Tous les articles par Jacqueline Collard

Forum méditerranéen sur le climat MED COP 21

MEDCOP21 , forum méditerranéen réunissant les organisations civiles concernées par les enjeux climatiques, a eu lieu à Marseille, les 4 et 5 juin 2015.

A cette occasion des citoyens des deux rives de la Méditerranée ont montré la voie pour le prochain grand rendez-vous, la  COP21 qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris.
Fait marquant, les débats d’experts qui étaient diffusés en direct sur medcop21.com (que vous pouvez également revoir en VOD) ont été suivis par pas moins de 5 000 internautes.
Depuis plusieurs dizaines d’années, la Méditerranée a vu parallèlement se dégrader sensiblement son économie et son environnement. Nous croyons fortement à la nécessité d’un développement durable qui soit terrain de paix, de droits, de solidarité et de culture, utile pour tous.

logo_medcop211Le ministre Laurent Fabius s’était déplacé tout spécialement à la Villa Méditerranée à Marseille pour clore la MEDCOP21 et recevoir en mains propres le résultat de ses travaux : 27 propositions de solutions concrètes pour la défense du climat et 133 bonnes pratiques. Cette feuille de route pour la défense du climat constitue un « agenda positif méditerranéen » qui sera soumis à la conférence des Nations unies pour le climat, la COP21.

Présidée par Laurent Fabius, ce forum mondial doit se tenir à Paris en décembre prochain : l’objectif est d’aboutir à un accord engageant 200 pays pour la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. L’enjeu : maintenir le réchauffement du climat sous la barre des 2° C.

Concrètement ?
Solidarité financière, partage de l’eau, changement du modèle de consommation et de production d’énergie… parmi les 27 recommandations, destinées à faire entendre la voix de la Méditerranée dans le jeu des négociations inter-étatiques, figurent également le renouvellement, chaque année, de la MEDCOP, afin de vérifier les engagements des États et la création d’un groupe d’experts spécifiquement dédié aux changements climatiques en Méditerranée.

La Méditerranée, zone parmi les plus exposées au monde du changement climatique, semble avoir pris de l’avance avec ces propositions concrètes…

Déclaration de la MedCop21 – Marseille, 4 et 5 juin 2015 : « Nous, collectivités, entrepreneurs, décideurs économiques et sociaux, chercheurs, participants, tous acteurs de la société civile des rives de la Méditerranée, réunis à Marseille les 4 et 5 juin 2015, déclarons… »
lire le document intégral ici

La créativité et l’ingéniosité  du village des solutions face aux changements climatiques  a été :

…une approche technique et scientifique, avec les chercheurs du CNRS, qui proposent une réflexion aux visiteurs de débattre, ou encore avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), qui prodigue son expertise environnementale et ses conseils aux entreprises et collectivités locales et propose également des solutions applicables par tous.

…mais aussi une vision éducative et ludique, avec plusieurs intervenants tels que Air PACA, qui propose des quiz, des vidéos et des travaux pratiques amusants et gratuits, ou encore la Fondation France Libertés, qui a pensé aux 7-11 ans avec un projet baptisé L’équilibrO, jeu éducatif pour comprendre le changement climatique par l’eau.

…une implication citoyenne et associative, avec notamment le réseau des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne – ou contrat solidaire, selon les pays), qui, avec les circuits courts, défendent les relations plus directes entre les producteurs et les groupes de citoyens.

…des propositions technologiques innovantes, telles les solutions de végétalisation de Valorhiz, celles de Véloland et ses vélos électriques à expérimenter, ou encore Proxi-Pousse pour l’amélioration de la qualité de l’air en ville.

une abondance d’idées et de propositions qui ouvre des perspectives créatives et encourageantes pour la nouvelle ère qui s’annonce face au
changement climatique…

Consultation publique pour le rapport de l’ANSES sur les effets sanitaires des ondes électromagnétiques chez les enfants

Le rapport sur les effets sanitaires liés à l’usage d’appareil radioélectriques par les enfants vient d’être publié sur le site de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Il restera soumis à consultation publique jusqu’au 20 juillet.

Ce 5ème rapport de l’Agence sur le sujet des ondes électromagnétiques fait suite à une saisine de la Direction générale de la santé (DGS), la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui s’inquiètent plus spécifiquement des effets sur les enfants, depuis la vie intra-utérine jusqu’à l’adolescence. En effet, si les appareils radioélectriques ont envahi le quotidien depuis plusieurs années, désormais les enfants ne sont plus épargnés. Que se soit pour usage récréatif (tablettes connectées, …) ou sécuritaire (baby phone), nombre d’appareils émetteurs sont destinés à ce public « particulièrement sensible » selon l’ANSES.

ondes

L’Agence avait ainsi identifié la problématique en 2009, estimant que « l’exposition des enfants aux radiofréquences et les effets sanitaires éventuels pour cette population restaient méconnus« , et réaffirmé la nécessité de surveiller cette population en 2013. Le sujet était particulièrement sensible, l’agence a donc soumis les travaux de son comité d’experts spécialisés « agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements », tous sélectionnés pour leur absence de conflit d’intérêt sur le sujet, aux regards critiques des différentes parties prenantes. Les données et commentaires scientifiques ainsi récoltés pourront venir compléter la version finale du rapport, dont l’enjeu serait l’interdiction d’un certain nombre d’appareils radioélectriques à usage des plus jeunes.

