Tous les articles par Jacqueline Collard

Il est urgent de mettre en œuvre le recyclage des déchets électroniques

Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, selon ces données, le volume annuel mondial de déchets devrait augmenter d’un tiers en 2017, et s’établir à 65,4 millions de tonnes. Une augmentation de 33 % en cinq ans, à laquelle de nombreux pays ont bien du mal à répondre.

Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par l’Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones portables, des D3Ecalculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.

En France, le poids de ces ordures électroniques que chaque habitant conserve en moyenne est de 21,09 kilogrammes ce qui la situe en 8ème position. Même poids, ou presque, au Japon (21,49 kg), ou au Royaume-Uni (21,82 kg),la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant avec 28,4 kg.

Si certains, comme l’Allemagne, ont développé des politiques de recyclage, s’en débarrassent. Aux Etats-Unis, en 2010, 8,5 % des déchets collectés avaient été exportés. Moins d’un sixième de ces déchets dans leur ensemble  ont été correctement recyclés, souligne aussi l’étude. Or ils contiennent des métaux rares et précieux comme de l’or, du mercure, du cadmium ou le chrome, du cuivre, mais aussi toxiques pour certains.On pourrait évaluer leur valeur de l’ordre à prés de 50 milliards.

Fruits, légumes et céréales : des aliments de plus en plus « vides » ?

Et s’il s’avérait que les fruits et légumes que nous mettons un point d’honneur à manger pour leurs qualités nutritionnelles … n’étaient en fait pas aussi nutritifs que cela, comparés à ce qu’ils étaient il y a plusieurs décennies ?

Plusieurs études récentes d’universités canadiennes, américaines et britanniques, résumées dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute, ont mis en lumière la chute de la concentration en nutriments dans nos aliments. Manger toujours plus pour se nourrir moins ?

Ce phénomène, qualifié de « calorie vide », concerne aussi bien les fruits, que légumes ou céréales, ou encore la viande, beaucoup moins riches en nutriments essentiels que leurs homologues d’il y a un siècle. Ainsi, faudrait-il manger une centaine de pommes pour obtenir l’apport en vitamine C d’une seule de ses homologues des années 50.

Les causes de la problématique résident dans l’adoption généralisée d’un type d’agriculture intensif, qui se traduit par l’appauvrissement des sols combiné à une sélection génétique a produit des variétés de fruits ou légumes beaux et résistants aux maladies, mais beaucoup moins nutritifs.

L’agriculture biologique semble épargnée par ce constat, du moins tant que les agriculteurs ne cueillent pas leurs produits avant maturité.

https://www.organic-center.org/reportfiles/YieldsReport.pdf

Rapport Garot sur le gaspillage alimentaire

Dans le cadre de la lutte contre le gaspillage alimentaire, Manuel Valls, Premier ministre avait confié à Guillaume Garot une mission ayant pour objectif d’identifier les freins qui persistent tout au long de la chaîne alimentaire et de proposer des adaptations du cadre législatif et réglementaire.

Dans ce document, il préconise des mesures concrètes pour lutter contre le gaspillage alimentaire. En France, 7 millions de tonnes d’aliments sont gâchées chaque année.

Ce gâchis représente une perte de plus de 400 euros par an et par foyer. A l’échelle mondiale, des études de la FAO (Food and Agriculture Organization) ou l’institut de l’eau de Stockholm ont démontré que jusqu’à 50 % de la production alimentaire est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l’assiette.

Elles ciblent en particulier la distribution. La première mesure serait d’interdire de jeter les aliments. La seconde serait de rendre obligatoire le don des invendus alimentaires. Le député propose aussi d’interdire aux commerçants de dégrader les aliments destinés à être jeté. Le député suggère aussi de généraliser le doggy bag au restaurant, c’est-à-dire pouvoir emporter les restes de son repas et de clarifier les dates de consommation.

Télécharger le rapport sur le gaspillage (PDF – 1.2 Mo)

 

Le climatologue Hervé Le Treut fait la relation entre climat et déchets

En tant que membre de l’Académie des sciences et directeur de l’institut Pierre Simon Laplace, Hervé le Treut a accepté d’apporter son éclairage sur les enjeux déchets/climats. Il revient sur la relation très étroite entre ces deux problématiques en s’appuyant notamment sur l’exemple des rejets de méthane, le deuxième gaz à effet de serre rejeté dans l’atmosphère au niveau mondial. Découvrez son témoignage sur le sujet et son avis sur la place du scénario Zero Waste dans la lutte contre le changement climatique.

