Tous les articles par Jacqueline Collard

Le Parlement européen vote l’interdiction du mercure en dentisterie

Nous relayons une information importante en provenance du Parlement européen concernant le mercure reconnu depuis longtemps  comme toxique par l’OMS

La Commission européenne avait soumis un texte au Parlement européen pour adapter la législation de l’UE à la Convention de Minamata sur le mercure. Les députés européens de la commission « environnement » ont largement amélioré la proposition de l’exécutif européen en demandant une interdiction du mercure en dentisterie d’ici décembre 2022. La commission « environnement » a obtenu le mandat du Parlement pour commencer les négociations en trilogue avec la Commission européenne et le Conseil de l’UE. Le mercure est considéré par l’OMS comme l’un des dix produits chimiques extrêmement préoccupants pour la santé publique

Réaction de Michèle RIVASI, Vice-Présidente du groupe Verts-ALE, membre de la commission santé et environnement et rapporteure des Verts/ALE sur le dossier mercure:

« Si je regrette que mon amendement pour interdire le mercure dans les vaccins pour les enfants de moins de 6 ans ne soit pas passé, je suis très heureuse que le Parlement ait acté l’interdiction du recours au mercure en dentisterie d’ici décembre 2022. Nous allons à présent devoir négocier avec la Commission européenne et le Conseil. Nous savons déjà que l’exécutif européen et certains États membres vont tenter de détricoter notre position et nous serons donc particulièrement vigilants.

La dentisterie utilise annuellement environ 75 tonnes de mercure, soit 24% de l’utilisation totale de mercure dans l’Union européenne. Une grande partie de ce mercure se retrouve ensuite dans l’eau.[1] Après l’industrie du chlore et de la soude qui recourt le plus au mercure dans l’UE mais qui devra définitivement l’abandonner en 2017, on retrouve la dentisterie en deuxième position.

Dans l’UE, les alternatives aux amalgames dentaires ont pourtant fait leur preuve. 66% des restaurations dentaires se font déjà sans mercure et la Suède s’en est définitivement débarrassée.

En 2014, la Commission européenne avait lancé une consultation publique auprès des ONG, industriels et citoyens pour connaître leur position par rapport à l’interdiction du mercure en dentisterie.[2] Sur les 3 702 réponses reçues, 86% des personnes s’opposent aux amalgames dentaires que rejettent également les industriels dans leur majorité. La Commission ne doit pas ignorer ce message clair »

[1] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1476189883744&uri=CELEX:52016SC0017 (page 25)
[2] http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?qid=1476189883744&uri=CELEX:52016SC0017 (page 72)

Les remblais d’Areva ne sont pas inactivés!

En France, des centaines de sites sont concernés par la réutilisation de remblais radioactifs issus des anciennes mines d’uranium. AREVA s’est engagée à retirer les remblais radioactifs des sites qui présentent les niveaux de risque les plus importants.

Mais malgré les engagements du géant du nucléaire , la méthode d’assainissement employée n’est pas fiable. Dans la Loire, les contrôles effectués par le Collectif des Bois Noirs révèlent que la radioactivité est encore plus de 10 fois supérieure à la normale alors que le chantier vient de se terminer. La CRIIRAD demande aux services de l’Etat d’imposer enfin à AREVA de mettre en œuvre une méthodologie fiable et d’assainir définitivement les sites à risque. Ceci concerne des centaines de chemins, plateformes, parkings et parfois des bâtiments sur 25 départements.

Un communiqué de presse de notre partenaire la Criirad complétera ce constat et leurs demandes qui nous concernent tous tant de nombreux sites d’extraction ( 200) ont été utilisés et assez peu démantelés.

Lire le communiqué CRIIRAD du 12 octobre 2016 en cliquant sur ce lien :  http://www.criirad.org/actualites/uraniumfrance/CRIIRAD-2016-10-12-areva-steriles-uranium-radioactifs.pdf

de la part de la CRIIRAD: Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité  29 cours Manuel de Falla / 26000 Valence/ France
Tel . 33 (0)4 75 41 82 50

La Nasa nous confirme l’emballement des températures sur la planète

 A la veille de COP 22 ce diagramme montre combien est flagrant cette montée de la température moyenne du globe et combien il est nécessaire de ratifier l’accord de Paris de 2015 et surtout de mettre en œuvre les préconisations indispensables pour limiter cette hausse.

Or, comme l’expliquent les spécialistes, le potentiel de réchauffement supplémentaire des GES déjà dans l’atmosphère se monte à environ 0,3°C. L’objectif fixé dans l’Accord de Paris de se rapprocher le plus possible d’une hausse de 1,5°C, et non seulement de viser une hausse maximale de 2°C, par rapport à cette référence, est donc complètement hors de portée. Cette limite de 1,5°C sera atteinte, sans que l’on ne puisse rien faire contre cette événement inéluctable. Même la disparition de l’espèce humaine demain matin n’y suffirait pas (à court terme du moins, la vaste reforestation que cela engendrerait pourrait cependant avoir un effet majeur à long terme).

