et des protéines.

Ainsi, les apports nutritionnels conseillés sont :

  • en lipides de 30 à 35% des calories totales ingérées,
  • en glucides de 50 à 55%  (première source d’énergie),
  • en protéines de 9 à 12% qui apporte les protéines, apporte, comme le sucre, 4 calories par gramme.
  •  Dans notre type d’alimentation l’apport le moins maitrisé vient des ingrédients cachés dans les les produits préfabriqués dont il est parfois ardu de lire les étiquettes.

     

Temps passé sur l’écran et qualité de sommeil liés

On a mal à s’endormir, on ne dort pas bien… Téléviseurs, ordinateurs, tablettes, téléphones portables, consoles de jeux..

Les écrans jouent un rôle important dans la perturbation du sommeil. Selon l’étude norvégienne publiée dans la revue médicale en ligne BMJ Open, les adolescents les plus accros aux écrans avaient un risque accru de mettre plus d’une heure à s’endormir. Ce risque est augmenté de 49% chez ceux utilisant un écran pendant plus de quatre heures par jour (en dehors des heures scolaires) par rapport à ceux l’utilisant pendant moins d’une heure. Le risque était maximum pour ceux regardant leurs écrans dans l’heure précédant le coucher. Les jeunes étudiés avaient en moyenne besoin de 8 à 9 heures de sommeil pour être en forme le lendemain, mais ceux qui passaient plus de deux heures à envoyer des courriels ou à « chatter » sur internet avaient trois fois plus de risques de dormir moins de cinq heures par nuit. Les chercheurs ont également constaté que ceux qui utilisaient plusieurs appareils dans la journées avaient plus de difficultés à s’endormir et dormaient moins longtemps que ceux n’utilisant qu’un seul appareil. Ceux utilisant deux ou trois appareils avaient ainsi 50% de chances de dormir moins de cinq heures par nuit que ceux utilisant un seul appareil. Pour ceux en utilisant quatre ou plus, le risque était augmenté de 75%. Pour les chercheurs, dirigés par le Dr Mari Hysing du Centre de recherche de la santé à Bergen (Norvège), il est grand temps que les pouvoirs publics mettent à jour les recommandations concernant les écrans qui pendant longtemps n’ont concerné que le téléviseur.

« Les résultats (de l’étude) confirment la nécessité de recommander la restriction de l’utilisation des médias en général », ajoutent-ils. Ils avancent l’hypothèse que les écrans stimulent le système nerveux et que la lumière émise intervient dans les rythmes circadiens (ou rythmes biologiques), ce qui a un effet négatif sur le sommeil.

La qualité du sommeil étroitement liée au temps passé sur un écran

Santé – étude sur le sommeil publiée dans la revue médicale en ligne BMJ Open.

Le miel à surveiller ?

En 2013, seule la moitié des miels premier prix étaient jugés conformes par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). En cause, de fréquents problèmes de composition et d’étiquetage.

Menée en 2013 sur 138 prélèvements de miel bon marché, pour la plupart des miels plurifloraux premier prix, l’enquête révèle une légère amélioration par rapport à 2012, mais à un niveau loin d’être satisfaisant. Seuls 69 de ces prélèvements, soit 50%, étaient jugés conformes, contre 43,6% en 2012.

Parmi ces miels, 7,2%, contre 11% en 2012, étaient jugés «à surveiller». Quant aux anomalies («non conforme» ou «non satisfaisant»), leur taux reste stable à 42,8%.

Dans 24,6% des miels, la DGCCRF relève «des anomalies de composition, d’origine et/ou de qualité», par exemple des miels plurifloraux présentés comme d’une seule plante, des mentions d’origine erronées, ou des miels abusivement chauffés.

