Tous les articles par Jacqueline Collard

L’Anses publie l’expertise radiofréquences et enfants

Exposition des enfants aux radiofréquences : pour un usage modéré et encadré des technologies sans-fil

 

L’Anses publie ce jour une expertise relative à l’exposition des  enfants aux radiofréquences et ses effets potentiels sur leur santé.

Dans ses conclusions, l’Agence souligne que les enfants  peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus.

Elle émet une série de recommandations visant à adapter les valeurs limites réglementaires afin de réduire l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques, qui commence dès leur plus jeune âge du fait de l’expansion de l’usage des nouvelles technologies.

L’Anses recommande dans ce contexte un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants.

L’Anses a été saisie par les pouvoirs publics afin de savoir si les dispositions réglementaires actuellement en vigueur pour la mise sur le marché des appareils radioélectriques à destination des enfants, sont suffisamment protectrices en matière de santé et de sécurité vis-à-vis des enfants de moins de six ans.

Un pré-rapport avait fait l’objet d’une consultation publique sur le site Internet de l’Agence du 9 juin au 21 août 2015, visant à recueillir les commentaires des parties prenantes intéressées.

L’Agence publie ce jour son avis sur cette question ainsi que le rapport définitif, après analyse par ses experts de l’ensemble des commentaires reçus de la part de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées.

Des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être

Les travaux d’expertise menés par l’Agence sur la base des données actuelles issues de la littérature scientifique internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes.

En revanche, l’Agence conclut à un effet possible de l’exposition aux radiofréquences sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention). Les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles  plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent.

Des enfants exposés de plus en plus tôt aux champs électromagnétiques radiofréquences

Les données disponibles sur l’exposition montrent une forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans-fil, notamment chez les très jeunes enfants. La multiplicité et la diversité des lieux fréquentés par les enfants engendrent de multiples situations d’expositions, alors même que les usages des dispositifs radioélectriques (tablettes tactiles, jouets connectés, etc.) évoluent rapidement. Les enfants possèdent en outre leur propre téléphone mobile de plus en plus précocement.

Par ailleurs, à la différence des générations précédentes, les enfants sont aujourd’hui exposés, pour la plupart, à de multiples sources de radiofréquences dès leur plus jeune âge et même potentiellement dès la phase de développement in utero. Au-delà, les travaux d’expertise ont mis en évidence que les enfants pouvaient être plus exposés que les adultes, en raison de leur petite taille, de leurs spécificités morphologiques et anatomiques et des caractéristiques de certains de leurs tissus.

Les recommandations de l’Agence

Sur la base des résultats de l’expertise, l’Agence recommande de faire évoluer la règlementation :

  • pour que l’ensemble des dispositifs radioélectriques, et notamment ceux destinés aux enfants (tablettes tactiles, veille-bébés, jouets connectés, etc.), soient soumis aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles ;
  • afin que le respect des valeurs limites d’exposition réglementaires soit assuré, quels que soient les dispositifs émetteurs mobiles utilisés, selon des conditions raisonnablement prévisibles d’utilisation (par exemple positionnement au contact du corps).

Il lui apparaît également nécessaire :

  • les niveaux de référence visant à limiter l’exposition environnementale aux champs électromagnétiques radiofréquences soient reconsidérés, afin d’assurer des marges de sécurité suffisamment grandes pour protéger la santé et la sécurité de la population générale, et particulièrement celles des enfants ;
  • de réévaluer la pertinence du débit d’absorption spécifique (DAS)utilisé pour l’établissement des valeurs limites d’exposition des personnes, à des fins de protection contre les effets sanitaires connus et avérés (effets thermiques) des radiofréquences, et de développer un indicateur représentatif de l’exposition réelle des utilisateurs de téléphones mobiles, quelles que soient les conditions d’utilisation : signal utilisé, bonne ou mauvaise réception, mode d’usage (appel, chargement de données, etc.).

Concernant spécifiquement les téléphones mobiles, l’Anses rappelle sa recommandation, déjà formulée, invitant à réduire l’exposition des enfants, en préconisant un usage modéré et en privilégiant le recours au kit mains-libres.

Enfin, l’expertise a permis d’identifier plusieurs études mettant en évidence une association entre un usage intensif et inadéquat du téléphone mobile par des jeunes et une santé mentale affectée (comportements à risque, dépression, idées suicidaires, etc.). Ces études ne permettent cependant pas d’explorer la causalité des associations observées.

L’Anses recommande que des études complémentaires évaluent l’impact sanitaire et psychosocial (apprentissage scolaire, relations sociales et familiales, etc.) chez les enfants lié à l’usage des technologies de communication mobile, en raison notamment de phénomènes addictifs, de troubles des rythmes circadiens, etc. Dans l’attente de ces résultats, l’Agence recommande aux parents d’inciter leurs enfants à un usage raisonnable du téléphone mobile, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels.

