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Nouvelle étude nutritionnelle INCA3

Etude INCA 3 : présentation

Pour mieux évaluer vos bénéfices et risques alimentaires, nous avons besoin de connaître vos habitudes : le rôle de l’alimentation dans l’augmentation ou la prévention de certaines maladies comme le cancer, l’obésité ou les maladies cardiovasculaires, est aujourd’hui scientifiquement établi.

Afin de mieux prévenir ces maladies et améliorer l’état de santé de la population française, il est indispensable de bien connaître son alimentation et son état nutritionnel. Dans ce but l’Anses réalise tous les sept ans une étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Agriculture.

Les études INCA constituent un des outils indispensables à l’évaluation du risque. Ces études fournissent à un moment donné une photographie des habitudes de consommations alimentaires de la population en France métropolitaine. Combinées aux plans de surveillance et aux bases de données de l’Anses sur la composition des aliments (plusieurs millions de données), ces données permettent de connaitre les apports en substances bénéfiques présentes dans notre alimentation (vitamines,acides gras essentiels, …) ainsi que les expositions, c’est-à-dire les doses ingérées, aux substances néfastes susceptibles d’être présentes dans les denrées (métaux lourds, résidus de pesticides, toxines, …).

En 1999, la première étude INCA a porté sur environ 3 000 individus âgés de plus de 3 ans.

En 2006-2007, ce sont les consommations de plus de 4000 participants qui ont été décrites.

EN 2014, la troisième étude INCA est lancée et pour la première fois, les enfants de la naissance à 3 ans participent.

Les études INCA permettent de situer l’alimentation de la population au regard des recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et d’envisager de poursuivre, modifier ou renforcer les priorités de la politique nutritionnelle en France.

 INCA 3 en chiffres

Qui ?

  • 4 000 participants, âgés de 0 à 79 ans, dont
    • 2 000 enfants et adolescents de 0 à 17 ans
    • 2 000 adultes de 18 à 79 ans

Où ?

  • 472 communes participent à l’étude, réparties sur l’ensemble du territoire métropolitain.

Comment ?

  • 3 jours de recueil de consommation répartis sur 3 semaines (week-end compris) : tous les aliments et boissons consommés sur ces 3 jours, décrits et quantifiés
  • Des questionnaires complémentaires pour mieux connaître vos habitudes : activité physique, compléments alimentaires, conservation des aliments et préparation des repas…

Quand ?

  • La nouvelle vague de recrutement a débuté en janvier 2015.
  • Depuis le 8 janvier, vous pourrez recevoir un courrier vous invitant à faire partie des 4000 individus qui participeront à cette étude scientifique de grande ampleur.
  • Dans ce cas, vous serez contacté à partir du 26 janvier par un chargé d’enquête de la société GfK ISL, mandatée par l’Anses.

Rappel de l’ANSES sur les traitements anti poux

Traitements anti poux: Les médicaments vétérinaires ne sont pas adaptés

Un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant. En effet, les médicaments vétérinaires ont obtenu, préalablement à leur mise sur le marché, une autorisation de mise sur le marché (AMM) délivrée en fonction d’une évaluation bénéfice/risque pour l’espèce animale de destination. Si un risque pour l’homme a été identifié et évalué, il ne concerne que les risques encourus par les personnes manipulant ou administrant le médicament.

Les insecticides ou acaricides destinés à l’homme relèvent du statut du médicament à usage humain et sont également soumis à la délivrance préalable d’une AMM par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette AMM est délivrée à l’issue d’études toxicologique et clinique adaptées, distinctes de celles conduites pour la délivrance des AMM vétérinaires.

En conséquence, l’Anses rappelle qu’un traitement antiparasitaire, insecticide ou acaricide destiné aux animaux de compagnie ne doit en aucun cas être administré à un humain, a fortiori à un enfant.

