Tous les articles par Jacqueline Collard

Semaine mondiale de l’allaitement maternel du 9 au 16 octobre

Pendant la COP 21 l’ensemble des nations s’est penché sur la question du développement durable. L’allaitement maternel a une place dans ce contexte.

Cette année le thème de la Semaine Mondiale de l’Allaitement Maternel (SMAM)  est : « Allaitement maternel, source de développement durable ». La SMAM est organisée en France par la Coordination Française de l’Allaitement Maternel (COFAM). Cette semaine d’action est prévue du 9 au 16 Octobre.

L’allaitement maternel répond aux principes du développement durable en ce sens qu’il repose comme ce dernier  sur plusieurs piliers :

Le lien social :

       Un enfant allaité sereinement a plus de chance d’acquérir une sécurité affective . Un allaitement réussi rend une mère plus confiante en ses capacités de devenir mère, cela retentit sur l’équilibre du couple, de la famille de l’entourage.

L’économie :     –

  • Le lait maternel est gratuit : économie de coût pour les familles
  • Les bénéfices sur la santé à court terme et à long terme sont aussi une source d’économie pour la collectivité, difficilement quantifiable.
  • Allaiter c’est aussi une  moindre dépendance aux multinationales agro-alimentaires.

Le respect de l’environnement :

       Le lait maternel épargne les ressources naturelles eau pour les biberons, énergie pour chauffer et pour le transport. La production de déchets est réduite.

L’équité :

       Dans les pays où règnent la famine, l’allaitement maternel de longue durée est un moyen pour réduire la famine auprès des jeunes enfants.  Le lait maternel est un aliment abordable   permettant de réduire les effets de la pauvreté.

 

 

 

Les jus de fruits en question

La conclusion est la suivante: Limitez votre consommation de jus de fruits en bouteille

Contrairement à ce qui se passe désormais sur les fruits frais, le consommateur de jus de fruits n’est  souvent pas informé du lieu de production des fruits qui varie selon les saisons… et la disponibilité sur le marché mondial. Les jus de fruits sont donc principalement élaborés à partir de fruits importés à la fois par nécessité (les oranges poussent peu en France) et du fait de la mondialisation (le marché de l’orange est ainsi devenu un marché mondial semblable au pétrole, où les acheteurs mettent en concurrence les pays et les origines pour obtenir la meilleure qualité possible au plus bas coût). En Afrique du Sud et en Argentine en été, mais aussi des myrtilles du Canada, des mangues d’Inde et des fraises de Pologne. Or de manière générale, les conséquences sociales de la production de fruits ne sont guère reluisantes. L’autre problème qui se pose évidemment est celui du transport pour ces fruits en jus ou entiers qui viennent souvent de loin.

Mais tout d’abord précisons de quoi ils sont constitués:

  • Le « jus de fruits » désigne en fait une grande variété de produits tous élaborés à partir de fruits, mais qui se différencient par la nature du jus et les traitements subis
  • les purs jus (42% du marché) sont obtenus par simple pression des fruits, sans adjonction de sucre, ni additifs ;
  • les jus à base de concentré (ABC – 35% du marché) sont élaborés à partir de jus concentrés, qui facilitent le stockage et le transport, et reconstitués en réincorporant la même quantité d’eau que celle extraite lors de la concentration, avec dans certains cas adjonction de sucre (mention obligatoire sur l’étiquette) ;
  • les nectars de fruits (24% du marché) sont constitués de jus ou de purée de fruits (plus de 25 ou 50% selon les fruits), d’eau et de sucre ou d’édulcorants (limitée à 20%).

Dans tous les cas, les colorants et les conservateurs sont interdits, mais les jus peuvent être restaurés voire enrichis en vitamines (notamment la vitamine C) ou en sels minéraux (calcium) qui peuvent avoir été perdus lors du processus de fabrication.

  • Pour accroître encore la confusion des consommateurs qui ont parfois du mal à s’y retrouver, des boissons aux fruits d’une toute autre nature sont souvent placées tout à côté en linéaires. Elles contiennent du jus dilué avec de l’eau, de l’eau gazeuse ou du lait (le jus pouvant ne représenter que 10% du contenu voire moins), ainsi que des colorants, des arômes artificiels, et enfin du sucre (parfois en quantité plus importante que dans un soda, et jusqu’à 60% de plus que dans un jus d’orange) ou des édulcorants, même si leurs étiquettes affichent quasi-systématiquement des cascades de fruits frais similaires à celles des jus.

