Tous les articles par Jacqueline Collard

Journée nationale de l’air le 21 septembre


La Journée Nationale de la Qualité de l’Air s’inscrit dans le cadre des 20 ans de la loi LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Énergie) dont l’objectif est de reconnaître un droit à chacun de respirer un air qui ne nuit pas à sa santé, et qui met en place le dispositif de surveillance et d’information sur tout le territoire national.

Nous y participerons  à la fois le 21 concrètement avec la Frapana, le RNSA, l’APPA et la métropole  sur le plateau de la Croix Rousse à Lyon par un stand d’informations, précédent un parcours dans le 4ème arrondissement situé au dessus du tunnel ; mais aussi le 29 avec les Amis de la terre du Rhône pour une soiré avec Atmo Auvergne- Rhône-Alpes  à la MRE rue Ste Hélène

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La compensation agricole ne fait pas l’unanimité

Le nouvel article L.112-1-3 du Code rural dispose que «les projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements publics et privés qui, par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, sont susceptibles d’avoir des conséquences négatives importantes sur l’économie agricole, font l’objet d’une étude préalable comprenant au minimum une description du projet, une analyse de l’état initial de l’économie agricole du territoire concerné, l’étude des effets du projet sur celle-ci, les mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet, ainsi que des mesures de compensation collective visant à consolider l’économie agricole du territoire
Courant 2015, les services du Ministère de l’Agriculture  réunissent les parties prenantes à plusieurs reprises pour discuter des modalités du décret qui devrait le mettre en oeuvre  et c’est un tollé des aménageurs lors de sa publication le 31 août 2016 au Journal officiel qui le découvre qui détermine les projets pouvant donner lieu à ces mesures de compensation.
Le maître d’ouvrage devra détailler quelles mesures il envisage pour «éviter et réduire les effets négatifs notables du projet» et, le cas échéant, «les mesures de compensation collective envisagées pour consolider l’économie agricole du territoire concerné, l’évaluation de leur coût et les modalités de leur mise en œuvre.»
Ne seront concernés que les projets qui par leur nature, leurs dimensions ou leur localisation, sont systématiquement soumis à une étude d’impact au sens du Code de l’environnement: Concrètement, il faudra que le projet soit situé en tout ou partie sur une zone agricole, forestière ou naturelle, qui est ou aura été affectée à une activité agricole dans les trois ou cinq années précédant la date de dépôt du dossier. La surface prélevée pour déclencher l’étude préalable est fixée par défaut à 5 ha, mais pourra être modulée par le préfet de 1 à 10 ha selon le contexte local.

L’océan ne représente qu’un aspect marginal des négociations climatiques

Malgré son rôle vital pour la planète et les sociétés humaines, l’océan ne représente qu’un aspect marginal des négociations climatiques.

A quelques semaines de la COP 22 au Maroc on peut se réjouir de la ratification de  l’accord de Paris sur le climat par les Etats-Unis et la Chine  prévoyant une limitation du réchauffement climatique à 2°C en ce début de semaine (la Chine et la Etat-Unis émettent 42% des émissions mondiales de CO2). Cet accord pris lors de la COP21 avait seulement au départ été ratifié par une vingtaine de pays représentants 2% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. A la veille de l’ouverture du sommet du G20 en Chine, une étape majeure vient ainsi être franchie dans le processus de mise en œuvre de cet accord me si  prendre effet  il est nécessaire que 55 pays comptabilisant 55% des émissions de gaz à effet de serre le ratifient. La France a signé à la mi-juin ce décret de ratification de l’accord sur le climat mais le reste de l’Europe traine..

L’institut Climate Analytics a recensé 34 pays s’étant engagés à ratifier l’accord climatique d’ici à fin 2016 (Brésil, Canada, Indonésie, Japon, Iran…). Mais la ratification est surtout attendue pour l’Inde et la Russie qui font partie des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre .

 Néanmoins lors du congrés mondial de l’UICN à Hawai et malgré la prépondérance  des océans sur notre planète Terre  et l’importance des changements qu’ils subissent ceux-ci ne font pas l’objet de négociations à la hauteur des enjeux  sur la biodiversité et notre santé à tous.

Celui-ci consacre d’ailleurs un chapitre particulièrement glaçant aux impacts de ces mutations sur la santé humaine. « Davantage de chaleur, moins d’oxygène, plus de microbes », résume Dan Laffoley. Les passages qui s’ouvrent entre l’Atlantique et le Pacifique avec la fonte des glaces ne vont pas seulement être une aubaine pour le fret et les organisateurs de croisières mais aussi pour des espèces envahissantes de faune et flore. Plus nombreux, les pathogènes voient en outre leur circulation favorisée par la montée du niveau des mers, qui accélère les échanges avec les bactéries terrestres dans les estuaires.

Quelques rappels: la gigantesque masse océanique couvre à 71 % notre planète– soit 360,6 millions de kilomètres carrés –, et celle-ci devrait encore gagner  un à quatre degrés d’ici à 2100. Même la température de l’eau des grandes profondeurs est en train de s’élever et, près des côtes, le thermomètre grimpe 35 % plus vite que dans la haute mer depuis les années 1960.

Les scientifiques estiment que l’océan a absorbé 93 % du réchauffement dû à l’émission de gaz à effet de serre générés par les activités humaines depuis 1970.  « Sans cela, il ferait 36 degrés Celsius de plus qu’actuellement sur la terre, ce serait invivable », traduit Carl Gustaf Lundin, directeur du programme marin de l’UICN. Or « 70 % de la biodiversité se trouve dans l’océan », rappelle-t-il.

