Tous les articles par Jacqueline Collard

14 0ctobre journée du gaspillage alimentaire

A l’occasion de la Journée nationale de lutte contre le gaspillage, la chercheuse grenobloise Mia Birau décrypte « les mécanismes psychologiques, largement inconscients, qui conduisent au gaspillage alimentaire »

On considère que  chaque Français jette chaque année 29 kg d’aliments chaque année chez soi, et 155 kg pour l’ensemble de la chaîne alimentaire. La valeur de la nourriture ainsi perdue représente 240 euros par an et par personne.

Mia Birau explique les ressorts conscients et inconscients qui conduisent les consommateurs à jeter autant d’aliments alors que de plus en plus la prise de conscience de ce gaspillage émerge dans notre société: il en ressort une culpabilité face à certaines campagnes:Si le  message est culpabilisant, il se produit l’effet inverse à celui recherché : les consommateurs, sous-estimant leur gaspillage, ils ne se sentent ainsi pas coupables. Au contraire , si le message souligne la part de responsabilité des distributeurs et des restaurateurs, le consommateur est plus disposé à faire des efforts pour  réduire ce gaspillage, alors il ne se sent pas le seul concerné.Ces  études montrent aussi que lorsqu’on explique que c’est facile de réduire son gaspillage, en somme, que l’on fait appel à la confiance du consommateur, le sentiment d’être accusé s’atténue. Le consommateur est alors disposé à faire plus d’efforts.

Il faut dire que longtemps le gaspillage s’explique-t-il en partie par la prééminence de normes sociales, hygiénistes ? Certains mécanismes psychologiques, largement inconscients, conduisent en effet à ce gaspillage.Les dates de Péremptions DLO et DLV sont souvent peu explicites pour l’acheteur et l’incitent  trop souvent à jeter des aliments achetés qui sont stockés soit dans son réfrigérateur ou son placard!Les indications « garder au frais » ou « garder dans un endroit sec », sont souvent insuffisantes car trop générales et relèvent souvent d’une date optimale d’utilisation.

Autre remarque: le moment où l’on fait ses achats alimentaires: si c’est l’heure du repas  il a été vérifié que , notre inconscient contrecarre les motivations qui ont guidé l’achat alors qu’il était prévu de penser à l’équilibre , à la diététique. De même les habitudes, restent souvent présentes alors que la notion de gaspillage s’installe et réoriente achats et mise au rebut.avant les éboueurs

On voit qu’il est nécessaire d’améliorer  la législation sur les étiquettes et de faire leur connaissance dés que possible chez les enfants.

La loi Abeille sur la transparence de la mise en place des antennes relais ébréchée

Nous transmettons l’information qui nous semble préoccupante dans le contexte où cette loi votée en 2014 n’a toujours pas vue de décrets d’applications à ce jour.

Communiqué de Presse de Robin des toits du 13 octobre :
Loi ondes : le lobby des opérateurs n’aime pas la démocratie et trouve un ministre et des députés obligeants
Le lobby des opérateurs n’est jamais parvenu à digérer le vote de la loi Abeille sur les ondes du 9
Février 2014. En catimini, dans la nuit du 11 au 12 Octobre 2016, le lobby s’est trouvé quelques
députés obligeants qui ont fait passer des amendements dans une loi sur les territoires de montagne pour réduire à rien les dispositifs démocratiques mis en place par la loi Abeille autour de
l’implantation des antennes-relais, ceci avec le soutien du ministre de l’aménagement du territoire
Jean-Michel BAYLET. Un vrai recul qui va à nouveau donner une image déplorable de la politique.
Il avait fallu 3 ans pour faire voter la loi Abeille qui permettait de limiter l’exposition du public aux radiofréquences émises par les technologies du sans-fil (antennes-relais, portables, Wifi, etc.), qui redonnait des pouvoirs aux élus locaux, qui introduisait de la démocratie autour du déploiement de ces équipements.
Jean-Michel BAYLET, qui est aussi ministre des collectivités territoriales, préfère donc soutenir les
opérateurs et priver les élus locaux et les citoyens de leurs droits à l’information, à la transparence, à la concertation.
Il faut aussi rappeler le contexte : pour l’Organisation Mondiale de la Santé les radiofréquences
sont des cancérogènes possibles. Et les compagnies d’assurance sont tellement persuadées de la
nocivité de ces ondes que, comme elles l’avaient naguère fait pour l’amiante, elles refusent de
couvrir les risques sanitaires liés à l’exposition aux radiofréquences.

« Robin des Toits fait part de sa consternation et appelle le gouvernement et les sénateurs, qui vont prochainement examiner ce texte, à redonner à la loi « Abeille » ses dispositifs démocratiques et de protection de la population », selon Etienne Cendrier, porte-parole de l’association.
Contact presse :
Etienne Cendrier
Porte-Parole national

th-10

Le Parlement européen vote l’interdiction du mercure en dentisterie

Nous relayons une information importante en provenance du Parlement européen concernant le mercure reconnu depuis longtemps  comme toxique par l’OMS

La Commission européenne avait soumis un texte au Parlement européen pour adapter la législation de l’UE à la Convention de Minamata sur le mercure. Les députés européens de la commission « environnement » ont largement amélioré la proposition de l’exécutif européen en demandant une interdiction du mercure en dentisterie d’ici décembre 2022. La commission « environnement » a obtenu le mandat du Parlement pour commencer les négociations en trilogue avec la Commission européenne et le Conseil de l’UE. Le mercure est considéré par l’OMS comme l’un des dix produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique

Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la commission santé et environnement et rapporteure des Verts/ALE sur le dossier mercure:

« Si je regrette que mon amendement pour interdire le mercure dans les vaccins pour les enfants de moins de 6 ans ne soit pas passé, je suis très heureuse que le Parlement ait acté l’interdiction du recours au mercure en dentisterie d’ici décembre 2022. Nous allons à présent devoir négocier avec la Commission européenne et le Conseil. Nous savons déjà que l’exécutif européen et certains États membres vont tenter de détricoter notre position et nous serons donc particulièrement vigilants.

