Tous les articles par Jacqueline Collard

Le rapport sur la démocratie participative remis à la Ministre

L’idée avait été annoncée par le Président de la République dans le discours d’ouverture de la 37e Conférence environnementale, le 27 novembre 2014 aprés les événements du barrage de Siervens.

Le sénateur Alain Richard avait été chargé pour présider une commission d’ une quarantaine de parlementaires officiellement installée dans le cadre du Conseil national de la transition écologique (CNTE).

Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a reçu aujourd’hui  3 juin ce rapport « Démocratie environnementale : débattre et décider », en présence des membres de la commission spécialisée du Conseil national de la transition écologique sur la démocratisation du dialogue environnemental présidée par Alain Richard.

Celui ci confirme la création d’une concertation en amont, ouverte aux petits projets non couverts par un débat public, ainsi pour ouvrir une nouvelle concertation, trois hypothèses ont été retenues, elle doit l’être : par le porteur de projet lui-même, par le préfet, ou sur la base d’une démarche citoyenne, appelée «initiative représentative». Ses conditions sont toutefois très exigeantes puisqu’elle nécessite de réunir 10% des électeurs inscrits dans la zone concernée par le projet, ou des conseils municipaux représentants 25% de la population touchée, ou encore deux associations agréées de protection de l’environnement.

Ce nouveau dispositif implique une nouvelle obligation de déclaration d’annonce initiale, indispensable pour que tout un chacun puisse être informé du projet, avant d’exercer son droit d’initiative. Elle viserait les projets soumis à autorisation administrative, dont le coût excède deux millions d’euros.

Après plus d’un an d’auditions et de débats, la commission recommande aussi d’élargir la concertation en amont aux plans et aux programmes soumis par le Code de l’environnement à une évaluation environnementale et aux grands projets déjà soumis au débat public. A noter que les procédures de concertation déjà applicables aux schémas de cohérence territoriaux (Scot) et aux plans locaux d’urbanisme (PLU) sont maintenues en l’état.

Pour chacune de ces concertations en amont, il est proposé un garant: la CNDP pour la procédure visant les plans et les programmes, et, pour les autres, le porteur de projet ou l’autorité en charge de statuer sur le dossier ou d’instruire le droit d’initiative.

Ségolène Royal a salué le caractère à la fois innovant et équilibré de ces recommandations, à même de renforcer l’association des citoyens aux décisions qui les concernent et de sécuriser la conduite des projets.

Les conclusions de la commission seront présentées au Conseil national de la transition écologique le 16 juin 2015. Le Gouvernement formulera ensuite des propositions de mesures de nature à améliorer rapidement la qualité du dialogue environnemental.

Télécharger le rapport (PDF – 1134 Ko)

Télécharger le communiqué de presse (PDF – 103 Ko)

Résistance aux antibiotiques : les herbicides en cause…

Une nouvelle étude, publiée dans le journal de microbiologie mBio, illustre le rôle joué par 3 herbicides « actuellement utilisés à une telle échelle qu’on peut dire d’eux qu’ils sont quasiment omniprésents », dans le danger sanitaire majeur de notre époque que représente la résistance aux antibiotiques. Sur le banc des accusés : le 2-4 D, le Dicamba, et le fameux glyphosate.

L’équipe de J. Heinemann, professeur de génétique à l’Université de Canterbury en Nouvelle Zélande, a choisi de tester les produits chimiques en les préparant sous leur forme commerciale, dans le respect des indications de dosage présentées sur l’emballage, plutôt que d’étudier l’agent actif pur. Les niveaux testés sont donc ceux habituellement utilisés pour tuer les « mauvaises » herbes, ils représentent bien l’exposition réelle des travailleurs agricoles et personnes résidant en milieu rural.

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Les molécules étudiées n’étant pas « supertoxiques » pour les bactéries étudiées (E. Coli et Salmonella), elles ne les ont pas directement tuées. En revanche, pour lutter contre les toxines apportées par les produits, les bactéries ont activé une protéine d’expulsion, mécanisme de défense modifiant ainsi leur mode de réponse à un certain nombre d’antibiotiques. J. Heinemann, rappelle que les scientifiques savent que l’utilisation abusive d’antibiotiques chez les humains peut réduire leur efficacité, « De la même façon, l’exposition (aux pesticides) rend les agents pathogènes plus robustes ».

