Tous les articles par Jacqueline Collard

La loi Abeille sur les ondes électromagnétiques promulguée le 9 février

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Attendue depuis 2 ans cette loi d’abord présentée d’abord en 2013 a été votée en 2ème lecture à l’Assemblée le 29 janvier  2015 et  a été promulguée le 9 février : elle ne revêt pas son principe initial mais cependant c’est une mesure attendue pour mettre l’accent sur la prévention aux profit des enfants vis à vie des technologies sans fils (antennes relais, téléphones portables, tablettes etc..) et de mettre en questionnement l’hyperélectrosensibilité.

Un article de cette loi interdit l’installation de wi-fi dans les lieux accueillant des enfants de moins de 3 ans (crèches et garderies), toutefois, dans les écoles primaires, le Wifi devra être désactivé en dehors des activités pédagogiques numériques. Tout établissement proposant au public un accès Wifi devra le signaler clairement à l’entrée au moyen d’un pictogramme.
Une campagne de sensibilisation et d’information concernant « l’usage responsable et raisonné » des terminaux mobiles ainsi que les précautions d’utilisation des appareils utilisant des radiofréquences (kit mains libres) sera lancée dans un délai d’un an.

La loi durcit également le cadre réglementaire d’installation des antennes-relais de téléphonie mobile. L’Agence nationale des fréquences (AFNR) devra réaliser, chaque année, un recensement national des « points atypiques », c’est-à-dire des « lieux où le niveau d’exposition du public dépasse substantiellement celui généralement observé à l’échelle nationale ».  Les opérateurs devront y remédier dans un délai de six mois, « sous réserve de faisabilité technique ». L’ANFR devra aussi mettre à la disposition des communes de France une carte des antennes-relais existantes.

Lots d'antennes

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LOI n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l’information et à la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques (1) :

parue au JO n° 34 du 10 février 2015

Nouveau décret sur les zones vulnérables aux nitrates

Alors que la France a une nouvelle fois été condamnée par la Cour de justice de l’Union européenne en septembre dernier pour manquement à ses obligations de lutte contre la pollution par les nitrates, un décret paru au Journal officiel du 5 février 2015 modifie les modalités de désignation et de délimitation des zones vulnérables en vue de protéger les eaux contre ces polluants d’origine agricole.

Selon sa notice, le décret entend assurer une meilleure transposition de la directive Nitrates en reprenant les définitions de pollution par les nitrates et d’eutrophisation et en identifiant les eaux polluées ou susceptibles de l’être ainsi que les moyens pour les identifier (programmes de surveillance). Les modalités de désignation sont elles-mêmes simplifiées, grâce notamment au remplacement des consultations départementales par des consultations régionales et à la mise en place d’une procédure d’urgence, en cas de nécessité. La nouvelle carte des zones vulnérables aux nitrates devrait être finalisée pour la mi-mars. Une publication qui ne sera pas neutre pour la profession agricole puisqu’elle implique, dans les zones ainsi délimitées, la mise en œuvre de programmes d’action contraignants. Ceux-ci imposent des actions de prévention et de réduction de la pollution des eaux, en interdisant par exemple les épandages à certaines périodes ou en réglementant le stockage des effluents.

Le texte est entré en vigueur le 6 février à l’exception de la procédure de désignation des zones vulnérables, qui s’applique à compter du 15 mars 2015.
Référence : décret n°2015-126 du 5 février 2015 relatif à la désignation et à la délimitation des zones vulnérables en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole.

La réglementation liée à la Directive Nitrates vise la préservation et l’amélioration de la qualité des eaux dans les zones vulnérables.
Sous la menace d’un contentieux à Bruxelles, l’Etat français a renforcé la réglementation, avec de nouvelles zones vulnérables et de nouvelles mesures nationales à partir de septembre 2013.
Le 5eme programme d’actions s’applique  à partir de juillet 2014 (d’après l’Arrêté du 7 juillet 2014
et l’application de la directive nitrates en RhôneAlpes 

Directive Nitrate 5ème programme d’action

Nouvelle étude nutritionnelle INCA3

Etude INCA 3 : présentation

Pour mieux évaluer vos bénéfices et risques alimentaires, nous avons besoin de connaître vos habitudes : le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui scientifiquement établi.

Afin de mieux prévenir ces maladies et améliorer l’état de santé de la population française, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. Dans ce but l’Anses réalise tous les sept ans une étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Agriculture.

Les études INCA constituent un des outils indispensables à l’évaluation du risque. Ces études fournissent à un moment donné une photographie des habitudes de consommations alimentaires de la population en France métropolitaine. Combinées aux plans de surveillance et aux bases de données de l’Anses sur la composition des aliments (plusieurs millions de données), ces données permettent de connaitre les apports en substances bénéfiques présentes dans notre alimentation (vitamines,acides gras essentiels, …) ainsi que les expositions, c’est-à-dire les doses ingérées, aux substances néfastes susceptibles d’être présentes dans les denrées (métaux lourds, résidus de pesticides, toxines, …).

En 1999, la première étude INCA a porté sur environ 3 000 individus âgés de plus de 3 ans.

En 2006-2007, ce sont les consommations de plus de 4000 participants qui ont été décrites.

EN 2014, la troisième étude INCA est lancée et pour la première fois, les enfants de la naissance à 3 ans participent.

Les études INCA permettent de situer l’alimentation de la population au regard des recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et d’envisager de poursuivre, modifier ou renforcer les priorités de la politique nutritionnelle en France.

