Tous les articles par Jacqueline Collard

Alerte aux objets radioactifs

Des objets (pendentifs, colliers, bracelets, perles, filtres à eau, cartes,…) vendus pour leur propriété à « émettre des ions négatifs » censés apporter un théorique bien-être et améliorer la santé de leur porteurs ont été identifiés par la CRIIRAD comme radioactifs. L’organisme, qui a saisi la DGCCRF, dénonce des concentrations en produits radioactifs dépassant largement la limite de dose en vigueur pour la peau même en interposant un pull et un tee-shirt entre l’objet et l’épiderme. Sans compter le fait que le code de santé publique interdisse tout ajout de radioactivité dans les parures, sans possibilité de dérogation.

Plus d’informations sur :  www.criirad.org/objets-radioactifs

La COP 21 s’achève par un compromis en faveur de la justice climatique

Après plusieurs années de négociations, la 21ème Conférence des Parties de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre 2015 en France à Paris Le Bourget, a débouché sur l’adoption de l’Accord de Paris, engageant de façon universelle 195 Etats et qui entrera en vigueur en 2020.

Samedi 12 décembre, les 195 pays membres de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques réunis au Bourget pendant quinze jours ont finalement abouti à un compromis porté par le principe de justice climatique c’est à dire par la reconnaissance par les pays du Nord des capacités différentes des pays du Sud à faire face de façon inégales au changement climatique.

Le document, de 32 pages dans sa version anglaise (39 dans sa traduction en français), se compose de deux parties : une décision d’adoption, non soumise à ratification par les Etats, et l’accord lui-même, nécessitant une ratification selon la législation de chaque pays. Si les Etats sont bien les signataires du texte âprement négocié par Laurent Fabius, ces obligations nouvelles s’appliqueront essentiellement aux acteurs non étatiques, dont les collectivités territoriales.

A nous de jouer SERA

En voici les points essentiels :

  • maintenir la hausse des températures en dessous de 1, 5°C qui réduirait significativement les impacts pour justement ces pays insulaires qui déjà subissent des possibilités de submersion indéniables. Il manque cependant des objectifs chiffrés pour y parvenir. Selon le GIEC, il faudrait faire chuter les émissions actuelles, non pas de 40 mais de 70 % pour éviter que la dérive climatique devienne incontrôlable.
  • La différenciation des efforts demandés aux pays, en fonction de leur responsabilité historique dans le changement climatique et de leur niveau de richesse a cette fois encore, cristallisé l’opposition entre Nord et Sud.L’accord souligne aussi qu’« un appui doit être apporté aux pays en développement » par les nations économiquement plus avancées.
  • Néanmoins le principe du fonds verts pour un montant de 100 milliards d’Euros à minima , largement discuté devrait être opérationnel sans toutefois envisager des compensations financières pour les pays pauvres confrontés à ces dommages.
  • Les contributions nationales (187 sur 195) proposées  devraient être revus tous les 5 ans, sachant que dans l’état actuel elles aboutissent à une trajectoire de  hausse de 3°pour la planète très au dessus des 2°prévus.
  • Cet accord devrait être ratifié accepté ou approuvé par au moins 55 pays pour entrer en vigueur à partir du 22 avril 2016.
  •  Le Président de la République et le 1er ministre parlent  de l’accord de Paris comme « juridiquement contraignant ». Le terme suscite pourtant un débat parmi les juristes, dans la mesure où il ne prévoit pas de mécanisme coercitif ou de sanction pour les pays qui ne respecteraient pas leurs engagements. En revanche, il comporte bien de nombreuses obligations de résultats (mentionnées par les « shall » [doit]) ou de moyens (« should » [devrait]) et sa forme juridique, comme tout traité international oblige à une bonne foi des parties.
  • L’accord est ouvert à la signature au siège de l’ONU à New York du 22 avril 2016 au 21 avril 2017 et entrera en vigueur après sa ratification par au moins 55 signataires représentant au moins 55 % des émissions totales. Accord Paris Climat décembre 2015 
  • Reste que la santé n’a pas fait l’objet de prises de conscience à la hauteur des enjeux si l’on s’en réfère aux données de l’OMS qui estime que le réchauffement climatique pourrait entraîner, à partir de 2030, un surplus de 250.000 morts par an du fait de ces maladies. C’est un chiffre très rigoureux, établi par de bons modèles mathématiques, mais c’est aussi une estimation très «conservative». Il ne porte que sur les facteurs de risque liés de manière très directe au réchauffement climatique. De ce fait et dans la poursuite des négociations, l’OMS compte bien peser  sur la question de la qualité de l’air fortement corrélée au changement climatique.


Révision de la législation concernant l’économie circulaire

«La question n’est pas de savoir si l’économie va devenir, ou pas, circulaire, mais à quelle rapidité le changement va se produire», a lancé le vice-président de la Commission, Franz Timmermans lors de la conférence de presse. Une vision qui n’est pas forcément partagée par les rédacteurs du nouveau paquet législatif. Cependant  les objectifs ont été revus à la baisse.

Autre régression: l’interdiction de mise en décharge ne vise plus les déchets compostables et recyclables en 2025 mais seulement les résidus collectés séparément, ce qui est très largement inférieur. A noter que Bruxelles ajoute un nouvel objectif de plafonnement de la mise en décharge à 10% des déchets municipaux en 2030 et nuance l’obligation de collecte séparée des biodéchets (précédemment fixée en 2025), en l’imposant seulement quand cela est possible «sur les plans technique, économique et environnemental». Des critères flous qui ouvrent la porte à de multiples exemptions. « Cette obligation sera toutefois applicable dès la transposition de la directive et non dans 10 ans », nuance Delphine Lévi-Alvarès, responsable du plaidoyer chez Zero Waste France.26_MinistereEcologie_ZeroDechets Zéro gaspillageAutre changement, l’accent est davantage mis sur l’éco-conception. Mais il s’agit plus de bonnes intentions que de contraintes précises. La nouvelle proposition recommande ainsi un plan 2015-2017 en faveur de l’éco-conception, qui doit conduire à proposer aux consommateurs des produits plus durables, plus faciles à réparer et à recycler à grande efficacité énergétique.

