Tous les articles par Jacqueline Collard

Nouvelle étude sur l’effet cancérigène des radiofréquences

L’étude de Lerchl et al, faisant suite à l’étude pilote de Tillmann en 2010, vient conforter la relation entre l’exposition aux radiofréquences sur l’ensemble de la vie (y compris in utéro), et la promotion de tumeur.
Cette étude va plus loin que la précédente puisqu’elle s’intéresse à la notion de dose-réponse en testant 3 expositions différentes: 0,04 W/kg, 0,4 W/kg, 2W/kg. Rappelons que les normes réglementaires actuelles, établies en fonction de l’effet thermique (élévation de la température des tissus) est de 0,08W/kg pour une exposition corps entier, et de 2W/kg pour exposition locale telle que celle générée par un téléphone portable. L’ensemble de ces valeurs réglementaires est par ailleurs multiplié par 5 pour les expositions professionnelles.

th-8Les résultats de l’étude conduisent à une double conclusion.

D’une part, elle conforte les résultats de celle de Tillmann : le nombre de tumeurs est significativement augmenté chez les animaux exposés aux ondes électromagnétiques par rapport au groupe témoin, que ce soit au niveau pulmonaire ou hépatique.

D’autre part, elle plaide pour une relation non linéaire entre un niveau d’exposition et les effets engendrés tout en rappelant que le mécanisme en jeu n’est pas lié à l’effet thermique, pourtant à la base des lignes directrices de sécurité, puisque les niveaux testés sont supposés être en deçà.

Les auteurs s’inquiètent du fait que « les deux études trouvent fondamentalement les mêmes effets tumorigènes à des niveaux inférieurs aux limites d’exposition tolérées pour les humains (et légales dans la plupart des pays) ».

http://www.priartem.fr/IMG/pdf/Annexe_1_-_Analyse_etude_Lerchl_2015.pdf

Etude belge sur l’eau de Javel

Si la Javel tue les microbes, elle augmente les risques d’infections respiratoires chez les enfants.

Le Service Fédéral de Santé Belge a mené une étude sur 9102 enfants de 6 à 12 ans établissant un lien entre l’utilisation hebdomadaire d’eau de Javel pour les tâches ménagères, et la fréquence d’apparition d’infections comme la grippe, la sinusite, la bronchite, l’otite et des infections pulmonaires.. Les résultats, publiés dans « Occupationnal & Environmental Medicine », montrent que contrairement aux idées reçues selon lesquelles il faudrait éradiquer tous microbes de nos maisons pour protéger nos santés, les enfants dont les parents ont régulièrement utilisé ce désinfectant au cours de l’année précédente (sur laquelle portait le questionnaire) ont été plus sujets aux infections étudiées. Après avoir pris en compte des facteurs tels que le tabagisme passif, l’éducation parentale ou la moisissure des ménages, il reste que l’exposition fréquente à l’eau de Javel est associée à une augmentation de 20% du risque de contracter la grippe par exemple.

Deux hypothèses explicatives sont avancées par les chercheurs.

La première est que les composés irritants générés par l’eau de Javel endommageraient les parois des voies respiratoires, les rendant plus vulnérables aux microbes.

La deuxième est que l’eau de javel bloquerait les défenses immunitaires de l’organisme, ce qui n’a pas été vérifié chez l’être humain à ce jour.

Rappelons qu’en France ce sont 245 millions de litres d’eau de Javel qui sont vendus chaque année, soit trois fois le volume de produit vaisselle utilisé, ce qui nous place au 2ème rang des pays les plus consommateurs d’Europe.

Rappelons également qu’il existe des alternatives pour un ménage à la fois écologique, économique et inoffensif pour la santé tels que le vinaigre blanc et le bicarbonate de sodium.

http://oem.bmj.com

Nouvelle étude sur les pesticides néonicotinoides

La revue Nature a publié, ce  jeudi 23 avril, deux nouvelles études qui assombrissent encore le bilan de ces pesticides introduits sur le marché au milieu des années 1990. Sont montrés du doigt les néonicotinoïdes, ces insecticides suspectés d’être un élément déterminant dans le déclin récent des abeilles domestiques, des insectes pollinisateurs et des oiseaux.

L’Agence de protection de l’environnement (EPA) américaine prévient qu’elle ne délivrera plus d’autorisation de mise sur le marché de nouveaux produits contenant des molécules de la famille visée (imidaclopride, thiaméthoxame, etc.). Celles-ci sont suspectées d’être les éléments déterminants du déclin des abeilles domestiques et des insectes pollinisateurs et, vraisemblablement, d’une variété d’autres organismes (oiseaux, organismes aquatiques…).

De l’autre côté de l’Atlantique, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a mené en 2013 une telle évaluation, qui a conduit à la mise en place d’un moratoire partiel de deux ans sur les principaux néonicotinoïdes, touchant le territoire des Vingt-Huit. En France, l’un des premiers pays à avoir restreint leur usage, un amendement au projet de loi sur la biodiversité, visant à les interdire définitivement du territoire national, a été adopté le 19 mars.

