Tous les articles par Jacqueline Collard

Première étude révélant la contamination bronchique aux nanoparticules

Le laboratoire d’étude des techniques et instruments d’analyse moléculaire (LETIAM) a réalisé une étude sur 69 enfants de 2 à 17 ans asthmatiques afin d’examiner leurs bronches pour « diagnostiquer d’éventuelles maladies cachées par les symptômes de l’asthme ». Après avoir récupérées les cellules par lavage broncho-alvéolaire, les chercheurs ont recherché la composition des particules fines (diamètre inférieur à 2,5 microns) qui s’y trouvait. C’est ainsi qu’ils ont identifié de nombreuses nanoparticules de carbone, nanotubes issus des pots catalytiques des voitures, et ce dans chacun des 69 échantillons étudiés.

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Si les conséquences sanitaires ne sont pas appréhendées dans l’étude, le LETIAM n’ayant pas de compétences en ce domaine, son directeur Fathi Moussa « (suggère) d’initier des études de toxicité de ces matériaux qui pourraient provoquer des inflammations pulmonaires d’autant que –bien que les teneurs en nanotubes soient basses- leur forme et leur longueur peut permettre de former des agrégats d’autres polluants. « 

Plus d’informations sur : www.ebiomedicine.com

L’handicap de Marine Richard (EHS) reconnu en appel

Nous relayons le communiqué de presse de l’association Robin des toits relatif au verdict aprés l’appel contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse de juillet 2015 à propos de la reconnaissance de l’hyperélectrosensibilité (EHS)de Marine Richard.

Communiqué de presse du 25 octobre
L’appel de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse de juillet 2015 reconnaissant  le droit à une allocation pour le handicap « d’électrosensibilité » vient d’être rejeté.
Le jugement faisant état du « Syndrome d’hyper sensibilité aux ondes électromagnétiques«  précisant « la description des signes cliniques irréfutables » et la déficience fonctionnelle de la plaignante Marine Richard évaluée à 85% est définitivement confirmé!
Une allocation pour adulte handicapé de 800€ par mois lui est donc attribuée par décision de justice pour trois ans renouvelables en fonction de l’évolution de son handicap.
Marine Richard a récemment publié « Sans Mobile » aux éditions « Le Square ». Elle a été journaliste, poète et auteure dramatique ; elle a été deux fois primée par le Centre National du Théâtre.
Atteinte d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques depuis 2010, elle a dû renoncer à toute activité sociale et vit retirée à l’abri des champs électromagnétiques artificiels dans les montagnes ariégeoises.th
Marine Richard était représentée dans son contentieux par Me Alice Terrasse.
Selon Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits: « La Justice Française reconnaît l’électrosensibilité comme un handicap! C’est une première non seulement en France mais en Europe. Ce jugement ouvre la voie à une jurisprudence en faveur de l’électrosensibilité sauf, si les pouvoirs publics mettent en œuvre – enfin! – de vraies politiques de réduction de l’exposition générale aux ondes des technologies du sans-fil. 
En ces temps où la COP 21 ambitionne de préserver l’environnement contre les effets nocifs de  l’activité humaine, il est temps de prendre conscience que les électrosensibles sont victimes des ondes produites par l’industrie des télécommunications sans-fil – que nous utilisons tous – et que, faute de vraie régulation notre santé à tous est menacée.« 
Contact Presse :
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
ROBIN DES TOITS
Correspondance : 33 rue d’Amsterdam 75008 Paris

Tél. : 33 1 47 00 96 33

E-mail : contact@robindestoits.org

Encore des pesticides dans les pommes

Greenpeace a publié un rapport analysant les résidus de pesticides dans 126 pommes, achetées dans 23 chaînes de supermarchés de 11 pays européens. Rappelons que les pommes, fruit le plus consommé en France, subissent en moyenne 35 traitements par pesticides au cours de leur vie dans l’agriculture conventionnelle.

En conclusion, parmi les 109 pommes issues de l’agriculture conventionnelle, 88% contenaient au moins un résidu de pesticide, et certaines en contenait jusqu’à 8 différents, alors qu’aucun résidu de pesticide n’a pu être détecté dans leurs 17 homologues issues de l’agriculture biologique.

S’il est précisé que parmi les échantillons testés, aucun ne dépassait les limites légales en terme de quantité de pesticide, Geenpeace rappelle que la législation ne prend absolument pas en considération les effets cocktails car elle ne s’intéresse qu’aux molécules prises isolément. Le rapport considère « particulièrement préoccupant de constater que les données disponibles sont insuffisantes concernant les propriétés cancérigènes, mutagènes ou susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne de nombreux pesticides détectés dans les pommes analysées».

Plus d’informations sur :   www.greenpeace.org/france/Global/francef

Ce que les habitants du bassin pensent de l’eau…

L’Agence Rhône Méditerranée Corse (RMC) a publié la synthèse du questionnaire soumis à l’ensemble de la population du bassin par Consultation Publique. 5 631 personnes ont répondu.

Parmi les 5 thèmes abordés (eau et santé, eau et biodiversité, eau et changement climatique, économie verte, protection des personnes et des biens contre les inondations), c’est le thème de la santé qui est ressenti comme étant le plus préoccupant, avec  97% des répondants qui estiment qu’il faut agir concernant la réduction de polluants industriels, urbains et des nitrates et pesticides. Le questionnaire a également montré que le grand public au niveau national s’estimait manquer de connaissance sur la pollution de l’eau puisque plus d’un cinquième des questionnaires sont revenus sans réponse sur la question portant sur ce sujet.

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Le second point qui mobilise les répondants du bassin RMC, pour lequel 95% estiment qu’il faut agir est celui de l’urbanisation en zone inondable.

Par ailleurs, la fin du questionnaire laissait la possibilité d’exprimer librement son avis pour compléter les thèmes traités, et il en ressort une très forte demande d’amélioration sur les questions de l’éducation et de la sensibilisation au sujet de l’eau.

Plus d’informations sur :  www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/

Des produits cancérigènes dans les cosmétiques

Une association américaine de prévention contre le cancer du sein, le Breast Cancer Fund, vient de publier une étude indiquant la présence de produits cancérigènes dans les cosmétiques.

Un laboratoire indépendant a ainsi retrouvé des traces de PFOA (aussi nommé PTFE ou Polytétrafluoréthylène), corps chimique entrant dans la composition du Teflon, dont les propriétés cancérigènes et reprotoxiques peuvent retarder la puberté chez les jeunes filles et favoriser les maladies à l’âge adulte, et ce, à très faible dose selon l’étude. L’observatoire des Cosmétiques rappelle qu’en France, le Teflon lui-même est « non soumis à restriction ou conditions d’emploi ». Ceci pose d’autant plus de soucis que cette substance se trouve dans des crèmes anti-âge, produits ciblant en particulier une population déjà très concernée par le cancer du sein selon l’association américaine. Elle rappelle par ailleurs que les produits cosmétiques finissent dans nos eaux usées et sont in fine dispersés dans l’environnement, donc dans la chaîne alimentaire.

Breast Cancer Fund recommande d’éviter les ingrédients nommé Polyperfluoromethylisopropyl Ether, DEA-C8-18 Perfluoroalkylethyl Phosphate, les produits contenant sans autre précision les termes « parfums » ou « fragrance ».

Plus d’informations sur :   www.safecosmetics.org/