Accès aux données des polluants atmosphériques sur le site du Citepa

Le CITEPA, Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique, est une association à but non lucratif (loi 1901). Organisme de référence en matière de pollution atmosphérique et de gaz à effet de serre, il réalise annuellement pour le compte du Ministère de l’Environnement les inventaires d’émission nationaux.

 Désormais vous pourrez gratuitement les données de cet organisme : la nouvelle version 2016 des données d’émission (tableaux et graphiques) est accessible gratuitement par tous sur la page SECTEN du site internet du CITEPA :

citepa.org/fr/activites/inventaires-des-emissions

informations sur : www.citepa.org

 

Les énergies vertes apporteraient des baisses de mortalité significatives

Dans son dernier rapport, l‘Agence internationale de l’énergie ( AIE) estime qu’augmenter progressivement, jusqu’en 2040, les crédits alloués aux technologies vertes permettrait de réduire fortement le nombre de décès liés à la pollution de l’air.

Selon l’organisation basée à Paris, une « augmentation de seulement 7% des investissements énergétiques sur la période allant jusqu’à 2040 […] permettrait de réduire de 1,7 million le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur en 2040 et de 1,6 million le nombre de décès imputables à la pollution domestique. »

Selon l’AIE, les principaux responsables de cette « hécatombe » sont la production et la consommation d’énergie. Deux activités à l’origine de 85% des émissions de particules fines et de la quasi-totalité de celles d’oxyde de soufre et d’azote présentes dans l’atmosphère.

Particulièrement élevés, ces taux s’expliquent par un usage encore trop répandu du charbon et du pétrole dans la production d’électricité, l’industrie et le secteur des transports.

l’Agence internationale de l’énergie préconise des « efforts concertés » pour réduire la pollution de l’air. Elle suggère de recourir davantage à « des mesures et technologies éprouvées », de fixer « un objectif à long terme ambitieux » en matière de qualité de l’air, traduit par le déploiement « de nouvelles politiques énergétiques » comme le contrôle des émissions directes, la régulation de ces émissionspollution industrielle

ou encore l’amélioration des transports en commun.

www.iea.org/publications

Préservation des grands fonds marins

Jeudi 30 juin, les trois institutions de l’Union européenne (UE) – la Commission de Bruxelles, le conseil des ministres de la pêche et le Parlement – ont conclu un accord sur la pêche en eaux profondes dans les eaux communautaires qui est reconnue comme destructrice de ces milieux fragiles.

Quatre années de négociations institutionnelles serrées, de réticences politiques de la part d’élus des régions de pêche, de lobbying des industriels du secteur, de pressions des consommateurs sur la grande distribution pour qu’elle cesse de présenter sur les rayons des poissons de grands fonds, plus des campagnes médiatiques de la part des ONG défendant les océans, ont fini par obtenir la préservation du grenadier de roche, de la lingue bleue, du sabre noir un sujet grand public.

Les organisations non gouvernementales (ONG) souhaitaient quelle s’applique aux flottes européennes, y compris dans les eaux internationales. Ce ne sera pas le cas : l’interdiction est limitée aux eaux communautaires.

« On n’a pas obtenu tout ce que nous voulions, mais c’est quand même une grande avancée pour les fonds marins, s’est réjoui Yannick Jadot, député européen écologiste, qui a participé au dialogue entre les trois institutions européennes. On n’y serait jamais arrivé sans l’extraordinaire mobilisation des ONG : Pew, la Deep Sea Conservation Coalition et Bloom. »

 

Festival Zero Waste à Paris : un réel succès

Intervenants, professionnels, blogueuses ou simples curieux sont venus de toute la France, et même de l’étranger, pour assister à cet événement qui vient célébrer un mode de vie que l’on ne pourra bientôt plus qualifier d’émergent, mettant en lumière de belles initiatives ou des problématiques de fond, tout indique qu’il ne s’agit plus d’une utopie..

La première conférence proposée par l’association Zero Waste France insiste sur le nombre d’emplois qui pourraient être créés en instaurant de vraies politiques de tri. « En France, le secteur des déchets représente 50 000 emplois. En décharge, traiter 10 000 tonnes de déchets nécessite un emploi. Il en faut trois en incinération, 31 en centre de tri, et 690 pour pour le réemploi et la réutilisation qui nécessitent une main d’oeuvre de qualité pour démanteler et collecter de manière sélective » explique sur  scène Laura Caniot. Comme deux tiers des déchets sont enfouis ou incinérés dans l’Hexagone, on comprend vite quel est le potentiel économique du secteur.

C’est ce potentiel que sentent nombre de participants au festival : déjà engagés dans une démarche de réduction des déchets ou sur le point de se lancer, ils peuvent ici se renseigner sur les démarches à suivre pour ouvrir une épicerie en vrac ou se lancer dans un réseau de collecte de bio-déchets.