Tous les articles par Jacqueline Collard

La nouvelle Agence de santé publique (ANSP) crée à compter du 1er mai

Par lettre de Mme la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, en date du 25 septembre 2014, une mission de préfiguration a été confiée au docteur François Bourdillon, directeur général de l’InVS, également directeur général par intérim de l’Inpes, en vue de la création d’une agence de prévention, de veille et d’intervention en santé publique, reprenant les missions, personnels et obligations de trois agences sanitaires : l’Institut de veille sanitaire (InVS),

l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes)

et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Éprus).

En 2016, l’InVS, l’Inpes et l’Eprus s’unissent donc pour créer Santé publique France ( ANSP) , la nouvelle agence de santé publique sera au service des populations. Son statut sera celui d’ un établissement public sous tutelle du ministère de la Santé selon l’ordonnance au « JO » le 15 avril, entrée en vigueur le 1er mai.

Ces missions principales  : anticiper, comprendre, agir

L’ANSP aura donc comme mission l’observation épidémiologique et la surveillance de l’état de santé des populations, la veille sur les risques sanitaires, la promotion de la santé, la prévention et l’éducation, la préparation et la réponse aux menaces, alertes et crises sanitaires, et le lancement de l’alerte sanitaire.

La gouvernance du nouvel établissement, créé dans la loi de modernisation de notre système de santé, associera des représentants de la société civile, des professionnels de santé et des usagers du système de santé, aux côtés des représentants de l’État, de l’Assurance-maladie, et des partenaires institutionnels, indique le communiqué du conseil des ministres. Le président du conseil d’administration désigné par l’État aura une voix prépondérante ; un directeur général (DG) assurera la direction opérationnelle de l’ANSP.

« La création de l’ANSP est l’opportunité de créer un centre de référence et d’excellence, fondé sur une expertise et une parole scientifique incontestables, à l’image des Centers for Disease Control and Prevention, du Public Health England ou encore de l’Institut national de santé publique du Québec », lit-on dans le rapport au président de la République, que « le Quotidien » a pu consulter.

Le Pr François Bourdillon en a été le préfigurateur. En tant que directeur général de l’InVS, il exercera les fonctions de DG de l’ANSP jusqu’à la nomination de ce dernier, poste auquel il devrait candidater.

Dans le détail, l’ANPS aura pour « ligne de force » l’axe populationnel, tandis que l’Agence nationale de sécurité du médicament s’occupe des produits, l’ANSES, de la sécurité sanitaire, et la HAS, des pratiques. « L’ambition est d’être au service des populations sur l’ensemble du champ sanitaire, de la production de connaissances à l’action de prévention ou en réponse à une situation de crise », explique le rapport au président de la République.

Gage de transparence, l’ANSP aura un « comité d’ouverture et de dialogue avec la société », chargé de préciser les attentes et interrogations de la société en matière de santé publique et de contribuer au développement de débats publics, et un comité d’éthique et de déontologie, à côté des (plus) traditionnels conseil d’administration et conseil scientifique.
Décret n° 2016-523 du 27 avril 2016 relatif à la création de l’Agence nationale de santé publique : https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/4/27/2016-523/jo/texte

Produits utilisés pour un régime sans gluten

5 millions de Français seraient  partisans de ce régime alors que la réelle intolérance  concernerait  environ 1% de la population, croissance continue des ventes de 32% en 2013, 42 % pour 2014 : leur cout est souvent de l’ordre de 2 fois plus élevé que les produits correspondants sans cette mention sans gluten mais est ce vraiment indispensable: on peut s’interroger face aux dires des  spécialistes.

Le gluten est une protéine naturellement présente dans le blé, le seigle, l’orge et l’avoine,  cependant son pourcentage a été fortement modifié   lors des « améliorations » des graines qui doit rester  inférieur à 20mg/kg de produit.

Dans le cas d’achat de produits sans gluten il est recommandé de prêter attention à l’étiquetage: ils contiennent souvent plus d’additifs; fécules, amidons, conservateurs, émulsifiants, épaississants, sucres et souvent pour un apport en protéines plus faible avec des risques d’augmentation de l’index glycémique.Il vaudrait mieux limiter les produits avec gluten et privilégier les légumineuses, le riz, certains produis laitiers mais surtout les fruits et légumes de saison.

Il n’y a pas de lien avéré entre le « sans gluten » et la composition nutritionnelle ( selon une étude australienne sur 3200 produits du George Insitute dans British journal of nutrition) de juillet 2015.

Rappel:Index glycémique : Capacité à faire augmenter le taux de sucres dans le sang après l’ingestion de l’aliment.

L’endométriose touche une femme sur sept

L’endométriose est une maladie gynécologique méconnue, bien qu’elle touche 180 millions de femmes dans le monde (une femme sur 7 en âge de procréer et 20 à 50 % des femmes infertiles). Elle apparaît au cours de la période de fécondité de la femme, soit entre 16 et 50 ans.

