Tous les articles par Jacqueline Collard

Accès aux données des polluants atmosphériques sur le site du Citepa

Le CITEPA, Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique, est une association à but non lucratif (loi 1901). Organisme de référence en matière de pollution atmosphérique et de gaz à effet de serre, il réalise annuellement pour le compte du Ministère de l’Environnement les inventaires d’émission nationaux.

 Désormais vous pourrez gratuitement les données de cet organisme : la nouvelle version 2016 des données d’émission (tableaux et graphiques) est accessible gratuitement par tous sur la page SECTEN du site internet du CITEPA :

citepa.org/fr/activites/inventaires-des-emissions

informations sur : www.citepa.org

 

Les énergies vertes apporteraient des baisses de mortalité significatives

Dans son dernier rapport, l‘Agence internationale de l’énergie ( AIE) estime qu’augmenter progressivement, jusqu’en 2040, les crédits alloués aux technologies vertes permettrait de réduire fortement le nombre de décès liés à la pollution de l’air.

Selon l’organisation basée à Paris, une « augmentation de seulement 7% des investissements énergétiques sur la période allant jusqu’à 2040 […] permettrait de réduire de 1,7 million le nombre de décès prématurés liés à la pollution de l’air extérieur en 2040 et de 1,6 million le nombre de décès imputables à la pollution domestique. »

Selon l’AIE, les principaux responsables de cette « hécatombe » sont la production et la consommation d’énergie. Deux activités à l’origine de 85% des émissions de particules fines et de la quasi-totalité de celles d’oxyde de soufre et d’azote présentes dans l’atmosphère.

Particulièrement élevés, ces taux s’expliquent par un usage encore trop répandu du charbon et du pétrole dans la production d’électricité, l’industrie et le secteur des transports.

l’Agence internationale de l’énergie préconise des « efforts concertés » pour réduire la pollution de l’air. Elle suggère de recourir davantage à « des mesures et technologies éprouvées », de fixer « un objectif à long terme ambitieux » en matière de qualité de l’air, traduit par le déploiement « de nouvelles politiques énergétiques » comme le contrôle des émissions directes, la régulation de ces émissionspollution industrielle

ou encore l’amélioration des transports en commun.

www.iea.org/publications

Préservation des grands fonds marins

Jeudi 30 juin, les trois institutions de l’Union européenne (UE) – la Commission de Bruxelles, le conseil des ministres de la pêche et le Parlement – ont conclu un accord sur la pêche en eaux profondes dans les eaux communautaires qui est reconnue comme destructrice de ces milieux fragiles.

Quatre années de négociations institutionnelles serrées, de réticences politiques de la part d’élus des régions de pêche, de lobbying des industriels du secteur, de pressions des consommateurs sur la grande distribution pour qu’elle cesse de présenter sur les rayons des poissons de grands fonds, plus des campagnes médiatiques de la part des ONG défendant les océans, ont fini par obtenir la préservation du grenadier de roche, de la lingue bleue, du sabre noir un sujet grand public.

Les organisations non gouvernementales (ONG) souhaitaient quelle s’applique aux flottes européennes, y compris dans les eaux internationales. Ce ne sera pas le cas : l’interdiction est limitée aux eaux communautaires.

« On n’a pas obtenu tout ce que nous voulions, mais c’est quand même une grande avancée pour les fonds marins, s’est réjoui Yannick Jadot, député européen écologiste, qui a participé au dialogue entre les trois institutions européennes. On n’y serait jamais arrivé sans l’extraordinaire mobilisation des ONG : Pew, la Deep Sea Conservation Coalition et Bloom. »

 

Festival Zero Waste à Paris : un réel succès

Intervenants, professionnels, blogueuses ou simples curieux sont venus de toute la France, et même de l’étranger, pour assister à cet événement qui vient célébrer un mode de vie que l’on ne pourra bientôt plus qualifier d’émergent, mettant en lumière de belles initiatives ou des problématiques de fond, tout indique qu’il ne s’agit plus d’une utopie..

La première conférence proposée par l’association Zero Waste France insiste sur le nombre d’emplois qui pourraient être créés en instaurant de vraies politiques de tri. « En France, le secteur des déchets représente 50 000 emplois. En décharge, traiter 10 000 tonnes de déchets nécessite un emploi. Il en faut trois en incinération, 31 en centre de tri, et 690 pour pour le réemploi et la réutilisation qui nécessitent une main d’oeuvre de qualité pour démanteler et collecter de manière sélective » explique sur  scène Laura Caniot. Comme deux tiers des déchets sont enfouis ou incinérés dans l’Hexagone, on comprend vite quel est le potentiel économique du secteur.

C’est ce potentiel que sentent nombre de participants au festival : déjà engagés dans une démarche de réduction des déchets ou sur le point de se lancer, ils peuvent ici se renseigner sur les démarches à suivre pour ouvrir une épicerie en vrac ou se lancer dans un réseau de collecte de bio-déchets.

Le trou dans la couche d’ozone se refermerait

En 1985 face à une inquiétude de l’accroissement du trou dans la couche d’ozone stratosphérique  était signé (sous la pression de la communauté scientifique) le protocole de Montréal : accord international faisant suite à la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone.

 Un article de la revue Science rapporte  que cette inquiétude tendrait à se résorber ; ainsi on peut constater que les chlorofluorocarbones industriels à l’origine éliminés progressivement ont  donc permis ce retour tant espérer. On savait déjà depuis la fin des années 70 que certains produits chimiques, dont les chlorofluorocarbures (CFC) présents notamment dans les gaz propulseurs de la plupart des bombes aérosols de l’époque, endommageaient la couche d’ozone, et certains pays, dont les Etats-Unis, avaient déjà commencé à adopter des mesures d’interdiction ; la mise en œuvre de l’interdiction a été de ce fait très profitable.

Entre 2000 et 2015, pour les mois de septembre, lorsque la perte d’ozone est la plus importante, le trou se serait réduit de 4 millions de kilomètres carrés, une surface presque équivalente à celle de l’Union européenne. Un résultat particulièrement enthousiasmant pour cette chercheuse Susan Salomon , qui fut la première à déterminer le mécanisme qui permettait aux composants des CFC de rejoindre la stratosphère et d’agir sur la couche d’ozone, et qui fut l’une de ceux qui ont poussé à l’adoption du protocole de Montréal. « Nous pouvons désormais être confiants: ce que nous avons fait a remis la planète sur la voie de la guérison », a -t-elle ajouté.

Si l’ozone est nocif lorsqu’il provient des émanations de véhicules dans nos villes (on parle alors d’ozone atmosphérique), il devient notre protecteur lorsqu’il se trouve dans la stratosphère, entre 12 et 30 km d’altitude. Sans lui, nous serions exposés à des doses de rayonnement ultraviolet incompatibles avec la vie, et la Terre serait un monde stérile. Une petite diminution au-dessus de zones peuplées, et les coups de soleil pourraient se transformer en graves brûlures, et les risques de cancers augmenteraient.

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