Tous les articles par Jacqueline Collard

Impacts sanitaires de la qualité de l’air sur Valence, St Etienne et Annecy

  La qualité de l’air extérieur constitue un enjeu majeur de santé publique. Les différentes études conduites, que ce soit au niveau mondial, au niveau européen ou plus localement au niveau régional convergent vers un même constat : les conséquences en termes de mortalité (décès prématurés) et de morbidité (pathologies respiratoires, pathologie cardio-vasculaire…) sont significatives et font de la pollution atmosphérique une des préoccupations premières de santé publique, de par son impact considérable sur la population

En 2014, afin de chiffrer les impacts sanitaires  impact sur différentes zones de son territoire, l’ARS-Rhône-Alpes a sollicité la Cellule de l’Institut de veille sanitaire en région (Cire) Rhône-Alpes pour mener une Evaluation des impacts sanitaires de la pollution atmosphérique « EIS-PA » urbaine pour les agglomérations de Valence, de Saint-Etienne et d’Annecy.

Les résultats pour les agglomérations de Valence et de Saint-Etienne avaient été publiés début octobre.

Vous pouvez les retrouver ICI 

Aujourd’hui, ce sont les résultats de l’EIS-PA de l’agglomération d’Annecy qui sont rendus publics.

Les résultats   portent sur 3 années de 2009 à 2011 et concernent 10 des communes sur les 13 de l’agglomération annécienne.

Les niveaux de pollution de fond sur la zone d’étude de l’agglomération d’Annecy sont supérieurs aux valeurs guides de l’OMS pour les années 2009 à 2011.
Les bénéfices d’une diminution des niveaux des particules les plus fines (PM2,5) à la valeur guide de l’OMS sur cette zone d’étude permettraient d’éviter près de 70 décès chaque année, correspondant à un gain économique attendu d’environ 115 millions d’euros par an.

Évaluation de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine dans l’agglomération d’Annecy, 2009-2011

Année 2015 année internationale pour le climat : La COP 21 à Paris

La France présidera en fin d’année 2015 à Paris la Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21).

C’est une échéance cruciale, puisqu’elle a pour ambition d’aboutir à la conclusion d’un nouvel accord international sur le climat, applicable à tous les pays, dans l’objectif de maintenir le réchauffement mondial en deçà de 2°C. Pour ce faire, la France agira au plan international afin de faciliter la recherche d’un consensus, ainsi qu’au sein de l’Union européenne qui occupe une place clé dans les négociations sur le climat : l’Union européenne, première puissance économique mondiale, doit continuer à se donner les moyens d’entraîner la plupart des pays de la planète dans la relève du défi climatique. Universelles ces exigences, font que la convention est aujourd’hui ratifiée par 194 pays et l’ensemble de la Communauté européenne.

Dés la conférence de Rio de 1992 ont été reconnues l’existence du changement climatique et la responsabilité humaine dans ce phénomène. Ces constats  imposent aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre celui-ci et fixe un objectif ultime : la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui ne met pas en danger le climat mondial.

Une grande date a été aussi l’année 1997 avec la signature du protocole de Kyoto: Pour la première fois, 37 pays développés et en transition s’engagaient sur des objectifs contraignants de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre pour atteindre une réduction globale des émissions de GES de 5,2% entre 2008 et 2012 par rapport à 1990. 193 pays ont depuis ratifié le protocole, qui entré en vigueur en 2005. Les Etats-Unis, seul pays à ne pas avoir depuis ratifié le Protocole, n’était  donc pas soumis à des objectifs de réduction pour la première période d’engagement du Protocole qui expira fin 2012. Mais c’est seulement en février 2005 que ce dispostif a été ratifié par 55 pays afin que tous les pays signataires émettent au total au moins 55 % des émissions de CO2 de 1990, signifiant que dans un premier temps 30 pays industrialisés sont légalement tenus d’atteindre les objectifs quantitatifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre.

