Tous les articles par Jacqueline Collard

Le recyclage des déchets électroniques s’accélère

Le remplacement des équipements électriques et électroniques (EEE) s’accélère et les EEE deviennent une source de déchets de plus en plus importante.
Quelques chiffres qui démontrent le gisement potentiel, qui est à la fois source de gaspillage de ressources nobles et chères, d’autres  étant même toxiques .

Gisement de DEEE ménagers  : estimé entre 17 et 23 kg/habitant/an.

Collecte de DEEE ménagers  : 455 000 tonnes en 2013, soit 6,9 kg/habitant/an.

Traitement des DEEE ménagers : 453 000 tonnes en 2013, dont 79% ont été recyclées.

Eco-contributions pour les DEEE ménagers  : 160 millions d’euros en 2013.

Or, ces équipements contiennent souvent des substances ou composants dangereux aussi pour l’environnement (piles et accumulateurs, gaz à effet de serre, tubes cathodiques, composants contenant du mercure, condensateurs pouvant contenir des PCB…). Par ailleurs, ils présentent un fort potentiel de recyclage des matériaux qui les composent (métaux ferreux et non ferreux, métaux rares, verre, plastiques…).

composition du portable

Dans le cadre de la responsabilité élargie des producteurs, les producteurs d’EEE ménagers sont responsables de l’enlèvement et du traitement des DEEE ménagers collectés sélectivement sur le territoire national, y compris dans les départements d’outre-mer (DOM) et dans les collectivités d’outre-mer (COM) pour lesquelles la réglementation nationale s’applique. Ils peuvent remplir ces obligations soit en créant des systèmes individuels approuvés par les pouvoirs publics, pour les déchets issus de leurs propres équipements, soit en adhérant à l’un des organismes collectifs agréés par les pouvoirs publics, au prorata des quantités d’équipements qu’ils mettent sur le marché.

A ce jour, les éco-organismes suivants sont agréés du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2020 par arrêtés du 24 décembre 2014 : Ecologic (généraliste), Eco-systèmes (généraliste), Récylum (spécifique aux lampes), et PVCycle (spécifique aux panneaux photovoltaiques). Dans cette filière multipartite, ces éco-organismes sont eux-mêmes regroupés au sein d’un organisme coordonnateur, OCAD3E, également agréé sur la même période par arrêté du 24 décembre 2014.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf /2014_12_02_arrete_CDC_EO_publieJO17dec_annexeBO25dec2014.pdf

 

Risque accru de mortalité pour les infirmières avec le travail de nuit

Les chercheurs épidémiologistes de l’Université de Harvard ont suivi depuis 1988 les rythmes de travail et l’état de santé de près de 75.000 infirmières américaines de la cohorte Nurses’ Health Study.

Ils n’ont pas suivi d’autres professions, réduisant ainsi le risque de biais lié à la nature du travail effectué. Ils ont également exclu de cette cohorte 10.000 femmes qui avaient déjà des maladies cardio-vasculaires ou des cancers, ce qui aurait pu fausser les résultats. Ils ont considéré que les infirmières travailler « de nuit » dès lors qu’elles travaillaient au moins 3 nuits par mois en plus de jours ou de matinées.

Selon leur résultats, dès six ans de travail de nuit, l’effet néfaste de ce décalage se fait sentir selon une autre étude  publiée dans l’American Journal of Preventive Medicine.

On sait que le travail de nuit ou avec des horaires changeants (« travail posté ») est déjà suspecté de jouer un rôle dans divers problèmes de santé. Les participantes qui ont travaillé de nuit durant 6 à 15 ans étaient exposées à un risque accru de 11 % de mortalité, toutes causes confondues. Leur risque de maladie cardiovasculaire est lui accru de 19 à 23 % (et de 23 % pour celles qui ont œuvré plus de 15 ans).

C’est la conclusion d’une étude menée sur le long terme par des épidémiologistes de Harvard, qui se sont penchés sur le rythme de travail de près de 75.000 infirmières.

Concentration aux particules fines dans 17 villes françaises : INVS

Une nouvelle étude de l’Institut nationale de veille sanitaire (INVS) a répertorié les concentrations de particules fines (PM10) dans 17 grandes agglomération urbaines.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Paris  n’est pas la ville qui présente le plus fort taux de particules fines PM10 (dont le diamètre est égal ou inférieur à 10 microns).  Elle  n’arrive ainsi qu’en 7e position derrière Marseille, Lille, Lyon, Nice, Grenoble et l’agglomération de Lens-Douai.

Cette étude de l’ (InVS) ,  a  été réalisée par des chercheurs de l’Inserm qui alertaient une nouvelle fois sur le risque important pour la santé de ces particules de matière en suspension dans l’air. Rappelant notamment que même en dessous des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (20 microgrammes par mètre cube d’air) ou des seuils tolérés par la l’Union européenne (40 microgrammes), celles-ci constituent un risque de mortalité et  peuvent être à l’origine d’inflammations, et de l’aggravation de l’état de santé des personnes atteintes de maladies cardiaques et pulmonaires. De plus, elles peuvent transporter des composés cancérigènes absorbés sur leur surface jusque dans les poumons.

Pour cette étude, les chercheurs ont notamment établi les concentrations annuelles moyennes de particules fines dans 17 grandes agglomération urbaine de France. La revue Sciences et Avenir a compilé ces données pour en dresser la carte. Aucune de ces villes, qui totalisent plus de 15,3 millions d’habitants, n’atteint le plafond fixé par la Commission européenne.

