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L’accès à la contraception revu par la loi Santé

Après la gratuité de la contraception en 2013 pour les 15-18 ans, c’est désormais l’ensemble du processus médical pour l’accès à la contraception (consultation médicale, examens biologiques etc.) qui devient gratuit et anonyme à compter du 1er juillet.

Cette volonté de mieux encadrer les débuts de la contraception révèle que la loi de 2013 n’est pas toujours bien appliquée. D’après un rapport de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) datant de 2015, « moins de 1% des contraceptifs délivrés à des mineurs de 15 à 17 ans en 2014 » se sont faits dans l’anonymat, c’est-à-dire sans se servir d’un numéro de Sécurité sociale.

Selon l’article 64 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016, les jeunes femmes de 15 à 18 ans auront désormais un accès intégralement anonyme et gratuit à la contraception. Les consultations médicales et les examens biologiques pour obtenir une prescription de contraception seront confidentiels et sans frais.

LOI n° 2015-1702 du 21 décembre 2015 de financement de la sécurité sociale pour 2016 (1)

La contraception devient anonyme et gratuite

Après la gratuité de la contraception en 2013 pour les 15-18 ans, c’est désormais l’ensemble du processus médical pour l’accès à la contraception (consultation médicale, examens biologiques etc.) qui devient gratuit et anonyme à compter du 1er juillet 2016.

Selon l’article 64 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016, les jeunes femmes de 15 à 18 ans auront désormais un accès intégralement anonyme et gratuit à la contraception. Les consultations médicales et les examens biologiques pour obtenir une prescription de contraception seront confidentiels et sans frais.

 Ce dispositif fait suite au constat que la loi de 2013 n’a pas toujours bien appliquée et donc de la nécessité de mieux encadrer les débuts de la contraception . D’après un rapport de l’Igass (Inspection générale des affaires sociales) datant de 2015, « moins de 1% des contraceptifs délivrés à des mineurs de 15 à 17 ans en 2014 » se sont faits dans l’anonymat, c’est-à-dire sans se servir d’un numéro de Sécurité sociale.

 LOI n° 2015-1702 du 21 décembre 2015 de financement de la sécurité sociale pour 2016 (1)

Nouvelle étude sur le travail de nuit (publication ANSES)

A la demande de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), l’ANSES  a conduit « une évaluation des risques sanitaires pour les professionnels exposés à des horaires de travail atypiques, notamment de nuit ».

Déjà en 2010 le CIRC avait été conduit à classer à  à partir d’un grand nombre d’études épidémiologiques,  le travail de nuit, 2 B : d’être  probablement cancérigéne, et en 2012 l’Inserm avait renchérit sur ce sujet en confirmant le positionnement du CIRC et en publiant dans la revue International Journal of Cancer.OMS

Les conclusions récentes de l’ANSES dressent à son tour un tableau clinique alarmant : les risques de troubles du sommeil et de troubles métaboliques sont « avérés » et il existe des risques « probables » de cancer, d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de troubles psychiques accentué par des horaires de travail atypiques.

https://www.anses.fr/fr/content/l’anses-confirme-les-risques-pour-la-santé-liés-au-travail-de-nuit

Protection de l’environnement : Trois mesures antipollution entrent en vigueur le 1er juillet

A compter de ce vendredi 1er juillet , trois dispositions entrent en vigueur pour lutter contre la pollution de l’air et des sacs plastique. Et avec elles, de nouvelles obligations pour les consommateurs et automobilistes que nous sommes.

Les sacs plastiques :

Entre (enfin) en vigueur le 1er juillet l’interdiction totale des sacs fins en plastique à usage unique délivrés en caisse . La mesure s’applique à tous les commerces : supermarchés, mais aussi pharmacies, boulangeries, stations-service, marchés couverts ou de plein air…

Au forum de Davos l’alarme avait été donnée : « en 2050 il y aura plus de plastiques dans l’océan que de poissons »: il était donc temps de prendre des mesures.

sacs-plastiques-pollutionEt dans six mois, en janvier prochain, une nouvelle étape sera franchie : les sacs et emballages ultrafins en plastique délivrés en rayons pour emballer les fruits et légumes seront également supprimés. Seuls les sacs « biosourcés » (avec une teneur en matière végétale comme l’amidon de pomme de terre ou le maïs) et compostables en compostage domestique, pourront alors être utilisés pour ces usages.

Des vignettes pour les voitures : Vignettes automobiles Crit’Air
Les automobilistes pourront obtenir à partir de ce vendredi un « certificat qualité de l’air », une pastille de couleur correspondant au niveau d’émission de leur véhicule, qu’ils devront apposer sur le pare-brise. Les véhicules les plus anciens – voitures immatriculées avant le 31 décembre 1996 – ne pourront pas obtenir de certificat.
Paris sera la première ville de France à se doter de ces vignettes Crit’Air en France: elles seront disponibles sur le site internet www.certificat-air.gouv.fr dès le 1er juillet 2016 au prix de 4,50 euros et seront obligatoires dans la capitale au 1er janvier 2017. Concrètement, il y aura six vignettes différentes : vert pour les véhicules « propres » (électriques, gaz, hybrides), violet, jaune, orange, bordeaux et gris pour les autres en fonction de leurs caractéristiques énergétiques.

