Tous les articles par Jacqueline Collard

Encore des pesticides dans les pommes

Greenpeace a publié un rapport analysant les résidus de pesticides dans 126 pommes, achetées dans 23 chaînes de supermarchés de 11 pays européens. Rappelons que les pommes, fruit le plus consommé en France, subissent en moyenne 35 traitements par pesticides au cours de leur vie dans l’agriculture conventionnelle.

En conclusion, parmi les 109 pommes issues de l’agriculture conventionnelle, 88% contenaient au moins un résidu de pesticide, et certaines en contenait jusqu’à 8 différents, alors qu’aucun résidu de pesticide n’a pu être détecté dans leurs 17 homologues issues de l’agriculture biologique.

S’il est précisé que parmi les échantillons testés, aucun ne dépassait les limites légales en terme de quantité de pesticide, Geenpeace rappelle que la législation ne prend absolument pas en considération les effets cocktails car elle ne s’intéresse qu’aux molécules prises isolément. Le rapport considère « particulièrement préoccupant de constater que les données disponibles sont insuffisantes concernant les propriétés cancérigènes, mutagènes ou susceptibles d’induire une perturbation endocrinienne de nombreux pesticides détectés dans les pommes analysées».

Plus d’informations sur :   www.greenpeace.org/france/Global/francef

Ce que les habitants du bassin pensent de l’eau…

L’Agence Rhône Méditerranée Corse (RMC) a publié la synthèse du questionnaire soumis à l’ensemble de la population du bassin par Consultation Publique. 5 631 personnes ont répondu.

Parmi les 5 thèmes abordés (eau et santé, eau et biodiversité, eau et changement climatique, économie verte, protection des personnes et des biens contre les inondations), c’est le thème de la santé qui est ressenti comme étant le plus préoccupant, avec  97% des répondants qui estiment qu’il faut agir concernant la réduction de polluants industriels, urbains et des nitrates et pesticides. Le questionnaire a également montré que le grand public au niveau national s’estimait manquer de connaissance sur la pollution de l’eau puisque plus d’un cinquième des questionnaires sont revenus sans réponse sur la question portant sur ce sujet.

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Le second point qui mobilise les répondants du bassin RMC, pour lequel 95% estiment qu’il faut agir est celui de l’urbanisation en zone inondable.

Par ailleurs, la fin du questionnaire laissait la possibilité d’exprimer librement son avis pour compléter les thèmes traités, et il en ressort une très forte demande d’amélioration sur les questions de l’éducation et de la sensibilisation au sujet de l’eau.

Plus d’informations sur :  www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/

Des produits cancérigènes dans les cosmétiques

Une association américaine de prévention contre le cancer du sein, le Breast Cancer Fund, vient de publier une étude indiquant la présence de produits cancérigènes dans les cosmétiques.

Un laboratoire indépendant a ainsi retrouvé des traces de PFOA (aussi nommé PTFE ou Polytétrafluoréthylène), corps chimique entrant dans la composition du Teflon, dont les propriétés cancérigènes et reprotoxiques peuvent retarder la puberté chez les jeunes filles et favoriser les maladies à l’âge adulte, et ce, à très faible dose selon l’étude. L’observatoire des Cosmétiques rappelle qu’en France, le Teflon lui-même est « non soumis à restriction ou conditions d’emploi ». Ceci pose d’autant plus de soucis que cette substance se trouve dans des crèmes anti-âge, produits ciblant en particulier une population déjà très concernée par le cancer du sein selon l’association américaine. Elle rappelle par ailleurs que les produits cosmétiques finissent dans nos eaux usées et sont in fine dispersés dans l’environnement, donc dans la chaîne alimentaire.

Breast Cancer Fund recommande d’éviter les ingrédients nommé Polyperfluoromethylisopropyl Ether, DEA-C8-18 Perfluoroalkylethyl Phosphate, les produits contenant sans autre précision les termes « parfums » ou « fragrance ».

Plus d’informations sur :   www.safecosmetics.org/

Le danger des compléments alimentaires

Une étude américaine publiée dans The New England Journal of Medicine a fait ressortir le danger représenté par la consommation de compléments alimentaires quand ces derniers n’ont pas été prescrits par un médecin.

Aux Etats-Unis, ce ne sont pas moins de 23 005 visites par an aux urgences qui sont liées à l’ingestion de compléments alimentaires, dont 2 154 hospitalisations, selon les données de 63 services d’urgences américains pour la période de 2004 à 2013. Qu’ils soient à base de plantes, vitamines, minéraux ou autre, ces compléments prisés pour leurs propriété énergétiques ou encore pour perdre du poids sont loin d’être anodins…72% des effets indésirables (dont des palpitations, tachycardies, douleurs thoraciques ou étouffement) sont liés à ces deux types de compléments alimentaires.

Plus d’informations sur :   www.nejm.org/doi/

Lutter contre le gaspillage pour garantir la sécurité alimentaire

Selon l’Organisation des Nations Unies, pas mois d’un tiers de la production alimentaire mondiale est perdue ou gaspillée (56% par les pays développés, notamment au stade de consommation, et 44% pour les PED plutôt durant les stades de production ou de stockage). Pour l’ONU, nourrir les 9 milliards d’êtres humains attendus sur la planète pour 2050 ne passe donc plus par la seule augmentation de la production, mais bel et bien par une réduction du gaspillage. Ce nouvel objectif a par ailleurs l’avantage d’aider à lutter contre la pauvreté tout en réduisant la pression sur le climat et les ressources en eau. Si le monde s’engageait à réduire les déchets alimentaires de moitié, les pénuries alimentaires diminueraient d’environ 22 %.

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Plus d’informations sur :  www.euractiv.fr/video/eliminer-le-gaspillage-alimentaire

www.fao.org/