La dentisterie utilise annuellement environ 75 tonnes de mercure, soit 24% de l’utilisation totale de mercure dans l’Union européenne. Une grande partie de ce mercure se retrouve ensuite dans l’eau.[1] Après l’industrie du chlore et de la soude qui recourt le plus au mercure dans l’UE mais qui devra définitivement l’abandonner en 2017, on retrouve la dentisterie en deuxième position.

Dans l’UE, les alternatives aux amalgames dentaires ont pourtant fait leur preuve. 66% des restaurations dentaires se font déjà sans mercure et la Suède s’en est définitivement débarrassée.

En 2014, la Commission européenne avait lancé une consultation publique auprès des ONG, industriels et citoyens pour connaître leur position par rapport à l’interdiction du mercure en dentisterie.[2] Sur les 3 702 réponses reçues, 86% des personnes s’opposent aux amalgames dentaires que rejettent également les industriels dans leur majorité. La Commission ne doit pas ignorer ce message clair »

[1] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1476189883744&uri=CELEX:52016SC0017 (page 25)
[2] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1476189883744&uri=CELEX:52016SC0017 (page 72)

Les remblais d’Areva ne sont pas inactivés!

En France, des centaines de sites sont concernés par la réutilisation de remblais radioactifs issus des anciennes mines d’uranium. AREVA s’est engagée à retirer les remblais radioactifs des sites qui présentent les niveaux de risque les plus importants.

Mais malgré les engagements du géant du nucléaire , la méthode d’assainissement employée n’est pas fiable. Dans la Loire, les contrôles effectués par le Collectif des Bois Noirs révèlent que la radioactivité est encore plus de 10 fois supérieure à la normale alors que le chantier vient de se terminer. La CRIIRAD demande aux services de l’Etat d’imposer enfin à AREVA de mettre en œuvre une méthodologie fiable et d’assainir définitivement les sites à risque. Ceci concerne des centaines de chemins, plateformes, parkings et parfois des bâtiments sur 25 départements.

Un communiqué de presse de notre partenaire la Criirad complétera ce constat et leurs demandes qui nous concernent tous tant de nombreux sites d’extraction ( 200) ont été utilisés et assez peu démantelés.

Lire le communiqué CRIIRAD du 12 octobre 2016 en cliquant sur ce lien :  http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/CRIIRAD-2016-10-12-areva-steriles-uranium-radioactifs.pdf

de la part de la CRIIRAD: Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité  29 cours Manuel de Falla / 26000 Valence/ France
Tel . 33 (0)4 75 41 82 50

La Nasa nous confirme l’emballement des températures sur la planète

 A la veille de COP 22 ce diagramme montre combien est flagrant cette montée de la température moyenne du globe et combien il est nécessaire de ratifier l’accord de Paris de 2015 et surtout de mettre en œuvre les préconisations indispensables pour limiter cette hausse.

Or, comme l’expliquent les spécialistes, le potentiel de réchauffement supplémentaire des GES déjà dans l’atmosphère se monte à environ 0,3°C. L’objectif fixé dans l’Accord de Paris de se rapprocher le plus possible d’une hausse de 1,5°C, et non seulement de viser une hausse maximale de 2°C, par rapport à cette référence, est donc complètement hors de portée. Cette limite de 1,5°C sera atteinte, sans que l’on ne puisse rien faire contre cette événement inéluctable. Même la disparition de l’espèce humaine demain matin n’y suffirait pas (à court terme du moins, la vaste reforestation que cela engendrerait pourrait cependant avoir un effet majeur à long terme).

Comment et pourquoi se fixer un objectif que l’on ne peut atteindre ? Le comment est connu. Cette limite de 1,5°C provient d’un des groupes de pays organisés dans le cadre des négociations pour la COP-21, regroupant les « plus vulnérables ». Petits pays insulaires, pays très pauvres, menacés de submersion et/ou incapables de s’adapter à des changements climatiques violents par défaut de capacités techniques, économiques et sociales. Ce groupe a fait de l’introduction de cette limite une condition sine qua non de sa signature. Cela fut donc accepté sous la forme d’une phrase indiquant la volonté de s’en rapprocher le plus possible.

Plus vite cette limite sera atteinte, plus tôt ces pays pourront se targuer d’un droit moral à réparation de la part des pays les plus industrialisés, depuis longtemps ou depuis peu. Ce droit moral n’est pour l’instant adossé qu’à un seul engagement collectif, celui du fonds de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 de sources publiques et privées (à ne pas confondre avec le Fond vert). Mais les plus riches ont conditionné la décision de ce fonds à celle d’un engagement des pays signataires à ne jamais porter devant un tribunal, national ou international, la question des réparations des dommages résultant du changement climatique.