Tous les articles par Jacqueline Collard

Enquête sur les céréales pour muesli

Générations futures vient de réaliser une nouvelle enquête pour rechercher des perturbateurs endocriniens  pesticides :Générations Futures pointe la présence de résidus de pesticides dans des mueslis aux fruits non bio. Elle dresse ainsi un constat inquiétant sur nos céréales du matin.

7ème Enquête EXPPERT 7 : EXposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens :

Quelles expositions aux pesticides perturbateurs endocriniens au quotidien ?

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Dans cette enquête, l’association a demandé à un laboratoire d’analyser 15 mueslis et produits assimilés non bio et 5 bio, achetés dans des supermarchés dans les Hauts-de-France.

Bilan : aucun résidu n’a été trouvé dans 5 échantillons de mueslis bio. En revanche, les céréales non bio contiennent entre 6 et 14 résidus de pesticides (9,4 en moyenne), dont la moitié est soupçonnée d’être des perturbateurs endocriniens: Un fongicide utilisé en viticulture, le pyriméthanil, a été détecté dans tous les échantillons non bio analysés, et est « classé cancérigène possible » aux Etats-Unis.. Pourtant, Générations futures tempère ces résultats en précisant que, pour une consommation de 50 à 100 grammes par jour de produit, « aucune dose journalière admissible » ne semble être dépassée (la dose journalière admissible étant la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer par jour, au cours de sa vie, sans risque appréciable pour sa santé).

A titre préventif et si les mueslis sont consommés par des jeunes enfants, mieux vaut que les parents privilégient les céréales bio ne contenant pas de pesticides. »

Le rapport EXPPERT 7

La loi de transition énergétique en faveur de la qualité de l’air avec des changements de comportements

La loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte a conforté le rôle des villes, tant en matière de qualité de l’air extérieur que de qualité de l’air intérieur, en renforçant les cadres et les outils qui permettent aux élus d’agir. Certaines actions précédemment expérimentées dans des territoires ont obtenu un cadre pérenne : mesures d’organisation des déplacements, sensibilisation, dispositifs incitatifs en faveur des équipements les moins polluants.

Assises de la qualité de l'air

Mais il est nécessaire d’agir sur toutes les formes de pollution et, à côté des nombreuses initiatives prises pour le transport, deux appels à projets viennent compléter les actions afin de limiter les pollutions liées au chauffage et aux pratiques agricoles. Le premier, Agr’Air vise à accompagner, tant techniquement que financièrement, les exploitants agricoles vers des pratiques moins polluantes en soutenant des projets pilotes permettant de déployer les technologies et pratiques agricoles réduisant les émissions d’ammoniac et/ou de particules liées au brûlage à l’air libre. Ces projets doivent être collectifs, transférables et soutenables à terme.

L’appel à projets Fonds Air a lui pour objectif de réduire les émissions du chauffage individuel. Il doit accompagner des collectivités exposées à de fortes concentrations de particules fines issues du chauffage individuel dans le montage d’un fonds d’aide au renouvellement du parc d’appareils individuels non-performants et de campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques.

La prise en compte de la qualité de l’air doit avoir lieu le plus en amont possible : pour cela, les collectivités peuvent agir en l’intégrant  dans les politiques d’urbanisme, de mobilité, de production d’énergie, de construction des bâtiments, en essayant de concilier les problématiques de l’air, du climat et de l’énergie. C’est l’objectif des plans climat air énergie territoriaux (PCAET) obligatoires pour les intercommunalités de plus de 20 000 habitants.

Mais il faut encore changer les comportements et faire évoluer les pratiques sociales vers plus de durabilité. Pour mieux comprendre et agir, l’ADEME publie une étude : Changer les comportements, faire évoluer les pratiques sociales vers plus de durabilité, qui s’accompagne d’une vidéo de présentation.

Source : ADEME

Semaine mondiale de l’allaitement maternel du 9 au 16 octobre

Pendant la COP 21 l’ensemble des nations s’est penché sur la question du développement durable. L’allaitement maternel a une place dans ce contexte.

Cette année le thème de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM)  est : « Allaitement maternel, source de développement durable ». La SMAM est organisée en France par la Coordination Française de l’Allaitement Maternel (COFAM). Cette semaine d’action est prévue du 9 au 16 Octobre.

L’allaitement maternel répond aux principes du développement durable en ce sens qu’il repose comme ce dernier  sur plusieurs piliers :

Le lien social :

       Un enfant allaité sereinement a plus de chance d’acquérir une sécurité affective . Un allaitement réussi rend une mère plus confiante en ses capacités de devenir mère, cela retentit sur l’équilibre du couple, de la famille de l’entourage.