Les antibiotiques testés, notamment l’ampicilline, la ciprofloxacine et la tétracycline, correspondent aux « grandes classes » de médicaments dont nous dépendons pour lutter contre des infections parfois mortelles chez l’homme. Pour Heineman, il est possible que « la combinaison antibiotiques et herbicides puissent compromettre l’efficacité de ces antibiotiques » et mettre en danger la santé humaine d’une part, ainsi que celle des abeilles puisque de nombreuses ruches sont traitées par antibiothérapie.

Plus d’informations sur :

Sublethal Exposure to Commercial Formulations of the Herbicides Dicamba, 2,4-Dichlorophenoxyacetic Acid, and Glyphosate Cause Changes in Antibiotic Susceptibility inEscherichia coli and Salmonella enterica serovar Typhimurium

Nouveau retard sur la prise en compte des perturbateurs endocriniens

Michèle Rivasi, députée européenne Vice-présidente du groupe des Verts/ALE au parlement européen, animait une session consacrée aux impacts sur l’industrie et les consommateurs de la stratégie européenne sur les perturbateurs endocriniens ».

La Commission européenne organisait aujourd’hui 1er juin 2015 une série de tables-rondes sur le thème des perturbateurs endocriniens (voir le programme http://ec.europa.eu/…/endocrine_…/docs/ev_20150601_ag_en.pdf).

Réaction de l’eurodéputée : « Lors de la révision de la législation pesticides en 2009, le législateur européen (Conseil + Parlement) avait donné jusqu’à fin 2013 à la Commission européenne pour définir des critères permettant l’identification des produis chimiques perturbateurs endocriniens. Sous la pression de l’industrie chimique globalisée, la Commission a failli à ses obligations et reporté la définition des critères sine die. En réaction à cela, la Suède a attaqué la Commission en carence devant la Cour européenne de justice. Elle a été soutenue ensuite par d’autres Etats membres et le Parlement européen. Nous attendons le verdict.logo_Commission européenne

La réunion d’aujourd’hui est une pâle redite des débats qui ont déjà eu lieu en 2012 et ranime des pseudo-débats qui sont pourtant déjà clos. Et de surcroit, tout ce blabla ne sert à rien d’autre qu’à meubler en attendant le verdict de la Cour: la Commission peut se targuer de jouer la transparence et la démocratie en réunissant les acteurs concernés. Pendant ce temps, les négociations du traité transatlantique vont bon train, les partenaires commerciaux de l’UE considèrent notre stratégie européenne sur les perturbateurs endocriniens comme une barrière non tarifaire au commerce. Plus nous tardons à encadrer les produits chimiques perturbateurs endocriniens, plus nous risquons que tout tentative future soit attaquée devant l’OMC. Tout cela, au détriment de la santé et de l’environnement en Europe et dans le monde. »

Alternatiba en Rhône-Alpes

A travers la région plusieurs villages des alternatives vont avoir lieu à des dates différentes entre le 30 mai et le 26 septembre 2015

Pour sauver le climat, « il est minuit moins cinq » affirmait le Président du GIEC

Changer le système, pas le climat!

En effet, fin 2015, les négociations sur le climat auront lieu à Paris. Et d’ici, des Alternatibas, dynamique citoyenne de “villages d’alternatives de vie face au changement climatique”, fleurissent un peu partout en France. Alternatiba vise à sensibiliser au combat contre le dérèglement climatique et à mobiliser au delà des cercles habituels et des personnes déjà convaincues.
chemin vers Alternatiba
La lutte contre le changement climatique n’est dès lors plus un défi douloureux et immense sur lequel nous n’avons pas de prise. Elle est plutôt un élan formidable, une opportunité bienvenue, dans laquelle tout le monde peut avoir sa part, sa place, et qui dessine un projet de société, une promesse d’avenir attractive et mobilisatrice.
Ces journées seront avant tout l’occasion de rencontres et d’échanges sur le « vivre autrement au quotidien » : consommer, entreprendre, travailler, jardiner, s’alimenter, se loger,  se déplacer, voyager, s’informer, construire, grandir, se soigner autrement…
Des animations, conférences et ateliers seront présentés tout au long de ces journées afin d’informer sur les gestes éco-citoyens: les solutions sont là.
Alternatiba Rhône    http://alternatiba.eu/rhone
Alternatiba Rhône c’est déjà de nombreux citoyens, plus d’une trentaine d’associations et de mouvements réunis en collectif pour deux temps fort:
LE 30 MAI A GIVORS
ET DU 9 AU 11 OCTOBRE A LYON

