Tous les articles par Jacqueline Collard

Le sommeil perturbé par les écrans

Le réseau Morphée  qui s’occupe de la prise en charge des troubles du sommeil a produit une étude  sur la relation entre les adolescents et leurs écrans : portables, ordinateurs,  tablettes etc..

 Les constats sont les suivants: un tiers des adolescents se jettent sur leur écran dès la dernière bouchée du dîner avalée.
La nuit tombée, les écrans restent allumés dans les chambres des adolescents puisque plus de 15 % envoient des SMS en cours de nuit, 11 % se connectent sur les réseaux sociaux et 6 % se réveillent pour jouer sur Internet.femme qui dort sur son portable
Ce qui est le plus surprenant dans cette enquête c’est que, dès le coucher, 10 % des adolescents programment un réveil en cours de nuit pour continuer à discuter avec les amis via SMS ou les réseaux sociaux. plus encore, les trois quart des jeunes qui se réveillent pendant la nuit en profitent pour se jeter sur leur smartphone et autre tablette numérique.A force de rester en alerte toute la nuit, le cerveau modifie la durée et la qualité du sommeil.
Résultat, il manque au moins deux heures de sommeil aux adolescents pendant la période scolaire. Des nuits trop courtes qui ont une répercussion au réveil : un quart sont somnolents ou s’endorment en classe. Beaucoup reconnaissent qu’ils ne se sentent pas en forme et qu’ils sont irritables. « Il y a vraiment une perte de la notion de cycle avec le temps qui s’arrête pour une certaine activité et qui reprend après. On est dans la notion de temps continu et nos ados risquent vraiment d’en pâtir« , explique Sylvie Royant-Parola, psychiatre et responsable du centre d’exploration du sommeil.

 

Les adolescents n’ont pas conscience des conséquences qu’entraînent ces activités nocturnes. « Le lendemain il est vraiment fatigué car il y a eu une réelle privation de sommeil. Il y a des conséquences sérieuses sur leur vigilance et leur attention au moment des cours. Le jeune peut ensuite partir en vrille, ne plus suivre ses cours et décrocher Il  y a également des conséquences métaboliques, sur les défenses immunitaires et sur le poids. »

le réseau Morphée est une association à but non lucratif, financée par la Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France. Il regroupe des professionnels de santé impliqués dans la prise en charge des troubles du sommeil et dispose d’une équipe opérationnelle composée notamment de médecins coordonnateurs.

Contrôles des services de la répression des fraudes sur des produits chimiques

La DGCCRF ( Direction générale de la concurrence, consommation et des fraudes) a contrôlé la mise sur le marché des produits chimiques[1], et plus particulièrement leur conformité à la réglementation. Les produits chimiques ne sont pas toujours conformes à la réglementation applicable en matière de classification, d’étiquetage et d’emballage.

Les anomalies les plus fréquemment constatées concernaient le non-respect :

  • des obligations d’étiquetage des produits classés dangereux (absence de pictogramme, d’indice tactile de danger, de mention d’avertissement) ;
  • des règles de publicité applicables aux substances et aux mélanges, notamment pour la vente à distance de produits classés dangereux ;
  • des principes généraux de classification des mélanges dangereux ;
  • des conditions de vente prévues par le Code de la santé publique pour les produits classés toxiques.

S’agissant des mélanges de produits, les contrôles ont mis en évidence la coexistence de pictogrammes ou de mentions de danger relevant à la fois de l’arrêté du 9 novembre 2004
et du règlement CLP[2] sur l’étiquetage des produits. De plus, des substances mises en vente n’étaient pas étiquetées selon le règlement CLP, alors que cet étiquetage est obligatoire depuis décembre 2010 au stade de la première mise sur le marché.

En outre, concernant le contrôle des liquides de recharge de cigarettes électroniques, les enquêteurs ont régulièrement constaté le fait que les distributeurs importent les produits en France sans vérifier leur conformité avec la réglementation, ce qui peut être à l’origine d’inexactitudes sur la teneur en nicotine des produits ou sur leur composition.

Enfin, ils ont relevé quelques pratiques commerciales trompeuses, telles que l’utilisation d’allégations de nature à induire le consommateur en erreur sur les produits (« écologiques » ou « non toxiques »).

[1] Les contrôles ont essentiellement porté sur les décapants de peintures, les recharges liquides pour cigarettes électroniques, les détergents, les parfums d’ambiance, les colles, les peintures et les liquides de refroidissement.

[2] Règlement CE n° 1272/2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances et des mélanges dit CLP.

 

Réduire le gaspillage alimentaire : une urgence pour le climat

Depuis le rapport de la FAO [1] de 2013 on connaît mieux ce qui concerne le gaspillage alimentaire : un nouveau rapport du WRAP [2] présenté par la commission Caldéron [3] publiée en Grande Bretagne confirme qu’1/3 des produits alimentaires sont jetés à la poubelle et occasionnent de ce fait 7% des gaz à effets de serre. On sait par ailleurs que les GES sont les plus gros contributeurs du réchauffement climatique soit environ 3,3 milliards de tonnes de CO2 par an ; l’étude montre que ce gaspillage coûte 350 milliards dans le monde sans compter le traitement fait ou pas !

