Tous les articles par Jacqueline Collard

Que faut-il attendre : il est urgent de changer nos habitudes !

Alors que l’année se révèle jusqu’aux derniers jours, comme la plus chaude de tous les temps, exceptionnelle certes en matière de température, (que les températures relevées mercredi dans la région Arctique sont supérieures d’au moins 20 °C aux normales saisonnières)

que le nature est elle même déboussolée (floraisons précoces, montées de sève, cycle des abeilles perturbé… autant d’effets des records de chaleur enregistrés en 2015

que de nombreux pays à travers le monde, sont en proie à  cataclysmes (incendies en Espagne, en Australie, en Californie ou inondations en Angleterre et Ecosse, des tempêtes et ouragans qui ont fait des dizaines de morts aux Etats Unis)

que la COP 21 a bien montré la nécessité de modifier nos comportements

que Jean Jouzel membre du Giec, fort  du record planétaire de chaleur de 2015, prône des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre deux fois plus ambitieux que ceux annoncés

que les coûts de pollution sont exorbitants,(la pollution de l’air en France coûte chaque année 101,3 milliards d’euros, de 42 000 à 45 000 décès prématurés par an en France)

nos projets pour l’année qui arrive doivent réellement en prendre acte afin de ne pas compromettre l’avenir sur notre planète terre :  nous avons tous notre impact à réduire !

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Ordonnance du 24 décembre sur les bilans GES des entreprises

Gaz à effet de serre

Le 26 décembre, la ministre de l’écologie publiait deux textes concernant les bilans d’émission de gaz à effet de serre.

Une ordonnance modifie les obligations des entreprises relatives aux bilans d’émissions de GES: L’ordonnance révise tout d’abord certaines dispositions applicables aux bilans d’émissions de GES (article L. 229-25 du code de l’environnement).. Elles devront réaliser un bilan tous les quatre ans, et non plus tous les trois ans, et la date butoir pour la réalisation du premier bilan est supprimée.

centrale-a-charbonL’ordonnance du 24 décembre porte de trois à quatre ans la périodicité avec laquelle les entreprises (de plus de 500 salariés en métropole et 250 salariés dans les DOM-COM), collectivités et pouvoirs publics doivent établir leur bilan d’émission de GES. Ceci pour faire coïncider le renouvellement de ces bilans avec la réalisation des audits énergétiques obligatoires. En précisant les modalités d’application de ces mesures, le décret du 24 décembre offre aussi la possibilité au préfet d’infliger une amende de 1.500 euros aux contrevenants.

Enfin, les bilans doivent être rendus publics et les deux textes viennent préciser cette obligation. Les assujettis doivent transmettre par voie électronique les informations relatives aux bilans réalisés à Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

Les anxiolytiques responsables de démence ?

Des chercheurs de l’INSERM ont publié une étude identifiant une corrélation entre la consommation de benzodiazépines, anxiolytiques figurant dans le palmarès des médicaments les plus consommés dans l’Hexagone, et le risque de développer une démence. L’étude se base sur les données d’une précédente étude dite des 3 cités (Bordeaux, Dijon, Montpellier), qui avait recensé l’ensemble des médicaments pris à domicile par 8240 personnes âgées de plus de 65 ans. Dans cette tranche d’âge, 30% des individus seraient consommateurs de benzodiazépines. Parmi les participants à l’étude, 830 nouveaux cas de démence ont été diagnostiqués durant le suivi. Il a été constaté que les patients consommant des benzodiazépines de demie-vie longue ont un risque augmenté de plus de 60% de développer une démence, bien que les mécanismes en cause n’aient pas été identifiés.

Plus d’informations sur :  www.bmj.com

Une 1ère mairie s’oppose aux « compteurs communicants »

Une première commune (la ville de Saint-Macaire en Gironde) s’est opposée à accueillir les nouveaux compteurs dits « intelligents », soit Linky pour l’électricité et Gazpar pour le gaz, et ceci en invoquant clairement le risque sanitaire pour la population. Le conseil communal s’inquiète des ondes électromagnétiques émises par ces compteurs, soulignant leur classement « cancérigène possible » par l’OMS en 2011 dans le courrier explicatif qu’il a adressé à ses 2500 administrés. En effet « les câbles des habitations n’ont pas été prévus pour utiliser la technologie Linky. N’étant pas blindés, ils vont générer des rayonnements nocifs dans toutes les pièces de l’habitation, y compris les chambres des enfants.» explique S. Lhomme, élu local.