Alternatiba Chambéry

L’association chambérienne La Mandragore, avec la participation de nombreuses associations et acteurs locaux, organise la 6ème édition de l’Ecofestiv’ :  fête de l’écologie et des alternatives de vie éco-citoyennes.:   https://alternatiba.eu/chambery
Cette année, l’Ecofestiv’ au lieu le samedi 13 Juin 2015 au parc du Verney à Chambéry, et il sera estampillé Alternatiba.

Alternatiba Léman   Festival des initiatives locales pour le climat se tiendra à Genève du 18 au 20 septembre 2015 à Plainpalais    https:// leman@alternatiba.eu

Alternatiba Grenoble se tiendra la semaine 39 et plus particulièrement le 26 septembre au Jardin de l’hôtel de ville et rues adjacentes  le village des alternatives au changement climatique, à la crise sociale et écologique      https://alternatiba.eu/grenoble


L’ISDE appelle à l’interdiction du Glyphosate classé cancérigéne possible

 

Glyphosate : l'Union européenne écoutera t-elle l'appel de l'ISDE ?
31.05.2015
Glyphosate : l’Union européenne écoutera t-elle l’appel de l’ISDE?

ci-contre le logo de l’ISDE

Depuis le 20 mars 2015, date où la branche cancer de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le CIRC, a classé le glyphosate « probablement cancérogène pour l’être humain » (groupe 2A) , de nombreux acteurs du monde de la santé, de l’agriculture, scientifiques, penseurs, représentants d’ONG, etc. ont pris position pour demander des décisions politiques qui s’imposent pour interdire l’usage de l’herbicide le plus répandu au monde, et assurément bien classé dans la catégorie des « toxiques » qui font des ravages au quotidien. A l’image de l’International Society of Doctors for the Environment (ISDE) – groupement de médecins, scientifiques et professionnels de santé- qui a publié le 14 mai une lettre ouverte au Parlement européen et plusieurs Directions Générales de la Commission européenne qui sont en mesure d’agir sur ce dossier.

Remontons aux années 90…
L’ISDE rappelle par exemple que dès 1991, le CIRC a classé des pesticides non arsenicaux « cancérogènes possibles pour l’être humain » – plus de 20 composés de cette famille ont depuis été identifiés comme particulièrement dangereux pour la santé humaine. Il est ensuite rappelé que l’exposition chronique à des insecticides et herbicides a pu être associée chez l’être humain à des risques significatifs pour les systèmes – prenez votre souffle – nerveux, immunitaire, endocrinien, cardiovasculaire, respiratoire, reproducteur, rénal et lymphatique.

Rappel des (mé)faits du glyphosate…
L’ISDE rappelle ensuite le triste pedigree du glyphosate : herbicide le plus utilisé au monde, mis en cause dans des fausses couches, infertilité, atteintes au système nerveux, la maladie de Parkinson et plusieurs formes de cancer. En Europe, plus de 10% des échantillons alimentaires contrôlés en contiennent. La substance inquiète aussi par la prolifération de variétés résistantes au glyphosate qui menacent l’équilibre des système agricoles.

… appelant une interdiction immédiate et permanente SANS exceptions
Ce « rappel des faits » terminé, l’ISDE lance un appel officiel à la Commission européenne pour un interdiction immédiate et permanente, sans exceptions [les juristes apprécieront particulièrement] la production, le commerce et l’usage dans l’Union européenne d’herbicides à base de glyphosate et des quatre autres insecticides [dont 2 déjà interdits dans l’UE) classés en 2A et 2B par le CIRC au même moment que le glyphosate.