La qualité gustative des jus étant très inégale, qu’ils soient vendus à température ambiante (40% des ventes) ou au rayon réfrigéré , le « hard discount » a progressé au point qu’un tiers des jus de fruits, en France, sont désormais achetés dans les linéaires de ces enseignes à bas prix, tandis que les marques-leaders font couramment un tiers de leur chiffre d’affaires en fournissant les marques distributeurs .

Concernant les aspects nutritionnels, beaucoup d’entre nous consomment des jus de fruits dans le cadre d’une quête pour une alimentation saine, fondée notamment sur la notion d’AJR (apports journaliers recommandés… en vitamines, minéraux et fibres) et sur la nécessité de consommer au moins cinq fruits et légumes par jour. Selon les fabricants, un verre de jus de fruits (ou de légumes, d’ailleurs) pourrait  ainsi compter comme l’une des cinq portions nécessaires, plus qu’un verre de soda à l’évidence, mais pas autant qu’un « vrai » fruit non plus (même si vous finissez la bouteille !) car dans le jus le pressage élimine une partie des fibres, qui sont contenues pour l’essentiel dans la pulpe et la peau des fruits.

Gare donc aux promesses santé un peu extrêmes des fabricants, dont certains ont même imaginé d’enrichir leurs jus en fibres pour pallier à ce problème !

l’Anses attire l’attention à porter sur 5 molécules avec des phtalates dans les jouets

Substituts de phtalates dans les jouets des 0-3 ans: l’ANSES se veut rassurante

Après l’alimentation il y a quelques jours, l’Anses vient de rendre ce 4 octobre un rapport portant sur 5 substances chimiques présentes dans les jouets et équipements en plastique des moins de 3 ans. L’exposition à de multiples substances chimiques présentes dans des produits de consommation, pendant les périodes critiques du développement de l’enfant (période périnatale, petite enfance), est évoquée parmi les hypothèses qui permettraient d’expliquer l’augmentation de l’incidence de certaines pathologies telles que l’obésité, les troubles neuro-développementaux, des effets sur l’appareil reproducteur, etc. Les enfants, en particulier ceux âgés de moins de 36 mois, constituent une population particulièrement vulnérable.L’Agence se veut rassurante, mais il faut rester prudent, car pour plusieurs des substances examinées, les données semblent insuffisantes. Notre partenaire le WECF vous livre ses conclusions principales.

Pourquoi les plastiques?

Il est rappelé  que les jouets en plastique sont la catégorie de jouets la plus vendue en France, et que le plastique est, avant les tissus, le matériau le plus couramment mis à la bouche par les 0-3 ans. Le polychlorure de vinyle (PVC) représente l’une des matières plastiques les plus utilisées dans le domaine des jouets et les plastifiants les plus utilisés dans le PVC sont les phtalates.Le rapport rappelle par exemple les différents types de plastique utilisés pour les produits pour enfants : polyéthylène, polyesters (PES), polychlorure de vinyle (PVC), polypropylène (PP), polyuréthane (PU), polycarbonate (PC), poly acrylonitrile butadiène styrène (ABS), polyacétate de vinyle (EVA) et enfin époxydes (EP). Le marché du jouet progresse de 3 à 6% par an en Europe, malgré une baisse dans les pays du Sud. L’Anses s’est focalisée sur les jouets premier âge, les poupées et jeux de construction, les plus populaires. Sont notamment utilisés dans les jouets en plastique, des phtalates et substituts, des retardateurs de flamme (par ex., PeBDE, OBDE, DeBDE, TBBPA, HBCDE, TECP), des paraffines chlorées à chaînes courtes (SCCP), des HAP, du BPA et des métaux.

bébé qui joueCadre de l’étude :

  • comprendre et réduire les expositions des plus jeunes aux substances les plus dangereuses (PNSE 2)
  • jouets en plastique sont la catégorie de jouets les plus vendus en France
  • Les 5 substances sur lesquelles l’expertise de l’Anses s’est concentrée sont les substituts de phtalates suivants :ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB, DOIP
    • le cyclohexane-1,2-dicarboxylate de diisononyle (DINCH),
    • le téréphtalate de bis(2-éthylhexyle) (DEHTP),
    • le di-2-éthylehexyle isophtalate (DOIP),
    • l’acétylcitrate de tributyle (ATBC),
    • le diisobutyrate de 2,2,4-triméthyl-1,3-pentanediol (TXIB).

