Tous les articles par Jacqueline Collard

Le MEDDE demande l’interdiction des herbicides avec du glyphosate

La Ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a demandé, vendredi 12 février, à l’Anses (Agence de sécurité sanitaire) le retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’« amines grasses de suif » (tallow amine), qui présentent des risques pour la santé._le-recours-aux-pesticides-

Cette décision fait suite à l’expertise remise vendredi par l’Anses concernant ces produits, qui conclut d’abord, comme l’a jugé en novembre l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que « les informations disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce stade, un classement cancérogène probable ».

Ségolène Royal avait saisi l’Anses à la suite des mises en garde sur les produits phytosanitaires contenant du glyphosate soulevés par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) en 2015.Cette molécule  était la troisième substance épinglée, aprés le malathion et le diazinon qui avec  caractère singulièrement explosif suite à l’avis rendu par le CIRC. Synthétisé par Monsanto dans les années 1970, le glyphosate – principal ingrédient du célèbre désherbant Roundup – est en effet l’herbicide le plus utilisé  dans le monde  et le plus souvent retrouvé dans  l’environnement et qui a été l’objet d’une procédure largement médiatisée.

L’Insee confirme une baisse de l’espérance de vie

Pour la première fois depuis 1969 l’espérance de vie a reculé en France en 2015 .

Les chiffres tombent, sans appel  : « 600 000 personnes sont décédées en France en 2015 », soit 41 000 de plus qu’en 2014. « Ça nous a surpris », reconnaît Marie Reynaud, chef de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee. Derrière cette réalité, plusieurs facteurs explicatifs sont avancés. D’abord, le nombre important de décès est le résultat mécanique d’un vieillissement de la population. Compte tenu de l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom, de plus en plus de personnes arrivent en âge de mourir (au 1er janvier  2016, 18,8 % de la population a 65 ans ou plus).

Une fois isolé ce phénomène, le surplus de décès reste élevé, à environ + 30 000 par rapport à 2014. Il renvoie à un taux de mortalité – soit un risque de décès – en hausse, lié à des conditions météorologiques ou épidémiologiques, d’après l’Insee.

Pour la première fois, l’Insee pousse plus loin l’analyse, en mesurant l’espérance de vie par niveau de diplôme. Le résultat est saisissant : chez les hommes, plus le diplôme est élevé, plus la vie est longue. Un homme diplômé du supérieur peut espérer vivre un an de plus qu’un bachelier, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un BEP ou d’un CAP, 4,6 ans de plus qu’un titulaire du brevet ou du certificat d’études et 7,5 ans de plus qu’un homme sans aucun diplôme.

Chez les femmes, les écarts sont moins grands. « Une femme diplômée du supérieur vit en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière (0,4 an d’écart), relève l’étude. Les écarts restent contenus avec une femme ayant un CAP ou un BEP (1 an), ou bien le brevet ou le certificat d’études (1,7 an). Elle vit en revanche nettement plus longtemps qu’une femme sans diplôme. »

« Les causes des écarts entre les niveaux de diplômes sont les mêmes que pour les écarts entre catégories socioprofessionnelles, explique Isabelle Robert-Bobée, chef de la division enquêtes et études démographiques de l’Insee. Une multiplicité de facteurs entre en jeu. » Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels que les ouvriers (accidents, maladies, expositions à des produits toxiques). En matière de santé, ils ont davantage recours aux soins, et consultent plus de médecins spécialistes.

11 février Communiqué sur la demande de reconnaissance de l’hypersensibilité

Ce 11 février dans l’enceinte de l’Assemblée nationale se sont réunis des chercheurs , des élus de la République et du Parlement européen, des médecins, des citoyens, des représentants associatifs, afin d’examiner à la fois les connaissances scientifiques récentes mais aussi recueillir des témoignages de personnes affectées de syndrome d’hypersensibilité tant en présence de champs électromagnétiques que d’intolérance aux produits chimiques.

