Tous les articles par Jacqueline Collard

AG de la Fédération Atmo France le 1er avril au Havre

Communiqué de presse de la Fédération ATMO France à l’occasion de son Assemblée Générale  au Havre à l’invitation d’Air NormandApercu_plaquette-aasqaQualité de l’air : une surveillance performante  au service de plans d’actions efficaces

La Fédération ATMO France des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’air (AASQA)*, réunies au Havre à l’invitation d’Air Normand(1) pour son Assemblée Générale, fait remarquer que les plans d’actions destinés à permettre aux Français de respirer un air de qualité conforme aux valeurs limites européennes ou aux recommandations de l’OMS, ne sont pas suffisamment évalués.

Alors que les connaissances scientifiques confortent, d’année en année, les risques sanitaires liés à la pollution atmosphérique, la lente amélioration de la qualité de l’air est encore insuffisante pour offrir un air de qualité à l’ensemble des Français et à leurs enfants. Les plans d’actions pour réduire la pollution chronique sont un enjeu de santé publique.

Conformément aux priorités du ministère en charge de l’environnement(2) pour 2016, les AASQA ont vocation à contribuer à l’évaluation et au suivi des plans d’amélioration de la qualité de l’air (plans de protection de l’atmosphère). Or les moyens nécessaires à cette évaluation et au suivi des plans d’actions sont tout à fait insuffisants, voire inexistants, alors même que les crédits ministériels alloués à la surveillance, et malgré les efforts de la Ministre, sont en baisse de -3,4 % pour 2016.

La Cour des Comptes, dans son rapport publié le 21 janvier dernier(3), recommande au ministère en charge de l’environnement de « mesurer l’impact des actions mises en œuvre pour lutter contre la pollution de l’air dans le cadre des plans nationaux, des plans locaux, ainsi que lors des pics de pollution ».

Elle préconise également de « mettre en œuvre un financement du réseau de surveillance de la qualité de l’air conforme au principe « pollueur-payeur » pour tous les secteurs économiques ». Certains secteurs comme les transports ne contribuent pas aujourd’hui.

Les AASQA, qui rassemblent au sein de leurs conseils d’administration les différents acteurs concernés par la qualité de l’air, ont vu leurs missions évoluer, en vingt ans, d’un besoin de connaissances et d’état des lieux à une logique d’accompagnement en étude d’impact et en évaluation des politiques locales et régionales en faveur de la qualité de l’air. Avec leurs cartographies des territoires, leurs inventaires des sources de pollution et leurs outils de scénarisations prospectifs, les AASQA sont les acteurs, présents durablement sur les territoires, en mesure d’évaluer et de suivre, de manière indépendante, l’efficacité des plans d’actions, sur la qualité de l’air.

Aujourd’hui, moins d’un euro par an et par habitant est consacré à ces enjeux de surveillance, d’information du public, d’accompagnement et d’évaluation des plans d’actions de la qualité de l’air alors que les impacts de la pollution atmosphérique se chiffrent en centaines d’euros par habitant(4).

Signé des  Présidents des AASQA fédérées au sein d’ATMO France

1) Air Normand lance le 1er avril la méthode Le Langage des Nez 

 (2) Cf. Courrier du 20 juillet 2015 de L. Michel et P. Blanc

(3) Cour des Comptes : Les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air

Etude sur une zone urbaine surexposée en polluants atmosphériques à Grenoble

Etude d’une zone surexposée aux nuisances environnementales (air et bruit) sur l’agglomération grenobloise
Etudes présentée sur le site d’AIR RA
31 mars 2016

Dans le cadre de la Loi de Grenelle 2, du PRSE 2 et des PPA, ce projet propose l’analyse d’une zone surexposée identifiée sur la base des outils de diagnostic des nuisances environnementales.

Ce présent rapport restitue l’ensemble des travaux engagés, en présentant des résultats de mesures (air et bruit) et de modélisation réalisés sur une zone surexposée à Grenoble et propose des actions visant à limiter l’exposition des personnes.

grenoble catane

C’est une première approche qui devrait être complétée et suivie par d’autres études pour construire un outil au service de la remédiation des zones en surexposition.

  file type icon Etude d’une zone surexposée aux nuisances environnementales à Grenoble   3.48 MB

Date de début de l’étude :  juillet 2014
Date de fin de l’étude :  31 décembre 2015

Partenaire(s) :

La région Rhône-Alpes, la DREAL et ACOUCITE

Zone(s) concernée(s) : CA Agglomération grenobloise (METRO) Grenoble

Lieu(x) précis de l’étude : Isère – Grenoble – quartier Les Eaux Claires
Polluant(s) concerné(s) : Bruit, Dioxines – furanes, Particules (PM10, PM2,5, …)

Rapport sur la pollinisation de l’IPBES lors de sa 4ème cession

Moins de quatre ans après sa création, et alors que vient de se tenir  du 22 au 28 février à Kuala Lumpur (Malaisie), sa quatrième réunion plénière, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est confrontée à la suspicion d’une partie de la communauté scientifique.