Si rien n’est fait ce gaspillage pourrait atteindre  530 milliards en 2030. «Nous avons voulu montrer les avantages concrets d’une lutte contre ce gaspillage pour les consommateurs, les entreprises et l’environnement», explique Richard Swannel, directeur de l’alimentation durable au Wrap. Selon lui, il serait possible d’éviter l’émission de 200 Mt à 1 Mdt de GES par an dès 2030.
Atteindre de tels objectifs n’a rien d’utopique. Le Royaume-Uni a réduit de 21% en 5 ans le tonnage des déchets alimentaires des ménages, grâce à des campagnes d’information ciblées. L’une des plus efficaces reste «Love food hate waste», montrant l’économie que les familles peuvent réaliser en réduisant leur production de reliefs de repas.

ça déborde

Parmi les actions à engager rapidement, le Wrap estime qu’il faut finaliser le standard mondial d’évaluation du gaspillage alimentaire, sur lequel travaillent actuellement la FAO, le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et le World Resources Institute (WRI). Cet indicateur est en cours d’expérimentation jusqu’à la fin 2015.

Des plans d’action, soutenus par les gouvernements, doivent viser toutes les étapes de la chaîne d’approvisionnement. A commencer par les chaînes de distribution alimentaire : les 15 plus grandes enseignes mondiales vendent le tiers des aliments mondiaux.

Dans ce domaine, la suppression de la date limite d’utilisation optimale (DLUO en France), que les consommateurs confondent souvent avec la date limite de consommation, s’avère efficace. En France, sa suppression est prévue par l’article 22 du projet de loi sur la transition énergétique, en cours d’adoption au Parlement.

[1] FAO : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

[2] Le Waste and Resources Action Programme est une organisation britannique indépendante

[3] La Global Commission on the Economy and Climate est co-présidée par l’ancien président mexicain Felipe Calderon et par l’économiste Nicholas Stern. Elle a été créée par 7 pays : Colombie, Corée du Sud, Ethiopie, Indonésie, Norvège, Suède et Royaume-Uni. Son premier rapport sur l’économie et le changement climatique est paru en septembre 2014.

 

Alternatiba en Rhône-Alpes : à suivre !

Le dérèglement climatique s’aggrave à tel point qu’il menace désormais nos conditions de vie sur Terre à brève échéance, dans les pays favorisés, et encore davantage au Sud dans les régions plus vulnérables. Si nous n’agissons pas maintenant, nos enfants ou petits enfants qui grandissent aujourd’hui seront confrontés à un monde dans lequel ils auront des désagréments graves que l’on soupçonnent déjà.

En décembre 2015 à Paris aura lieu la COP 21 cad la conférence des parties sur le changement climatique où plus de 180 gouvernants du monde se réuniront pour prendre des dispositions indispensables pour limiter les effets du changement climatique en cours. Les citoyens souhaitent à leur manière de peser sur ces engagements des Etats c’est ainsi qu’est né le projet Alternatiba.

Plus de 60 villes et territoires ont spontanément vu éclore des initiatives Alternatiba( village des alternatives). Depuis la première à Bayonne, en octobre 2013, qui a rassemblé plus de 12.000 personnes en une seule journée, Paris, Genève, Bruxelles, Bilbao, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Strasbourg, en autres, lancent leur village des alternatives. Une dynamique également en préparation en Allemagne, en Autriche, en Turquie, en Tunisie…

En Rhône-Alpes des citoyens s’engagent sur ces projets ainsi Alternatiba existe sur la métropole de Grenoble tout comme sur  le département du Rhône, et de Haute Savoie.

Alternatiba

Que ceux qui ont l’intention de participer à ces événements citoyens soient les bienvenus.

Pour plus de renseignements 

Une nouvelle étude de la Dares sur la santé au travail

Dans certaines entreprises, c’est encore la saison des entretiens d’évaluation. Des entretiens dans lesquels on évoque les résultats : des chiffres de vente à atteindre, des économies réalisées, un nombre de nouveaux clients rapportés. Des objectifs à atteindre qui créent de l’angoisse et du stress chez ceux qui y sont soumis. Une étude qui porte sur 48.000 salariés examinés par 2.400 médecins du travail est formelle : le fait d’être assujetti à des objectifs chiffrés est mauvais pour la santé.

Selon l’enquête Sumer datant de 2010, un tiers des salariés n’ont ni entretien individuel d’évaluation, ni objectifs chiffrés. L’entretien individuel d’évaluation fondé sur des critères « précis et mesurables » mais sans objectifs chiffrés concerne, quant à lui, 20 % des salariés. Ces derniers déclarent plus souvent que les premiers bénéficier d’autonomie et de soutien social de la part de leur hiérarchie ou de leurs collègues, et moins souvent ressentir des conflits éthiques ou de l’insécurité dans leur emploi.

À l’inverse, ceux qui ont des objectifs chiffrés sans bénéficier d’un entretien individuel d’évaluation fondé sur des critères précis et mesurables, soit 13 % des salariés, sont surexposés à la plupart des facteurs psychosociaux de risque : leur travail comporte plus de demande psychologique et émotionnelle, plus de conflits éthiques et d’insécurité, moins de soutien social. Ils signalent aussi plus souvent être en mauvaise santé physique et mentale.

Un tiers des salariés est soumis à ces objectifs chiffrés, introduits en France dans les années 1960. Les cadres sont évidemment en première ligne : la moitié d’entre eux sont dans ce cas. Mais, toujours d’après cette étude menée par la Dares, il existe un moyen de limiter les effets néfastes de cette obsession du résultat : c’est de mener régulièrement des entretiens d’évaluation basés sur des critères précis et mesurables. Or, bizarrement une bonne proportion de salariés ont des objectifs fixés, mais pas d’entretien cadrés pour leur permettre d’obtenir la reconnaissance du travail effectué ou simplement être écouté par leur supérieur hiérarchique.