En attendant, on ne peut une fois encore qu’inciter les parents à la vigilance sur ces dispositifs.

Exposition des enfants aux radiofréquences : l’Anses lance une consultation publique

Appel de l’Océan pour le climat

La Plateforme Océan et Climat regroupe des organismes scientifiques, des universités, des institutions de recherche, des associations et des fondations, tous impliqués pour une meilleure prise en compte de l’océan dans les négociations climatiques. Elle a été créée le 10 juin 2014, à l’occasion de la journée mondiale des océans, avec l’appui de la commission océanographique intergouvernementale de I’Unesco.

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Silencieusement, l’océan subit les changements climatiques, il  absorbe 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines.La vie y est perturbée, risque de disparaître peu à peu. Une vie qui à l’origine, ne l’oublions pas, est apparue dans l’océan. La machine climatique a besoin, pour son bon fonctionnement, d’un océan en bonne santé, d’un océan vivant.

Du plancton à la baleine bleue, la vie dans l’océan produit une grande part de l’oxygène de la planète, plus encore que les forêts, de même qu’elle absorbe un quart du CO2 émis chaque année par l’homme dans l’atmosphère. En outre, les écosystèmes marins et littoraux jouent un rôle majeur puisqu’ils protègent les régions côtières et nourrissent une part importante de la population mondiale.

Malheureusement, les changements climatiques et l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre liés à l’activité humaine ont des effets considérables sur l’océan : réchauffement, acidification, fonte de la banquise, modifications des courants, élévation du niveau de la mer… Ces effets menacent durablement les écosystèmes marins et, par là même, la capacité de l’océan à réguler le climat et à assurer l’avenir de la planète et de l’humanité.

A l’issue de la Conférence Climat Paris 2015 (COP21), il est absolument nécessaire d’obtenir un accord ambitieux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Il est également impératif que l’océan – deux tiers de la surface du globe – soit intégré explicitement dans le futur régime climatique de manière à :
1. Renforcer la capacité de l’océan à atténuer les changements climatiques, grâce à des écosystèmes marins protégés et fonctionnels en mesure de stocker le CO2,
2. Relever les défis de l’adaptation des régions littorales et côtières, les pays insulaires étant souvent les plus vulnérables,
3. Intégrer, dans les mécanismes de financement climatique, les projets de gestion durable et de conservation de la biodiversité marine et côtière, en particulier ceux qui concernent les aires marines protégées,
4. Développer des solutions innovantes dans le domaine de l’énergie, de l’alimentation et des transports maritimes,
5. Poursuivre l’investissement dans la recherche scientifique, afin de mieux comprendre les interactions océan-climat et d’orienter l’action politique en conséquence.

Un océan en bonne santé, c’est un climat préservé.

Ensemble, faisons entendre la voix de l’océan !

Signez notre Appel sur change.org/oceanforclimate et relayez la campagne #OceanForClimate

 

 

Nouveau plan de qualité de l’air pour pallier à la pollution

 

Communiqué de la Ministre Ségolène Royal du 2 juin 2015

« La qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur : 60% de la population française respire un air pollué.  C’est pourquoi il faut agir vite et dans tous les secteurs : les transports d’abord, mais aussi l’industrie, l’agriculture et la construction.

Dès le premier semestre 2015, j’ai mis en place des mesures pour :

  • donner à tous les Français l’accès à une voiture électrique, grâce au nouveau bonus de 10.000 euros depuis le 1er avril, en remplacement d’un vieux diesel ;
  • financer la mobilité durable sur l’ensemble du territoire : 99 projets ont été retenus au titre de l’appel à projets « transports collectifs et mobilité durables »
  • renforcer la prise en compte des questions de santé environnement, avec notamment des opérations pilotes de réduction des rejets atmosphériques du secteur agricole.
  • Le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte donne de l’ampleur à ces dispositions en offrant un cadre d’action dans tous les domaines liés à la pollution de l’air, comme le bâtiment, l’industrie ou les transports. Il accélère la rénovation thermique des bâtiments, crée les zones à circulation restreinte et l’indemnité kilométrique vélo et organise le renouvellement des flottes de véhicules publics. Il favorise les circuits courts et l’économie circulaire dans nos modes de production et de consommation.Pour donner à chacun les moyens d’agir, je présente le futur « certificat qualité de l’air » qui permettra de donner des avantages aux utilisateurs des véhicules les moins polluants.La participation des territoires est essentielle. Ils ont la compétence pour agir concrètement en faveur de la qualité de l’air, en matière de mobilité et de police de la circulation, et d’aménagement du territoire.Pour encourager les élus locaux à s’engager pour la qualité de l’air, je lance l’appel à projets « Villes respirables en 5 ans »Agissons ensemble pour réduire drastiquement et de manière pérenne les niveaux de pollution partout en France. Les membres du Conseil national de l’air seront les partenaires du ministère pour réussir cette mobilisation et  obtenir des résultats concrets : des villes respirables d’ici 5 ans. »