 

 Pour compléments : Bulletin hebdomadaire de Veille sanitaire; BEH du 6 janvier 2015

Consultation nationale sur l’eau ; appel à participation

 

Les pouvoirs publics ont lancé en décembre 2014 , une consultation du public de très grande ampleur sur l’eau, les inondations et le milieu marin, accessible sur www.sauvonsleau.fr et consultable dans toutes les préfectures et à l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Lyon (allée Lodz, 69007 Lyon) pendant 6 mois. Cette consultation est faite en parallèle dans tous les bassins hydrographiques de l’Union européenne.

Chacun pourra s’exprimer et faire des propositions d’actions pour l’eau.

L’adaptation au changement climatique impose-t-elle plus d’économies d’eau ou un nouveau partage ?

Est-il urgent de lancer un nouvel effort de réduction des toxiques dans l’eau, pesticides ou médicaments, et faut-il cibler les zones de captages d’eau potable pour commencer ?

Faut-il être plus sévère sur l’urbanisation dans les zones inondables ?

La fragilité écologique des fonds côtiers de la Méditerranée justifie-t-elle plus de règles pour les usages en mer ?

Est-il urgent de stopper la disparition des zones humides ?

Cette consultation servira ensuite aux autorités publiques à ajuster les plans de gestion* dont la France est en train de se doter pour les 6 ans à venir pour mettre en œuvre trois directives européennes capitales : la directive cadre sur l’eau de 2000, la directive inondations de 2007 et la directive cadre de stratégie pour le milieu de marin de 2008.

Ces plans seront ensuite finalisés et adoptés par le comité de bassin Rhône-Méditerranée, l’agence de l’eau et le préfet coordonnateur de bassin (mission spécifique du préfet de région Rhône-Alpes, conseillé par la DREAL Rhône-Alpes) et le préfet coordonnateur de façade maritime (préfet de région PACA, assisté de la DIRM). Le comité de bassin, présidé par Michel Dantin, député européen, est le « parlement local de l’eau ». Il compte 160 membres représentant les élus du territoire (maires, conseillers généraux ou régionaux), l’industrie, l’agriculture, les associations de protection de l’environnement ou de consommateurs et l’Etat.

C’est le lieu de négociation des engagements que se fixe le bassin Rhône-Méditerranée, dans un souci d’adaptation aux réalités du territoire et de l’intérêt général, sur les actions à entreprendre pour maîtriser les pollutions, préserver la qualité des rivières et du littoral, se protéger contre les inondations et préserver la Méditerranée.

* Ces 3 plans de gestion sont le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), le plan de gestion du risque d’inondation (PGRI) et le plan d’action pour le milieu marin de la Méditerranée occidentale (PAMM)

Consultation du public sur l’eau, les inondations et le milieu marin : donnez votre avis !

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> Téléchargez le communiqué de presse pour le bassin Rhône-Méditerrannée

Zero déchet, Zéro gaspillage ; des territoires mobilisés

Ségolène Royal a dévoilé à la fin de l’année 2014 les 58 premiers territoires lauréats de l’appel à projets « zéro déchet, zéro gaspillage »

 

Cet appel à projets a pour objectif d’accompagner des collectivités volontaires dans une démarche exemplaire et participative de promotion de l’économie circulaire, via la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux (associations, entreprises, citoyens, administrations, commerces) autour des objectifs suivants :

  • Réduire toutes les sources de gaspillage,
  • Donner une seconde vie aux produits,
  • Recycler tout ce qui est recyclable.
  • Les acteurs du territoire, ménages et acteurs économiques, doivent réduire au maximum leur production de déchets, pour cela :
    • ils évitent le gaspillage alimentaire en n’achetant que les quantités nécessaires, en veillant aux dates de péremption, en cuisinant les restes ;
    • ils achètent des produits à longue durée de vie : solides, réparables… ou des produits d’occasion, et ne les renouvellent pas prématurément ;
    • ils revendent ou donnent leurs objets plutôt que de les jeter et ont recours à la location, au prêt, au partage, aux systèmes de consigne : ils pratiquent des politiques d’achat responsables et développent l’éco-conception pour leurs produits.

    Pour valoriser leurs déchets, ils veillent à bien les trier :

    • ils compostent leurs biodéchets, ou les jettent dans une poubelle à part, qui fait l’objet d’une collecte séparée ;
    • ils trient leurs emballages et papiers ;
    • ils rapportent dans des bornes ou en déchèterie leurs textiles, appareils électroniques, piles, meubles…).

Les territoires retenus rassemblent plus de 7,5 millions d’habitants en France , dont 3 collectivités d’Outre-mer, et s’engagent à réduire de plus de 10 % de leurs déchets, ce qui correspond à plus de 240 000 tonnes évitées et 43 millions d’euros d’économies par an. Chaque territoire a sélectionné un programme d’actions permettant d’améliorer la gestion des déchets au quotidien,
En Rhône-Alpes en font parties

  • Communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole
  • Communauté d’agglomération Loire Forez
  • Communauté d’agglomération Chambéry métropole

Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement spécifique du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, via l’ADEME, qui mettra à leur disposition :

  • son expertise technique,
  • un soutien financier pour l’animation de la démarche,
  • des aides à l’investissement prioritaires et bonifiées.
  • www.developpement-durable.gouv.fr26_MinistereEcologie_ZeroDechets_03