Tous les articles par Jacqueline Collard

Effets intergénérationnels des particules fines émis par les diesels

Pollution aux gaz d’échappement de moteur diesel : des effets sur les fœtus sur 2 générations: c’est le résultat que nous livre une dernière étude de l’Agence nationale de la recherche (ANR): nous transmettons les constats

Les pics de pollution aux particules fines sont de plus en plus fréquents et intenses, et des données épidémiologiques montrent que les femmes enceintes exposées ont plus de risques d’avoir des bébés de faibles poids, entraînant aussi des risques de développer certaines pathologies comme le syndrome métabolique. Les premiers résultats d’un projet de recherche* coordonné par l’Inra montrent chez l’animal que l’exposition maternelle chronique aux gaz d’échappement de moteur diesel muni de filtre à particules (comme pour les voitures vendues en Europe) pendant la gestation entraîne des effets délétères sur la croissance et le métabolisme des fœtus en première et deuxième génération. Les scientifiques établissent aussi pour la première fois que des nanoparticules de diesel inhalées sont capables de traverser la barrière placentaire et d’atteindre le sang fœtal.

thAfin d’étudier les effets de la pollution, en particulier des particules ultrafines et les gaz nocifs (comme le monoxyde de carbone et les oxydes d’azote) présents dans les gaz d’échappement de moteur diesel dus au trafic routier dans les grandes villes, sur le développement du fœtus et du placenta en première et deuxième génération, les chercheurs ont suivi des lapines gestantes ayant inhalé des gaz d’échappement de moteur diesel filtrés (contenant seulement les particules ultrafines ou nanoparticules, comme pour les moteurs de voitures diesel) à des niveaux proches de l’exposition journalière de la population lors d’un pic de pollution aux particules fines dans les grandes villes européennes. Le lapin a été choisi car son placenta est plus proche du placenta humain que celui des modèles de souris habituellement utilisés.

A la moitié de la gestation, des signes de retard de croissance fœtal ont été observés. A terme, la longueur de la tête des fœtus était diminuée, associée à une réduction de leur tour de taille, en accord avec les observations faites chez l’Homme. Les échographies démontraient une forte diminution de l’apport sanguin au placenta, réduisant l’apport de nutriments au fœtus.

Les nanoparticules de diesel inhalées traversent le placenta

En utilisant la microscopie électronique, les chercheurs ont constaté la présence de nanoparticules provenant des gaz d’échappement de moteur diesel dans le placenta et dans le sang du fœtus.
Les grains noirs visibles au niveau de la membrane microvilleuse du placenta, surface d’échange entre la mère et le fœtus, sont des accumulations de nanoparticules (microscopie électronique à transmission.© Inra, Josiane Aïoun

Des effets sur les fœtus à la 2ème génération

A l’âge adulte, les lapines nées de mères exposées ont été accouplées avec des mâles n’ayant pas été exposés à cette pollution. Aucune anomalie de croissance n’a été constatée chez les fœtus mais les scientifiques ont observé des anomalies dans les échanges de lipides entre la mère et le fœtus, montrant l’effet de l’exposition à la pollution à la 2ème génération.

A l’heure actuelle, les pics de pollution aux particules fines sont de plus en plus fréquents et intenses, en raison du nombre élevé de véhicules diesel dans le parc automobile européen. Ces particules fines (diamètre>100 nanomètres) sont soumises à réglementation (seuils d’information et d’alerte) mais il n’existe pas encore de réglementation pour les nanoparticules (diamètre <100 nanomètres) qui sont aussi présentes dans les gaz d’échappement diesel. Les femmes enceintes exposées à des concentrations élevées en particules fines, correspondant aux pics de pollution dans les grandes villes, ont plus de risques d’avoir un bébé en retard de croissance, c’est à dire de taille inférieure à la normale. On sait que les enfants de petit poids ont en général plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires à l’âge adulte et les données scientifiques indiquent que des effets sur la deuxième génération (petits enfants) seraient possibles.

 * Le projet « Effets de la Pollution Atmosphérique sur la fonction Placentaire et le développement Post-natal » est financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Cette recherche est également soutenue par la Commission européenne dans le cadre du projet ERC « Environmentally-induced Developmental Origins of Health and Disease ».