Créée en 2012 sous la tutelle des Nations unies, sur le modèle du GIEC, lorganisation doit en effet finaliser et adopter son rapport sur la pollinisation, mais deux de ses chapitres-clés sont sous la responsabilité de scientifiques salariés de Bayer et Syngenta, les deux principaux producteurs d’insecticides dits « néonicotinoïdes », fortement suspectés de décimer les populations d’abeilles, bourdons, papillons…Une fois de plus il est surprenant de voir des experts en conflits d’intérêts notoires choisi comme scientifiques référents.

Le budget carbone qu’en est-il?

Un bon budget carbone doit intégrer non seulement tous les gaz à effet de serre et mais aussi les particules.

En 2009, plusieurs climatologues (notamment Myles Allen[1] et Malte Meinshausen[2]) publient une série d’articles fixant le niveau d’efforts à accomplir pour stabiliser le réchauffement. Dit autrement, ces chercheurs ont estimé le tonnage maximum d’émissions cumulées de gaz à effet de serre pour ne pas dépasser un réchauffement de 2°C. Le budget carbone était né! A l’époque, celui-ci est fixé à 3.670 milliards de tonnes de CO2. Un chiffre qui peut paraître énorme. Il n’en est rien.

Les auteurs rappellent que notre crédit carbone pour le XXIe n’est plus que de 1.000 Mdt CO2 si nous voulons conserver de très sérieuses chances de limiter à 2°C les sauts du mercure planétaire. Au rythme actuel d’émission, cela nous laisse une trentaine d’années devant nous.
Est-ce d’ailleurs bien sûr? «Certains de ces budgets n’intègrent pas les autres gaz à effet de serre que le CO2, ce qui les disqualifient quelque peu. D’autres envisagent un dépassement des 2°C, d’autres pas», commente Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS. Pas facile de choisir celui sur lequel caler une politique publique.

Dans un article publié dernièrement, une équipe de climatologues menée par Joeri Rogelj (université de Zurich) souligne la grande palette de limites d’émission proposée par les principaux budgets carbone en cours: de 470 à 2.390 Mdt CO2 pour avoir deux chances sur trois de rester sous la barre des 2°C. Joeri Rogelj et ses collègues proposent l’un des modèles proposés par le 5e rapport d’évaluation du Giec[4], intégrant les principaux GES ainsi que les particules: de 590 à 1.240 Mdt CO2, ls, histoire d’engager les parties prenantes (industriels, agriculteurs, collectivités, etc.) sur la voie du «facteur 4»[3] en 2050, et de la décarbonation pour la fin du siècle.

Un collectif porte plaine contre l’utilisation de produits OGM

Le collectif ‘Consommateurs pas cobayes’ a déposé le 9 février une plainte auprès de la France et de l’Union européenne pour «non-respect de la réglementation en matière d’accès à l’information sur les OGM», en vertu de la convention d’Aarhus de 1998 sur l’accès à l’information et la justice en matière d’environnement.

Cette plainte vise à obtenir l’étiquetage obligatoire de tous les produits alimentaires issus d’animaux nourris tout ou partie avec des aliments génétiquement modifiés.Capture d’écran 2015-07-21 à 07.57.47Le beurre, les œufs, le poisson et les autres aliments que nous consommons sont-ils issus d’animaux nourris aux OGM ? Un collectif réclame un étiquetage obligatoire des produits alimentaires, une revendication déjà ancienne au nom du droit des consommateurs à la transparence.

Depuis 1997, il est obligatoire d’indiquer la présence d’ingrédients OGM dans les produits alimentaires, ce qui a eu un effet largement dissuasif, notent les associations. En revanche les fabricants ne sont pas tenus de faire savoir si les animaux alimentant la composition ont eux-mêmes été nourris avec des OGM.

Question santé, les opposants aux OGM invoquent les incertitudes entourant l’impact de ces organismes. Et côté préservation des ressources de la planète, « les OGM ont des impacts considérables sur l’environnement », a insisté mardi Olivier de Schutter.

« En France aujourd’hui, les OGM sont tous interdits à la culture, mais ils sont autorisés à l’importation », notamment pour l’alimentation animale, rappelle la campagne OGM Transparence.

En France, l’alimentation industrielle notamment à base de soja et maïs est devenue une composante importante du régime des animaux d’élevage.

Or, environ 15 % de ces céréales et oléoprotéagineux sont importés, et surtout le soja (3,6 millions de tonnes importées en 2014 selon FranceAgriMer), qui vient du Brésil ou des États-Unis, connus pour leurs productions d’OGM.

Pour les viandes, mais aussi les produits laitiers ou tous aliments transformés issus de produits d’animaux nourris avec des OGM, l’étiquetage est « une nécessité pour permettre aux consommateurs de faire des choix économiquement et écologiquement responsables », fait valoir Bernard Astruc, coordinateur de Consommateurs pas cobayes!, créé en 2012 et porteur de la campagne.