Tous les articles par Jacqueline Collard

Aux Etats Unis les gaz de schiste impliqués dans l’augmentation de GES

 Parmi les gaz à effets de serre souvent l’on ne parle que du dioxyde de Carbone ( CO2), alors que d’autres gaz certes moins abondants ont des pouvoirs réchauffants bien supérieurs comme le sont par exemple le méthane ( 23 fois plus que le CO2)et l’éthane ( 83 fois).

En octobre dernier, l’institut d’Astrophysique et de Géophysique de l’université de Liège (Belgique) détectait dans le ciel suisse une hausse inexpliquée d’un gaz bien connu, l’éthane.

L’éthane est cependant un gaz à effet de serre indirect qui n’inquiète pas vraiment les climatologues, sa durée de vie dans l’atmosphère n’est que de deux mois. Son rôle délétère provient principalement de son rôle de précurseur dans la formation de l’ozone dans les basses couches de l’atmosphère, gaz polluant oxydant les plantes mais aussi les poumons humains. En revanche, le méthane est beaucoup plus inquiétant avec sa durée de vie d’au moins dix ans et un potentiel de réchauffement global vingt fois supérieur à celui du CO2.

Les 2 gaz  proviennent comme les investigations l’ont montré des fuites fort nombreuses sur le sites d’extraction des gaz de schiste dont ils font  partis  : Les émissions annuelles d’éthane en provenance des États-Unis sont passées de 1,6 million de tonnes en 2008 à 2,8 millions de tonnes en 2014. Soit une hausse de 75% ! Mais les scientifiques savent aussi que les émissions d’éthane et de méthane sont liées. “L’éthane est un gaz plus rare, mais ses émissions impliquent des émissions de méthane 7 à 15 fois supérieures”,ce qu’ont mis en évidence les chercheurs.

Pour les États-Unis, l’utilisation des gaz de schistes n’est donc pas une si bonne nouvelle climatique. Les Américains se félicitaient en effet que cette ressource énergétique était deux fois moins émettrice de CO2 que le charbon dans la production électrique, mais c’était sans compter sur les puits d’extraction.

iopscience.iop.org/article

Campagne de mesures de l’ammoniac d’origine agricole

Chaque année au printemps notre pays est soumis à des pollutions importantes concernant des épandages en provenance des élevages et de traitements des sols qui perturbent une grande partie du territoire ; c’est pourquoi une campagne de mesures sur le sol français est menée afin de réduire cet impact fort préjudiciable à la santé.

Dix-neuf associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) ont mené une campagne de mesures de l’ammoniac en France. Environ 400 analyses ont été menées de février à mars 2016, afin de mieux connaître les concentrations de ce gaz principalement émis par l’agriculture et contribuant à la formation de particules et aux épisodes de pollution printaniers. 

Une quarantaine de points de prélèvement ont été choisis, situés tant en zones urbaines que rurales ou industrielles. Les prélèvements ont été effectués au même moment: cette simultanéité «permettra de comparer les niveaux de NH3 partout en France sur un pas de temps similaire», précise Airparif, qui anime la campagne de mesures.

L’ammoniac est principalement issu des traitements agricoles. C’est un précurseur important de la formation de particules secondaires telles que le nitrate d’ammonium et le sulfate d’ammonium, lorsque l’ammoniac rencontre des oxydes d’azote majoritairement émis par le trafic automobile, ou du dioxyde de soufre issu de la combustion du fioul et du charbon. En 2013, les seuls élevages français ont relargué 475.000 tonnes d’ammoniac dans l’atmosphère, soit 66% des émissions nationales, estime le Citepa( Centre interprofessionel d’étude de la pollution de l’air).

http://www.citepa.org/fr/air-et-climat/28-polluant-et-ges/aep/39-nh3

Les résultats seront publiés en juin 2016.