21% sont mal étiquetés

Pour 21%, c’est l’étiquetage qui pose problème, notamment en raison de l’absence d’une date limite d’utilisation optimale (DLUO), d’allégations nutritionnelles ou de santé non autorisées, ou encore de l’utilisation abusive du logo «indication géographique protégée» (IGP).«Plus d’un miel sur dix (18 prélèvements) est adultéré. Il a subi l’addition de sucres exogènes issus de la canne ou du maïs (jusqu’à une teneur de 44%), ou d’eau», note enfin la DGCCRF. Côté entreprises, 23,6% d’entre elles, contre 20% en 2012, ont fait l’objet de suites, à savoir deux mesures de police administrative, dix procès-verbaux et 36 avertissements.

Le syndrome de fatigue chronique : une reconnaissance aux Etats Unis ?

Considérée comme une maladie neurologique, elle apparaît souvent de façon soudaine, entraînant une détérioration rapide et importante de la santé. Plus d’un million d’adultes et d’enfants en sont affectés aux États-Unis, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Et on estime que près de 150.000 Français souffriraient du syndrome de fatigue chronique. Ce syndrome se caractérise notamment par une fatigue persistante et inexpliquée qui perdure pendant des mois, voire des années, malgré le repos.

Le syndrome de fatigue chronique (SFC), défini par une fatigue permanente dont on ne retrouve jamais la cause, concerne 800.000 à 2,5 millions d’Américains. Or, outre-Atlantique, cette affection mystérieuse vient tout juste de se trouver un nom moins « générique » : le syndrome de l’intolérance à l’effort (SEID, systemic exertion intolerance disease), reflétant mieux, selon les rapporteurs à l’origine de ce changement sémantique, la gravité du trouble. C’est ainsi que  l’Institut américain de médecine (Iom, Institute of medecine), avait été sollicité par le ministère américain de la Santé et des institutions officielles comme les Centers for Disease Control and Prevention, la Food and Drug Administration (FDA) et d’autres organismes fédéraux pour produire ce rapport de 235 pages.

Cette affection pour le moins énigmatique cumule en effet plusieurs particularités : pas de cause identifiée à ce jour, pas de test diagnostic, aucun traitement validé mais des plaintes multiples avec, toujours, une fatigue permanente accentuée à l’effort, s’accompagnant de troubles atypiques (douleurs articulaires et musculaires diffuses) sans qu’aucune anomalie biologique particulière ne soit retrouvée. L’un des membres du panel, le Dr Peter Rowe, pédiatre à l’université Johns Hopkins, a ainsi estimé que le nouveau intitulé de cette affection, SEID, rendait mieux compte de la fatigue tant physique que cognitive qui frappe les patients, n’hésitant pas à qualifier ce rapport de « phénoménal ».

Selon une étude publiée mercredi en octobre 2014 dans la revue médicale américaine Radiology, certaines personnes souffrant du syndrome de fatigue chronique (SFC) présenteraient des anomalies cérébrales, mis en évidence par différentes techniques de scanners.

Right Arcuate Fasciculus Abnormality in Chronic Fatigue Syndrome

État de la santé des Français en 2014

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) vient de publier un rapport portant sur l’état de santé de la population en France. Obésité, tabac, espérance de vie…

  • Espérance de vie : les hommes rattrapent les femmes…

Si les femmes et les hommes ne sont pas encore sur un pied d’égalité en matière d’espérance de vie, l’écart ne cesse de se réduire (85,4 ans pour les premières contre 79,2 pour les seconds). Il était de 8,2 ans en 1994, puis de 7,1 ans en 2003 ; il est désormais de 6,2 ans en 2014: mais il y a davantage de décès prématurés chez les hommes.
Les maladies de l’appareil circulatoire restent la première cause de mortalité chez les femmes, devant les tumeurs. C’est l’inverse chez les hommes. Ces derniers décèdent 2,2 fois plus que les femmes avant l’âge de 65 ans. Un phénomène qui s’explique par une plus forte consommation de tabac, d’alcool, ou encore une moins bonne alimentation. La différence entre hommes et femmes atteint par ailleurs son maximum dans le cas des décès relatifs à des troubles mentaux ou comportementaux (3,5) et des morts par suicide et accidents (3,1).

