Tous les articles par Jacqueline Collard

Le nouveau sarcophage de Tchernobyl devrait être fini en 2017

Pour recouvrir le réacteur nucléaire accidenté de Tchernobyl, le budget nécessaire semble avoir été bouclé par la dernière conférence du G7.

Cette conférence était présidée par l’Allemagne, présidente du club des pays du G7 cette année, avec l’appui de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) qui coordonne les donations pour sécuriser le site nucléaire en Ukraine. Les 180 millions promis mercredi, fournis majoritairement par l’Union européenne et les pays du G7, s’ajoutent aux 350 millions d’euros promis en novembre par la Berd.

Le premier sarcophage de béton avait été construit à la va-vite juste après la catastrophe d’avril 1986 qui avait entraîné une contamination en Europe. Mais près de 30 ans plus tard, celui-ci est fissuré à de nombreux endroits, posant le problème du confinement des matières radioactives, d’où la nécessité de le remplacer durablement.

Il faut dire que le projet est monumental: l’arche s’élévera à 108mètres :  il est mené à bien par un consortium des sociétés Bouyhgues et Vinci avec plus de 1000 ouvriers. Au total, la charpente métallique pèsera 23 000 tonnes, soit près de trois fois le poids de la Tour Eiffel.

Une fois achevée et installée, cette enceinte de confinement qui sera équipée de matériels de haute technologie devrait sécuriser le site d’une part, et permettre la déconstruction du réacteur 4 d’autre part.

Préconisations fortes du CESE sur le climat

Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a présenté en cette fin d’avril deux projets d’avis concernant la préparation de la COP 21, qui se tiendra à Paris en décembre, ainsi que le bilan de 20 ans de politique climatique dans l’Hexagone.

 Il en ressort comme points clefs:

Le premier vise à « Réussir la conférence climat »: ce que chacun d’entre nous ne peut qu’acclamer tant l’urgence se fait sentir.

Pour le second il demande d’assurer l’interministérialité de la politique « climat », actuellement porté seulement par le Ministère de l’Ecologie:  le CESE préconise  la création d’un pouvoir interministériel capable de gouverner la politique climatique avec des déclinaisons territoriales comme le SCRAE. L’avis recommande, pour finir, une présentation annuelle de la politique climatique française, devant le Parlement par le 1er Ministre en personne.

Dans l’objectif de lutte contre le changement climatique, le Cese juge la participation de tous indispensable. Pour rendre effective cette participation, le Conseil préconise une meilleure articulation des politiques nationales, d’une part, et territoriales, d’autre part. Cela passerait par une clarification des objectifs donnés aux collectivités.

Le Conseil préconise que le bilan de GES des collectivités de plus de 50.000 habitants soit accompagné de « la fixation d’objectifs de réduction », définis dans le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE). Le Cese demande à ce qu’un large dispositif de « contrats d’objectifs pour les collectivités pionnières » soit mis en place. Parallèlement, il regrette que les collectivités qui ne sont pas des intercommunalités aient comme seule obligation la publication d’un bilan de GES, comme le prévoit le projet de loi de transition énergétique. « Cela constitue un recul pour bon nombre de collectivités qui s’étaient engagées dans des actions de réduction des émissions », concluent les auteurs du projet d’avis.

L’OMS tire la sonnette d’alarme pour la pollution de l’air

Selon une nouvelle étude  de l’OMS le coût de la pollution atmosphérique devient exorbitant: chaque année c’est 1400 milliards que coutent aux économies européennes les quelques 600 000 décès prématurés et pathologies engendrés par la pollution de l’air.

La Commission européenne a demandé par ailleurs à la France de respecter la législation de l’UE exigeant que les États membres limitent l’exposition de leurs citoyens aux particules fines.

La France vient encore d’être épinglée par un nouvel avertissement de la commission européenne la sommant  d’un renvoi en justice si elle  ne prend pas « dans un délai de deux mois » des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris, Marseille, Lyon, Grenoble et la vallée de l’Arve .

Ce rappel à l’ordre n’est pas le premier. En 2011, la Commission avait déjà tiré la sonnette d’alarme menaçant la France d’une amende pouvant théoriquement aller de 10 à 30 millions d’euros. Une réaction doit être constatée « dans un délai de deux mois », a spécifié Bruxelles. La France, en cas de non-suivi de cet « avis motivé », devra répondre  à nouveau  devant la Cour de justice de l’Union européenne, même si notre région a connu en 2014 une accalmie essentiellement due  à une météorologie plus favorable . L’exécutif européen estime en effet que le pays « n’a pas adopté les mesures qui auraient dû être appliquées depuis 2005 pour protéger la santé de ses citoyens ».

« L’impact sanitaire de la pollution pèse aussi sur les budgets des administrations publiques, des hôpitaux et des ménages », soulignent les auteurs de l’étude, tout en rappelant que les conséquences délétères de ce fléau ne se limitent pas à la santé mais ont aussi un impact sur la productivité agricole et l’environnement.

http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0004/276772/Economic-cost-health-impact-air-pollution-en.pdf?ua=1

« Réussir la conférence climat » demande expresse du CESE

En vue de la 21e conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui se tiendra à Paris en décembre prochain, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) présente deux avis.