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A l’issue de ce colloque un appel a été fait auprès du Ministre de la Santé dont vous trouverez le contenu et les 50 premiers signataires du monde de la Santé : Appel de Médecins et professionnels de santé fév 2016

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Colloque EHS Fév 2016 - SERA

L’agriculture biologique pourrait nourrir les habitants de la planète

«Des centaines d’études scientifiques démontrent maintenant que l’agriculture bio devrait jouer un plus grand rôle pour nourrir la planète. Il y a 30 ans, il y avait à peine quelques études comparant l’agriculture bio à la conventionnelle. Ces 15 dernières années, leur nombre a explosé», observe John Reganold l’un des 2 agronomes avec  Jonathan Wachter,  à la Washington State University à Pullman (Etat de Washington),  Ils viennent de démonter une fois de plus dans la revue Nature Plants  que l’agriculture bio suffirait très nettement à nourrir la population mondiale, sans engendrer autant de pollutions et de problèmes sanitaires que l’agriculture intensive, alors qu’elle ne représente que 1% de la surface agricole mondiale.

Les méfaits de l’agriculture » industrielle »,  ne sont plus à démontrer: pesticides, pollution de l’eau par les nitrates et les phosphates, fortes émissions de gaz à effet de serre, moindre biodiversité sur les surfaces cultivées, mais aussi maladies chroniques en tous genres et moindre qualité nutritive par rapport aux aliments bio -révélée par 12 des 15 études identifiées par les chercheurs sur ce sujet.

pollution des terresPar ailleurs ils démontrent aussi  que l’agriculture biologique serait plus efficace en cas de sécheresse ce qui face au dérèglement climatique peut être d’un recours encore plus intéressant.

Pour les deux agronomes, la conversion de l’humanité de l’agriculture à un mode bio ne doit pas que reposer sur la question du rendement: «nous devons aussi réduire le gaspillage alimentaire, améliorer l’accès et la distribution de l’alimentation, stabiliser la population mondiale, éliminer la conversion des cultures en biocarburants et nous orienter vers une alimentation plus tournée vers les végétaux», estiment-ils.

Contamination des poissons par les métaux lourds et les POP

Une étude américaine publiée dans la revue PeerJ a fait une revue comparative des différents polluants des poissons en plus de 25 années: la contamination reste  partout présente dans les mers du globe mais  a tendance à  diminuer.

Pour avoir un point de vue  global, Lindsay Bonito, de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego (Californie), et ses collègues ont repris l’ensemble des données bibliographiques de 1969 à 2012, afin d’estimer l’évolution mondiale des teneurs de plusieurs POP.

Cette nouvelle étude  confirme que nulle région n’échappe au mercure, aux polychlorobiphényles (PCB), aux polybromodiphényléthers (PBDE) et aux pesticides organochlorés (DDT et chlordanes). Ils sont présents partout, avec des variations plus ou moins marquées: elles sont très fortes pour les PCB, dont la teneur va de 9 à 250 nanogrammes par gramme (ng/g) de poisson, tandis que le mercure présente des niveaux plus homogènes, entre 372 et 525 ng/g.Par décennie, les poissons perdent, en moyenne au niveau mondial, de 15% à 30% par décennie de leur teneur en POP ( polluant organique persistant). Un chiffre qui peut être entaché de fortes disparités par région et par classe de POP: c’est pour les PCB interdits dans les années 1980, que la baisse est la plus fréquente, observée aussi bien dans le Pacifique, l’Atlantique et dans la Méditerranée.

C’est  dans l’océan Atlantique et à l’ouest du Pacifique, proches des sources d’émissions (Amérique du Nord et Europe pour le premier, Asie pour le second), que les teneurs sont les plus élevées. Et selon le phénomène de bioaccumulation, les poissons situés le plus haut dans la chaîne alimentaire sont ceux qui sont le plus chargés de POP.