L’économie :     –

  • Le lait maternel est gratuit : économie de coût pour les familles
  • Les bénéfices sur la santé à court terme et à long terme sont aussi une source d’économie pour la collectivité, difficilement quantifiable.
  • Allaiter c’est aussi une  moindre dépendance aux multinationales agro-alimentaires.

Le respect de l’environnement :

       Le lait maternel épargne les ressources naturelles eau pour les biberons, énergie pour chauffer et pour le transport. La production de déchets est réduite.

L’équité :

       Dans les pays où règnent la famine, l’allaitement maternel de longue durée est un moyen pour réduire la famine auprès des jeunes enfants.  Le lait maternel est un aliment abordable   permettant de réduire les effets de la pauvreté.

 

 

 

Les jus de fruits en question

La conclusion est la suivante: Limitez votre consommation de jus de fruits en bouteille

Contrairement à ce qui se passe désormais sur les fruits frais, le consommateur de jus de fruits n’est  souvent pas informé du lieu de production des fruits qui varie selon les saisons… et la disponibilité sur le marché mondial. Les jus de fruits sont donc principalement élaborés à partir de fruits importés à la fois par nécessité (les oranges poussent peu en France) et du fait de la mondialisation (le marché de l’orange est ainsi devenu un marché mondial semblable au pétrole, où les acheteurs mettent en concurrence les pays et les origines pour obtenir la meilleure qualité possible au plus bas coût). En Afrique du Sud et en Argentine en été, mais aussi des myrtilles du Canada, des mangues d’Inde et des fraises de Pologne. Or de manière générale, les conséquences sociales de la production de fruits ne sont guère reluisantes. L’autre problème qui se pose évidemment est celui du transport pour ces fruits en jus ou entiers qui viennent souvent de loin.

Mais tout d’abord précisons de quoi ils sont constitués:

  • Le « jus de fruits » désigne en fait une grande variété de produits tous élaborés à partir de fruits, mais qui se différencient par la nature du jus et les traitements subis
  • les purs jus (42% du marché) sont obtenus par simple pression des fruits, sans adjonction de sucre, ni additifs ;
  • les jus à base de concentré (ABC – 35% du marché) sont élaborés à partir de jus concentrés, qui facilitent le stockage et le transport, et reconstitués en réincorporant la même quantité d’eau que celle extraite lors de la concentration, avec dans certains cas adjonction de sucre (mention obligatoire sur l’étiquette) ;
  • les nectars de fruits (24% du marché) sont constitués de jus ou de purée de fruits (plus de 25 ou 50% selon les fruits), d’eau et de sucre ou d’édulcorants (limitée à 20%).

Dans tous les cas, les colorants et les conservateurs sont interdits, mais les jus peuvent être restaurés voire enrichis en vitamines (notamment la vitamine C) ou en sels minéraux (calcium) qui peuvent avoir été perdus lors du processus de fabrication.

  • Pour accroître encore la confusion des consommateurs qui ont parfois du mal à s’y retrouver, des boissons aux fruits d’une toute autre nature sont souvent placées tout à côté en linéaires. Elles contiennent du jus dilué avec de l’eau, de l’eau gazeuse ou du lait (le jus pouvant ne représenter que 10% du contenu voire moins), ainsi que des colorants, des arômes artificiels, et enfin du sucre (parfois en quantité plus importante que dans un soda, et jusqu’à 60% de plus que dans un jus d’orange) ou des édulcorants, même si leurs étiquettes affichent quasi-systématiquement des cascades de fruits frais similaires à celles des jus.

La qualité gustative des jus étant très inégale, qu’ils soient vendus à température ambiante (40% des ventes) ou au rayon réfrigéré , le « hard discount » a progressé au point qu’un tiers des jus de fruits, en France, sont désormais achetés dans les linéaires de ces enseignes à bas prix, tandis que les marques-leaders font couramment un tiers de leur chiffre d’affaires en fournissant les marques distributeurs .

Concernant les aspects nutritionnels, beaucoup d’entre nous consomment des jus de fruits dans le cadre d’une quête pour une alimentation saine, fondée notamment sur la notion d’AJR (apports journaliers recommandés… en vitamines, minéraux et fibres) et sur la nécessité de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour. Selon les fabricants, un verre de jus de fruits (ou de légumes, d’ailleurs) pourrait  ainsi compter comme l’une des cinq portions nécessaires, plus qu’un verre de soda à l’évidence, mais pas autant qu’un « vrai » fruit non plus (même si vous finissez la bouteille !) car dans le jus le pressage élimine une partie des fibres, qui sont contenues pour l’essentiel dans la pulpe et la peau des fruits.

