Tous les articles par Jacqueline Collard

L’étiquetage de la provenance deviendra obligatoire pour la viande et le lait

La France expérimentera à compter  du 1er janvier 2017 l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés, une mesure réclamée par les associations de consommateurs et plus récemment par les éleveurs, selon un décret paru dimanche 21 août au Journal officiel.

Ce décret « rend obligatoire l’indication de l’origine du lait ainsi que du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients dans les denrées alimentaires préemballées ». L’expérimentation, qui avait reçu le feu vert de la Commission européenne en mars dernier, débutera le 1er janvier prochain et durera deux ans, jusqu’au 31 décembre 2018.

A l’issue de l’expérimentation, un rapport d’évaluation sera transmis à la Commission européenne, « sur la base duquel pourra être envisagée la pérennisation du dispositif », précise le texte.

Les distributeurs ont jusqu’au 31 mars 2017 pour écouler les stocks de plats préparés ne mentionnant pas l’origine des viandes et du lait qu’ils contiennent.

L’étiquetage devra préciser :

  • pour la viande : le pays de naissance, d’élevage et d’abattage des animaux
  • pour le lait : le pays de collecte, de conditionnement et de transformation

Alerte 5 pour les pollens de l’ambroisie en Rhône Alpes selon le RNSA

L’ambroisie est en fleur et des dizaines de milliers de personnes souffrent d’allergies pouvant aller jusqu’à l’asthme.

Plantes invasives provenant d’Amérique du Nord et introduites en France au 19e siècle, les quatre espèces d’ambroisie se retrouvent sur de fortes densités, principalement en Rhône-Alpes. La plante fait ainsi régulièrement l’objet de campagnes d’arrachage. Mais les fruits épineux qui s’accrochent fréquemment aux poils des animaux et aux vêtements favorisent une dissémination rapide, difficile à endiguée. Quelques grains de pollen par mètre cube d’air suffisent à provoquer des rhinites asthme, dermatose, trachéite (inflammation de la trachée).

« A Lyon, le seuil de la quantité de pollens d’ambroisie à partir de laquelle les personnes souffrant d’allergies ressentent des symptômes à été dépassé, le risque d’allergie est élevé » écrit le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Les quantités de pollens d’ambroisie ont en effet fortement augmenté ces derniers jours. Le risque allergique est ainsi jugé « élevé à très élevé du côté de Roussillon, Lyon, Valence et Grenoble », des zones particulièrement touchées chaque année en raison de l’implantation importante de cette plante invasive.

« Dans la Loire et l’Ain, le risque est pour l’instant modéré mais pourrait rapidement passer au niveau supérieur », prévient le RNSA. Les personnes allergiques aux pollens d’ambroisie « doivent impérativement prendre leur traitement ». Le risque allergique de niveau 5 en Isère, dans le Drôme, le Rhône et l’Ardèche les enjoint même à rester chez elles.

Si vous constatez la présence d’ambroisie près de chez vous ou lors de vos promenades, n’hésitez pas à le signaler sur la plateforme de signalement ambroisie : www.signalement-ambroisie.fr/

Des milliers d’enfants victimes de la prise par leur mère d’un épileptique

Le 24 août 2016 est publiée une étude réalisée par les autorités sanitaires sur la Dépakine, un antiépileptique présentant des risques élevés pour la santé du fœtus, elle donne une idée de l’ampleur du scandale sanitaire qui pourrait avoir fait des milliers de victimes.

Ce médicament  a comme substance active le valproate de sodium, son nom courant connu par le grand public est la Dépakine , il est présent aussi dans plusieurs médicaments génériques, et pourrait avoir fait entre 50.000 et 70.000 victimes depuis le début de sa commercialisation en France par le laboratoire SANOFI depuis 1967. En France, 80.000 femmes en âge de procréer prennent de la Dépakine.

Une étude menée par l’Agence du médicament et l’Assurance maladie a révélé qu’entre 2007 et 2014, 14 322 femmes enceintes prenaient de la Dépakine, 3200 enfants en souffrance qui souffriraient de séquelles physiques ou mentales sur cette période. Depuis des années, l’association des victimes (APESAC) dénonce les dangers de ce médicament prescrit pour soigner l’épilepsie et les troubles bipolaires.

Le risque de malformations (principalement sur le coeur, les reins, la colonne vertébrale) est connu depuis les années 1980, et celui de troubles neuro-développementaux (incluant des troubles autistiques) émerge progressivement à partir de la fin des années 1990. Mais il faudra attendre 2006 pour que le médicament indispensable chez certains patients ne répondant pas autres antiépileptiques, soit déconseillé en cas de grossesse et un arbitrage européen en novembre 2014 pour que l’ensemble des risques soient répertoriés et que le médicament ne puisse plus

Lancée à la fin 2015, l’étude a été réalisée conjointement par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS). Selon Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (Apesac) qui doit être informée mercredi des résultats de l’étude. Aucune évaluation officielle du nombre de victimes n’a encore été publiée à ce jour, à l’exception d’un chiffre de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) faisant état de 450 enfants nés avec des malformations congénitales entre 2006 et 2014 après avoir été exposés in utero au valproate, dans un rapport publié en février 2016.