Si la lute contre le déploiement de Gazpar est relativement simple, le conseil communal a rejeté la demande de GRDF d’installer le « concentrateur » dans leur bâtiment, elle est plus difficile pour Linky puisque qu’ERDF entre directement en contact avec les particuliers, lesquels n’ont pas le droit de refuser l’installation de ce compteur. Monsieur Lhomme précise tout de même que deux autres mairies ainsi qu’un groupe d’habitants les ont d’ores et déjà contacter pour se joindre au combat.

Plus d’informations sur : www.robindestoits.org/Energie

La CE condamnée par la Cour de Justice européenne à propos des perturbateurs endocriniens

La Commission européenne vient d’être condamnée en date du 16 décembre 2015 par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) car elle n’a pas respecté la législation européenne qui lui imposait d’encadrer les perturbateurs endocriniens dès décembre 2013 comme lui avaient demandé le Parlement européen et le Conseil.
Selon l’article 17 du Traité sur l’Union européenne, la Commission « surveille l’application du droit de l’Union sous le contrôle de la Cour de justice de l’Union européenne. »  En pratique, quand il s’agit de protéger notre environnement et notre santé, il semble que la Commission ne surveille pas grand-chose, d’où la condamnation sans ambiguïté de la Cour de Justice.
Michèle Rivasi députée européenne s’exprime à ce sujet: » Le verdict de la Cour de Justice de l’UE est très clair: la Commission européenne est hors-la-loi. Alors que les députés lui ont clairement demandé en 2009 de proposer une législation pour encadrer les perturbateurs endocriniens, la Commission européenne n’a rien fait. Il est pourtant urgent que ces substances que l’on trouve dans les plastiques, les pesticides ou les cosmétiques soient réglementées tant leurs effets sur notre système hormonal sont connus et dangereux.

En vertu du règlement sur les biocides (n°528/2012) voté par le Parlement et le Conseil, la Commission aurait dû définir des critères pour caractériser ce que sont les perturbateurs endocriniens dès décembre 2013. Or, elle n’a toujours rien fait.
Sous la pression de l’industrie chimique, la Commission européenne avait aussi lancé en 2013 une étude d’impact pour analyser les effets d’une réglementation sur les perturbateurs endocriniens. Cette stratégie de jouer la montre par la Commission a aussi été vivement critiquée par la Cour de Justice dans son verdict prononcé ce mercredi 16 décembre. La Commission doit donc impérativement abandonner cette étude d’impact et définir précisément ce que sont les perturbateurs endocriniens pour les encadrer et protéger notre environnement et notre santé ».PE-sur-foetus08-24-11-08-52-262x300

En octobre 2012, sur demande de la Direction générale de l’environnement de la Commission européenne, un rapport scientifique est publié et montre clairement que, lorsqu’il s’agit de perturbateurs endocriniens, la question de la dose n’est pas pertinente, dans la mesure où une telle substance peut être plus dangereuse à faible dose qu’à dose plus forte et que c’est aussi, au cours de notre vie, le moment auquel on est exposé à un tel perturbateur qui importe. D’où l’importance de réguler spécifiquement l’utilisation de telles substances.

En outre, en février 2013, une publication conjointe d’une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Programme de  l’ONU pour l’environnement  (PNUE) affirme que les « perturbateurs endocriniens représentent une menace mondiale ».

En juillet 2014, face à l’inaction de la Commission européenne, la Suède avait décidé de saisir le tribunal d’un recours en carence. La France, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas s’étaient joints à l’action. En effet, l’affaire est une question importante de santé publique : l’exposition des populations aux perturbateurs endocriniens est suspectée d’être en cause dans l’augmentation d’une variété de troubles et de maladies, comme les cancers hormono-dépendants, l’infertilité et des troubles métaboliques ou neuro-comportementaux.