  • Des disparités d’une région à l’autre

Du fait des différences de structures démographiques et sociales, des inégalités sont visibles d’une région à l’autre. Ainsi, les départements du nord et surtout d’outre-mer (la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion et Mayotte) sont les moins favorisés. Ces derniers sont d’ailleurs nettement moins bien lotis en matière de santé qu’en métropole : accès aux soins, obésité, prématurité , etc.

  •  De moins en moins d’alcool, mais plus d’obésité

La consommation d’alcool en France diminue fortement depuis les années 2000. Une tendance qui s’explique essentiellement par la baisse de la consommation de vin. Dans l’ensemble, un habitant de 15 ans et plus absorbe chaque année 11,8 litres : c’est 2,6 verres par habitant et par jour. Le Nord-Pas-de-Calais et le Languedoc-Roussillon sont les régions rassemblant le plus de buveurs quotidiens.
Côté obésité, même si la France reste assez épargnée en Occident, le nombre d’adultes en surpoids et obèses (voir encadré ci-dessous) augmente depuis le début des années 1980, devenant un problème de santé publique majeur. Résultat : 50 % des adultes sont actuellement en surpoids ou obèses, tandis qu’un sur six est obèse.

Rappel: IMC. Le surpoids et l’obésité sont généralement identifiés en utilisant l’indice de masse corporelle (IMC = poids (kg) / taille² (m)) ; chez les adultes, un IMC supérieur ou égal à 30 définit l’obésité, le surpoids étant défini par un IMC compris entre 25 et 30.

  • Ouvriers et cadres ne sont pas logés à la même enseigne

Non seulement les ouvriers vivent moins longtemps que les cadres (l’écart d’espérance de vie à 35 ans entre cadres et ouvriers est de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes), mais ils vivent également davantage d’années en incapacité (accidents du travail, etc.). En outre, il est intéressant de relever que les populations les plus pauvres ont plus de problèmes de santé, celle-ci étant statistiquement très dépendante de la position sociale et du niveau d’études. Les plus défavorisés sont plus exposés aux risques professionnels, à la pollution ou encore à la malnutrition. De même, les enfants d’ouvriers sont plus nombreux à être touchés par les problèmes de dents et par l’obésité : la proportion d’enfants obèses est ainsi respectivement de 4,5 % (pour les ouvriers) contre 1,2 % (pour les cadres) en grande section de maternelle, de 5,8 % contre 0,8 % en CM2 et de 5,5 % contre 1,6 % en classe de 3ème .

  • Les troubles musculo-squelettiques, principale cause de maladies professionnelles

    Les troubles musculo-squelettiques sont estimés soit par le nombre de personnes soumises à « la répétition d’un même geste ou d’une série de gestes à une cadence élevée » et à « la manutention manuelle de charges », soit par le nombre de salariés exposés au moment des enquêtes à « des postures pénibles ou fatigantes durant leur travail » (debout prolongé, accroupi, courbé, bras en l’air, etc.). Une enquête datant de 2010 soulignait que 8,3 % des salariés, à savoir 1,8 million, effectuent des gestes répétitifs à une cadence importante durant au minimum 20 heures par semaine. Tandis que 10,1 % effectuent de la manutention manuelle de charges. Finalement, 35 % des salariés affirment être soumis à une position fatigante et gênante au quotidien.
  • La France a un des meilleurs taux de natalité d’Europe, mais cependant accuse une baisse

    Avec l’Irlande, la France se place parmi les pays industrialisés disposant du meilleur taux de natalité. En 2014, en France (hors Mayotte), 813.000 enfants sont nés, dont 783.000 en métropole. Le nombre de naissances, bien que très légèrement supérieur à celui de 2013 (+1.500), est plus faible qu’en 2012 (-8.000) : après une augmentation continue depuis 1994 jusqu’au pic de 2010, une baisse est observée sur les dernières années. À noter que les mères ont en moyenne 30,2 ans, mais 22 % d’entre elles ont un enfant après 35 ans – c’est quatre fois plus qu’en 1980. ce qui est un problème : les risques pour les mères et les nourrissons augmentent de concert.

 http://www.drees.sante.gouv.fr/indicateurs-de-suivi-de-l-etat-de-sante-de-la-population,11299.htm