Le cancer devient la 1ere cause de décès en Europe de l’Ouest

 

Les maladies du cœur restent de loin la première cause de mortalité dans le monde:  (17,3 millions de personnes y ont succombé en 2013) tout comme dans les pays de l’Europe de l’est. Les études statistiques montrent qu’il y a eu inversion dans l’Europe de l’Ouest  où les effets bienfaiteurs de la prévention des maladies cardiovasculaires se sont fait sentir.

Selon une mise à jour des données épidémiologiques publiée dans l’European Heart Journal, c’est désormais le cancer qui arrive en tête des causes de mortalité dans 11 pays d’Europe (Belgique, Danemark, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Slovénie, Espagne et Royaume-Uni et la Norvège). Toutefois, selon les auteurs de l’étude, les maladies cardiovasculaires ont été à l’origine de 45% des décès relevés en Europe, ce qui représente plus de quatre millions de personnes. La mortalité liée aux cancers n’atteint pas la moitié de ces décès en Europe ; sauf dans les 11 pays cités (12 avec Israël comptabilisé dans l’étude par les chercheurs).OMS

Ces disparités au sein de la région Europe de l’Organisation mondiale de la santé qui compte 53 États membres seraient dues à « une transition épidémiologique » selon le Pr David Khayat, interrogé à ce sujet sur France Info. En effet, « il y a 20-30 ans, les pays du sud de l’Europe avaient moins de cancers que ceux du nord », explique le cancérologue. » Mais la prévention autour des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires a conduit à une diminution de la mortalité ; ce qui a contribué à augmenter l’espérance de vie et donc le nombre de cancers. « Désormais, il faut préparer l’ Europe de l’Est à cette ‘épidémie’ de cancers qui les attend demain« , alerte le Pr Khayat. « En France, il y a 30% de plus de morts par  cancer que par maladie cardiovasculaire chez les hommes (…) Dans les années à venir, en   France , on aura une baisse du nombre de cas de cancers grâce aux actions qu’on a commencé à mettre en oeuvre il y a 15 ans« , conclut-il.

eurheartj.oxfordjournals.org

 

Les gels hydroalcooliques remis en cause : à ne pas utiliser systématiquement

Que sont les produits hydroalcooliques pour les mains ?

 Les produits hydroalcooliques pour les mains (PHA) sont à l’origine d’une véritable révolution dans le domaine de l’hygiène des mains en milieu de soins.
Il est utile de préciser que l’hygiène n’est pas la propreté, mais la prévention des infections essentiellement par des mesures d’interruption de la transmission des agents infectieux entre deux personnes.

À l’origine les gels hydroalcooliques étaient utilisés dans le milieu hospitalier, que ce soit pour les lavages chirurgicaux ou pour faire gagner du temps aux médecins, entre chaque examen. Cet intérêt majeur des produits hydroalcooliques (PHA) à la place du traditionnel lavage des mains est toujours pleinement d’actualité. Le lavage des mains reste néanmoins nécessaire lorsque les mains sont manifestement souillées (poisseuses ou visiblement sales). S’agissant de l’utilisation des PHA chez les professionnels de soins, ce sont toujours les produits que l’on recommande en première intention.
Les PHA sont de deux types :

les solutions hydroalcooliques (SHA), fluides et donc peu visqueuses ;

les gels hydroalcooliques (GHA), visqueux et donc moins fluides.

Les GHA tendent aujourd’hui à s’imposer face aux SHA en raison de leur plus grande commodité.
Le premier PHA a fait son apparition à la fin des années 1980. Si ces produits d’hygiène des mains ont mis des années pour faire leur place en raison de nombreuses réticences de la part des hygiénistes, ils sont aujourd’hui considérés comme les produits de référence et de première intention pour la désinfection des mains.
Il faut souligner le fait que l’hygiène des mains est la clé de voûte de l’hygiène en milieu de soins. C’est en effet par les mains que la très grande majorité des microorganismes passent d’une personne à l’autre, d’un support inerte à une personne et d’une personne à un support inerte. Il est incontestable que la généralisation de l’utilisation des PHA en milieu hospitalier est à l’origine de la réduction du nombre d’infections à staphylocoque doré, bactérie pathogène par excellence et dont la transmission s’effectue essentiellement par les mains.

Mais l’utilisation large de ces produits par le grand public suscite plus de réserves. Il convient de préciser que les produits hydroalcooliques (PHA) ne lavent pas les mains, mais les désinfectent.

La multiplicité des produits hydroalcooliques à destination du grand public rend difficiles les contrôles de leur composition. Des accidents se sont produits aux États-Unis d’Amérique avec de tels produits parfumés à la fraise ou à la framboise et ingérés accidentellement par de jeunes enfants que l’on a dû emmener dans un service d’urgence. Par prudence, ils doivent être éloignés des enfants en bas âge et utilisés avec parcimonie chez la femme enceinte. Ils ne doivent pas être utilisés sur des mains abîmées, sièges de plaies, d’irritations ou d’une dermite. Il faut également rester raisonnable dans leur utilisation, certaines personnes à tendance obsessionnelle étant tentées de les utiliser de façon forcenée. Mais en dehors des milieux de soins, le lavage des mains à l’eau et au savon reste bien sûr pleinement d’actualité.