Tous les articles par Jacqueline Collard

10ème semaine des alternatives aux pesticides

Du 20 au 30 mars 2015  :

10è édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides. !
Financée dans le cadre du plan Ecophyto, la Semaine pour les alternatives aux Pesticides est une opération nationale et internationale annuelle ouverte à tous visant à promouvoir les alternatives aux pesticides.

Pendant les 10 premiers jours du printemps (du 20 au 30 mars), période de reprise des épandages de pesticides, le public est invité à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur les alternatives au travers de centaines de manifestations partout en France et dans 27 autres pays.
Les dangers et les risques des pesticides pour la santé sont sous-évalués. L’effet des perturbateurs endocriniens est mal pris en compte. Ces risques concernent à la fois les agriculteurs et les voisins des champs traités.

et pour rappel quelques études parues sur ce sujet en pleine actualité:

Avis de l’Anses : La détermination de valeurs sanitaires maximales (VMAX) de pesticides ou métabolites de pesticides dans les eaux destinées à la consommation humaine 

 Expertise collective de l’Inserm 13 juin 2013  : Pesticides : Effets sur la santé  : les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé ; l’ensemble des données concernant les expositions professionnelles et les expositions précoces (fœtus et jeunes enfants) ont été analysées.

 

Tous les acteurs, que ce soit les agriculteurs, les élus, les jardiniers amateurs, les consommateurs, les commerçants, les parents d’élèves etc. sont conviés à indiquer leur zone sans pesticides sur le site  www.zones-sans-pesticides.fr. Il est également possible d’ajouter une photo de la zone. Pour plus de cohérence, il est conseillé d’utiliser le visuel dédié.

Tout le monde est invité à participer… que ce soit les agriculteurs, les élus, les jardiniers amateurs, les consommateurs, les commerçants, les parents d’élèves, etc.

Cette action de géo-mobilisation a vocation à durer dans le temps et à mobiliser un maximum de personnes afin de constituer une carte de France participative et citoyenne des zones sans pesticides.

Ce site de géomobilisation doit permettre de montrer aux décideurs l’importance des attentes citoyennes ainsi que la possibilité et la nécessité de mettre en place des mesures concrètes et ambitieuses pour lutter contre les pesticides.

contact@semaine-sans-pesticides.fr – Tel : +33 (0)9 70 46 09 94 / (0)1 45 79 07 59 –

Campagne de protection des captages d’eau potable

Dimanche 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau.

Cet évènement dont la première édition remonte à 1993, a pour objet de sensibiliser à l’inégale répartition de cette ressource vitale sur Terre. Une dizaine d’évènements sont organisés en France.
Cette journée est également l’occasion pour le GRAIE, le Groupe de Recherche Rhône-Alpes publie une nouvelle campagne dédiée cette fois à la protection des bassins versants : les zones qui alimentent les points de captage d’eau potable en France. Et comme de coutume, on retrouve avec plaisir un nouvel épisode de la web-série avec Jacques Chambon et Frank Pitiot de la série Kaamelott.

Tous les détails de la campagne sont à retrouver sur le site Melimelo. En voici quelques points essentiels :

1) L’eau potable provient pour les 2/3 des eaux souterraines. Le reste provient des eau superficielles, c’est à dire des rivières, des barrages, ou, dans une moindre mesure, de lacs et d’étangs. La quantité d’eau provenant de la récupération d’eau de pluie ou du dessalement d’eau de mer est marginale. Il faut toutefois que cette ressource soit suffisamment pure pour que l’on puisse puiser dans ces sources à des fins d’alimentation humaine.

2) Mais comment ces nappes souterraines sont-elles alimentées en eau ? Grâce à ce que l’on appelle l’aire d’alimentation du captage (AAC) ou Bassin d’alimentation de captage (BAC). C’est à dire une zone dans laquelle toutes les eaux de pluie convergent vers le point de captage. Et ces eaux qui ruissellent au sol ou à travers celui-ci entraînent avec elles tous les produits polluants que l’on peut trouver dans la zone (engrais, hydrocarbures, métaux lourds, plastifiants, pesticides, résidus de médicaments…).

3) Tous les cours d’eau sont plus ou moins pollués par des pesticides et des nitrates, d’origine notamment agricole. Les rivières sont plus touchées que les plans d’eau (barrages, lacs…) ou les eaux souterraines. En effet, ces dernières sont atteintes plus tardivement par la pollution car les couches supérieurs du sol font office de filtre. Mais, revers de la médaille, elles sont également plus longues à dépolluer. En France, la principale cause d’abandon de points de captage est liée à la dégradation de la qualité de la ressource.

