Tous les articles par Jacqueline Collard

Les « Villes respirables en 5 ans » de Rhône-Alpes

Suite à la procédure d’infraction engagée par la Commission Européenne contre la France au sujet des dépassements de seuils aux particules fines, la ministre de l’écologie avait lancé l’appel à projet « Villes respirables en 5 ans ». Parmi les 25 lauréats, on trouve sans surprise dans notre région Lyon et Grenoble qui avaient été explicitement visées par l’Europe en avril dernier, ainsi qu’Annemasse, Saint-Étienne, et Faussigny-Glières-Bonneville. Clermont-Ferrand est retenu comme « ville en devenir », c’est-à-dire qu’elle bénéficie d’un délai supplémentaire.

Pour obtenir le titre de « Ville respirable en 5 ans », qui donne accès à un appui méthodologique et financier de la part de l’ADEME et de l’État, 3 conditions doivent être réunies :

  • présentation d’un projet à l’échelle intercommunale
  • création d’une zone à circulation restreinte
  • au moins 2 autres points parmi les suivants : transport/mobilité, industrie, agriculture, logement, planification urbaine, innovation vecteur de la croissance verte.

Plus d’informations sur :   www.developpement-durable.gouv.fr

Un risque de cancer associé à la consommation de viande rouge

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’Organisation Mondiale de la Santé a publié dans The Lancet Oncology les résultats d’une méta-analyse portant sur 800 études épidémiologiques, et recherchant le lien entre consommation de viande rouge et cancer. Les experts ont conclu :

  • au caractère « probablement cancérigène » de la viande rouge (c’est-à-dire « Tous les types de viande issus des tissus musculaires de mammifères comme le bœuf, le veau, le porc, l’agneau, le mouton, le cheval et la chèvre »),
  • au caractère « cancérigène pour l’homme » des produits carnés transformés, issus de l’industrie agroalimentaire (le bacon, les saucisses, le jambon, les viandes en conserve et les préparations en sauces). Le danger de cette classe de produit est en lien non seulement avec la viande présente dans les mélanges, mais également avec « les conservateurs nécessaires aux processus de fermentation, de maturation, de fumaison et de salaison ».

Ainsi, « chaque portion de 50 grammes de viande transformée consommés au quotidien augmente de 18% environ le risque de cancer colorectal », et ce seraient annuellement 50 000 décès au niveau planétaire qui seraient attribués à un régime alimentaire riche en viande rouge.

Pour le CIRC, cela ne signifie pas qu’il faille arrêter de consommer de la viande, le problème réside plutôt dans la quantité et dans l’équilibre alimentaire. En effet, si, le risque concerne surtout les gros consommateurs de viande, souvent peu consommateurs « de fruits et légumes », aliments pourtant riches en antioxydant protecteurs contre les cancers.

Plus d’informations sur : www.iarc.fr/fr

                                                    www.thelancet.com/

Nucléaire : les faibles doses d’irradiation augmentent le risque de cancers

L’étude portant sur la cohorte INWORKS de 300 000 travailleurs du nucléaire en France, Grande-Bretagne et Etats-Unis, publiée dans le British Medical Journal, a montré le lien entre exposition prolongée à de faibles doses de radiations ionisantes et augmentation du risque de cancer. L’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC) estime que les résultats « fournissent des preuves directes des risques de cancers liés aux expositions prolongées à de faibles doses de rayonnements ionisants ». Tous les types de cancers sont concernés à l’exception de la leucémie, et cela concernerait un décès sur 100 parmi les travailleurs du nucléaire (AREVA, EDF, CEA pour la France).

Au-delà de l’aspect de maladie professionnelle, cette étude vient poser la question de l’impact des rayonnements ionisants utilisés pour la population générale dans le domaine de la santé puisque pour le Dr Isabelle Thierry-Chef du CIRC, co-auteur de l’étude « Le niveau de dose reçue par les travailleurs du nucléaire est comparable avec celles reçues par les patients » qui auraient subi à plusieurs reprises certains examens d’imagerie médicale ou des interventions guidées par la radiologie. « Cela souligne l’importance de trouver un équilibre entre les risques et les avantages de ces procédures d’imagerie médicale ».

Plus d’informations sur :  www.bmj.com/

                                                   www.irsn.fr/FR/Actualites

Première étude révélant la contamination bronchique aux nanoparticules

Le laboratoire d’étude des techniques et instruments d’analyse moléculaire (LETIAM) a réalisé une étude sur 69 enfants de 2 à 17 ans asthmatiques afin d’examiner leurs bronches pour « diagnostiquer d’éventuelles maladies cachées par les symptômes de l’asthme ». Après avoir récupérées les cellules par lavage broncho-alvéolaire, les chercheurs ont recherché la composition des particules fines (diamètre inférieur à 2,5 microns) qui s’y trouvait. C’est ainsi qu’ils ont identifié de nombreuses nanoparticules de carbone, nanotubes issus des pots catalytiques des voitures, et ce dans chacun des 69 échantillons étudiés.

-nanotubes-de-carbone-dans-un-ordinateur

Si les conséquences sanitaires ne sont pas appréhendées dans l’étude, le LETIAM n’ayant pas de compétences en ce domaine, son directeur Fathi Moussa « (suggère) d’initier des études de toxicité de ces matériaux qui pourraient provoquer des inflammations pulmonaires d’autant que –bien que les teneurs en nanotubes soient basses- leur forme et leur longueur peut permettre de former des agrégats d’autres polluants. « 

Plus d’informations sur : www.ebiomedicine.com

L’handicap de Marine Richard (EHS) reconnu en appel

Nous relayons le communiqué de presse de l’association Robin des toits relatif au verdict aprés l’appel contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse de juillet 2015 à propos de la reconnaissance de l’hyperélectrosensibilité (EHS)de Marine Richard.

Communiqué de presse du 25 octobre
L’appel de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) contre le jugement du Tribunal du Contentieux de l’incapacité de Toulouse de juillet 2015 reconnaissant  le droit à une allocation pour le handicap « d’électrosensibilité » vient d’être rejeté.
Le jugement faisant état du « Syndrome d’hyper sensibilité aux ondes électromagnétiques«  précisant « la description des signes cliniques irréfutables » et la déficience fonctionnelle de la plaignante Marine Richard évaluée à 85% est définitivement confirmé!
Une allocation pour adulte handicapé de 800€ par mois lui est donc attribuée par décision de justice pour trois ans renouvelables en fonction de l’évolution de son handicap.
Marine Richard a récemment publié « Sans Mobile » aux éditions « Le Square ». Elle a été journaliste, poète et auteure dramatique ; elle a été deux fois primée par le Centre National du Théâtre.
Atteinte d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques depuis 2010, elle a dû renoncer à toute activité sociale et vit retirée à l’abri des champs électromagnétiques artificiels dans les montagnes ariégeoises.th
Marine Richard était représentée dans son contentieux par Me Alice Terrasse.
Selon Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits: « La Justice Française reconnaît l’électrosensibilité comme un handicap! C’est une première non seulement en France mais en Europe. Ce jugement ouvre la voie à une jurisprudence en faveur de l’électrosensibilité sauf, si les pouvoirs publics mettent en œuvre – enfin! – de vraies politiques de réduction de l’exposition générale aux ondes des technologies du sans-fil. 
En ces temps où la COP 21 ambitionne de préserver l’environnement contre les effets nocifs de  l’activité humaine, il est temps de prendre conscience que les électrosensibles sont victimes des ondes produites par l’industrie des télécommunications sans-fil – que nous utilisons tous – et que, faute de vraie régulation notre santé à tous est menacée.« 
Contact Presse :
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
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