Ces résultats associent l’Inra,  l’Inserm, la Fondation PremUp, l’Université Grenoble Alpes, l’Université Paris Sud et l’Institute of Risk Assessment Sciences (Université d’Utrecht).

Contact(s) scientifique(s) :

  • Pascale Chavatte-Palmer, Coordinatrice du projet ANR « Effets de la Pollution Atmosphérique sur la fonction Placentaire et le développement Post-natal » (01 34 65 25 58) Unité mixte de recherche BDR « Biologie du Développement et Reproduction » Inra-ENVA

Contact(s) presse : Inra service de presse (01 42 75 91 86)

Département(s) associé(s) : Physiologie animale et systèmes d’élevage

Centre(s) associé(s) :  Jouy-en-Josas

RÉFÉRENCE

Valentino et al. Particle and Fibre Toxicology (2016) 13:39 ; DOI: 10.1186/s12989-016-0151-7
http://www.particleandfibretoxicology.com/content/13/1/39

 

L’Ademe prépare l’accélération de la transition écologique

Bruno Léchevin président de l’Ademe, vient de signer, avec l’Etat, le contrat d’objectifs et de performance de l’agence qui sera exécutif de 2016 à 2019.

Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie - retour à la page d'accueil

Nous transmettons la teneur de ces objectifs:

La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, et Bruno Léchevin ont signé,  le contrat d’objectifs et de performance de l’Ademe .

C’est la fin d’un long parcours. Trois ans après sa prise de fonction, le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) signe enfin avec l’Etat un contrat d’objectifs et de performance . «Nous n’avions plus de contrat d’ objectifs depuis décembre 2012, rappelle Bruno Léchevin. En même temps, nous voulions qu’il intègre les principes de la loi sur la transition énergétique.»

L’ouvrage est désormais sur la table. Que prévoit-il? Essentiellement de faire évoluer l’action de l’Ademe au rythme des demandes de la société. «Nous continuerons d’être là en tant qu’experts et d’éclairer les décideurs et la société sur les enjeux de la transition énergétique. Nous serons toujours là comme précurseurs, en soutenant l’innovation et en élaborant des visions prospectives. Mais nous serons aussi là pour répondre aux défis posés par l’accélération et la généralisation de la transition énergétique et écologique dans les territoires.»

Malgré un contexte difficile de baisse de 2 milllions/an des budgets entraînant des disparitions de postes«Nous nous attacherons à accroître encore notre agilité», avance Bruno Léchevin. En interne, l’Agence d’Angers devra revoir ses  organisation et méthode. Dès septembre, les cadres devront imaginer comment passer d’un fonctionnement souvent décrit comme vertical  en gestion en mode projet, moins hiérarchique. et donc envisager un changement de culture  avec l’adhésion recherchée des partenaires.

Pour accélérer la transition énergétique, l’Ademe prévoit d’aider les collectivités à planifier politique et actions; de signer avec elles des contrats d’objectifs pluri-annuels; de soutenir les observatoires régionaux de l’énergie et de l’économie circulaire; de développer les remontées de retour d’expérience du terrain; et d’adapter, dans les DOM-COM, son action et son expertise aux contextes locaux.

Ce principe s’applique aussi bien en interne qu’à l’externe. Conforté dans ses missions traditionnelles, par exemple avec le doublement annoncé de son fonds Chaleur, l’Ademe devrait pouvoir amplifier son action de défrichage des nouvelles technologiques. Notamment avec l’arrivée, dès l’an prochain, de la troisième tranche des investissements d’avenir. Doté de 10 milliards d’euros, ce PIA3 sera dédié, à 60%, aux projets de transition énergétique et écologique, a rappelé le président de la République, lors d’une allocution prononcée ce vendredi 22 juillet.

l’Ademe devra nouer de nouveaux partenariats  sans oublier d’améliorer son expertise en matière d’ingénierie financière.

«Surtout si l’on veut atteindre l’objectif de 500.000 rénovations de logements par an», poursuit-il. à cet égard, l’Ademe prépare, pour l’automne, la transformation des Espaces Infos Energie en plates-formes de la rénovation énergétique.