En cas d’infection par les poux, il est recommandé d’utiliser les traitements adaptés, notamment en fonction de l’âge de l’enfant, en prenant conseil auprès de professionnels de santé (pharmaciens, médecins).

Connexions filaires : appel au principe de précaution

Après la publication en Juillet 2014 dans Occupational and Environmental Medicine Journal de l’étude contrôlée  de CERENAT où des chercheurs français ont découvert une augmentation de 3 fois l’incidence du cancer du cerveau avec 896 heures ou plus de l’utilisation du téléphone cellulaire.

Mobile phone use and brain tumours in the CERENAT case-control study

 d’une autre parue en octobre 2014 dans la revue Physiopathology, les professeurs d’oncologie Lennart Hardell MD et PHD et Michael Carlberg statisticien au CHU d’Obrero en Suède ont mis en évidence un risque trois fois plus grand pour les utilisateurs de téléphones mobiles pendant 25 ans et plus, en soulignant que ceux qui l’ont utilisé avant 20 ans ont encore plus de risques.

Mobile phone and cordless phone use and the risk for glioma – Analysis of pooled case-control studies in Sweden, 1997–2003 and 2007–2009

  Tout comme celle  publiée dans l’international Journal Research Health par les mêmes auteurs qui  affirmaient des taux de survie faible pour des personnes atteintes de gliomes malins corrélés à une augmentation de l’utilisation des téléphones mobiles.
C’est ainsi qu’ils  déclaraient « Compte tenu de cette relation entre  les chances de 
survie et les rayonnements radiofréquences ceux -ci doivent être considérés comme cancérigènes pour l’homme et donc il est urgent de revoir la classification du CIRC de 2 B en 1.

L’accumulation de données, les preuves sont suffisantes ce qui  permet de faire dire au professeur Olle Johansson, du Département des neurosciences Karolinska a déclaré, « le débat est clos » sur le sans fil.

 C’est ainsi qu’une association américaine NACST dans une campagne Turn it Off 4 Kids soutenue par ces chercheurs de multiples nationalités dont ces personnalités citées plus haut demande de réduire les rayonnements sans fils tout particulièrement en milieu scolaire en  demandant des connexions filaires en échange des systèmes sans fils existants (afin de préserver les enfants plus vulnérables que les adultes comme l’ont montré déjà de nombreuses études).

Parmi le groupe d’experts soutenant l’Initiative de l’association NACST il y a plus de  20 éminents scientifiques, physiciens et avocats des questions sécuritaires dont  Drs. Lennart Hardell, Olle Johansson, Anthony Miller and Dariusz Leszczynski. Le Dr. Leszczynski scientifique faisant partie du comité de l’OMS/ IARC sur les RF-CEM et cancer, et le  Dr. Miller a occupé le poste de Directeur de l’Unité d’Epidémiologie au sein de l’Institut National du Cancer de Toronto au Canada. 

Les scientifiques appellent à l’Organisation mondiale de la Santé à reclasser RF-EMF

En 2011, l’Agence internationale de l’OMS pour la recherche sur le cancer (CIRC) a classé le rayonnement RF comme classe 2B, « carcinogène humain possible. » Depuis 2011, plusieurs chercheurs de l’Organisation mondiale de la Santé ont invité les scientifiques  à un reclassement à un niveau de risque accru. Les résumés de ces études indiquent que les rayonnements radiofréquences devraient maintenant être considérés comme un «Groupe 1 cancérogène pour l’homme», le plaçant dans la même catégorie que le tabac, l’amiante et le benzène.

National Association Ces enfants et  SAFE Technologie
NACST Turn It Off 4 Kids Initiative 2015-SMART METERS ARE A GROUP 2B CARCINOGEN
National Association for Children and Safe Technology

Consommation du Français en sucre et produits gras

Selon une enquête menée sur 54 pays par EUROMONITOR la France se situerait au 21e position des consommateurs de sucres, avec une moyenne de 68,5 grammes par jour par habitant. Elle arrive très loin derrière les Etats-Unis, en première position avec leurs 126,4 g, l’Allemagne (2e, 102,9 g), la Belgique (6e, 95 g) et le Royaume-Uni (7ème, 93,2 g).