Comment et pourquoi se fixer un objectif que l’on ne peut atteindre ? Le comment est connu. Cette limite de 1,5°C provient d’un des groupes de pays organisés dans le cadre des négociations pour la COP-21, regroupant les « plus vulnérables ». Petits pays insulaires, pays très pauvres, menacés de submersion et/ou incapables de s’adapter à des changements climatiques violents par défaut de capacités techniques, économiques et sociales. Ce groupe a fait de l’introduction de cette limite une condition sine qua non de sa signature. Cela fut donc accepté sous la forme d’une phrase indiquant la volonté de s’en rapprocher le plus possible.

Plus vite cette limite sera atteinte, plus tôt ces pays pourront se targuer d’un droit moral à réparation de la part des pays les plus industrialisés, depuis longtemps ou depuis peu. Ce droit moral n’est pour l’instant adossé qu’à un seul engagement collectif, celui du fonds de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 de sources publiques et privées (à ne pas confondre avec le Fond vert). Mais les plus riches ont conditionné la décision de ce fonds à celle d’un engagement des pays signataires à ne jamais porter devant un tribunal, national ou international, la question des réparations des dommages résultant du changement climatique.

Enquête sur les céréales pour muesli

Générations futures vient de réaliser une nouvelle enquête pour rechercher des perturbateurs endocriniens  pesticides :Générations Futures pointe la présence de résidus de pesticides dans des mueslis aux fruits non bio. Elle dresse ainsi un constat inquiétant sur nos céréales du matin.

7ème Enquête EXPPERT 7 : EXposition aux Pesticides PERTurbateurs endocriniens :

Quelles expositions aux pesticides perturbateurs endocriniens au quotidien ?

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Dans cette enquête, l’association a demandé à un laboratoire d’analyser 15 mueslis et produits assimilés non bio et 5 bio, achetés dans des supermarchés dans les Hauts-de-France.

Bilan : aucun résidu n’a été trouvé dans 5 échantillons de mueslis bio. En revanche, les céréales non bio contiennent entre 6 et 14 résidus de pesticides (9,4 en moyenne), dont la moitié est soupçonnée d’être des perturbateurs endocriniens: Un fongicide utilisé en viticulture, le pyriméthanil, a été détecté dans tous les échantillons non bio analysés, et est « classé cancérigène possible » aux Etats-Unis.. Pourtant, Générations futures tempère ces résultats en précisant que, pour une consommation de 50 à 100 grammes par jour de produit, « aucune dose journalière admissible » ne semble être dépassée (la dose journalière admissible étant la quantité de substance chimique que l’on peut ingérer par jour, au cours de sa vie, sans risque appréciable pour sa santé).

A titre préventif et si les mueslis sont consommés par des jeunes enfants, mieux vaut que les parents privilégient les céréales bio ne contenant pas de pesticides. »

Le rapport EXPPERT 7

La loi de transition énergétique en faveur de la qualité de l’air avec des changements de comportements

La loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte a conforté le rôle des villes, tant en matière de qualité de l’air extérieur que de qualité de l’air intérieur, en renforçant les cadres et les outils qui permettent aux élus d’agir. Certaines actions précédemment expérimentées dans des territoires ont obtenu un cadre pérenne : mesures d’organisation des déplacements, sensibilisation, dispositifs incitatifs en faveur des équipements les moins polluants.

Assises de la qualité de l'air

Mais il est nécessaire d’agir sur toutes les formes de pollution et, à côté des nombreuses initiatives prises pour le transport, deux appels à projets viennent compléter les actions afin de limiter les pollutions liées au chauffage et aux pratiques agricoles. Le premier, Agr’Air vise à accompagner, tant techniquement que financièrement, les exploitants agricoles vers des pratiques moins polluantes en soutenant des projets pilotes permettant de déployer les technologies et pratiques agricoles réduisant les émissions d’ammoniac et/ou de particules liées au brûlage à l’air libre. Ces projets doivent être collectifs, transférables et soutenables à terme.

L’appel à projets Fonds Air a lui pour objectif de réduire les émissions du chauffage individuel. Il doit accompagner des collectivités exposées à de fortes concentrations de particules fines issues du chauffage individuel dans le montage d’un fonds d’aide au renouvellement du parc d’appareils individuels non-performants et de campagnes de sensibilisation sur les bonnes pratiques.

La prise en compte de la qualité de l’air doit avoir lieu le plus en amont possible : pour cela, les collectivités peuvent agir en l’intégrant  dans les politiques d’urbanisme, de mobilité, de production d’énergie, de construction des bâtiments, en essayant de concilier les problématiques de l’air, du climat et de l’énergie. C’est l’objectif des plans climat air énergie territoriaux (PCAET) obligatoires pour les intercommunalités de plus de 20 000 habitants.

Mais il faut encore changer les comportements et faire évoluer les pratiques sociales vers plus de durabilité. Pour mieux comprendre et agir, l’ADEME publie une étude : Changer les comportements, faire évoluer les pratiques sociales vers plus de durabilité, qui s’accompagne d’une vidéo de présentation.

Source : ADEME