 

Parution du rapport Anses sur les pesticides

Nous rapportons la parution en sept volumes et près de 1 000 pages, ce rapport  qui rassemble les connaissances disponibles sur l’exposition des travailleurs agricoles aux pesticides et montre notamment que les risques encourus par cette population de plus d’un million de personnes sont insuffisamment documentés et pris en compte dans le processus d’autorisation des insecticides, fongicides et autres herbicides.Les modalités de la publication ne sont donc pas allées de soi. Elles ont même suscité de vives tensions entre la direction de l’Anses et les experts mandatés pour établir le rapport, au point que l’arbitrage du Comité de déontologie de l’agence a été nécessaire._le-recours-aux-pesticides-

En France, plus d’un million de professionnels du secteur agricole sont potentiellement exposés aux pesticides. L’Anses s’est autosaisie en 2011 pour mener une expertise collective visant à identifier, évaluer et caractériser les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture.

l’Anses recommande la diminution des expositions par la réduction du recours aux pesticides, ainsi que différentes mesures de prévention. Par ailleurs, l’Agence recommande d’améliorer les connaissances sur les expositions en conditions réelles d’utilisation, dans un contexte où les données disponibles font aujourd’hui souvent défaut.

Ces expositions peuvent aussi concerner autant les professionnels utilisateurs que leurs familles des professionnels concernés, mais aussi  les riverains des zones d’utilisation des pesticides. Outre l’impact sur l’environnement, la réduction du recours aux pesticides en agriculture revêt une importance particulière en raison des enjeux de santé, et notamment de santé au travail.

D’autant que de nombreuses études épidémiologiques mettent en évidence une association entre les expositions aux pesticides et certaines pathologies chroniques.

L’expertise collective de l’Inserm, publiée en 2013, avait  mis en évidence des excès de risque pour différentes pathologies, notamment certains cancers (hémopathies malignes, cancers de la prostate, tumeurs cérébrales, cancers cutanés…), certaines maladies neurologiques (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, troubles cognitifs…) et certains troubles de la reproduction et du développement, liés à des expositions à différents pesticides ou classes de pesticides, avec des niveaux de présomption pouvant aller de faible à fort selon les cas. Or les moyens consacrés à un conseil en prévention indépendant sont insuffisants, l’accessibilité d’alternatives pour réduire l’usage des pesticides et la possibilité de bénéficier d’un conseil adéquat pour limiter les expositions se heurtent à des difficultés. Les préoccupations de santé au travail relatives à l’exposition aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture sont prises en compte de façon très hétérogène et parfois réduite lors de la formation initiale destinée à ces personnes. La formation et le conseil autour de l’utilisation de pesticides ne permettent donc pas un niveau de sensibilisation suffisant.

Face à ces constats, l’Anses émet des recommandations qui s’adressent à l’ensemble des acteurs concernés par la prévention des risques pour les personnes travaillant dans l’agriculture et exposées aux pesticides.

L’Agence recommande notamment :

  • De poursuivre les travaux au niveau européen pour l’harmonisation et l’évolution régulières des méthodes d’évaluation a priori des expositions et des risques dans le cadre des procédures d’autorisation de mise sur le marché pour les substances dont l’instruction peut dépendre de réglementations différentes, en fonction de leurs usages
  • De poursuivre les travaux relatifs à la connaissance de l’efficacité des équipements de protection, qui doivent être compatibles avec l’activité des personnes travaillant dans l’agriculture
  • De renforcer, dans un cadre indépendant, les actions de conseil et de formation des utilisateurs de pesticides, notamment sur les dangers, les risques et la sécurité d’utilisation. Certaines situations d’exposition concernant les populations sensibles ou vulnérables, l’exposition en réentrée ou encore les usages ultramarins par exemple, nécessitent des efforts particuliers
  • D’améliorer les connaissances sur les expositions aux pesticides des personnes travaillant dans l’agriculture :
    • En renforçant la description des expositions réelles afin de consolider les évaluations des risques ou les études épidémiologiques, mais aussi d’évaluer l’efficacité des mesures de prévention recommandées
    • En renforçant les travaux relatifs à la connaissance des expositions aux mélanges de pesticides
    • En améliorant l’accessibilité, la mutualisation, la valorisation et la capitalisation des informations relatives aux pesticides, notamment celles concernant l’exposition des personnes travaillant dans l’agriculture.

