Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Ministère met en place une consultation sur les véhicules

Le ministère de l’Ecologie( MEDDE) met en consultation le nouveau classement des véhicules: L’arrêté qui fixe le nouveau classement des véhicules en fonction de leur pollution est en consultation. Tout comme le décret permettant la création des zones où la circulation pourra être restreinte par les maires.

Il s’agit du projet de décret relatif aux zones à circulation restreinte (ZCR) ainsi que le projet d’arrêté interministériel établissant le classement des véhicules en fonction de leurs émissions polluantes. Ces textes, très attendus, serviront de base réglementaire aux collectivités qui souhaitent limiter de façon pérenne la circulation des véhicules les plus polluants dans leur agglomération, instaurer des voies réservées ou moduler la tarification du stationnement.

Ces zones, qui ont déjà été mises en place dans plus de 200 villes en Europe comme Londres et Berlin et Grenoble , ont fait leur preuve dans la lutte contre la pollution atmosphérique, indique le ministère. Des réductions allant jusqu’à 10% des concentrations ont été observées pour le dioxyde d’azote, et jusqu’à 12% pour les particules PM10, annonce le Medde.

En ce qui concerne les classements des véhicules, les véhicules sont classés en quatre classes en fonction de la source d’énergie utilisée (diesel, essence, électrique, hybride, GNV), de la norme Euro et du type de véhicule considéré (deux roues, tricycles, quadricycles, voitures, véhicules utilitaires légers, poids lourds). Ce classement est appelé à remplacer celui qui avait été défini par l’arrêté du 3 mai 2012.  Ces quatre catégories seront identifiées par les « certificats qualité de l’air », ou vignettes, qui avaient été présentés en septembre. Celles-ci sont de couleur verte, violette, jaune ou orange selon la classe considérée. Ces quatre classes concernent 69% du parc automobile. Le reste, constitué des véhicules les plus polluants, ne pourra bénéficier de ces certificats.

Le projet de décret autorise les collectivités à créer des zones à circulation restreinte en application de la loi de transition énergétique. Celle-ci prévoit que les maires et présidents d’EPCI peuvent interdire par arrêté la circulation des véhicules les plus polluants dans les zones couvertes par un plan de protection de l’atmosphère (PPA). Soit 36 zones en France couvrant les agglomérations de plus de 250.000 habitants et les zones où les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l’être. Le projet de décret fixe les modalités d’élaboration de l’arrêté local prévoyant ces interdictions, ainsi que les dérogations et sanctions applicables.

Le réchauffement du climat: menace mondiale

Au forum économique mondiale et quelques  semaines aprés le fin de la COP 21 à Paris et quelques jours avant le sommet de Davos  a été publié  l’édition annuelle du Global Risks Report 

Depuis la première édition en 2006, c’est la première fois qu’un risque environnemental atteint la première position. Du point de vue de la gravité, c’est l’échec de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets qui arrive en première position.
C’est la première fois qu’un risque environnemental arrive en tête de ce rapport depuis sa première édition de 2006. Il est suivi par les armes de destruction massive (2
ème), les crises de l’eau (3ème), les migrations forcées de grande ampleur (4ème) et un choc sévère des prix de l’énergie (5ème).

th1«Le changement climatique conduit à l’amplification d’un nombre de risques plus important que jamais sur fond de crises de l’eau, de pénuries alimentaires, de croissance économique contrainte, d’affaiblissement de la cohésion sociale et d’accroissement des menaces sécuritaires», juge Cecilia Reyes, en charge de la gestion des risques d’un groupe assuranciel. Le changement climatique n’arrive toutefois qu’en troisième position en matière de probabilité de risque. Il cède la place aux migrations forcées de grande ampleur (première position), qui ont connu la plus grande progression depuis 2014, aux évènements météorologiques extrêmes (2ème). Il est suivi par les conflits interétatiques avec des conséquences régionales (4ème) et les catastrophes naturelles majeures (5ème).

Le cerveau atteint par le binge-drinking

L’article de la revue » Addiction biology » de décembre 2015 met l’accent sur les répercussions neuronales des habitudes des adolescents en groupe de s’adonner facilement au binge-drinking: consommation excessive, rapide et répétée d’alcool.

Dans l’Union européenne, 28% de la population étudiante était sujette au binge-drinking en 2009. Et chez les 15-24, un adolescent sur trois s’adonnait à cette pratique.

Ces excès d’alcool sont déjà connus pour favoriser les dysfonctionnements cognitifs. Mais les études sur le lien entre binge drinking et altération de la matière blanche en sont encore à leurs prémices.

Pour approfondir la question, des recherches ont été faites  pendant 6 mois sur des jeunes âgés de 18 à 25 ans. Période au cours de laquelle le cerveau est en plein développement. La période 18-25 ans correspond en effet à la phase de maturité du cortex orbitofrontal et de la zone préfrontale.