Et selon Dan Laffoley vice président de la commission mondiale des aires protégées de l’UICN  » les changements dans l’océan se font 5 fois plus vite dans n’importe que système terrestre »

Il reste donc beaucoup à faire pour que les sociétés humaines prennent la mesure du  « plus grand défi caché de notre génération », selon les auteurs du rapport. Au-delà du monde marin, c’est bien la planète tout entière qui va être bouleversée par les changements climatiques en cours.

Le lait maternel paré de beaucoup d’avantages

Selon une méta-analyse publiée dans le Lancet agrégeant les données recueillies dans 164 pays démontre que l’allaitement maternel jusqu’à 6 mois n’aurait que des avantages défiant les habitudes culturelles jusqu’alors en vigueur, tout en confortant les recommandations de l’OMS.

Le lait maternel est d’une importance vitale pour l’enfant, un nouveau-né devrait   en  bénéficier dès la première heure de son existence et connaître   sans  délai le contact charnel avec sa mère si important . Tel est le message que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef)

Allaiter au sein ou au biberon est sans doute une question de choix individuel, du moins pour les mères libres (sur le plan matériel, professionnel ou familial) de cette décision. Mais c’est aussi une question de santé publique.cette généralisation éviterait la mort de 823 000 enfants de moins de 5 ans dans le monde et préviendrait de plusieurs maladies infantiles et réduirait de 20 000 le nombre de cas de cancers du sein.

 En France le taux d’allaitement  à 1 an est de 9% alors qu’il atteint 60% au Japon, 27% aux USA ,34% en Finlande, 35% en Norvège, en Allemagne et Espagne 23% , pour tomber à 0,5% au Royaume-Uni, 2% en Irlande et 3% au Danemark .

D’autre part cette étude montre que   dans les pays pauvres, le risque de mortalité, dans les six premiers mois, est huit fois inférieur lorsque les nourrissons bénéficient d’un allaitement maternel complet, par rapport à ceux qui en sont totalement privés. La tétée éviterait, en particulier, la moitié des épisodes de diarrhée et un tiers des infections respiratoires.

Dans les pays les plus riches même si la mortalité infantile y est beaucoup plus faible, ils n’en sont pas moins concernés car l’allaitement y réduit de 36 % le risque de mort subite du nourrisson, et de 58 % celui d’entérocolite nécrosante, une perte de tissus de la muqueuse intestinale surtout observée chez les prématurés et parfois mortelle.

« L’intérêt de cette étude est de donner une vue mondiale de la question de l’allaitement, pour les enfants et pour les mères, commente Sandra Wagner, épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle en rappelle les bénéfices aux mères, mais aussi aux responsables des politiques publiques. » Ce qui n’enlève rien au libre-arbitre des femmes devant le choix de l’allaitement.

www.thelancet.com/series/breastfeeding

 

 

 

 

 

3 septembre Documentaire sur ARTE sur l’hyperconnexion: cerveaux en surcharge

Diffusion du documentaire de Laurence Serfaty (France, 52′),  sur ARTE le samedi 3 septembre à 22h20: Hyperconnectés: cerveaux en surcharge

Vous vous en êtes probablement rendu compte, mais ces dernières années, l’hyperconnexion a eu quelques effets sur votre façon de vous comporter en société.  «Aujourd’hui, la moitié de la population mondiale utilise internet. Chaque jour, 150 milliards d’e-mails sont échangés.

Désormais, l’humanité produit autant d’informations en deux jours qu’elle ne l’a fait en deux millions d’années. Chaque seconde, l’équivalent d’environ 28 millions de livres est diffusé sur le web. La seule gestion des e-mails représente 30% de la journée d’un salarié. La durée moyenne de concentration des gens par activité était de trois minutes en 2004, puis une minute et quinze secondes en 2012. Aujourd’hui, elle n’est plus qu’à 45 secondes.» Tous ces chiffres permettent de prendre conscience de cette réalité et sont issus d’un documentaire d’Arte que vous pouvez visionner en avant-première ci-dessus, et qui sera diffusé à l’antenne le 3 septembre à 22h20.

Laurence Serfaty est allée à la rencontre de personnes qui ont pris conscience de la façon dont l’hyperconnexion a affecté leur vie (et qui ont parfois évité de peu le burn-out) ainsi que de chercheurs, pour essayer de comprendre pourquoi il est souvent impossible de traiter la totalité de ces informations et ce que l’on peut faire pour y remédier.

Grâce aux smartphones, ordinateurs et autres tablettes, nous sommes reliés au monde en continu. Mais ce déluge d’informations menace notre bien-être. Alliant témoignages de cadres victimes de burn out et explications de chercheurs en neurosciences, en informatique ou en sciences de l’information et de la communication, ce documentaire captivant passe en revue les dangers de cette surcharge sur le cerveau. Il explore aussi des solutions pour s’en prémunir, des méthodes de filtrage de l’information aux innovations censées adapter la technologie à nos besoins et à nos limites.

Chaque jour, cent cinquante milliards d’e-mails sont échangés dans le monde. Les SMS, les fils d’actualité et les réseaux sociaux font également partie intégrante de notre quotidien connecté, tant au bureau qu’à l’extérieur. Nous disposons ainsi de tout un attirail technologique qui permet de rester en contact avec nos amis, nos collègues, et qui sollicite sans cesse notre attention.

Comment notre cerveau réagit-il face à cette avalanche permanente de données ? Existe-t-il une limite au-delà de laquelle nous ne parvenons plus à traiter les informations ? Perte de concentration, stress, épuisement mental, voire dépression… : si les outils connectés augmentent la productivité au travail, des études montrent aussi que le trop-plein numérique qui envahit nos existences tend à diminuer les capacités cognitives.