4) En 2009, suite au Grenelle de l’Environnement, les ministères en charge du Développement durable, de la Santé et de l’Agriculture ont publié une liste de 500 captages, dits « captages Grenelle » à traiter de façon prioritaire (carte interactive des points ici). Depuis, leur nombre ne cesse de grimper et devrait en compter un millier d’ici 2021. Et autour de ces zones différents périmètres de protection ont été mis en place, avec pour chacun, des exigences propres. Mais pour une meilleure efficacité des actions, chaque bassin versant devrait-être traité au cas par cas, afin de mettre en oeuvre les actions les plus appropriées.

5) Il faut limiter les quantités de produits chimiques épandus sur le sol sur la totalité de la surface des aires d’alimentation des captages et supprimer si possible toutes les sources de pollution ponctuelles. En effet, le sol n’est pas une protection sans faille contre les risques de contamination.

l’OMS tire la sonnette d’alarme concernant les sucres et graisses ajoutés

L’OMS rappelle qu’une grande partie des sucres consommés aujourd’hui sont « cachés » dans des aliments qui ne sont pas considérés comme des sucreries. « Une étude montre qu’aux Etats-Unis, 80% des aliments vendus en supermarché contiennent des sucres cachés », a encore indiqué le Dr Branca. Certains pays ont déjà réagi à cet excès de sucre, comme l’Equateur, qui oblige les industriels à apposer un logo de couleur sur les produits alimentaires, selon leur teneur en graisse ou en sucre.

L’OMS souhaite également moins de campagnes publicitaires ciblant des enfants, pour des barres chocolatées ou autres boissons sucrées. L’OMS recommande aussi à ses pays membres « d’engager le dialogue avec les industries agro-alimentaires afin qu’elles réduisent les sucres cachés dans la composition de leurs produits ». Pour lutter notamment contre l’obésité et les caries dentaires, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de limiter la consommation de sucres libres ou cachés à moins de 10 % de la ration énergétique journalière, voire « si possible » à 5 %.

10 % représente 50 grammes de sucre ou 200 calories pour un adulte et 150 calories pour un enfant.

« Nous avons des preuves sérieuses que de contenir à moins de 10 % la consommation quotidienne de sucre réduit le risque de surpoids, d’obésité et de carie dentaire », a affirmé le Dr Branca, au terme d’une procédure de consultation lancée il y a un an. Au cours de cette dernière, plus de 170 commentaires d’experts ont été analysés. « Si l’on prend un bol de céréales le matin, une canette de boisson sucrée et un yaourt sucré, on a déjà dépassé cette limite », a déclaré le Dr Branca lors d’une conférence de presse à Genève. Quant à une cuillère à soupe de ketchup elle  représente 4 grammes de sucre caché, autant donc en prendre conscience.

 Dans la ligne de mire de l’OMS figurent les sucres rajoutés aux produits alimentaires par l’industrie ou le particulier, ainsi que les sucres présents dans le miel, les sirops, les jus de fruits et les concentrés de fruits. En revanche ne sont pas concernés les sucres contenus dans les fruits et légumes frais et dans le lait, ni les sucres artificiels, tels que l’aspartame.

plat cuisinéL’enjeu de ce combat de l’OMS est d’importance, car selon une étude publiée à la mi-janvier, des maladies non-transmissibles, comme le diabète, la cancer ou les maladies cardiaques, sont à l’origine de 16 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. Certains de ces maladies sont provoquées par une mauvaise hygiène de vie, comme l’abus d’alcool, le tabac, ou une mauvaise alimentation, trop riche en graisse ou en sucre.

En écho au Parlement européen 2 livres sur les perturbateurs endocriniens

 Alors qu’ on annonçait que les perturbateurs hormonaux coûtaient chaque année à l’Union Européenne plus de 157 milliards d’euros – soit environ 1,23% du PIB, les perturbateurs endocriniens sont cachés partout dans nos objets du quotidien. Il serait pourtant possible de limiter l’intoxication en adoptant quelques gestes simples. C’est ainsi qu’arrivent à point dans les rayons 2 livres pour nous éclairer.

Celui de François Veillerette de Générations futures qui  publie avec Marine Jobert, journaliste au JDLE, un ouvrage sur les perturbateurs endocriniens et leur menace ce 12 mars.