Deux groupes ont été formés : 20 adeptes du binge-drinking d’une part, 20 jeunes n’ayant aucune pratique de ce genre d’autre part. « Tous ont été soumis à deux tests : l’aptitude motrice et le repérage dans l’espace », relaient les auteurs de l’étude. Ensuite, des examens cérébraux ont permis d’identifier la taille des aires préfrontale, pré-moteur, moteur, sensitive et la zone pariétale-occipitale-temporale.

Résultat, dans le groupe des « binge-drinkeurs », au cours des premiers tests, la zone de la matière blanche était réduite chez les hommes plus particulièrement mais pas chez les femmes. Une altération particulièrement importante au niveau de la zone préfrontale. Enfin, la structure des 5 aires cérébrales traduisaient une mémoire spatiale nettement altérée chez les jeunes sujets aux alcoolisations ponctuelles importantes (API). Une atteinte repérée sur l’ensemble des consommateurs de ce type de comportement.

5ème distribution de pastilles d’iode à proximité des sites nucléaires

La campagne vise à renouveler les comprimés d’iode distribués en 2009 qui arrivent à péremption en 2016.Une nouvelle campagne de distribution préventive de comprimés d’iode pour les populations habitant près d’une centrale nucléaire sera lancée à partir de janvier, a annoncé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L’iode stable permettrait de diminuer les risques de cancer liés à un environnement radioactif en cas d’accident.

500 000 foyers et établissements recevant du public sont concernés par cette campagne, répartis dans 500 communes.

La zone concernée par le Plan Particulier d’Intervention (PPI) correspond à la zone située dans un rayon de 10 kilomètres autour d’une centrale nucléaire. Le PPI prévoit des procédures particulières (mise à l’abri, prise d’iode, etc.) afin de protéger les populations dans cette zone.

Des réunions d’information seront organisées par les pouvoirs publics en relation avec les Commissions Locales d’Information (CLI) et les maires pour permettre des échanges avec la population.

La campagne est organisée par l’ASN en collaboration avec les différents acteurs concernés : les pouvoirs publics, notamment les ministères de l’Intérieur et de la Santé, l’opérateur EDF, les maires et élus locaux, des représentants des pharmaciens et des médecins, ainsi que les CLI. Les frais de la campagne sont à la charge d’EDF.

www.distribution-iode.com/

Rapport du CGDD sur le coût du recours aux pesticides

Le CGDD( Commissariat au développement durable) vient de présenter un travail de synthèse sur les coûts élevés des conséquences globales du recours aux pesticides et engrais azotés: ce sont plusieurs milliards d’euros, répond le Commissariat général au développement durable (CGDD), un service rattaché au ministère de l’écologie, qui s’est attelé à un complexe travail d’évaluation en s’appuyant sur des études réalisées par différents ministériels.

L’agriculture française a la main lourde sur les pesticides comme sur les engrais azotés. Cette tendance prononcée revient cher, et pas seulement pour les exploitants. En conséquence, la pollution de l’eau, de l’air et des sols ainsi que les émissions des gaz à effet de serre et les atteintes multiples à la biodiversité pèsent sur l’ensemble de la collectivité.

L’azote est à la base de la formation de nitrates, d’ammoniac – qui acidifie les forêts en retombant et s’agrège en particules fines, voire ultrafines – et de protoxyde d’azote (N2O), le «  gaz hilarant »or il a été largement évoqué dans le cadre de la COP 21. Ce gaz est émis en faible quantité dans l’atmosphère, mais il est 298 fois plus puissant que le dioxyde de carbone pour l’effet de serre. Globalement, le rapport conclut que ce trop-plein coûte entre 0,9 milliard et 2,9 milliards d’euros, dont 220 millions à 510 millions d’euros en traitements supplémentaires pesant sur les services chargés de l’eau potable et de l’assainissement.Depuis des années contrairement aux demandes du plan Ecophyto on assiste à une augmentation du recours à ces molécules toxiques.

L’étude n’intègre pas les quelques 2 millions d’euros du ramassage des algues vertes ( eutrophisation ) dopées par les nitrates, et les conséquences sur la production conchylicole et sur les impacts sur le tourisme ni sur la perte de biodiversité déjà très altérée par ces pratiques à bannir à court terme.

Pour les pesticides le recours à de plus en plus de variétés et de mélanges de molécules rend l’évaluation encore plus difficile . On assiste dans certains lieux à une contamination généralisée des sols impactant tant les applicateurs eux mêmes, que des conséquences sur la qualité de l’air , des nappes souterraines (les surcoûts engendrés par la pollution de l’eau se situent entre 260 et 660 millions d’euros par an avec la fermeture de 2000 points de captage ces 10 dernières années car trop polluées.

 L’aprés COP 21 c’est maintenant! sachons faire les choix judicieux.