La décision américaine,pour l’instant est très en retrait par rapport à celle de la Commission européenne, est confortée par une étude publiée dans la dernière édition de la revue Environmental Science & Technology.  Dans sa lettre, l’EPA précise ainsi qu’elle attend des firmes agrochimiques des données sur les effets de leurs produits sur les pollinisateurs. A partir de ces données, l’agence ajoute qu’elle conduira – mais plus vingt ans après leur mise sur le marché – une évaluation du risque présenté par ces substances avant de forger son opinion à leur sujet.

Obama se déclare inquiet sur le dérèglement climatique

A l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, le mercredi 22 avril, le président américain Barack Obama s’est rendu dans le parc national des Everglades, vaste réserve naturelle à l’équilibre fragile située à la pointe sud de la Floride.
Il a appelé à l’action pour lutter contre le réchauffement climatique.

Il a réaffirmé cette conviction au beau milieu de cet écosystème singulier longtemps menacé par la croissance exponentielle de Miami, mais qui doit affronter désormais un autre péril, plus insidieux, la hausse du niveau de la mer, qui pourrait remettre en cause ce gigantesque réservoir d’eau douce.

 Ce n’est pas un problème qui va se poser à la prochaine génération. Plus maintenant. (…) Le changement climatique ne peut plus être nié. On ne peut plus le cacher », a martelé M. Obama. En choisissant de dramatiser la question de l’environnement, le président américain entend justifier la batterie de mesures déjà adoptées pour limiter les émissions de GES.
Pour préparer le terrain, le président des Etats-Unis avait consacré son allocution hebdomadaire à l’environnement, cinq jours plus tôt, assurant qu’il n’y avait pas « de plus grande menace pour notre planète que le changement climatique »
 .
A nous de jouer SERA

Les allergènes bien renseignés à compter du 1er juillet

Un décret a été publié  au Journal officiel du dimanche 19 avril 2015, concernant la présence d’’allergènes dans les produits alimentaires ; cette mesure devrait prendre effet au  1er juillet 2015 afin que les consommateurs seront mieux informés. Ce décret fait suite au règlement européen concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires qui a renforcé, depuis le 13 décembre 2014, l’’indication de la présence d’’allergènes (d’après une liste de 14 substances provoquant des allergies ou intolérances).

D’’après le décret, cette information sur la présence éventuelle de substances provoquant des allergies ou des intolérances sera obligatoirement mentionnée sur les denrées alimentaires préemballées (vente directe) ou à proximité de celles-ci dès lors qu’elles seront non préemballées (cas des cantines, des restaurants, des traiteurs ou encore des boucheries par exemple).

Dans les lieux où sont proposés des repas à consommer sur place, cette information ou les modalités d’accès à cette information sera portée à la connaissance des consommateurs, sous forme écrite, de façon lisible et visible des lieux où est admis le public.

Ingrédients allergènes devant être obligatoirement être signalés sur l’emballage
Allergènes reconnus Exclusions (indication sur l’emballage non obligatoire)
Céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs souches hybridées) et produits à base de ces céréales Sirops de glucose à base de blé, y compris le dextroseMaltodextrines à base de bléSirops de glucose à base d’orgeCéréales utilisées pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques.
Crustacés et produits à base de crustacés
ŒOeufs et produits à base d’œ’oeufs
Arachides et produits à base d’arachides
Poissons et produits à base de poissonsGélatine de poisson utilisée comme support d‘arôme Gélatine de poisson utilisée comme support pour les préparations de vitamines ou de caroténoïdes ou ichtyocolle utilisée comme agent de clarification dans la bière et le vin
Céleri et produits à base de céleri
Moutarde et produits à base de moutarde
Graines de sésame et produits à base de graines de sésame
Anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10 mg/kg ou 10 mg/l
Lupin et produits à base de lupin
Mollusques et produits à base de mollusques
Lysozyme (produit à partir d’œoeufs) utilisé dans le vin
Albumine (produite à partir d’oeœufs) utilisée comme agent de clarification dans le vin et le cidre
Huile essentielle de moutarde et de graines de moutarde
  • Huile et la graisse de soja entière
  • Soja et produits à base de soja
    • Huile et la graisse de soja entièrement raffinées
    • Tocophérols mixtes naturels
    • Phytostérols et esters de phytostérol dérivés d’huiles végétales de soja
    • Ester de stanol végétal produit à partir de stérols dérivés d’huiles végétales de soja
    Lait et produits à base de lait (y compris de lactose)
    • Lactosérum utilisé pour la fabrication de distillats ou alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques
    • Lactitol
    Fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de : cajou, pécan, macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches) et produits à base de ces fruits) Fruits à coque utilisés pour la fabrication de distillats ou d’alcool éthylique d’origine agricole pour les boissons spiritueuses et d’autres boissons alcooliques.