Tous les articles par Jacqueline Collard

Cartographie du gaspillage d’eau potable en France

Une start-up a réalisé une infographie de l’état du gaspillage d’eau potable département par département, à partir des données de l’ONEMA. La carte indique que les gaspillages les plus importants ont lieu dans la région sud est du pays, précisément là où le manque d’eau est le plus prégnant. La région nord ouest serait a contrario la plus efficace contre les fuites.

Pour le PDG de l’entreprise, Olivier Le Marois, «Les zones rurales, et en particulier montagneuses, sont logiquement défavorisées par rapport au grands réseaux urbains où l’on détecte plus facilement les pertes». Au total, ce ne sont pas moins de 700 milliards de litres d’eau potables qui sont perdus annuellement dans l’Hexagone, soit l’équivalent de 270 000 piscines olympiques.

Plus d’informations sur : www.fluksaqua.com/fluks/qualite

 

La justice reconnaît pour la 1ère fois le préjudice de riverains exposés aux pesticides

La Justice vient de donner raison pour la première fois aux riverains exposés à des pratiques d’épandages de pesticides illégales, déclarant recevable la constitution de partie civile de l’ensemble des plaignants et reconnaissant ainsi leur préjudice et leur statut de « victime ».

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Les riverains des châtaigneraies de Corrèze, entendus par le Tribunal correctionnel de Brive la Gaillarde, dénonçaient « le non-respect des distances de sécurité vis-à-vis des habitations et jardins, l’absence d’information des riverains  et des apiculteurs, comme l’absence de balisage des zones traitées et des épandages réalisés sur des communes sans aucune autorisation ou dérogation préfectorale». Pour P-M Perinaud, Président de l’Association des Médecins Alertant sur les Pesticides : «Si l’impact des pesticides sur la santé des utilisateurs est aujourd’hui avéré, de nombreuses études convergent pour affirmer que les riverains ne sont pas épargnés. Dans l’attente d’un changement de paradigme agricole visant à la diminution réelle des pesticides et l’élimination de substances actives les plus dangereuses,  il  est primordial d’encourager la mise en place de mesures de protection des riverains comme par exemple la création de zones tampons sans pesticides».  

Plus d’informations sur :  www.generations-futures.fr

 

La qualité de l’air intérieur des bureaux influe sur les capacités cognitives des travailleurs

Une étude publiée dans Environmental Health Reports montre la relation entre la qualité de l’air intérieur du lieu de travail et les fonctions cognitives des employés de bureau. Ainsi, l’air pollué nuirait aux fonctions cognitives des employés de bureau, pouvant amputer jusqu’à plus de la moitié de leurs capacités.

24 volontaires (architectes, ingénieurs, programmeurs, créatifs, managers, profession libérales, …) ont été amenés à travailler dans des bureaux dont la qualité de l’air était contrôlée selon  plusieurs paramètres (oxygénation, taux de carbone et de molécules volatiles). Durant 6 jours, ils ont été exposés à trois types d’atmosphères sans savoir laquelle était testée à quel moment, à savoir :

  • un air intérieur correspondant à un bureau type « années 90 », dans lequel les molécules volatiles types produit d’entretien, de peinture ou du matériel bureautique sont mal évacuées pour cause de mauvaise ventilation ;
  • un air intérieur correspondant aux bureaux des années 2000, dans lequel les taux de molécules volatiles et de CO2 restent importants puisque pour réduire les déperditions énergétiques, les constructions étaient très hermétiques malgré une ventilation intérieure ;
  • un air intérieur correspondant aux nouveaux bureaux, avec un bon taux de renouvellement de l’air et l’utilisation de produits et matériaux à faible teneur de molécules volatiles polluantes (selon les normes des Etats-Unis).

Chaque jour, les 24 volontaires passaient 1h30 de leur temps de travail à répondre à des tests cognitifs selon la méthodologie Strategic Management Simulation, évaluant leurs capacités de réaction et de prise de décision. Les résultats des scores cognitifs des employés travaillant dans les bureaux présentant la meilleure qualité de l’air surpassent de 10% ceux passés dans les bureaux des années 2000, lesquels sont supérieurs de 61% aux résultats des tests réalisés dans les bureaux présentant la plus mauvaise qualité de l’air.

Plus d’informations sur :  http://ehp.niehs.nih.gov/

Des substances cancérigènes dans les emballages cartons des aliments

L’association européenne Foodwatch a publié les résultats des dosages d’hydrocarbure (dérivés de pétrole qu’elle a réalisé en laboratoire sur 120 aliments conditionnés dans des emballages cartons. Il s’agit donc d’aliments conditionnés dans un emballage carton, allant du riz, couscous, lentilles, pâtes, aux corn flakes, cacao, …

Conclusion, 43% des aliments testés dans les trois pays (France, Allemagne, Pays-Bas) ont été contaminés par des hydrocarbures aromatiques d’huile minérale ou MOAH (potentiellement cancérigène, mutagène, reprotoxique et perturbateurs endocriniens), et 83% le sont aux hydrocarbures saturés ou MOSH, substances bioaccumulable. Ces réslutats concernent aussi bien des marques connues (Nestlé) que des distributeurs (Carrefour, Auchan, Intermarché, Monoprix, Leclerc), mais aussi les produits pour enfants ou ceux étiquetés « bio ».

Pour Ingrid Kragl, directrice de l’information de foodwatch France « Le problème est connu des fabricants, des politiques et des experts depuis de nombreuses années. Mais ni la France ni l’Union européenne n’ont mis en place de législation destinée à protéger les consommateurs. Des solutions existent pour empêcher la migration des substances toxiques dans notre alimentation. Il faut les rendre obligatoires de toute urgence. » L’association a d’ailleurs lancé une pétition allant en ce sens.

Plus d’informations sur :  www.foodwatch.org

Le manque de sommeil augmente le risque de maladies cardiovasculaires

Dans une étude prospective publiée dans Sleep Medicine, des chercheurs coréens ont démontré le lien entre manque de sommeil et le syndrome métabolique. Le syndrome métabolique se définit comme la combinaison d’au moins trois des symptômes suivants : hyperglycémie, hypercholestérolémie, taux de glucose excessif, hypertension artérielle, une obésité androïde (accumulation de graisse au niveau de la taille et du ventre). Si chacun de ces symptômes pris isolément augmente déjà le risque de pathologies cardiovasculaires, leur combinaison dans le syndrome métabolique décuple ces risques, ainsi que ceux de développer un diabète.

L’étude portait sur 2 600 adultes suivis durant deux ans. Ceux qui dormaient moins de 6 heures par nuit avaient 41% de chances supplémentaires de développer un syndrome métabolique.  « Les petits dormeurs doivent être conscients qu’ils risquent de développer le syndrome métabolique, ce qui peut mener à des maladies dangereuses et chroniques », conclut Jang Young Kim.

Pour Kristen Knutson, chercheuse et spécialiste du sommeil, il d’autant plus important de réévaluer les habitudes de sommeil que « Nous ne savons pas encore s’il est possible d’annuler les conséquences (biologiques) » de nuits trop courtes.

Plus d’informations sur :  www.sleep-journal.com