Gare donc aux promesses santé un peu extrêmes des fabricants, dont certains ont même imaginé d’enrichir leurs jus en fibres pour pallier à ce problème !

l’Anses attire l’attention à porter sur 5 molécules avec des phtalates dans les jouets

Substituts de phtalates dans les jouets des 0-3 ans: l’ANSES se veut rassurante

Après l’alimentation il y a quelques jours, l’Anses vient de rendre ce 4 octobre un rapport portant sur 5 substances chimiques présentes dans les jouets et équipements en plastique des moins de 3 ans. L’exposition à de multiples substances chimiques présentes dans des produits de consommation, pendant les périodes critiques du développement de l’enfant (période périnatale, petite enfance), est évoquée parmi les hypothèses qui permettraient d’expliquer l’augmentation de l’incidence de certaines pathologies telles que l’obésité, les troubles neuro-développementaux, des effets sur l’appareil reproducteur, etc. Les enfants, en particulier ceux âgés de moins de 36 mois, constituent une population particulièrement vulnérable.L’Agence se veut rassurante, mais il faut rester prudent, car pour plusieurs des substances examinées, les données semblent insuffisantes. Notre partenaire le WECF vous livre ses conclusions principales.

Pourquoi les plastiques?

Il est rappelé  que les jouets en plastique sont la catégorie de jouets la plus vendue en France, et que le plastique est, avant les tissus, le matériau le plus couramment mis à la bouche par les 0-3 ans. Le polychlorure de vinyle (PVC) représente l’une des matières plastiques les plus utilisées dans le domaine des jouets et les plastifiants les plus utilisés dans le PVC sont les phtalates.Le rapport rappelle par exemple les différents types de plastique utilisés pour les produits pour enfants : polyéthylène, polyesters (PES), polychlorure de vinyle (PVC), polypropylène (PP), polyuréthane (PU), polycarbonate (PC), poly acrylonitrile butadiène styrène (ABS), polyacétate de vinyle (EVA) et enfin époxydes (EP). Le marché du jouet progresse de 3 à 6% par an en Europe, malgré une baisse dans les pays du Sud. L’Anses s’est focalisée sur les jouets premier âge, les poupées et jeux de construction, les plus populaires. Sont notamment utilisés dans les jouets en plastique, des phtalates et substituts, des retardateurs de flamme (par ex., PeBDE, OBDE, DeBDE, TBBPA, HBCDE, TECP), des paraffines chlorées à chaînes courtes (SCCP), des HAP, du BPA et des métaux.

bébé qui joueCadre de l’étude :

  • comprendre et réduire les expositions des plus jeunes aux substances les plus dangereuses (PNSE 2)
  • jouets en plastique sont la catégorie de jouets les plus vendus en France
  • Les 5 substances sur lesquelles l’expertise de l’Anses s’est concentrée sont les substituts de phtalates suivants :ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB, DOIP
    • le cyclohexane-1,2-dicarboxylate de diisononyle (DINCH),
    • le téréphtalate de bis(2-éthylhexyle) (DEHTP),
    • le di-2-éthylehexyle isophtalate (DOIP),
    • l’acétylcitrate de tributyle (ATBC),
    • le diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB).

Résultats & conclusions principales :

  • 2 phtalates interdits retrouvés dans 4 jouets
  • Pour 4 composés (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB), au vu des connaissances actuellement disponibles, il n’y a pas de mise en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de 3 ans ;
  • Pour le DOIP, le manque de données disponibles est problématique, et l’Agence recommande de ne pas l’utiliser dans les jouets et équipements en matière plastique, sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité ;
  • Mener des tests de résistance à la salive de manière systématique pour tous les jouets destinés aux 0-3 ans ;
  • Permettre un accès à des informations sur les rappels de produits (RAPEX) sur un site institutionnel en français
  • Par ailleurs, au vu de la présence constatée de substances dont l’usage est restreint ou interdit dans de nombreux jouets commercialisés en Europe,  l’Agence rappelle l’utilité  des contrôles réalisés au niveau de la filière du jouet, afin d’éviter la présence sur le marché français de jouets non conformes à la réglementation, et recommande de maintenir a minima une telle pression de vigilance.

Retrouvez l’article  dans le dossier ci dessous :

Consultez l’AVIS et RAPPORT de l’Anses relatif aux « Jouets et équipements pour enfants en matière plastique destinés aux enfants de moins de 3 ans »