«Les perturbateurs endocriniens: la menace invisible»,

livre de Marine Jobert et François Veillerette, Ed. Buchet Chastel,

la menace invisiblePréface de Nicolas Hulot

« Le constat scientifique est limpide : depuis 30 ans, nous savons que des centaines de substances chimiques utilisées dans des produits de consommation courante détraquent notre organisme. Chaque jour, la liste des coupables s’allonge. Arrêtons de nous réfugier derrière plus d’études scientifiques et passons à l’action ! Ceux qui tergiversent autour d’hypothétiques produits de substitution montrent qu’ils prennent le problème dans le mauvais sens, puisqu’on découvre aujourd’hui que des produits de substitution sont eux-mêmes des perturbateurs endocriniens ! Ce qu’il faut, c’est se désintoxiquer de la chimie, et ce dans tous les secteurs ».

 Ce livre est un outil pour comprendre ce que sont les perturbateurs endocriniens et comment nous en sommes arrivés là, après sa lecture vous inviteriez le lecteur à faire quoi pour lui-même mais plus globalement pour changer les choses?

Autre ouvrage : celui du Dr Halimi de l’Asef qui publie un ouvrage avec comme titre

« La Grande Détox : comment dépolluer son quotidien » 

aux éditions Calman-Levy  qui sera en librairie à partir du mercredi 18 mars

Ce livre a un seul objectif : vous donnez des conseils pratiques pour vous aider à dépolluer votre quotidien. Car, oui, celui-ci est pollué. « On ne peut malheureusement que constater l’augmentation des cas de cancers, d’ allergies ou encore des troubles de la fécondité. Et il me semble qu’il est aujourd’hui impossible de nier l’impact de l’environnement dans cette épidémie. Pour autant, il ne faut pas désespérer loin de là, il vaut mieux agir ! » explique le Docteur, qui a cofondé l’Association Santé Environnement France (ASEF), qui réunit aujourd’hui plus de 2 500 professionnels de santé et qui a pour but… d’aider chacun de nous à dépolluer son quotidien.

Au fil des chapitres, vous suivrez les grands moments de votre journée : salle de bain, voiture ou transports en commun, bureau, déjeuner, ménage… puis quelques activités de loisirs : bricolage, jardinage ou encore sport. A chaque étape, vous trouverez des conseils sur comment limiter votre dose de polluants – avec un chapitre tout particulier sur les femmes enceintes et les bébés qui sont les plus sensibles. « Comme tous les conseils que nous donnons avec l’ASEF, les suggestions que je vous fais dans cet ouvrage sont basées sur des études scientifiques et médicales fiables » commente le Dr Halimi.

 

Coûts économiques exorbitants des perturbateurs endocriniens en Europe

Le Monde relaie l’avertissement d’ une vingtaine de biologistes, d’épidémiologistes et d’économistes de la santé qui ont publié la première estimation du coût économique, en Europe, des perturbateurs endocriniens (PE).

Les dégâts sanitaires engendrés par l’exposition à ces substances omniprésentes dans l’environnement domestique et la chaîne alimentaire – pesticides, plastifiants, conditionnements, solvants, cosmétiques, etc. – sont estimés par les chercheurs à quelque 150 milliards d’euros au moins, en coûts directs (frais de santé, soins…) et indirects (absentéisme, perte de productivité économique…). Soit 1,2 % du produit intérieur brut des Vingt-Huit ! Pourtant, aussi énormes qu’ils puissent paraître, ces chiffres sont encore lourdement sous-estimés. En effet, la plus grande part des effets sanitaires de ces PE n’a pas été prise en compte, faute d’avoir pu être chiffrée par les chercheurs.

La publication de ces travaux intervient alors que Bruxelles a échoué à tenir ses engagements pour réguler enfin ces substances, qui touchent l’ensemble de la population. La Commission s’était engagée de longue date à publier, au plus tard en décembre 2013, les critères définissant ces fameux PE. Une telle définition est le préalable nécessaire pour réglementer leur utilisation par les industriels. Soumise à un lobbying intense – documenté sans ambiguïté par le travail d’organisations non gouvernementales et de journalistes, la Commission a renoncé à respecter ce délai, arguant de la nécessité d’évaluer l’impact d’une réglementation de ces molécules sur les entreprises européennes.

La Commission de Bruxelles n’a donc plus l’excuse économique pour tarder à prendre des décisions qui s’imposent. La littérature scientifique n’est pas seule à protester contre les atermoiements de l’Europe. En novembre 2014, la Suède a lancé une action en carence contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union. Le 16 janvier, le Conseil européen s’est prononcé à une forte majorité pour soutenir la démarche de Stockholm.