Il apparaît également nécessaire de poursuivre les travaux et actions engagées visant à harmoniser et à faire évoluer l’évaluation des risques et des expositions dans la procédure de mise sur le marché des pesticides.

En savoir plus:

 

 

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Exposition des enfants aux radiofréquences: le rapport de l’ANSES est paru

L’Anses publie ce jour 27 juillet une expertise relative à l’exposition des enfants aux radiofréquences et ses effets potentiels sur leur santé.

Dans ses conclusions, l’Agence souligne que les enfants  peuvent être plus exposés que les adultes en raison de leurs spécificités morphologiques et anatomiques, et notamment de leur petite taille, ainsi que des caractéristiques de certains de leurs tissus. Elle émet une série de recommandations visant à adapter les valeurs limites réglementaires afin de réduire l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques, qui commence dès leur plus jeune âge du fait de l’expansion de l’usage des nouvelles technologies. L’Anses recommande dans ce contexte un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants.

logo ANSES

 Communiqué ANSES

L’Anses a été saisie par les pouvoirs publics afin de savoir si les dispositions réglementaires actuellement en vigueur pour la mise sur le marché des appareils radioélectriques à destination des enfants, sont suffisamment protectrices en matière de santé et de sécurité vis-à-vis des enfants de moins de six ans.  Un pré-rapport avait fait l’objet d’une consultation publique sur le site Internet de l’Agence du 9 juin au 21 août 2015, visant à recueillir les commentaires des parties prenantes intéressées. L’Agence publie ce jour son avis sur cette question ainsi que le rapport définitif, après analyse par ses experts de l’ensemble des commentaires reçus de la part de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées.

Des effets possibles sur les fonctions cognitives et le bien-être

Les travaux d’expertise menés par l’Agence sur la base des données actuelles issues de la littérature scientifique internationale ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’effets des radiofréquences chez l’enfant sur le comportement, les fonctions auditives, le développement, le système reproducteur mâle et femelle, le système immunitaire et la toxicité systémique, ni d’effets cancérogènes ou tératogènes.

En revanche, l’Agence conclut à un effet possible de l’exposition aux radiofréquences sur le bien-être des enfants et leurs fonctions cognitives (mémoire, fonctions exécutives, attention). Les effets observés sur le bien-être pourraient toutefois davantage être liés à l’usage des téléphones mobiles  plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent.

Des enfants exposés de plus en plus tôt aux champs électromagnétiques radiofréquences

Les données disponibles sur l’exposition montrent une forte expansion de l’usage des nouvelles technologies sans-fil, notamment chez les très jeunes enfants. La multiplicité et la diversité des lieux fréquentés par les enfants engendrent de multiples situations d’expositions, alors même que les usages des dispositifs radioélectriques (tablettes tactiles, jouets connectés, etc.) évoluent rapidement. Les enfants possèdent en outre leur propre téléphone mobile de plus en plus précocement.

Par ailleurs, à la différence des générations précédentes, les enfants sont aujourd’hui exposés, pour la plupart, à de multiples sources de radiofréquences dès leur plus jeune âge et même potentiellement dès la phase de développement in utero. Au-delà, les travaux d’expertise ont mis en évidence que les enfants pouvaient être plus exposés que les adultes, en raison de leur petite taille, de leurs spécificités morphologiques et anatomiques et des caractéristiques de certains de leurs tissus.

Les recommandations de l’Agence

Sur la base des résultats de l’expertise, l’Agence recommande de faire évoluer la règlementation :

  • pour que l’ensemble des dispositifs radioélectriques, et notamment ceux destinés aux enfants (tablettes tactiles, veille-bébés, jouets connectés, etc.), soient soumis aux mêmes obligations réglementaires en matière de contrôle des niveaux d’exposition et d’information du public que celles encadrant les téléphones mobiles ;
  • afin que le respect des valeurs limites d’exposition réglementaires soit assuré, quels que soient les dispositifs émetteurs mobiles utilisés, selon des conditions raisonnablement prévisibles d’utilisation(par exemple positionnement au contact du corps).