Pendant les pics de pollution, les véhicules possédant une pastille bénéficieront d’autorisation particulière de circulation, en fonction de la couleur obtenue : circuler dans les zones de circulation restreinte ; obtenir des conditions de circulation privilégiée (possibilité pour les véhicules électriques (pastille verte) de circuler sur les voies de bus.) ou bénéficier des modalités de stationnement favorables (gratuité du stationnement pour les véhicules électriques (pastille verte) et tarifs réduits pour les véhicules des catégories 1 et 2 (pastilles violette et jaune).capteur qaulité de l'air

Création des zones de circulation restreinte : Les communes ou les établissements publics intercommunaux couverts par un plan de protection de l’atmosphère peuvent désormais définir des zones de circulation restreinte afin d’améliorer la qualité de l’air.

Extrait : Le décret créant les zones à circulation restreinte (ZCR) est enfin sorti. Il permet, dans les agglomérations et les zones pour lesquelles un plan de protection de l’atmosphère (PPA) est adopté (ou en cours d’élaboration ou de révision) d’interdire la circulation des véhicules les plus polluants sur tout ou partie du territoire de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI).

Cette interdiction prendra la forme d’un arrêté, pris par les maires ou les présidents d’EPCI.

En 2012, le secteur des transports représentait 16% des émissions nationales de particules fines (PM10) (transport routier 14% et 2% pour les autres transports), 19% des émissions nationales de particules fines PM2,5 (transport routier 17% et autres transports 2%) et 59% des émissions nationales de NOx (transport routier 54% et autres transports 5%). Source : Centre interprofessionnel technique d’études : le CITEPA.

 

50 ans après le 1er essai nucléaire en Polynésie

Notre partenaire La Criirad fait un communiqué à cette occasion:
Il y a 50 ans, le 2 juillet 1966, la France réalisait une première explosion nucléaire sur l’atoll de Moruroa
en Polynésie. Entre 1966 et 1974, la France a réalisé 46 essais nucléaires atmosphériques1 à Moruroa et
Fangataufa. Certains de ces essais ont entrainé des retombées radioactives très importantes sur des îles
et atolls habités, à plusieurs centaines de kilomètres des lieux des tirs.

La contamination résiduelle à 500 km de Moruroa

Les bandes de croissance des coraux2 prélevés par la CRIIRAD dans le lagon de l’île de Mangareva (archipel des Gambier), située à environ 500 km à l’est sud-est de Moruroa, conservent la mémoire des retombées de carbone 14, strontium 90, uranium 236 (isotope artificiel de l’uranium) et plutonium. On détecte toujours ces éléments plusieurs décennies après les retombées, du fait de leur longue période physique.

Heureusement, cinquante ans après les premières retombées, les éléments radioactifs à courte période ont totalement disparu, c’est le cas par exemple de l’iode 131 de période 8 jours. La contamination résiduelle ne conduit plus aujourd’hui à une exposition notable des habitants de l’île. Mais, à l’époque des retombées, la contamination de l’air, puis celle des sols et de la chaîne alimentaire ont entrainé une exposition de la population nettement supérieure aux normes sanitaires.

Cinquante ans après, trop de questions restent sans réponse

L’évaluation de l’impact des essais atmosphériques de 1966 à 1974 sur la santé des populations et des
travailleurs exposés nécessitera :

1 / la communication de toutes les archives des militaires et du CEA (notamment du SMSR et du SMCB).
Ceci afin de se prononcer sur le niveau de protection des populations et de réaliser des évaluations
dosimétriques les plus précises possibles.

2 / la réalisation d’études épidémiologiques indépendantes portant sur les pathologies cancéreuses, mais aussi sur l’ensemble des pathologies non cancéreuses susceptibles d’apparaître chez les personnes exposées et leur descendance. Une partie des effets sanitaires induits sur les populations exposées à l’époque, ou sur leurs descendants, a déjà pu se manifester, d’autres pathologies sont à venir. L’évolution des connaissances sur les effets sanitaires des faibles doses de radiation, en particulier lors de contaminations internes (inhalation et ingestion), montre que les cancers ne sont pas les seules pathologies à craindre, il faut y ajouter des conséquences négatives sur le système immunitaire, le système cardio- vasculaire, le système nerveux ou le système digestif, ainsi que les instabilités du génome, etc….

3 / le lancement d’études biologiques spécifiques sur les personnes exposées (enregistrement des
anomalies chromosomiques, dosimétrie biologique, etc..).

Sur tous ces aspects, il est indispensable que soit mis en œuvre un comité de pilotage regroupant des
spécialistes de l’ensemble des disciplines concernées ainsi que des représentants des populations, anciens travailleurs et élus. Les populations exposées ont le droit de savoir et d’être indemnisées en conséquence.

 

Rédaction : Bruno CHAREYRON, ingénieur en physique nucléaire, directeur du laboratoire de la CRIIRAD

Contact : bruno.chareyron@criirad.org / Mobile : 06 27 27 50 37

http://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/polynesie/sompolynesie.html

Rapport CRIIRAD N°13-24 : Expertise radiologique sur les coraux du lagon des Gambier (Polynésie Française) / Mai 2013. Etude réalisée par le laboratoire de la CRIIRAD à la demande de la Délégation pour le suivi des Conséquences des Essais Nucléaires (DSCEN).