Tous les articles par Jacqueline Collard

27 mars journée du sommeil : enquête sur lien sommeil et nutrition

Aujourd’hui se tient, comme chaque année, la Journée nationale du Sommeil. Organisée par l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance (INSV), elle est à nouveau l’occasion de mettre l’accent sur l’importance d’un repos nocturne quotidien. Pour le bien-être général et sur le poids en particulier.

Avec la JOURNEE DU SOMMEIL®, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance, s’est donné un triple objectif :

Sensibiliser le public.
Favoriser le dépistage et rappeler que des structures de soins existent lorsque le sommeil devient pathologique.
Poursuivre la reconnaissance engagée des troubles du sommeil comme élément de santé publique.

Fonction vitale de l’organisme, le sommeil joue un rôle de réparateur et de régulateur. En effet, « dormir est indispensable à l’équilibre des sécrétions hormonales et métaboliques, au contrôle de glycémie, de l’appétit et plus généralement le poids », souligne l’INSV. « Plusieurs études épidémiologiques associent privation de sommeil et obésité chez l’adulte et même chez l’enfant. Les liens entre sommeil et obésité sont en effet multiples : biologiques et comportementaux. » L’alimentation peut, quant à elle, influencer notre sommeil ou notre état de vigilance. En résumé, moins nous dormons, plus nous avons tendance à grignoter. Et plus nous mangeons, moins nous dormons.

L’institut souhaite rappeler les bienfaits sur notre santé d’une bonne hygiène de sommeil. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre toute la journée auprès de spécialistes du sommeil dans l’une des 40 villes participantes. En effet, à cette occasion, des centres du sommeil ou structures spécialisées ouvrent leurs portes, avec la participation d’associations de malades et d’éducation pour la santé, pour accueillir, informer et sensibiliser le public sur les troubles et l’hygiène du sommeil.

femme qui dort sur son portable

Une enquête INSV et Mgen dans le cadre de Nutrinet-Santé montre que dormir moins de 6 heures soit environ 61% des actifs c’est s’exposer à des risques d’obésité, de maladies cardiovasculaires, d’accident et de dépression .

www.institut-sommeil-vigilance.org

La Commission européenne lance la concertation sur les perturbateurs endocriniens

Aprés la consultation proposée sur la Toile, la Commission européenne a ouvert aujourd’hui la concertation.

Trois tables rondes sont prévues, avec les parties prenantes (aujourd’hui), aves les députés européens (23 avril) et avec les Etats membres (24 avril). Une conférence sera également organisée à Bruxelles le 1er juin.

Parallèlement, la Commission procède à une étude d’impact, « qui évaluera les options décrites dans la feuille de route et examinera les effets potentiels sur la santé, l’environnement, le commerce, l’agriculture et les aspects socio-économiques« , précise la DG Santé. En juin 2014, elle a effectivement présenté quatre options : poursuivre business as usual, s’appuyer sur la définition de l’OCDE, ajouter à cette définition des catégories supplémentaires (perturbateurs endocriniens, perturbateurs endocriniens présumés et substances endocriniennes actives) ou enfin prendre en compte dans la caractérisation des dangers un niveau de dose.
th-5
L’annonce, par la Commission européenne, du lancement de cette étude d’impact a entraîné de nombreuses réactions. Certaines parties prenantes craignent en effet que les enjeux économiques l’emportent sur les enjeux de santé publique, et que cette nouvelle évaluation repousse encore la publication d’une définition. Celle-ci aurait dû être présentée fin 2013

Rapport annuel sur l’état de l’eau dans le monde

l’ONU publie son rapport annuel sur l’état de l’eau dans le monde. Un document qui identifie les principales menaces sur la ressource d’ici 2030, dont l’aggravation du stress hydrique.

Si rien ne change, la planète devra faire face à un déficit en eau de 40% en 2030 ; tel est le message principal de l’ONU axé sur le thème du développement durable alors que les objectifs millénaires du développement (OMD) post-2015 seront finalisés en septembre à New York.

Irrigation en hausse

Si la demande en eau doit augmenter autant au niveau mondial, c’est parce que l’agriculture s’avère particulièrement gourmande. En Inde, par exemple, on comptait moins d’un million de puits mécanisés ou tubés en 1960. On en dénombre près de 19 millions aujourd’hui. Ce chiffre résume la subtile équation qui se pose à la planète: l’accès à l’eau est indispensable à la lutte contre la pauvreté mais la pression sur la ressource ne peut s’accroître indéfiniment.

D’ici 2050, l’ONU estime que l’agriculture devra produire 60% de nourriture supplémentaire au niveau mondial et 100% de plus dans les pays en développement. Pour satisfaire cette demande, il est urgent de revoir notre façon de consommer la ressource, en réduisant l’irrigation intensive, le rejet incontrôlé des pesticides et des produits chimiques dans les cours d’eau et en développant le traitement des eaux usées. Conjuguée au changement climatique, la pression démesurée sur l’eau se manifeste aussi sur l’état des nappes phréatiques.