            Il lui apparaît également nécessaire :

  • les niveaux de référence visant à limiter l’exposition environnementale aux champs électromagnétiques radiofréquences soient reconsidérés, afin d’assurer des marges de sécurité suffisamment grandes pour protéger la santé et la sécurité de la population générale, et particulièrement celles des enfants ;
  • de réévaluer la pertinence du débit d’absorption spécifique (DAS) utilisé pour l’établissement des valeurs limites d’exposition des personnes, à des fins de protection contre les effets sanitaires connus et avérés (effets thermiques) des radiofréquences, et de développer un indicateur représentatif de l’exposition réelle des utilisateurs de téléphones mobiles, quelles que soient les conditions d’utilisation : signal utilisé, bonne ou mauvaise réception, mode d’usage (appel, chargement de données, etc.).

Concernant spécifiquement les téléphones mobiles, l’Anses rappelle sa recommandation, déjà formulée, invitant à réduire l’exposition des enfants, en préconisant un usage modéré et en privilégiant le recours au kit mains-libres.

Enfin, l’expertise a permis d’identifier plusieurs études mettant en évidence une association entre un usage intensif et inadéquat du téléphone mobile par des jeunes et une santé mentale affectée (comportements à risque, dépression, idées suicidaires, etc.). Ces études ne permettent cependant pas d’explorer la causalité des associations observées.

L’Anses recommande que des études complémentaires évaluent l’impact sanitaire et psychosocial(apprentissage scolaire, relations sociales et familiales, etc.) chez les enfants lié à l’usage des technologies de communication mobile, en raison notamment de phénomènes addictifs, de troubles des rythmes circadiens, etc. Dans l’attente de ces résultats, l’Agence recommande aux parents d’inciter leurs enfants à un usage raisonnable du téléphone mobile, en évitant les communications nocturnes et en limitant la fréquence et la durée des appels.

https://www.anses.fr/fr/content/exposition-des-enfants-aux-radiofr%C3%A9quences-pour-un-usage-mod%C3%A9r%C3%A9-et-encadr%C3%A9-des-technologies

 

Consultation publique proposée par l’ANSES sur l’hypersensibilité électromagnétique

L’Anses met ce jour  en consultation publique son projet de rapport sur l’hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques.logo ANSES

L’exposition de la population aux ondes radiofréquences constitue, depuis plusieurs années, un objet de préoccupations, en France comme à l’étranger, ce qui a conduit l’Agence, en réponse aux demandes de ses ministères de tutelle, à publier des avis et rapports d’expertise collective en 2003, 2005, 2009, 2013 et, le plus récent, en 2016, relatif à l’exposition aux radiofréquences et la santé des enfants.
Avec le développement et le déploiement des nouvelles technologies de communication et d’interconnexions entre objets depuis une vingtaine d’années, un nombre croissant de systèmes et d’applications utilisent les ondes électromagnétiques dans le domaine des radiofréquences (de 8,3 kHz à 300 GHz) : téléphones mobiles, tablettes, objets communicants, etc.  Malgré les mesures mises en place pour encadrer et surveiller les niveaux d’exposition aux champs électromagnétiques, un certain nombre de personnes se plaignent de troubles qu’elles attribuent à une exposition à ces champs.

L’Anses a décidé d’accorder à la question de l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques (EHS) ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques, une attention particulière en lui consacrant une expertise scientifique approfondie. Ce choix atteste de l’importance que l’Anses accorde à ce sujet, ainsi qu’aux personnes qui souffrent d’EHS, que les symptômes soient désignés sous le terme d’hypersensibilité électromagnétique, d’électro(hyper)sensibilité, d’intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques ou de sensibilité aux dispositifs et/ou appareils de communication sans fil.

Membres de la communauté scientifique, médecins et parties prenantes intéressés sont invités à formuler leurs observations sur ce rapport pré-définitif par le biais d’une consultation publique en ligne, ouverte jusqu’au 30 septembre 2016.

L’objectif de l’Agence est de recueillir des données et commentaires scientifiques complémentaires qui pourront être pris en compte dans la version finale du rapport d’expertise.