Tous les articles par Jacqueline Collard

Une association demande la transparence sur l’alimentation du bétail

Nous ne savons pas si le beurre, les œufs, le poisson et les autres aliments que nous consommons sont issus d’animaux nourris aux OGM ? Un collectif « Consommateurs pas cobayes »réclame un étiquetage obligatoire des produits alimentaires, une revendication déjà ancienne au nom du droit des consommateurs à la transparence.

 En vertu de l’application de la Convention d’Aarhus concernant l’accès à l’information et la justice en matière d’environnement une plainte a été déposée auprès de la France et de l’union européenne pour non respect de la réglementation concernant l’utilisation des OGM. Cette requête a été déposée à la DGCCRF avec copies aux ministères de l’écologie, de l’agriculture et à la Commission européenne.

En France, l’alimentation industrielle notamment à base de soja et maïs est devenue une composante importante du régime des animaux d’élevage. Or, environ 15 % de ces céréales et oléoprotéagineux sont importés, et surtout le soja (3,6 millions de tonnes importées en 2014 selon FranceAgriMer), qui vient du Brésil ou des États-Unis, bien connus pour leurs productions d’OGM. En 2012, la France avait  pris un décret autorisant l’étiquetage « Nourri sans OGM » ou « Issu d’animaux nourris sans OGM » pour valoriser ces produits 100 % sans OGM. Pourquoi ne pas poursuivre avec un élevage nourri avec des productions locales?? ce que demande bon nombre de consommateurs.

Multichimiques sensibles (MCS)

Le colloque à l’assemblée Nationale du 11 septembre a renouvelé le fait que les multichimiques (MCS) et électrohypersensibles (EHS) rassemblent les mêmes symptômes, d’ailleurs le Pr Pall des USA a depuis plusieurs année fait l’analogie des causes possibles de ces hypersensibilités. Quelques précisions sur les MCS encore moins médiatisé que les EHS :

Lingettes, parfums, peintures, vernis, colles, meubles,  ou tout autre composant chimique transforment leur vie en enfer. Une situation qui les rend d’autant plus fous que leurs symptômes ne sont pas (re)connus. Pourtant, entre deux à quatre millions de français seraient atteints du syndrome d’hypersensibilité chimique multiple (ou MCS, pour « multiple chemical senitivity« ).

Le docteur Tournesac, reconnu comme l’un des plus engagés en France sur le sujet, confirme : « il n’y a pas de prise en charge, nous sommes très en retard dans la prise en charge de ces symptômes, comme nous le sommes depuis longtemps pour la fatigue chronique par exemple » explique-t-il, reconnaissant la difficulté des MCS. D’après lui, l’hypersensibilité est une caractéristique présente chez 20 à 30 % de nos concitoyens. Sachant que les éléments déclencheurs (produits chimiques, aliments, odeurs, animaux, ondes électromagnétiques, lieux, etc.) diffèrent d’une personne à l’autre.

De fait, les diagnostics actuels mettent les patients hypersensibles dans des cases existantes fort différentes : « ceux qui se plaignent principalement de douleurs seront étiquetés fibromyalgiques. Ceux qui sont trop fatigués rejoindront le groupe du syndrome de fatigue chronique. Les enfants en échec scolaire rejoindront la masse des troubles déficitaires de l’attention. Ceux qui ont mal au ventre ont un syndrome de l’intestin irritable« , explique le médecin en préface de l’ouvrage pré-cité. Pourtant, de nombreuses similitudes existent chez les patients MCS : dysfonctionnement intestinal, hyperexcitabilité neuromusculaire, troubles cognitifs, dysfonctionnement du système neurovégétatif…

Des toxiques dans les produits cosmétiques

Notre partenaire le  WECF a  fait décrypter les étiquettes de cosmétiques pour bébés et a pu constater que bon nombre de produits ne devraient pas se retrouver pour être utilisés  sur la peau sensible des bébés:

A été décrypté la composition de 341 cosmétiques pour bébés – laits de toilette, lotions, shampoings, produits pour le bain, liniments, lingettes, eaux nettoyantes, eaux de toilette, solaires – telle qu’elle apparaît sur les étiquettes. En croisant leurs observations à l’analyse de la littérature scientifique et des évaluations des autorités sanitaires Européennes et Françaises, elles ont classé les ingrédients ou familles d’ingrédients en trois catégories : à «risque élevé», à «risque modéré», à «risque faible ou non identifié» (cf. image plus bas dans l’article).th

Au total, pas moins de 299 contiennent des ingrédients ou familles d’ingrédients classés à « risque élevé ». Ces ingrédients sont :

  • La méthylisothiazolinone – un allergène par contact – contenue dans 19 produits dont 7 lingettes,
  • Le phénoxyéthanol – un conservateur soupçonné d’effets toxiques sur la reproduction – dans 54 produits dont 26 lingettes
  • Des parfums, contenus dans 226 produits, impliquant des risques potentiels d’allergies.