Comment naissent les maladies nouvel ouvrage du Pr Belpomme

Comment naissent les maladies nouvel ouvrage du Pr Belpomme et sous titré …que faire pour rester en bonne santé.Pr belpomme Comment naissent les maldies

Des  réponses à de nombreuses  pathologies contemporaines  qui éclairent sur ces troubles de plus en plus fréquents qui pourraient trouver des origines quant à la modification de nos comportements, de nos environnements toujours plus sophistiqués. Un livre riche de plus de 10 ans de recherches qui à travers des travaux scientifiques, des études épidémiologiques permet de mieux comprendre la genèse de maladies  et donc essayer de les éviter.

Les émissions de dioxyde de carbone repartent à la hausse en Europe

Selon Eurostat les émissions de dioxyde de carbone provenant de combustion de combustibles fossiles ont augmenté de 0,7% par rapport à 2015.

La France,  elle, affiche une augmentation de 1,7% et représente 9,9% du total des émissions de dioxyde de carbone de l’UE. Les hausses les plus élevées s’observent en Slovaquie (+9,5%), au Portugal (+8,6%), en Hongrie (+6,7%), en Belgique (+4,7%) et en Bulgarie (+4,6%). Ces données sont toutefois à mettre en perspective avec la part que l’Etat membre prend dans le total des émissions de l’Union. Ainsi en 2015, la Slovaquie pesait pour 0,9%, le Portugal pour 1,4%, la Hongrie 1,3%, la Belgique 2,5% et la Bulgarie 1,5%. L’Allemagne (23% du total des émissions) et la République Tchèque (2,9%) restent constants.

Parmi les gros émetteurs, la Pologne (9,2% de la part totale) a augmenté ses émissions de 1,6%, l’Italie (10,6% de la part totale) de 3,5% et l’Espagne (7,4%) de 2,3%.

 Alors que l’accord de Paris vient d’être signé à l’ONU à New York il est temps de donner une prix de la taxe carbone qui contraigne chaque pays à des modifications notoires pour limiter le changement climatique aux 2 degrés exigés

3 mai Journée mondiale sur l’asthme

 En cette  journée mondiale de l’asthme les chiffres tombent :  de 4 millions de personnes touchées en France, et 334 pour le Monde pour une maladie chronique respiratoire qui entraine une contraction anormale des muscles bronchiques et une inflammation des muqueuses.

En dehors du sifflement, la maladie se manifeste par des crises provoquées par une gêne à l’effort, un essoufflement, parfois accompagné de toux. S’il touche toutes les tranches d’âge, l’asthme est « la maladie chronique la plus courante chez l’enfant », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Malgré ces chiffres élevés précédemment donnés il semble que cette maladie soit sous diagnostiquée.

Les causes en sont multifactorielles. Outre une prédisposition génétique, les facteurs environnementaux sont très importants. La pollution de l’air et les particules fines ont des effets aggravants en accentuant l’irritation des muqueuses nasales ou oculaires. Les facteurs saisonniers comme les pollens compliquent également la situation. Le risque est actuellement élevé en raison des pollens de bouleau, très présents, comme le souligne le Réseau national de surveillance aérobiologique ( RNSA).

 De plus en plus est mise en cause la pollution de l’air intérieur où sont présents de nombreux allergénes ( acariens moisissures etc..) ou produits volatils qui accroissent ces phénomènes allergiques présents dans la décoration, le mobilier, les peintures et revêtements de sols et de murs, les produits d’hygiène comme les produits ménagers . Si le signalement des polluants volatils émis par tous les produits de construction et de décoration (cloisons, revêtements de sols, isolants, peintures ou encore vernis) est obligatoire depuis le 1er septembre 2013, ce n’est toujours pas le cas pour l’ameublement.« Sur la base de la dangerosité et de leur possibilité d’être émises par des produits d’ameublement, 41 substances ont été identifiées comme substances d’intérêt, dont 31 prioritaires », précise l’Agence de sécurité sanitaire( ANSES).