Nouveau plan d’action pour la qualité de l’air transmis par Air Rhône-Alpes

La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal,  a présenté mardi 2 juin un plan d’action pour lutter contre la pollution atmosphérique. Ce plan a pour ambition de rendre les villes respirables d’ici 5 ans en réduisant de manière pérenne les niveaux de pollution.

Ce plan intervient un mois après la publication d’un nouvel avis motivé de la Commission Européenne qui renouvelait  à la France sa demande de respecter les normes de qualité de l’air en vigueur afin de réduire l’exposition des populations à la pollution de l’air. Publié mercredi 29 avril, ce nouvel avis porte sur le non-respect des valeurs réglementaires pour les particules PM10 et engage la France à mettre en œuvre des mesures pour atteindre ses objectifs dans les plus brefs délais.

Ce plan s’appuie sur quatre mesures phares :

  1. Offrir des avantages aux utilisateurs des véhicules moins polluants grâce au « certificat qualité de l’air » : le dispositif prévoit le classement des véhicules en fonction de leur niveau de pollution polluants, sur une échelle de 1 à 6. Les plus vertueux pourront bénéficier de conditions de circulation et de modalités de stationnement privilégiées.
  2. Encourager les élus locaux à s’engager pour la qualité de l’air à travers l’appel à projets « Villes respirables en 5 ans » : les agglomérations lauréates devront mettre en œuvre des mesures radicales dans le domaine de la mobilité mais également, au regard des enjeux locaux, dans le domaine industriel, agricole et résidentiel. Elles bénéficieront d’un appui financier et méthodologique de l’Etat et de l’Ademe.
  3.  Donner un cadre pérenne à la lutte contre la pollution grâce aux mesures du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte : le texte prévoit notamment le développement des voitures à faibles émissions dans les flottes publiques et privées ;  le renouvellement des autobus et des autocars par des modèles moins polluants dès 2020 ; la création de zones à circulation restreinte réservées aux véhicules les moins polluants.
  4. Apporter des aides financières dans tous les secteurs concernés par la pollution de l’air, et notamment :
    – donner à tous les Français l’accès à un véhicule propre, grâce au nouveau bonus de 10.000 euros depuis le 1er avril ;
    – soutenir la profession agricole grâce au fonds de financement mis en place par l’Ademe et le ministère de l’Agriculture (20 millions d’euros sur 5 ans) ;
    – financer l’innovation dans les « villes laboratoires » de l’appel à projets « villes respirables en 5 ans ».

Télécharger le communiqué de presse (PDF – 71 Ko)
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2015-06-02_CP_Qualite_Air.pdf
Retrouvez les détails du plan d’action sur la qualité de l’air dans le dossier de presse.

Hyperactivité infantile : les pesticides mis en cause

Une étude américaine parue dans Environnemental Health, met en évidence le lien entre l’exposition au pyréthrinoïde (insecticide d’usage ubiquitaire) et le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Les TDAH sont les principaux troubles du comportement des enfants et adolescents, ils se caractérisent par des difficultés à la fois de concentration et de contrôle du comportement, ce qui représente un handicap certain notamment au niveau scolaire.

L’exposition des 687 enfants de 8 à 15 ans inclus dans l’étude a été objectivée par dosage urinaire d’un métabolite du pyréthrinoïde, pesticide utilisé à la fois en agriculture, horticulture, dans le domaine forestier, mais aussi chez les particuliers comme anti-poux ou anti-moustique.

Les garçons présentant des troubles du comportement ont effectivement des taux plus élevés de résidus, témoignant d’une exposition plus importante aux pesticides en question. Dans cette étude épidémiologique, les résultats ne sont statistiquement significatifs que chez les garçons, ce qui concorde avec les modèles animaux qui avaient mis en évidence de plus grands effets du pesticide sur les comportements des mâles que des femelles. L’explication toxicologique proposée par les modèles animaux repose sur une modification du fonctionnement du système dopaminergique, qui serait à l’origine des troubles comportementaux observés.

Plus d’informations sur :

Association of pyrethroid pesticide exposure with attention-deficit/hyperactivity disorder in a nationally representative sample of U.S. children