Le premier vise à « Réussir la conférence climat« .

Quant au second, il dresse un bilan des actions menées par les politiques publiques en France depuis 20 ans. Mais le Cese se tourne également vers le futur, puisqu’il formule plusieurs recommandations.

Assurer l’interministérialité de la politique « climat »

Afin de porter la politique climatique française, le Cese estime qu’il faut la rendre plus lisible. Actuellement, cette compétence « climat » relève du ministère de l’Ecologie. Or, les auteurs du projet relèvent que cette politique a une vocation interministérielle « très forte« . Dès lors, ils préconisent la création d’un pouvoir interministériel capable de gouverner la politique climatique. Il faudrait, ajoutent-ils, « conforter institutionnellement la dimension interministérielle de [cette] politique« .

A nous de jouer SERADeux hypothèses sont envisageables, explique Gaël Virlouvet, rapporteur de l’avis « Bilan et perspectives des politiques publiques » et président d’Ille-et-Vilaine Nature Environnement. La première consiste à donner la compétence au ministre chargé de l’écologie, qui aurait donc autorité sur les autres ministères. Quant à la seconde, il s’agit de donner compétence au Premier ministre. Une dernière solution d’ailleurs privilégiée par les auteurs du projet. Ces derniers estimant que la responsabilité interministérielle « incombe prioritairement au Premier ministre« . L’avis recommande, pour finir, une présentation annuelle de la politique climatique française, devant le Parlement.

Créer une instance unique chargée de suivre la politique climatique

Le Cese estime qu’une politique climatique ne peut être efficace sans être suivie. Pour cela, il préconise la création d’une « instance unique » chargée de suivre cette politique. Un « Conseil national du climat« , ou bien encore une « mission formalisée du Conseil national de la transition écologique » sont des idées avancées par les auteurs du projet. Le Conseil recommande notamment l’examen, par cette instance, du rapport sur les mécanismes de surveillance. Conformément à la décision du Parlement européen et du Conseil du 11 février 2004, la France doit rendre compte à l’Union européenne (UE) des mesures prises en matière de lutte contre le changement climatique. Intégrées au rapport, ces mesures seraient donc contrôlées par l’instance unique.

Responsabiliser davantage les collectivités

Dans l’objectif de lutte contre le changement climatique, le Cese juge la participation de tous indispensable. Pour rendre effective cette participation, le Conseil préconise une meilleure articulation des politiques nationales, d’une part, et territoriales, d’autre part. Cela passerait par une clarification des objectifs donnés aux collectivités.

A cette occasion, les auteurs de l’avis relèvent que dans le cadre du projet de loi de transition énergétique, il est laissé une « trop large latitude sur les objectifs à atteindre pour chaque territoire« . Par conséquent, ils recommandent une « responsabilité croissante des territoires, dans les émissions de gaz à effet de serre (GES)« . Le Conseil préconise que le bilan de GES des collectivités de plus de 50.000 habitants soit accompagné de « la fixation d’objectifs de réduction« , définis dans le schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie (SRCAE). Le Cese demande à ce qu’un large dispositif de « contrats d’objectifs pour les collectivités pionnières » soit mis en place.

Parallèlement, il regrette que les collectivités qui ne sont pas des intercommunalités aient comme seule obligation la publication d’un bilan de GES, comme le prévoit le projet de loi de transition énergétique. « Cela constitue un recul pour bon nombre de collectivités qui s’étaient engagées dans des actions de réduction des émissions« , conclut les auteurs du projet d’avis.

Consommer bio et local coûte moins cher que le non bio d’hypermarché

L’association des « Paniers Marseillais », réseau de distribution de panier de fruits et légumes biologiques issus de circuits courts, solidaires et sans intermédiaire (type AMAP), a publié une étude comparative entre ses prix et ceux, de grandes enseignes de bio, de produits bio mais aussi issus de l’agriculture conventionnelle dans la grande distribution « classique ».

Si les produits issus de l’AMAP reviennent sans surprise moins chers que leurs homologues en magasin bio (2 fois moins cher en moyenne), ils sont également meilleur marché que les produits bio de grande distribution (1,3 fois moins chers). Plus « surprenant », pour reprendre les termes des auteurs du rapport, l’AMAP bio vend ses produits moins chers que les légumes et fruits issus de l’agriculture conventionnelle et proposés dans la grande distribution dite « classique ». Et ce, même en prenant systématiquement les prix les plus bas proposés sur l’étal de la grande surface, comme par exemple des haricots venus du Maroc, moins chers que ceux cultivés en Provence. Les bénéficiaires du « panier marseillais » réaliseraient ainsi 217 euros d’économie sur une année par rapport à des fruits et légumes non bio achetés en hypermarché.

Pour la Députée européenne d’Europe Ecologie Les Verts Michèle Rivasi, cela prouve que : « contrairement aux idées reçues, le bio n’est donc pas réservé aux « bobos » et aux personnes de catégories sociales supérieures pouvant se permettre de « payer le prix »».

Étude comparative du prix des fruits et légumes biologiques en Circuit Court Solidaire Sans Intermédiaire (CCSSI ) et en grande distribution