Résultats & conclusions principales :

  • 2 phtalates interdits retrouvés dans 4 jouets
  • Pour 4 composés (ATBC, DINCH, DEHTP, TXIB), au vu des connaissances actuellement disponibles, il n’y a pas de mise en évidence de risques sanitaires pour les enfants de moins de 3 ans ;
  • Pour le DOIP, le manque de données disponibles est problématique, et l’Agence recommande de ne pas l’utiliser dans les jouets et équipements en matière plastique, sans avoir au préalable acquis des connaissances sur sa toxicité ;
  • Mener des tests de résistance à la salive de manière systématique pour tous les jouets destinés aux 0-3 ans ;
  • Permettre un accès à des informations sur les rappels de produits (RAPEX) sur un site institutionnel en français
  • Par ailleurs, au vu de la présence constatée de substances dont l’usage est restreint ou interdit dans de nombreux jouets commercialisés en Europe,  l’Agence rappelle l’utilité  des contrôles réalisés au niveau de la filière du jouet, afin d’éviter la présence sur le marché français de jouets non conformes à la réglementation, et recommande de maintenir a minima une telle pression de vigilance.

Retrouvez l’article  dans le dossier ci dessous :

Consultez l’AVIS et RAPPORT de l’Anses relatif aux « Jouets et équipements pour enfants en matière plastique destinés aux enfants de moins de 3 ans »

A Strasbourg le 4 octobre : colloque sur la qualité de l’air un défi européen

Colloque sous le patronage du Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, proposé par l’Eurométropole de Strasbourg sur la qualité de l’air  et des enjeux d’avenir: ont été présentées des initiatives de diverses villes européennes: parmi celles-ci Strasbourg, Stuttgart, Grenoble, Bâle, Gratz, Londres, Lille, Toulouse, Lyon

« La qualité de l’air : un défi européen »
Colloque organisé par l’Eurométropole de Strasbourg le 4 octobre 2016
Engagée de longue date pour la reconquête de la qualité de l’air sur son territoire
conjointement avec ses voisins du bassin rhénan,l’Eurométropole de Strasbourg
organise, en partenariat avec l’ASPA, un colloque européen sur la qualité de l’air
.
Cette dimension européenne sera formalisée lors de cette rencontre par la présence de
représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé; de l’Agence Européenne pour
l’Environnement et de la Commission européenne.
en présence de Roland Ries, maire de Strasbourg,Robert Herrmann, président de l’Eurométropole,Alain Jund, vice-président en charge de la transition énergétique et du développement durable et de Françoise Schaetzel, conseillère eurométropolitaine en charge de la qualité de l’air
.
Ce rendez-vous a pour objectif de mobiliser des décideurs nationaux et européens autour de la question des moyens permettant de relever le défi de la qualité de l’air.
Comment réguler les émissions dues aux transports ? (Zone à Circulation Restreinte, Centre de Distribution Urbain,…), comment bâtir une ville saine ? (réseaux de chaleur, urbanisme,…),seront au cœur des questionnements de la matinée.
L’après-midi permettra de croiser les regards sur les conditions de réussite, tant en termes
de viabilité économique que d’acceptabilité sociale
.
Experts, acteurs institutionnels et industriels, agglomérations européennes ou encore villes lauréates de l’appel à projet « Villes respirables en 5 ans » échangeront sur leurs pratiques et feront part de leur expertise pour mettre en œuvre des solutions efficaces.