En ce qui concerne les matières grasses, la Belgique passe en tête, avec 95 g quotidiens par habitant, l’Allemagne la suit à 86,5 g, tandis que la France se situe en 9e position à 74,2 g. Contre toute attente, le Royaume-Uni et les Etats-Unis arrivent respectivement en 13e et 16e, à 71 g et 65,5 g.

Il faut dire que notre consommation de matières grasses a fortement augmenté au cours des dernières décennies, tout comme celle du sucre qui sont des facteurs pré-disposants au diabète et aux maladies cardiovasculaires : maladies en forte progression…

Néanmoins n’oublions pas que les lipides (matières grasses ou acides gras) apportent plus de calories que les glucides. Ainsi, pour chaque gramme de sucre consommé, on apporte à notre organisme 4 calories, tandis qu’un gramme de lipides apporte 9 calories soit plus du double. C’est pourquoi  dans l’équilibre alimentaire, les quantités de lipides recommandées sont moindres que celles  des glucides (sucres) et des protéines.

Ainsi, les apports nutritionnels conseillés sont :

  • en lipides de 30 à 35% des calories totales ingérées,
  • en glucides de 50 à 55%  (première source d’énergie),
  • en protéines de 9 à 12% qui apporte les protéines, apporte, comme le sucre, 4 calories par gramme.
  •  Dans notre type d’alimentation l’apport le moins maitrisé vient des ingrédients cachés dans les les produits préfabriqués dont il est parfois ardu de lire les étiquettes.

     

Temps passé sur l’écran et qualité de sommeil liés

On a mal à s’endormir, on ne dort pas bien… Téléviseurs, ordinateurs, tablettes, téléphones portables, consoles de jeux..

Les écrans jouent un rôle important dans la perturbation du sommeil. Selon l’étude norvégienne publiée dans la revue médicale en ligne BMJ Open, les adolescents les plus accros aux écrans avaient un risque accru de mettre plus d’une heure à s’endormir. Ce risque est augmenté de 49% chez ceux utilisant un écran pendant plus de quatre heures par jour (en dehors des heures scolaires) par rapport à ceux l’utilisant pendant moins d’une heure. Le risque était maximum pour ceux regardant leurs écrans dans l’heure précédant le coucher. Les jeunes étudiés avaient en moyenne besoin de 8 à 9 heures de sommeil pour être en forme le lendemain, mais ceux qui passaient plus de deux heures à envoyer des courriels ou à « chatter » sur internet avaient trois fois plus de risques de dormir moins de cinq heures par nuit. Les chercheurs ont également constaté que ceux qui utilisaient plusieurs appareils dans la journées avaient plus de difficultés à s’endormir et dormaient moins longtemps que ceux n’utilisant qu’un seul appareil. Ceux utilisant deux ou trois appareils avaient ainsi 50% de chances de dormir moins de cinq heures par nuit que ceux utilisant un seul appareil. Pour ceux en utilisant quatre ou plus, le risque était augmenté de 75%. Pour les chercheurs, dirigés par le Dr Mari Hysing du Centre de recherche de la santé à Bergen (Norvège), il est grand temps que les pouvoirs publics mettent à jour les recommandations concernant les écrans qui pendant longtemps n’ont concerné que le téléviseur.

« Les résultats (de l’étude) confirment la nécessité de recommander la restriction de l’utilisation des médias en général », ajoutent-ils. Ils avancent l’hypothèse que les écrans stimulent le système nerveux et que la lumière émise intervient dans les rythmes circadiens (ou rythmes biologiques), ce qui a un effet négatif sur le sommeil.

La qualité du sommeil étroitement liée au temps passé sur un écran

Santé – étude sur le sommeil publiée dans la revue médicale en ligne BMJ Open.