Tous les articles par Jacqueline Collard

Consultation publique pour la loi sur la biodiversité

Le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages soumis à consultation publique en amont du débat parlementaire, soit jusqu’au 18 janvier. Chacun peut contribuer au texte en votant, en commentant les articles voire en proposant de nouveaux.

Rappelons que notre pays fait partie de ceux accueillant une des plus grande diversité tant végétale qu’animale, mais est au sixième rang mondial des états hébergeant le plus grand nombre d’espèces en danger, du fait de la destruction des habitats naturels, du braconnage, de l’introduction d’espèces envahissantes ou encore du changement climatique.

Plus d’informations sur : www.parlement-et-citoyens.fr/project/projet-de-loi

L’équipe du Pr Belpomme a publié son étude sur l’hypersensibilité électromagnétique et chimique

Ondes : une étude de l’ARTAC trés éclairante

Depuis 2009, l’ARTAC a investigué cliniquement et biologiquement 1216 cas de malades se disant être atteints d’EHS et/ou de MCS.
L’une et l’autre affection ont une origine environnementale, et qu’elles soient liées aux champs électromagnétiques et/ou aux produits chimiques est hautement probable.

femme qui dort sur son portableCette  étude de l’ARTAC  a pu  détecter des marqueurs biologiques communs entre électrohypersensibilité et sensibilité chimique multiple pour établir le diagnostic objectif et la caractérisation d’une même pathologie. 

La controverse sur les causes de l’Electrohypersensibilité (EHS) et de la sensibilité aux produits chimiques multiples (MCS) réside dans l’absence de critères diagnostics reconnus en raison du manque de biomarqueurs objectifs.
Or des données de l’étude révèlent qu’EHS (électrosensibilité) et MCS (chimico -sensibilité) peuvent être objectivement caractérisées et diagnostiquées par des tests simples. Chacune des deux affections implique en effet une hyperhistaminémie et un stress oxydant liés à une inflammation, une réponse auto-immune, une hypoperfusion dans la région capsulotalamique, une ouverture de la BHE (barrière hémato-encéphalique), ainsi qu’un déficit en mélatonine.EntrePOTE affiche

L’ensemble de ces éléments démontrent donc que les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiples aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique.  

En outre ces résultats suggèrent très fortement la possibilité d’un risque augmenté de maladies neurodégénératives chroniques chez ces patients. Ces études se poursuivent dans le cadre de collaborations internationales.

Pour Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits, « L’étude de l’ARTAC a pu mettre en lumière des biomarqueurs objectifs tant pour l’électrosensibilité que pour la chimico-sensibilité. Ceci est de nature à éteindre cette polémique scientifique artificielle qui ne sert que les intérêts économiques de court-terme des industriels au détriment de la santé publique. J’appelle les pouvoirs publics à mettre en place de toute urgence les politiques publiques d’exposition du public que Robin des Toits préconise depuis trop longtemps. »

ARTAC (Association pour la Recherche Thérapeutique AntiCancéreuse – www.artac.info)
Belpomme D, Campagnac C, Irigaray P. Reliable disease biomarkers characterizing and identifying electrohypersensitivity and Multiple Chemical Sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique pathological disorder. Rev Environ Health. 2015 Dec 1;30(4):251-71  

Les rejets en mer des effluents de l’usine Altéo seront poursuivis encore pour 6 ans

La société Alteo, de Gardanne prés d’Aix en Provence, productrice d’alumine qui sert à la fabrication de l’aluminium,  pourra finalement rejeter ses effluents liquides résiduels au large du parc national des Calanques ( entre Cassis et La Ciotat dans le canyon de Cassidaigne ) comme précédemment et ce depuis des décennies( plus de 20 millions de tonnes y sont déjà déversés) : le préfet des Bouches-du-Rhône a signé le lundi 28 décembre un arrêté donnant une dérogation pour poursuivre ces rejets encore six ans.

L’entreprise s’était pourtant engagée en 1996 à cesser les rejets en mer au 31 décembre 2015, initiative actée ensuite par un arrêté préfectoral d’interdiction à cette échéance. Le 22 décembre, le Conseil supérieur de prévention des risques technologiques, chargé d’une enquête publique concernant 27 communes, avait déjà rendu un avis favorable aux demandes d’Alteo, malgré les remarques des experts, l’intense mobilisation citoyenne, le refus de plusieurs municipalités et l’opposition de la ministre de l’écologie.