L’ONU-Eau met également en garde contre la trop grande gourmandise du secteur énergétique. Si les prélèvements d’eau douce destinés à la production d’énergie représentent aujourd’hui 15% du total mondial, ceux-ci augmenteront de 20% d’ici 2035 ! Ce sont l’éolien et le solaire qui ont bien sur l’impact sur l’eau le plus faible.

Parmi les autres solutions, le rapport onusien cite la hausse des tarifs de l’eau, encore beaucoup trop bas pour limiter son utilisation excessive, la mise en œuvre de subventions pour aider le déploiement des systèmes d’irrigation moins gourmands, et le recyclage accru des eaux usées.

www.unwater.org

unnamed

Etude européenne Sinphonie sur l’air en milieu scolaire

Le projet Sinphonie*,   financé par la Commission européenne nous donne les premiers résultats sur la qualité de l’air relevé dans 114 écoles situées dans 23 pays européens. Cette étude témoigne de l’importance d’une ventilation plus systématique des établissement scolaires, comme il est désormais fortement recommandé.

ecole-primairePour les particules fines (PM2,5) : seuil OMS à long terme  de 10 µg/m3. Parmi les 114 écoles évaluées, réparties entre 23 pays européens, la valeur médiane, au-dessus de laquelle se situent 50% des établissements, est de 37 µg/m3 d’air donc 85% des 5.175 écoliers respirent un air dont la teneur en PM2,5 dépasse le seuil , et 65% celui de 25 µg/m3 -pour l’exposition à court terme. Quant au CO2( gaz carbonique ) le taux médian  est de 1.257 ppm, alors que l’OMS conseille de ne pas dépasser la valeur de 1.000 ppm.

 Pour le radon : environ 50% des enfants sont au-dessus du seuil de 100 Becquerel/m3

Pour le benzène presque 25% dépassent le seuil de 5 µg/m3 , pour le formaldéhyde plus de 60% dépasse celui de 10 µg/m3.

Isabella Annesi-Maesano, de l’Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique (UMR-S 1136, Inserm/université Pierre-et-Marie-Curie, Paris), indique que ces résultats sont en cours d’analyse, notamment afin de mieux connaître les liens entre qualité de l’air intérieur d’une part, problèmes sanitaires et troubles de l’apprentissage d’autre part. Cependant on peut constater simultanément que pour 86% des enfants, le taux de ventilation est inférieur à la valeur recommandée de 4 litres/seconde, phénomène aggravé par un fréquent manque de place.

Quant aux retombées sanitaires, les chercheurs évoquent des crises d’asthme (3,6% des enfants en ont déjà subi une à l’école), ainsi que des irritations nasales et cutanées, des maux de tête, d’autant plus fréquents dans les écoles les plus polluées. Déjà les chercheurs observent plusieurs effets sanitaires -essoufflement, toux, sifflements dans la poitrine, bronchopneumopathie chronique obstructive dès que la qualité de l’air diminue, même lorsque les normes sont respectées.

ec.europa.eu/health

*Sinphonie : schools indoor pollution and health observatory Network in Europe

Nouvelle étude sur l’impact des insecticides organophosphatés

L’étude publiée dans Environmental Health Perspectives , a analysé l’exposition aux organophosphates : insecticides souvent utilisés pour les produits conventionnels aux États-Unis sur un échantillon de  4500 personnes réparties dans six villes à travers le pays.

Résultat : les participants de l’étude qui ont mangé davantage de produits bio ont une exposition aux pesticides significativement plus faible que ceux qui mangeaient majoritairement des produits conventionnels. Néanmoins ce n’est pas identique selon les produits .th-9
Les consommateurs qui ont mangé classiquement des aliments traités aux pesticides comme les tomates, les pêches et nectarines  avaient des niveaux plus élevés d’exposition aux organophosphorés que les personnes qui croquaient des fruits   moins traités aux pesticides comme les avocats et autres fruits et légumes  et qui ont en plus une peau).

Ce qui  en soi n’ est pas surprenant; d’autres études ont montré que manger des produits d’origine  biologique  forcément limite l’exposition aux pesticides. Cette étude, toutefois, permet d’avoir une façon simple de prédire l’exposition aux pesticides sur la base des questions sur les habitudes alimentaires d’une personne. Les chercheurs ont vérifié leurs prédictions avec des échantillons d’urine de métabolites de participants de cette étude.

Mais la prochaine étape de la recherche sera de faire la relation dans le même groupe de personnes entre l’exposition aux pesticides et les effets négatifs pour la santé  que sont particulièrement  les effets neurocognitifs. Des études antérieures ont lié l’exposition aux organophosphorés à la maladie d’Alzheimer et le TDAH, entre autres choses. Ils poursuivent leurs recherches pour comprendre le mécanisme qui explique la grande différence qui existe entre exposition présente ou non .

ehp.niehs.nih.gov

www.fastcoexist.com