Dans 181 produits testés se trouvent quatre ingrédients ou familles d’ingrédients à « risque modéré » :

  • Le laureth et lauryl sulfate – des sulfates, agents moussants potentiellement irritants dans 50 produits, en grande majorité des produits pour le bain et shampoings
  • Des huiles minérales, issues de la chimie du pétrole pouvant être contaminées par des impuretés, dans 30 produits en majorité des crèmes et lotions
  • L’EDTA – un composé très présent dans les produits moussants dans 87 produits dont 30 lingettes
  • Des nanoparticules, dont les effets sont encore mal évalués, dans 14 produits solaires.
  •  C’est dans ce sens que sont préconisées de bonnes habitudes:
  • Outre ses préconisations pour que la réglementation évolue plus rapidement et interdise ou limite les ingrédients à risque dans les cosmétiques destinés aux enfants de moins de trois ans, WECF appelle à la prudence et au changement d’habitudes. Sur le site du projet Nesting, développé depuis 2009 par l’association, on trouve nombre de conseils, de guides thématiques ou même d’ateliers pour créer un environnement sain à la maison, préserver sa grossesse et son bébé.
  •  N’hésitez pas à nous contacter pour plus de précisions!

Le MEDDE demande l’interdiction des herbicides avec du glyphosate

La Ministre de l’écologie, Ségolène Royal, a demandé, vendredi 12 février, à l’Anses (Agence de sécurité sanitaire) le retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’« amines grasses de suif » (tallow amine), qui présentent des risques pour la santé._le-recours-aux-pesticides-

Cette décision fait suite à l’expertise remise vendredi par l’Anses concernant ces produits, qui conclut d’abord, comme l’a jugé en novembre l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), que « les informations disponibles sur les risques du glyphosate seul ne justifient pas, à ce stade, un classement cancérogène probable ».

Ségolène Royal avait saisi l’Anses à la suite des mises en garde sur les produits phytosanitaires contenant du glyphosate soulevés par le Centre international de recherche contre le cancer (CIRC) en 2015.Cette molécule  était la troisième substance épinglée, aprés le malathion et le diazinon qui avec  caractère singulièrement explosif suite à l’avis rendu par le CIRC. Synthétisé par Monsanto dans les années 1970, le glyphosate – principal ingrédient du célèbre désherbant Roundup – est en effet l’herbicide le plus utilisé  dans le monde  et le plus souvent retrouvé dans  l’environnement et qui a été l’objet d’une procédure largement médiatisée.

L’Insee confirme une baisse de l’espérance de vie

Pour la première fois depuis 1969 l’espérance de vie a reculé en France en 2015 .

Les chiffres tombent, sans appel  : « 600 000 personnes sont décédées en France en 2015 », soit 41 000 de plus qu’en 2014. « Ça nous a surpris », reconnaît Marie Reynaud, chef de l’unité des études démographiques et sociales de l’Insee. Derrière cette réalité, plusieurs facteurs explicatifs sont avancés. D’abord, le nombre important de décès est le résultat mécanique d’un vieillissement de la population. Compte tenu de l’avancée en âge des générations nombreuses du baby-boom, de plus en plus de personnes arrivent en âge de mourir (au 1er janvier  2016, 18,8 % de la population a 65 ans ou plus).

Une fois isolé ce phénomène, le surplus de décès reste élevé, à environ + 30 000 par rapport à 2014. Il renvoie à un taux de mortalité – soit un risque de décès – en hausse, lié à des conditions météorologiques ou épidémiologiques, d’après l’Insee.

Pour la première fois, l’Insee pousse plus loin l’analyse, en mesurant l’espérance de vie par niveau de diplôme. Le résultat est saisissant : chez les hommes, plus le diplôme est élevé, plus la vie est longue. Un homme diplômé du supérieur peut espérer vivre un an de plus qu’un bachelier, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un BEP ou d’un CAP, 4,6 ans de plus qu’un titulaire du brevet ou du certificat d’études et 7,5 ans de plus qu’un homme sans aucun diplôme.

Chez les femmes, les écarts sont moins grands. « Une femme diplômée du supérieur vit en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière (0,4 an d’écart), relève l’étude. Les écarts restent contenus avec une femme ayant un CAP ou un BEP (1 an), ou bien le brevet ou le certificat d’études (1,7 an). Elle vit en revanche nettement plus longtemps qu’une femme sans diplôme. »

« Les causes des écarts entre les niveaux de diplômes sont les mêmes que pour les écarts entre catégories socioprofessionnelles, explique Isabelle Robert-Bobée, chef de la division enquêtes et études démographiques de l’Insee. Une multiplicité de facteurs entre en jeu. » Les cadres sont moins soumis aux risques professionnels que les ouvriers (accidents, maladies, expositions à des produits toxiques). En matière de santé, ils ont davantage recours aux soins, et consultent plus de médecins spécialistes.