Tous les articles par Jacqueline Collard

31 substances polluantes prioritaires dans les meubles

L’Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a relevé « Au moins 661 substances potentiellement émises par les produits d’ameublement« , dont 31 prioritaires en raison de leur caractère cancérigène, mutagène, reprotoxique (CMR) qu’elle recommande d’interdire. Ce rapport a vu le jour dans le contexte de la saisine par le gouvernement en amont de l’étiquetage des polluants volatils prévu par la loi Grenelle 2 dans les domaines des produits de construction et d’ameublement, de revêtements, peintures et vernis.

L’Agence, qui précise avoir eu beaucoup de difficultés à obtenir les informations de la part des industriels, a identifié des substances volatiles dans les différents matériaux utilisés pour les meubles (bois, panneaux agglomérés, plastiques, colles, textiles, cuirs, peinture, vernis, traitement contre le feux ou les nuisibles, …). Par ailleurs, le rapport rappelle que les meubles ne sont pas les seuls émetteurs de polluants dans l’air intérieur et il serait intéressant d’étudier puis d’étiqueter d’autres produits comme les produits d’entretien ou les produits masquant d’odeurs (encens, …).

Plus d’informations sur : www.anses.fr/fr/content/qualit

Le poisson protégerait de la dépression

Une méta-analyse (analyse de 26 études épidémiologiques sur le sujet) chinoise publiée dans Journal of Epidemiology & Community Health a fait le lien entre la consommation de poisson et la baisse du risque de dépression. En effet, il y a 17% de moins de cas de dépression chez les personnes consommant le plus de poissons par rapport à celles qui en consomment le moins, et cette proportion monte à 20% pour le sexe masculin chez les européens.

Si cette étude ne révèle pas les mécanismes qui expliquent ce phénomène, l’hypothèse formulée serait la forte teneur en oméga 3 du poisson, molécules bénéfiques pour les membranes cellulaires des neurones notamment. La chair de poisson est également riche en protéines, vitamines et minéraux qui pourraient, eux aussi, être bénéfiques pour le cerveau au point de prévenir la dépression.

Les phtalates aériens passent aussi à travers la peau…

Une étude danoise parue dans Environmental Heath Perspectives a montré l’importance quantitative de la voie d’absorption transcutanée pour les phtalates aériens. Jusqu’à présent, la voie d’absorption majoritairement prise en compte pour ces perturbateurs endocriniens était la voie orale et l’on admettait qu’ils pouvaient aussi passer la barrière cutanée lors d’un contact par toucher.

Cette étude va plus loin en montant que l’on va retrouver des phtalates dans les urines de personnes exposées via l’air d’une pièce chargé en ce polluant ; pour les spécimens de plus petite taille, cette absorption serait même comparable à celle liée à l’inhalation. Les chercheurs alertent d’ailleurs sur le fait que ce phénomène doit pouvoir se retrouver pour les autres composés organiques volatils de caractéristiques physico-chimiques similaires (poids moléculaire, coefficient de répartition air/lipide, …).

Plus d’informations sur :   http://ehp.niehs.nih.gov

« Internet pollue autant que le trafic aérien »

Une étude réalisée par Global e-sustainability Initiative (GeSI), montre qu’Internet est responsable de 2 % des émissions de CO2 mondiales, soit autant que le secteur aérien. Pour G. Cook, analyste des technologies de l’information à Greenpeace: « Si vous ajoutez l’électricité consommée par les centres de données ainsi que les réseaux nécessaires pour connecter tous nos appareils, cela représenterait le sixième pays qui consomme le plus au monde ». Il s’alarme de l’évolution probable de la consommation énergétique de ce secteur puisque la demande des centres de données du monde digital est en pleine croissance.

Plus d’informations sur:

http://gesi.org/portfolio/report/72

 

Le changement climatique augmentera la pollution à l’ozone selon l’INERIS

L’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) a réalisé une étude pour l’Agence européenne de l’Environnement indiquant que le réchauffement climatique se solderait par une augmentation de la concentration atmosphérique en ozone, notamment en France. L’ozone est un polluant de type secondaire, c’est-à-dire qu’il se forme sous l’action des UV solaires en présence de polluants fortement émis par les activités humaines que sont les  oxydes d’azote (NOx) et les Composés Organiques Volatiles  (COV). Ce gaz fait l’objet de normes car il est toxique pour la santé humaine (notamment irritant respiratoire), mais ses effets néfastes sont beaucoup plus vastes puisque l’ozone est également une cause de baisse de rendement de l’agriculture.

Le travail de l’INERIS s’est appuyé sur toutes les études effectuées depuis 2005 sur le sujet, soit 25 études prospectives, avant de confirmer l’effet pénalisant du changement climatique sur la pollution à l’ozone  pour  une  grande  partie  de  l’Europe  continentale,  avec  une  augmentation  des concentrations d’ozone en été de l’ordre de 2 à 3 μg/m3 en moyenne. Le niveau  d’augmentation  de  l’ozone  pourrait  atteindre  jusqu’à 10 μg/m3 en Europe Centrale et en Europe du Sud pour les scénarios les plus pessimistes. Les impacts les plus forts se feront sentir sur la France, l’Espagne, l’Italie et l’Europe Centrale.

Plus d’informations sur :  IOPscience