 INCA 3 en chiffres

Qui ?

  • 4 000 participants, âgés de 0 à 79 ans, dont
    • 2 000 enfants et adolescents de 0 à 17 ans
    • 2 000 adultes de 18 à 79 ans

Où ?

  • 472 communes participent à l’étude, réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Comment ?

  • 3 jours de recueil de consommation répartis sur 3 semaines (week-end compris) : tous les aliments et boissons consommés sur ces 3 jours, décrits et quantifiés
  • Des questionnaires complémentaires pour mieux connaître vos habitudes : activité physique, compléments alimentaires, conservation des aliments et préparation des repas…

Quand ?

  • La nouvelle vague de recrutement a débuté en janvier 2015.
  • Depuis le 8 janvier, vous pourrez recevoir un courrier vous invitant à faire partie des 4000 individus qui participeront à cette étude scientifique de grande ampleur.
  • Dans ce cas, vous serez contacté à partir du 26 janvier par un chargé d’enquête de la société GfK ISL, mandatée par l’Anses.

Rappel de l’ANSES sur les traitements anti poux

Traitements anti poux: Les médicaments vétérinaires ne sont pas adaptés

Un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant. En effet, les médicaments vétérinaires ont obtenu, préalablement à leur mise sur le marché, une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée en fonction d’une évaluation bénéfice/risque pour l’espèce animale de destination. Si un risque pour l’homme a été identifié et évalué, il ne concerne que les risques encourus par les personnes manipulant ou administrant le médicament.

Les insecticides ou acaricides destinés à l’homme relèvent du statut du médicament à usage humain et sont également soumis à la délivrance préalable d’une AMM par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette AMM est délivrée à l’issue d’études toxicologique et clinique adaptées, distinctes de celles conduites pour la délivrance des AMM vétérinaires.

En conséquence, l’Anses rappelle qu’un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant.

En cas d’infection par les poux, il est recommandé d’utiliser les traitements adaptés, notamment en fonction de l’âge de l’enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé (pharmaciens, médecins).

Connexions filaires : appel au principe de précaution

Après la publication en Juillet 2014 dans Occupational and Environmental Medicine Journal de l’étude contrôlée  de CERENAT où des chercheurs français ont découvert une augmentation de 3 fois l’incidence du cancer du cerveau avec 896 heures ou plus de l’utilisation du téléphone cellulaire.

Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study

 d’une autre parue en octobre 2014 dans la revue Physiopathology, les professeurs d’oncologie Lennart Hardell MD et PHD et Michael Carlberg statisticien au CHU d’Obrero en Suède ont mis en évidence un risque trois fois plus grand pour les utilisateurs de téléphones mobiles pendant 25 ans et plus, en soulignant que ceux qui l’ont utilisé avant 20 ans ont encore plus de risques.

Mobile phone and cordless phone use and the risk for glioma – Analysis of pooled case-control studies in Sweden, 1997–2003 and 2007–2009

  Tout comme celle  publiée dans l’international Journal Research Health par les mêmes auteurs qui  affirmaient des taux de survie faible pour des personnes atteintes de gliomes malins corrélés à une augmentation de l’utilisation des téléphones mobiles.
C’est ainsi qu’ils  déclaraient « Compte tenu de cette relation entre  les chances de 
survie et les rayonnements radiofréquences ceux -ci doivent être considérés comme cancérigènes pour l’homme et donc il est urgent de revoir la classification du CIRC de 2 B en 1.

L’accumulation de données, les preuves sont suffisantes ce qui  permet de faire dire au professeur Olle Johansson, du Département des neurosciences Karolinska a déclaré, « le débat est clos » sur le sans fil.

 C’est ainsi qu’une association américaine NACST dans une campagne Turn it Off 4 Kids soutenue par ces chercheurs de multiples nationalités dont ces personnalités citées plus haut demande de réduire les rayonnements sans fils tout particulièrement en milieu scolaire en  demandant des connexions filaires en échange des systèmes sans fils existants (afin de préserver les enfants plus vulnérables que les adultes comme l’ont montré déjà de nombreuses études).

Parmi le groupe d’experts soutenant l’Initiative de l’association NACST il y a plus de  20 éminents scientifiques, physiciens et avocats des questions sécuritaires dont  Drs. Lennart Hardell, Olle Johansson, Anthony Miller and Dariusz Leszczynski. Le Dr. Leszczynski scientifique faisant partie du comité de l’OMS/ IARC sur les RF-CEM et cancer, et le  Dr. Miller a occupé le poste de Directeur de l’Unité d’Epidémiologie au sein de l’Institut National du Cancer de Toronto au Canada. 

Les scientifiques appellent à l’Organisation mondiale de la Santé à reclasser RF-EMF

En 2011, l’Agence internationale de l’OMS pour la recherche sur le cancer (CIRC) a classé le rayonnement RF comme classe 2B, « carcinogène humain possible. » Depuis 2011, plusieurs chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé ont invité les scientifiques  à un reclassement à un niveau de risque accru. Les résumés de ces études indiquent que les rayonnements radiofréquences devraient maintenant être considérés comme un «Groupe 1 cancérogène pour l’homme», le plaçant dans la même catégorie que le tabac, l’amiante et le benzène.

National Association Ces enfants et  SAFE Technologie
NACST Turn It Off 4 Kids Initiative 2015-SMART METERS ARE A GROUP 2B CARCINOGEN
National Association for Children and Safe Technology