  1. Le marché international du commerce de carbone devient une réalité légale et pratique.
  2. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) passera d’une phase de mise œuvre précoce à une complète opérationnalisation. Le MDP encourage les investissements dans les projets qui limitent les émissions dans les pays en développement tout en promouvant le développement durable.
  3. Le Fond d’adaptation du Protocole, établi en 2001 assiste les pays en développement à faire face aux effets négatifs des changements climatiques.
  4. A nous de jouer SERA
Les enjeux de la conférence COP 21  en France

Cette conférence devra marquer une étape décisive dans la négociation du futur accord international qui entrera en vigueur en 2020, en adoptant ses grandes lignes, avec comme objectif que tous les pays, dont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre – pays développés comme pays en développement – soient engagés par un accord universel contraignant sur le climat.

La France a quant à elle déjà  engagé sa transition écologique et énergétique avec pour objectif de réduire sensiblement ses émissions de carbone. Ses émissions de gaz à effet de serre par habitant sont déjà parmi les plus faibles des pays développés. Elle travaille étroitement par ailleurs avec les pays en développement, par le biais de son aide au développement, pour favoriser des transitions vers des économies sobres en carbone. Au sein de l’Union européenne, la France défend une position ambitieuse, axée sur un objectif de -40% d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 puis de -60% en 2040 (par rapport à 1990), pour que l’Union européenne maintienne une approche ambitieuse et exemplaire.

La France souhaite que cette conférence soit un succès qu’il y ait un  accord applicable à tous, suffisamment ambitieux pour permettre d’atteindre l’objectif des deux degrés, et doté d’une force juridique contraignante.

La proposition de loi sur les ondes électromagnétiques a été adoptée

La loi portant sur les ondes électromagnétiques bien que fortement élaguée,  a tout de même été définitivement adoptée ce jour 29 janvier. Ce texte a le mérite d’être une première étape pour une véritable prise de conscience du risque sanitaire qui entoure cette utilisation massive et quotidienne des technologies connectées.
Parmi les grandes mesures du texte final, on notera la communication et la concertation par les opérateurs souhaitant installer des antennes-relais. Le maire devra en informer ses administrés, et peut «leur donner la possibilité de formuler des observations» -rien d’obligatoire, comme cela était initialement prévu. Si une médiation s’avère nécessaire, une instance de concertation départementale, dont la composition et les modalités de fonctionnement seront précisées par décret, sera réunie. L’Agence nationale des fréquences (ANFR) sera par ailleurs dotée d’un comité de dialogue, qui informera les parties prenantes.Lots d'antennes

La future loi se penche aussi sur les «points atypiques», ceux où le niveau d’exposition aux ondes dépasse la moyenne nationale, du moins «substantiellement» -et non «sensiblement» comme dans la version initiale. L’ANFR sera chargée de les recenser de manière annuelle, et leur niveau devra être réduit «dans un délai de six mois, sous réserve de faisabilité technique», «tout en garantissant la couverture et la qualité des services rendus».

Autre avancée, l’interdiction du Wi-Fi dans les crèches et les garderies pour les enfants de moins de 3 ans, le Sénat ayant en revanche ôté les maternelles et les écoles primaires. Également supprimée au Sénat, la limitation du Wi-Fi aux activités pédagogiques dans ces derniers établissements a finalement été rétablie.th-8

Du côté des téléphones portables, les publicités devront clairement mentionner l’usage recommandé , et aucune d’entre elles ne devra montrer de personne téléphonant avec un portable collé à l’oreille, sous peine d’une amende de 75.000 euros. Le débit d’absorption spécifique (DAS) devra être indiqué sur tout terminal radioélectrique, pas uniquement sur les portables comme c’est déjà le cas, mais également sur les tablettes.

Du côté des hypersensibles, leur pathologie est désormais inscrite dans la loi  en demandant qu’un rapport soit remis au gouvernement dans l’année sur cette pathologie,  tandis que l’ANSES  en élabore un de son côté.