Bruxelles promet aussi de compléter ce dispositif par de futures mesures incitatives destinées aux producteurs pour qu’ils mettent sur le marché des produits plus écologiques, en particulier dans le secteur des emballages, des piles, des équipements électriques et électroniques et des véhicules.thLa Commission européenne et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont annoncé, ce jeudi 10 décembre, l’ouverture aux entreprises de l’économie circulaire (EC) de leur fonds d’investissement commun, InnovFin, doté de 24 milliards d’euros.

L’Europe veut inciter les banques à investir dans les nouveaux modèles économiques de l’économie circulaire en montrant l’exemple. 

Une nouvelle méta-analyse s’intéresse à l’alimentation biologique

De façon nouvelle, 2 experts suisses du FILB( bibl.org) associent dans cette nouvelle étude l’ensemble des critères qualité, constituants, aspect sanitaire et sociaux pour comparer bio et non bio.

Les études précédentes( méta-analyses) consacrées au bio et non bio mettaient l’accent sur les aspects minéraux, vitamines, antioxydants, ou résidus chimiques, celle ci apporte son originalité par la durabilité de ce type de production en bio : éco et sociaux bilans englobant cultures, process de cultures, emballages, transports, consommation énergétique pour la production.
Autant d’approches auxquelles le consommateur est de plus en plus attentif, que nous devons relever dans ce contexte où les fermes se font rares avec une baisse des effectifs de 20 % entre 2000 et 2010. Redonner du sens à ces agriculteurs qui sont ou vont s’orienter pour des reconversions en bio pour laquelle la demande s’accélère en cohérence complète avec la transition écologique et le défi climatique à relever.

pesticides non merciEt pour preuve le marché mondial des produits bio qui a atteint en effet 50,5 Milliards d’euros multipliant par 4 son poids en 10 ans selon l’IFOAM.

On peut donc clairement parler d’orientation d’avenir que d’apporter son soutien à ce type de production dans un contexte de changement de comportements nécessaires pour le profit de tous.

food-kebobs-480Vous pouvez d’ailleurs contribuer à la méta analyse mondiale Nutrinet, déjà entamée depuis 2013, toujours à la recherche de témoins pour avancer dans la réflexion du rapport alimentation et santé et l’incidence sur les maladies chroniques.
Pour s ‘inscrire:http://bionutrinet.etude-nutrinet-sante.fr

Le château d’eau asiatique en difficultés

Avec ses 46 000 glaciers, le plateau tibétain ( le toit du monde) héberge la troisième plus grande concentration de glace du monde, après les pôles Nord et Sud. Le « château d’eau de l’Asie ». Le plateau tibétain est la source-mère des six plus grands fleuves de l’Asie. Ces cours d’eau constituent une ressource vitale pour le milliard trois cent millions de personnes vivant dans les dix nations les plus densément peuplées du monde situées autour de ce plateau. Le « faiseur de pluie ». L’état du plateau tibétain exerce une influence sur la régularité et l’intensité des moussons dans toute la région.

Le Tibet  souffre de nombreux maux, et parmi ceux là la déforestation en pour la  construction de barrages qui conduisent à des modifications de température, celle-ci a augmenté de 1,3 °C, autrement dit trois fois la moyenne mondiale.

Le développement, prévu par la Chine, de gigantesques barrages hydroélectriques n’est pas la solution. La Chine a déjà construit des barrages sur chacun des fleuves principaux du Tibet. Dans le douzième plan quinquennal de la Chine, les projets hydroélectriques sont une priorité. Les Nations unies doivent agir en reconnaissant l’importance cruciale du plateau tibétain.

Il est impossible d’arriver à une compréhension globale des changements climatiques mondiaux sans une telle prise en compte.

Les glaciers du plateau tibétain fondent au rythme de 7 % par an. À ce rythme, les deux tiers des glaciers du plateau auront disparu en 2050. Dans les Alpes et prés des régions polaires le problème du permafrost inquiète les scientifiques : il en est encore plus vrai au Tibet:le permafrost stocke plus de 12 millions de tonnes de carbone, mais 10 % s’est dégradé au cours de la dernière décennie. La dégradation de ce permafrost et la libération de carbone et tout particulièrement du méthane dans l’atmosphère qui en résulte auront, est-il besoin de le dire, un impact dévastateur sur le changement climatique.

À l’approche de la COP21, l’Administration Centrale Tibétaine lance un appel aux leaders mondiaux pour qu’ils s’engagent de toute urgence dans la lutte contre le changement climatique, en commençant par la signature d’un accord mondial solide à Paris.

Et le Tibet doit être à l’ordre du jour du changement climatique à Paris. Le Dalaï-Lama l’a dit : « Cette planète bleue est notre seule maison et le Tibet est le toit de cette maison. Si le plateau tibétain doit être protégé, ce n’est pas seulement pour les Tibétains mais c’est pour la santé et la pérennité du monde tout entier. » Des solutions à la crise du climat existent. Elles exigent volonté et action politiques pour protéger le toit du monde et, par extension, notre maison tout entière.