 Longtemps ignorée ou mal prise en compte cette maladie vient de bénéficier d’une  première étude de  grande ampleur sur ce sujet menée par des chercheurs de l’Inserm et publiée dans la revue Human Reproduction. « Nos travaux ne laissent plus de place au doute : il existe un sur-risque de fausse couche au premier trimestre de grossesse en cas d’endométriose », résument dans un communiqué les scientifiques.

Parmi les symptômes qui doivent alerter les femmes :

L’étude a porté sur des femmes se rendant dans le service de gynécologie de l’hôpital Cochin de Paris, dirigé par le Pr Chapron, principal auteur de l’étude, pour une opération gynécologique bénigne. Avant l’opération, les chirurgiens soumettaient les patientes à un questionnaire sur lequel elles indiquaient leurs éventuels antécédents de fausse couche, comment s’étaient passées leurs grossesses, si elles avaient souffert d’épisodes d’infertilité, eu recours à la fécondation in vitro… Durant l’opération, les médecins vérifiaient si elles souffraient d’endométriose, via la recherche des lésions caractéristiques provoquée par la maladie sur les tissus de la cavité pelvienne. Au total, les données de 478 grossesses de femmes atteintes d’endométriose ont été analysées et comparées à 964 grossesses contrôles.

Etude publiée : humrep.oxfordjournals.org

L’ activité physique garant d’une bonne santé

Maintenir une activité physique, entre modérée et soutenue, permettrait de réduire le risque de 13 types de cancers, selon une étude américaine publiée dans le Journal of the American Medical Association Internal Medicine. Il est estimé que 51% des adultes aux États-Unis et 31% dans le monde ne font pas le minimum d’exercice recommandé pour rester en bonne santé, soulignent les chercheurs de l’Institut national américain du cancer (NCI).

Des centaines d’études faites précédemment ont analysé le lien entre activité physique et réduction du risque de développer un cancer du colon, du sein et de l’endomètre –  le tissu tapissant l’utérus. Mais les résultats n’ont pas été concluants pour les autres types de tumeurs en raison du trop petit nombre de participants à ces travaux, notent les auteurs de la nouvelle étude. Ces derniers ont eux travaillé sur des données provenant de 1,44 million de personnes âgées de 19 à 98 ans aux États-Unis et en Europe. Les participants ont été suivis pendant onze ans en moyenne, une période durant laquelle 187.000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués.

Leur étude a non seulement confirmé le lien déjà mis en évidence entre un degré soutenu d’exercice et la plus forte baisse du risque de cancer colorectal, du sein et de l’endomètre mais aussi avec dix autres tumeurs. Les chercheurs ont ainsi détecté une réduction du risque pour les cancers suivants : œsophage (-42%), foie (-27%), poumon (-26%), rein (-23%), estomac (-22%), endomètre (-21%), sang (-20%), colon (-16%) et sein (-10%).

« Nos résultats montrent que le lien entre exercice et réduction du risque de cancer peut être généralisé à différents groupes de population y compris parmi les personnes en surpoids et obèses et celles qui ont fumé », souligne le Dr Steven Moore, chercheur du National Cancer Institute et principal auteur de l’étude.

L’OMS met l’accent à nouveau sur les risques sanitaires de la pollution atmosphérique

La pollution urbaine est de plus en plus importante dans le monde : le niveau de particules fines en milieu urbain a progressé de 8 % au cours des cinq dernières années, révèle l’Organisation mondiale de la santé (OMS), jeudi 12 mai. Si la situation est plus ou moins sous contrôle dans les pays riches, la pollution de l’air s’aggrave dans les pays en développement.

La pollution atmosphérique touche plus de huit citadins sur dix dans le monde. Et la situation continue de se dégrader, notamment dans les pays émergents. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier  un vaste panorama de la qualité de l’air en milieu urbain. Cette nouvelle base de données couvre 3 000 villes (soit 42 % de la population urbaine mondiale) situées dans 103 pays, doublant ainsi quasiment de volume la précédente étude publiée en 2014.

Le seuil maximum fixé par l’OMS de 20 microgrammes par mètre cube (µg/m3) pour la concentration moyenne annuelle de particules fines PM10 (d’un diamètre égal ou inférieur à 10 micromètres) dans l’air est pulvérisé dans la plupart des zones urbaines des pays émergents.  Les particules fines pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et dans le sang, et provoquent des troubles respiratoires, des maladies cardiovasculaires, des cancers du poumon. En 2012, elles ont été classées cancérogènes par l’OMS. Cette même année, la pollution de l’air extérieur a été responsable de la mort de 3,7 millions de personnes dans le monde. Globalement, ces niveaux de concentration de particules fines en milieu urbain se sont accrus de 8 % au cours des cinq dernières années. L’organisation onusienne insiste sur le rôle que peuvent jouer les collectivités locales.

« Lorsque la qualité de l’air s’améliore, plaide le docteur Carlos Dora, de l’OMS, les coûts sanitaires liés à des maladies dues à la pollution diminuent, la productivité des travailleurs s’accroît et l’espérance de vie augmente. La réduction de la pollution atmosphérique est aussi bénéfique au climat, et peut donc s’intégrer dans les engagements des pays pris dans le cadre de l’accord de Paris. »