Paris deviendrait la première zone française à basse émission

«Comme l’ont déjà fait près de 200 villes européennes, nous allons mettre en place une zone à basse émission dont nous allons progressivement interdire l’accès aux véhicules polluants, diesel comme essence», a déclaré Anne Hidalgo maire de Paris elle poursuit: « A plus longue échéance, l’objectif de la mairie de Paris est de supprimer tout véhicule diesel de la capitale en 2020″ .

Cette mesure emblématique pour la France ne ferait qu’aligner la capitale sur les mesures déjà prises dans de nombreuses grandes villes mondiales pour limiter la pollution atmosphérique  qui désormais c’est démontré, serait l’objet de milliers de morts prématurés.

ozone pollution vitessse limitée
Les contours de cette zone à basse émission restent cependant à préciser. Faisant l’objet de négociations avec l’État, elle devrait couvrir, dans un premier temps, Paris intra-muros, à l’exception du périphérique et des bois de Vincennes et Boulogne. Puis s’étendre au Grand Paris, selon le bon vouloir de l’État et des collectivités locales.
Dès le 1er juillet 2015, l’accès à cette zone sera interdit aux bus, cars et poids lourds les plus polluants (antérieurs au 1er octobre 2001). Un an plus tard, ce sera le cas pour les voitures antérieures au 1er janvier 1997, les camionnettes antérieures au 1er octobre 1997, et les deux-roues antérieurs au 31 mai 2000 (interdiction levée pendant le week-end). Anne Hidalgo compte s’appuyer sur le projet de loi sur la transition énergétique, qui devrait être adopté d’ici la fin de l’année, pour mettre en œuvre son plan de lutte contre la pollution aux particules fines de la capitale. Entre 2017 et 2020, l’interdiction pourrait être élargie à d’autres véhicules polluants.

Le manque de personnel hospitalier impacterait les naissances en France

Selon le rapport de la Cour des comptes publié ce 23 janvier qui dénonce le manque de personnel dans les maternités et dans les hôpitaux, cet état de fait impacterait la santé des femmes enceintes et des nourrissons. La surmédicalisation des accouchements « contribue aux résultats médiocres de la France en matière d’indicateurs de périnatalité », confie l’ordre des Sage-femmes.

Face à l’augmentation du nombre d’accouchements en France, le personnel, n’étant pas en nombre suffisant, se trouve confronté à une suractivité. Au fil des années, les carences de personnel ont été palliées par la surmédicalisation. Or « lorsque des actes médicaux surviennent alors qu’ils ne sont pas nécessaires, le risque de pathologies augmente chez la parturiente et l’enfant à naître. »

Par ailleurs, « dans les chambres d’accouchement et à l’extérieur, des répétiteurs centraux permettent d’enregistrer les paramètres vitaux du nourrisson et de la mère et de les transmettre à distance ». Les déplacements dans les chambres deviennent donc moins fréquents. « Mais on ne peut faire une totale confiance aux machines, au risque de voire reculer la qualité et la sécurité dans la prise en charge de la grossesse » bien que ce fut inscrit dans le plan périnatalité 2005-2007 de la voix même des représentantes  du Conseil de l’ordre .

-la-grossesse« Pour soulager les sensations liées à l’accouchement, les péridurales sont pratiquées dans 75% des accouchements en France, contre une moyenne européenne évaluée à 50% ». La prise en charge de la douleur est une problématique essentielle mais encore faudrait-il qu’elle ne soit pas un choix technique souvent en  l’absence de prise en compte des choix et des projets des couples pour la naissance de leur enfant ».

Des projets de maisons de naissance devraient permettre une expérimentation en France mais pour l’instant le décret les concernant n’est toujours pas en vue. Ce dispositif prévoit la création de structures pour donner le choix aux femmes d’accoucher sans intervention médicale, dès lors que la grossesse ne présente pas de complication. Il faudrait avant tout  retrouver un équilibre entre la prise en charge des grossesses à haut risque et à bas risque pour donner plus de place aux filières physiologiques »