« Il s’agit de rejet d’effluents liquides, chimiques toxiques et radioactifs, a dénoncé Alain Matési, président de l’association CoLLecT-IF environnement. C’est toujours le dossier des boues rouges, même si les rejets n’en ont pas la couleur. Ce n’est pas du tout un traitement mais un prétraitement. C’est transparent, mais une eau claire n’est pas une eau propre. » Les poissons sont bien contaminés par les effluents d’Alteo.

En 2014, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a analysé les chairs de 1.800 échantillons (poissons, mollusques, etc.) pêchés dans deux zones du littoral, l’une contaminée par les rejets de l’usine d’alumine de Gardanne, l’autre pas. Publiés le 21 décembre, les résultats de l’étude ne laissent pas la place au doute: «Pour les principaux éléments traceurs des rejets en lien avec les activités de transformation de minerai de bauxite de l’usine d’Alteo, à savoir l’aluminium, le vanadium et le titane, les tests significatifs concernant le muscle vont toujours dans le sens d’une plus grande contamination dans la zone impactée par le rejet». Pour autant, souligne Marc Mortureux, directeur général de l’Anses, «les travaux soulignent également une problématique de contamination marquée en Méditerranée pour différentes substances dans les deux zones de prélèvement.»

Une dérogation qu’a aussitôt dénoncée Ségolène Royal. « Je désapprouve cette décision. Je n’ai pas du tout changé d’avis, a réagi la ministre. Je pense que c’est une mauvaise décision qui est essentiellement suscitée par le chantage à l’emploi», a-t-elle ajouté. A la fin de novembre, la ministre de l’écologie avait déclaré qu’elle n’était « pas favorable au renouvellement » de l’autorisation de rejet.

Un geste fort contre la pollution automobile : retour des vignettes

Dès vendredi 1er janvier, le nouveau dispositif des « certificats de la qualité de l’air » ou « Crit’Air » entre en vigueur.

Chaque automobiliste qui le souhaite pourra montrer sa détermination à améliorer la qualité des villes qu’il parcourt : les certificats qualité de l’air proposés par Ségolène Royal se déclinent en différentes couleurs en fonction du niveau de pollution émise par son véhicule. Ces différentes couleurs doivent permettre d’identifier plus aisément les véhicules les moins polluants, et ainsi faciliter la mise en place dans les grandes villes de « zones de circulation restreinte » où seuls les véhicules les plus propres seront autorisés à circuler.

Sept classes ont été initialement créées, mais seules les quatre premières destinées aux véhicules les plus propres donneront lieu à l’impression d’une vignette. Les voitures électriques et hydrogènes bénéficieront du Crit’Air de couleur verte, classement le plus favorable, tandis que les autres véhicules les moins polluants auront une pastille violette, jaune ou orange marquée respectivement du chiffre 1, 2 ou 3. On peut regretter cependant le caractère non obligatoire de la mesure ; espérons que la capacité de mobilisation citoyenne soit suffisante.

Ces nouvelles pastilles permettront aux utilisateurs des véhicules les moins polluants d’avoir des avantages de circulation, selon les règles adoptées par les maires dans chaque commune : possibilité de circuler dans les zones de circulation restreinte, de bénéficier de tarifs de stationnement préférentiels, d’emprunter des voies réservées, voire d’utiliser librement son véhicule lors des jours de circulation alternée, que celui-ci ait une plaque d’immatriculation paire ou impaire.

Jean Marie Pelt chantre de l’écologie nous a quitté

Jean Marie Pelt ardent défenseur de l’écologie nous a quitté

Professeur émerite de biologie végétale et de pharmacologie de l’Université de Metz, Président fondateur de l’Institut européen d’écologie et membre fondateur du CRIIGEN ( Commission de recherches et d’informations indépendantes en génétique)
a su nous montrer à travers ses multiples ouvrages (une cinquantaine) les liens « naturels » qui existaient entre plantes, animaux et humains.
 A la fin de l’année 2015 et de la COP 21 il s’en est allé, non sans nous avoir communiquer des messages forts pour réduire les impacts négatifs de l’homme sur la planète, mais aussi pour nous donner des solutions pérennes pour y parvenir .pollution des terresJM Pelt
 Gageons que son message soit amplifié, ne serait-ce qu’en reprenant ensemble le titre d’un de ces derniers livres: » cessons- nous de tuer la terre pour nourrir l’homme » auquel nous pouvons ajouter : en préservant la santé des hommes mais tout autant celle de toute la biodiversité qui fait la richesse de notre planète Terre.