“Entre les déchets et le changement climatique, la frontière n’est pas étanche”

Il y a un décalage dans les esprits entre les pollutions associées à la gestion des déchets et le changement climatique qui reste une problématique spécifique. En effet, ce dernier n’a pas un impact direct sur la santé, il a surtout un impact global sur la planète, dont il change le bilan radiatif [inventaire de l’énergie reçue et perdue par le système climatique de la Terre, ndlr], alors que le mot « pollution » est associé à des impacts souvent plus directs et locaux. La variété des émissions de gaz et de résidus et la complexité des enjeux liés au secteur des déchets rendent également difficile la compréhension de ces liens.
Néanmoins, les problématiques des déchets et du changement climatique communiquent d’une manière forte : le domaine des déchets contribue directement et indirectement à l’effet de serre. La frontière n’est pas étanche.

Relever le défi climatique : l’urgence est là

Changement climatique : le glaciologue grenoblois Jérôme Chappellaz, médaille d’argent du CNRS, tire la sonnette d’alarme. Il y a urgence à agir…
 » Comment nos gouvernants veulent-ils être décrits dans les livres d’histoire ? Comme des visionnaires courageux et écoutant les scientifiques plutôt que les lobbys du fossile ? Ou comme gestionnaires à la petite semaine, juste préoccupés par leur fauteuil d’élu pour les prochaines années ? « . J. Chappellaz, glaciologue et médaille d’argent CNRS.
placegrenet.fr
Les pays développés doivent maintenir leurs efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, face à des pays en voie de développement de plus en plus pollueurs.
lemonde.fr
Selon un sondage de BVA, la lutte contre le réchauffement n’est pas une priorité pour l’opinion publique, qui se dit néanmoins prête à agir au quotidien.
lemonde.fr

Conférence de Naomi Klein à Paris le 30 mars 2015.

https://vimeo.com/124313186
lien sur la conférence de Naomi Klein le 30 mars 2015 à l’occasion de la sortie en France de son dernier livre Tout peut changer, capitalisme & changement climatique.

visuel-appel----mobilisation1Appel à mobilisation : “En 2015, mobilisons-nous contre le changement climatique !” – Coalition Climat 21

indexAlors que la France accueille la conférence des Nations unies sur le climat en décembre 2015, plus d’une centaine d’organisations de la société civile se mobilisent au sein de la Coalition Climat 21. L’objectif : contribuer à un rapport de force favorable à une action climatique ambitieuse et juste, et à la transformation durable des politiques publiques afférentes avant et après la COP21.

Pour tout changer, nous avons besoin de chacun-e. Ne ratez pas les prochains rendez-vous de la Coalition Climat 21 :

  • Les 30 et 31 mai, aidez-nous à lancer un temps de mobilisation internationale en dénonçant les responsables du changement climatique et en appelant à une transformation radicale de nos modèles de développement à travers 1000 actions, initiatives et manifestations en France.

Les 26 et 27 septembre, à Paris, dans nos régions et dans le reste du monde, mobilisons-nous

  • pour soutenir et mettre en valeur les initiatives citoyennes permettant de lutter contre le changement climatique et d’impulser une transition énergétique.

Le 29 novembre, retrouvons-nous dans les rues de Paris et dans les villes du monde entier afin de faire entendre nos voix pour une action ambitieuse face au changement climatique. En ce week-end précédant le début des négociations, prenons de l’avance sur les représentant-e-s politiques et affirmons haut et fort nos revendications, de l’alimentation aux emplois, de l’énergie à l’éradication de la pauvreté.Pendant les deux semaines de la COP, les actions se multiplieront, particulièrement à Paris.

  • A partir du 5 décembre, un grand espace de convergence, de débats et de mobilisation sera ouvert à toutes celles et ceux qui souhaitent prendre part aux actions citoyennes et contribuer aux alternatives au changement climatique.Le 12 décembre, venez à Paris et rejoignez la mobilisation de masse pour marquer un temps fort après deux semaines rythmées par la montée en puissance des diverses actions. Unissons-nous pour montrer la force de notre mouvement et envoyer un signal clair en faveur d’un avenir meilleur, plus respectueux de l’environnement, et plus juste pour tou-te-s.

Tout au long de l’année, la Coalition attend la mobilisation des acteurs de la société civile autour de plusieurs dates clefs. En France, en Europe et partout dans le monde, les initiatives grandissent en vue de la COP21. Rejoignez dès maintenant les initiatives existantes près de chez vous et recensez vos propres initiatives comme Alternatiba

 Alternatiba Grenoble