Aujourd’hui, un décès sur neuf est lié à la pollution et 92 % de la population mondiale respire des taux de particules fines supérieurs aux préconisations de l’Organisation mondiale de la santé. C’est dire si le problème est d’importance.D’autant qu’il en résulte de nombreuses pathologies aux impacts chroniques invalidants par cardiopathie, maladies cardiovasculaires, suites d’AVC etc..
A Strasbourg, la qualité de l’air est une priorité et un défi déjà bien relevé. Et si, comme l’a précisé Robert Herrmann, président de l’Eurométropole, « la situation s’améliore, il s’agit de ne surtout pas baisser les bras et, au contraire, de renforcer les actions de la collectivité ».

Des actions locales et globales

Les causes de pollution atmosphérique sont identifiées : chauffage, industrie, transports, incinération des ordures ménagères, agriculture… Chacun de nous est donc à la fois pollueur et victime de la pollution qui, de plus, se moque des frontières. L’action doit donc être individuelle et collective, tout comme elle doit être locale et globale.

Voilà pourquoi le deuxième colloque sur l’air organisé par l’Eurométropole a réuni des experts européens et des représentants de différentes collectivités (venus de France Lille, Grenoble, Lyon et Toulouse, mais aussi de Londres, Milan, Graz, Stuttgart), pour échanger sur les pratiques des uns et des autres et essayer de trouver des solutions pérennes.
Développement des transports en commun, augmentation de la part du vélo en ville, baisse des émissions de gaz à effet de serre, réhabilitation énergétique, réduction de la vitesse : la qualité de l’air se joue à tous les niveaux et doit désormais irriguer l’ensemble des politiques publiques.

 

Accords sur le climat enfin !

Les décisions concernant la ratification de l’accord sur le climat signé à Paris en Novembre 2015 dans le cadre de la COP 21 se sont accélérées durant ces dernières semaines et l’on peut que s’en réjouir, d’autant que les grandes puissances comme  Les USA; la Chine, L’Inde et maintenant le Canada  se sont engagées. Parmi les gros émetteurs de GES, le Japon (3,8% des émissions mondiales) et la Russie (7,5%) sont les seuls à ne pas encore avoir ratifié le texte.

cop21

Rappelons l’objectif de cet accord: Construire un mode de développement «2 °C compatible» passe aussi par la fin des subventions aux énergies fossiles, la tarification des émissions de GES, la sortie du charbon, la promotion des énergies renouvelables et des transports doux. Cet accord est d’autant plus nécessaire que ces dernières années s’avérent trés chaudes plus encore que prévues, avec des conséquences sanitaires et environnementale de plus en plus grandes( Chaleur, grandes sécheresses, montée des eaux, ouragans etc..)

Au dernier comptage effectué par l’ONU en ce début Octobre, les seuils du nombre de pays et de la part des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) nécessaires ont été dépassés, mercredi 5 octobre.Selon le secrétariat de la convention onusienne sur les changements climatiques, 74 pays (sur les 184 l’ayant signé) ont déposé leur instrument de ratification. Ils sont à l’origine de 58,82% des rejets de GES. Pour mémoire: 55 pays, représentant au moins 55% des émissions étaient nécessaires.

Deux autres bonnes nouvelles devraient jalonner de plus  le chemin menant à la COP 22 qui va se tenir à Marrakech en novembre :

-L’adoption du mécanisme d’échanges de quotas d’émissions pour l’aérien

-Un amendement au protocole de Montréal, interdisant production et utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), une famille de gaz de synthèse au fort pouvoir de réchauffement global. Les HFC sont les gaz à effet de serre qui connaissent la croissance la plus rapide, d’environ 10% à 15% par an. En cause, la ruée vers la climatisation, notamment en Chine et en Inde: d’ici à 2030, 700 millions de nouveaux climatiseurs pourraient être installés dans le monde, 1,6 milliard d’ici à 2050 –date à laquelle les HFC pourraient constituer 20% de l’ensemble des gaz à effet de serre en PRG. Selonl’Institut pour la gouvernance et le développement durable (IGSD), l’élimination des HFC permettrait d’atténuer la hausse de température de 0,1°C en 2050 et de 0,5°C en 2100 –l’Accord de Paris, signé mi-décembre 2015, s’engage sur une hausse d’au maximum 2°C.

L’accord de Paris pourra ainsi entrer ainsi en vigueur le 4 Novembre juste avant l’ouverture de la COP 22.